La côte nord du Brésil est marquée par la présence de deux parcs nationaux, que séparent près de cinq cents kilomètres. D&#39;ouest en est, le parc Lençóis Maranhenses, situé à 260 km de São Luis, la capitale de l&rsquo;État du Maranhão, est percé de lagons aussi inédits que la plupart des véhicules y sont interdits. Sept heures de route plus loin, en passant par le spot de surf Atins, Jericoacoara est une oasis au milieu de dunes blanches. On l&#39;aura compris, le point fort et commun de ces deux sites est l&#39;eau. Une eau chaude, cristalline où l&#39;on rêve de se plonger. <img alt="" height="360" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/08/atlantico-grand-large-bresil-2.jpg" width="480" /> On quitte les rues quadrillées de São Luis, configuration urbaine héritée des colons hollandais du XVIIe siècle, pour rejoindre le parc national des Lençóis Maranhenses. Du sable, du sable et encore du sable. Le tout sur une surface de 1 500 km2&nbsp;! On se croirait en plein Sahara. Au loin clignote un point aveuglant. Comme si le soleil se reflétait dans une flaque. Plus qu&#39;une flaque, c&#39;est un vaste lagon qui se profile à l&#39;horizon. Merci à la saison des pluies. Ce point d&#39;eau se serait toutefois évaporé si le site n&#39;était pas recouvert d&#39;une roche imperméable. Sa pigmentation naturelle se traduit, à la surface, par une déclinaison de noirs, de bleus et de verts. Un arc-en-ciel aquatique unique.L&#39;impression d&#39;être confronté à un &laquo;&nbsp;désert artificiel&nbsp;&raquo;, est bientôt supplantée par la deuxième branche de l&#39;expression. C&#39;est à cette branche que se raccrochent les Brésiliens qui ont élu résidence dans la région. Inauguré en 1981, le parc national des Lençóis Maranhenses est le foyer de pêcheurs et d&#39;agriculteurs qui n&#39;ont pas reculé face à son relief a priori inhospitalier. En juillet, ses lagunes, reliées aux rivières environnantes, grouillent de poissons aussi dodus que colorés. À la saison des pluies, succède la période des récoltes. Le label de &laquo;&nbsp;parc national&nbsp;&raquo; protège le site de la pollution. Rares sont les voitures qui ont le droit de s&#39;y garer. <img alt="" height="360" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/08/atlantico-grand-large-bresil-3.jpg" width="480" /> &nbsp; À la sortie, on tombe tout droit sur le village d&#39;Atins, point de chute de nombreux surfeurs. On a d&#39;abord du mal à y croire tant le paysage est dégagé. Pas une âme en vue. Tout le monde dort ou bien la population aurait-elle migré ailleurs&nbsp;? On ne compte qu&#39;une maigre poignée de cabanons. La vérité, c&#39;est qu&#39;ils sont si espacés qu&#39;on finit par les confondre. Sur la plage, un pêcheur, puis deux, puis trois. Dans sa descente, le soleil éclaire la silhouette de deux ombres. Le duo se transforme bientôt en trio, en quatuor... si bien qu&#39;échoue finalement sur le sable un troupeau d&#39;athlètes, hommes et femmes confondues. Le retour des nageurs s&#39;accompagne d&#39;un autre rassemblement. Les familles se retrouvent au bord de l&#39;eau pour regarder la nuit tomber. Cette animation soudaine se prolonge jusque tard le lendemain. D&#39;où l&#39;apparition inespérée des habitants, dans l&#39;après-midi. Tout s&#39;explique. Le risque à Jericoacoara, c&#39;est d&#39;y rester plus longtemps que prévu. Plus qu&#39;un désert ou, encore une fois, pseudo-désert, il s&#39;agit d&#39;une ville. Une ville où les rues sont pavées de sable, où les plages s&#39;étirent vers l&#39;infini, et où les feux urbains s&#39;intercalent entre les palmiers.