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Carnaval de Dunkerque : le maire se défend contre les associations anti-racistes
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Caricature

La "Nuit des Noirs" organisée dans le cadre du carnaval de Dunkerque est accusée par des militants de promouvoir le "blackface" et d'être raciste.

Le carnaval de Dunkerque, et en particulier sa "Nuit des Noirs", un bal qui aura lieu le 10 mars, est accusé par des associations antiracistes de promouvoir le blackface, une pratique consistant à se maquiller en personnes noires. Ainsi, selon Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), le "blackface" "n'est pas seulement un acte raciste, il a partie liée avec le crime contre l'humanité. Il est l'envers grimaçant de l'esclavage, qu'il a rendu tolérable, voire tout à fait divertissant, aux yeux des peuples d'Occident".

Face à ces accusations, le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, se défend. Dans une tribune publiée samedi par Le Monde, il commence par rappeler que lors du carnaval, "pendant quelques jours, les différences sont abolies et les discriminations abrogées".

Pour lui, "le déguisement est au cœur de la fête et il est le moteur de la transgression. Etre soi-même en étant autre. Sous le fard et l’accoutrement d’un jour. Carnaval, c’est la licence d’échanger sa vie, de faire don de soi à la différence, de changer de peau, de condition ou de fonction".

Il l'assure : "c’est enfin la liberté de rire, de s’amuser ensemble et, n’en déplaise aux esprits chagrins et à toutes les pseudo-ligues de vertu, nous n’entendons pas renoncer à ce privilège populaire : rire ensemble."

"En réalité, le carnaval, c’est le nec plus ultra de la caricature. Et c’est pourquoi c’est un droit qu’il faut défendre et auquel nous ne renoncerons pas. (...) Dans ce contexte, les quelques procureurs, heureusement sans beaucoup d’écho, qui, de leurs bureaux parisiens, instruisent contre notre ville un procès en racisme, sont dans le meilleur des cas à côté de la plaque et dans le pire, qui n’est pas à exclure, d’une crasse mauvaise foi".

Lu dans Le Monde

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