&nbsp; Il y a vingt ans n&#39;y vivaient que des pêcheurs. Pas de chaussées ni, par conséquent, de trottoirs, d&#39;électricité, de journaux. Et très peu d&#39;argent en circulation. Une fois déclaré &laquo;&nbsp;Environmental Protection Area&nbsp;&raquo; (APA), en 1984, le site est sorti de son ombre ensoleillée. Aujourd&#39;hui, c&#39;est un parc national réputé. Bien que le courant, ainsi que l&#39;eau chaude, y aient été établis, la loi locale interdit pourtant toute sorte d&#39;éclairage sur les routes. <img alt="" height="271" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/08/atlantico-grand-large-bresil-4.jpg" width="482" /> Si Jericoacoara est propice au farniente, y cohabitent de nombreuses activités. Outre divers sports nautiques, tels le canoë ou la planche à voile, on peut apprendre à surfer sur les dunes. Avis aux amoureux de la montagne&nbsp;: le sand board n&#39;a rien à voir avec le snow board. Pas besoin de chaussures, comme au ski, on glisse ses pieds nus sous deux larges brides en nylon. Il suffit ensuite de se redresser, avant de se laisser glisser, tout doucement, mais sûrement. Les premières chutes sont indispensables pour s&#39;imprégner du relief. Au risque de se laisser distraire par un coucher de soleil, mieux vaut entreprendre cette expérience en fin d&#39;après-midi. La chaleur, en été, peut s&#39;avérer insoutenable. <img alt="" height="354" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/08/ndeg5-francvila-atlantic-tac-2015-08-07_0.jpg" width="481" /> Parfait timing&nbsp;! C&#39;est l&#39;heure où les danseurs de capoeira se réunissent sur la grand place. Commence alors un dialogue corporel des plus spectaculaires. La capoeira est un duel doublé d&#39;une vocation artistique. Quoique aucun coup ne soit permis, on ne peut s&#39;empêcher de trembler pour le couple de gracieux lutteurs. Pour se remettre de ses émotions, rien de tel que visiter Igreja, l&#39;église du village. De pierres oranges revêtu, ce bâtiment inspire chaleur et humilité. Une seule prière en tête&nbsp;: puisse-t-on rester quelques jours de plus.&nbsp;<img alt="" height="346" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u39253/2015/08/atlantico-grand-large-bresil-5.png" width="481" />

Le Brésil entre deux eaux 

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On perçoit souvent la Suisse comme un pays froid et austère. Y règne pourtant une bonne humeur indéniable. Surtout en été, à l&#39;approche de la Fête nationale, Genève (la deuxième ville la plus peuplée du pays) se transforme en un théâtre d&#39;activités diverses et variées. Feux de joie, d&#39;artifice, courses à pied, à cloche-pied, concerts de tous genres musicaux confondus... Dire qu&#39;il suffit de traverser le Lac Léman, limitrophe de la France, pour y participer. Pourquoi s&#39;en priver&nbsp;?&nbsp;<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u72018/2015/07/suisse_1_2.jpg" style="width: 480px; height: 321px;" />Décollage immédiat, si l&#39;on est pressé. Arriver en avion permet également d&#39;apprécier le paysage dans son ensemble. La virgule qui ondule en contrebas, c&#39;est le Lac Léman, rebaptisé Lac de Genève dans le périmètre cantonal du même nom. Bois, vignes et châteaux entourent cette ponctuation lacustre. La piste d&#39;atterrissage se trouve à cinq minutes de la rive la plus proche. On se dirige vers la pointe sud, au cœur de la ville. C&#39;est là que se déploient, un mois durant, les festivités estivales. Au milieu des rues, des banderoles indiquent &laquo;&nbsp;Fêtes de Genève, du 16 au 9 août&nbsp;&raquo;. Nous voilà prévenus.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u72018/2015/07/suisse_2_0.jpg" style="width: 480px; height: 336px;" />Le début du mois d&#39;août marque la signature du Pacte de 1291, acte fondateur de la Suisse. Quel jour exactement&nbsp;? Impossible de savoir. C&#39;est pourquoi l&#39;événement fut daté du 1er. Après le déjeuner, les quais se voient traversés d&#39;un défilé, la &laquo;&nbsp;Parade du terroir&nbsp;&raquo;. On suit tambours et trompettes des yeux avant d&#39;emboîter le pas à quelques costumes folkloriques. Tabliers blancs, manches trompettes, et bonnets assortis. Une brochette de femmes avancent en sautillant bras dessus, bras dessous. Un large sourire s&#39;affiche sur chacune d&#39;elles. Cette bonne humeur se maintient depuis le Monument Brunswick jusqu&#39;au Parc La Grange. La Fanfare du Chablais talonne les festivaliers. Tout au bout du cortège, on remarque la présence d&rsquo;anciennes machines roulantes. D&#39;ordinaire conservées au Musée agricole genevois, elles ont été spécialement prêtées et sorties pour l&#39;occasion.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u72018/2015/07/suisse_3_0.jpg" style="width: 480px; height: 320px;" />La cérémonie officielle ne s&#39;ouvre que le soir, avec l&#39;allocution d&#39;Esther Alder, le maire (la maire, elle préfère). S&#39;ensuit la lecture du Pacte de 1291 par deux enfants, et le discours de l&#39;invité d&rsquo;honneur de la Ville de Genève. Parce que parler et écouter mettent en appétit, on cherche un coin de table pour manger. Les terrasses sont combles. Peu importe, les premières notes du concert de 20h30 tempèrent la faim. Au programme, cette année, Aliose, un duo de chanteurs-compositeurs genevois de renommée internationale. Un claquement tonitruant ponctue les applaudissements de la foule enthousiaste. On lève les yeux pour découvrir une première étincelle dans le ciel. La commémoration de la Fête nationale peut enfin commencer. Le feu d&#39;artifice &ndash; puisque c&#39;est de cela qu&#39;il s&#39;agit &ndash; dure environ vingt minutes. Au bouquet final succède un énorme feu de joie. Quelle flamboyance&nbsp;! Quelle chaleur humaine&nbsp;! Bien entendu, la température est agréable, mais ce sont surtout les réjouissances qui électrisent l&#39;atmosphère. Une lueur inénarrable se lit dans le regard de chaque spectateur, plus tard transporté par la performance des Tambours du Bronx. Les membres de ce groupe sont connus pour leur incroyable dextérité.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u72018/2015/07/suisse_4_1.jpg" style="width: 480px; height: 320px;" />Les &laquo;&nbsp;Fêtes&nbsp;&raquo; de cette année sont placées sous le thème du terroir, avec pour titre &laquo;&nbsp;Un air de campagne&nbsp;&raquo;. Une brochette d&#39;expositions traitant d&#39;agriculture expose bétail, plateaux de nourriture, notamment de fromages, et prospectus en tous genres. On se croirait presque dans une ferme. Quoi de plus urbain, pourtant, qu&#39;une course entre serveurs&nbsp;? Dès la deuxième semaine, les garçons de café du centre-ville se réunissent au pied Monument Brunswick. Le départ est sonné à 15h30 tapantes. L&#39;accès au quai du Mont-Blanc est bloqué pour l&#39;heure. Le but&nbsp;: parcourir 1 600 mètres chargé d&#39;un plateau, de deux bouteilles, et de deux verres, le tout dans un uniforme étriqué. Interdiction de courir&nbsp;! La métaphore du pingouin prend alors tout son sens.&nbsp;<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u72018/2015/07/suisse_5_0.jpg" style="width: 480px; height: 319px;" />On a soif rien que de les regarder. Raison de plus pour se rendre, comme prévu, au Domaine des Molards. Situé à trente minutes à peine, à l&#39;ouest de Genève, cette exploitation viticole est l&#39;une des plus réputées de la région. On y est accueilli par Michel, père, et Fabien, fils. Dans la famille Desbaillet, on produit du vin depuis 650 ans&nbsp;! Autant dire qu&#39;ils les connaissent leur affaire. Tous deux ont élargi l&#39;affaire familiale à l&#39;agriculture car les produits de la terre favorisent, selon eux, l&#39;appréciation de certains cépages. C&#39;est pourquoi les dégustations organisées dans leur cave associent une bouchée solide à un fond de verre particulier. Par exemple, le feuilleté au fromage va avec le Chasselas&nbsp;; la truite fumée, avec le Chardonnay&nbsp;; le rouleau de printemps, avec le Rosé de Pinot Noir. Quand à la tartelette aux framboises, elle se marie parfaitement avec le Péché... Mignon, c&#39;est le moins qu&#39;on puisse dire. Le lendemain, on décide d&#39;être raisonnable. Une journée à Morges s&#39;impose. Morges&nbsp;? Juste en face d&#39;Évian. Un peu d&#39;eau, après le vin... Rien de plus sain&nbsp;!

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Le Brésil entre deux eaux 


Pour en savoir plus sur le Brésil, rendez-vous<a href="http://www.peplum.com" target="_blank"> sur le site de Peplum.com</a>L'air est sec. Le vent souffle fort. C'est la fin de l'été et les lagunes sont presque toutes asséchées. Restent encore quelques larges flaques d'eau guéables, où la baignade demeure possible. On se croirait au beau milieu du désert. Un désert parsemé d'oasis. Pas de mirage en vue. Ce n’est pas l’Afrique, c’est le nord du Brésil. L'eau, plus ou moins profonde selon les saisons, irrigue les dunes du parc national des Lençois. Un voyage insolite, dans un désert unique. Ses grandes étendues de sable blanc éclairées par un soleil tant voilé qu'agressif sont si spectaculaires que malgré la soif, on préfère s'abreuver du paysage.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/1_18.jpg" alt="" height="364" width="480">On s’est enfoncé dans le désert, la mer est loin. On étouffe un peu. La saison des pluies est révolue, mais les trombes d'eau venues se loger dans le creux des dunes forment ces bassins où il fait bon nager. Cet océan de sable et de lagons s'apparente à une farandole de croissants qui auraient hérité de la lune leur forme et leur éclat, les trous de cette dentelle digne d'un découpage d'enfant n'étant autre que l'onde accumulée au fil des précipitations. Peu connu et très insolite, ce prodige de la nature s'étend sur 50 kilomètres le long de la côte et sur plus de 30 kilomètres vers l’intérieur du continent, soit la superficie de Sao Paulo. Le Parc a été créé en 1981, précisément dans le but de protéger cet écosystème à la fois fragile et singulier. A pied ou en Jeep privée, saisi par le contraste du vert et du blanc, on se projette sur une autre planète. On pense à Dune de David Lynch. Et on guette les créatures extraordinaires susceptibles de se cacher derrière une plante isolée ou de surgir de derrière une crête de sable.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/2_13.jpg" alt="" height="360" width="480">Pour accéder à ce paradis perdu, il faut passer successivement par deux villages, Barreirinhas, et Atins. 272 kilomètres séparent Sao Luis, la capitale de l'État du Maranhão, du premier. Un peu plus de trois heures en bus ou en voiture. Abasourdi par le voyage, on s'étonne de fouler déjà du sable. Et de l'argile, étant donné sa couleur rouge sang. Toutes les rues de Barreinrinhas en sont saupoudrées. La mer est proche. On se tient aux portes du parc des Lençois. La ville est traversée par le Rio Preguiças. Pour le trouver, il suffit de tendre l'oreille. Une vingtaine de restaurants longent ce fleuve animé par les bavardages incessants des autochtones. Passées quelques enseignes, on ne compte plus le nombre de terrasses peuplées de caïpirinhas.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/3_17.jpg" alt="" height="300" width="400">Les roues du 4x4 s'enlisent peu à peu dans le sol. On approche d’Atins. Les vitres se teintent de poussière. Encore du sable. Pas de doute, on est arrivé à destination. Ancien village de pêcheurs, Atins sort des sentiers battus. À peine deux commerçants y cohabitent. Une odeur de fruit et de poissons se mêle au poids d'un climat aride. Depuis quelques années, les pousadas y poussent comme des champignons. C'est dans ces établissements typiques que s'organisent généralement les excursions au parc des Lençois. Autant d'authenticité ne peut qu'émouvoir.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/4_15.jpg" alt="" height="360" width="480">Atins fait face à l’Atlantique. Plus qu'une image de carte postale, on a l'impression d'un dessin tant les contours du relief sont marqués&nbsp;; et les couleurs tranchées. La mer tire sur le vert au point de ressembler à du gazon&nbsp;; un gazon dont le clapotis, pourtant, ne trompe pas. Un terrain propice, surtout, au kitesurf. Derrière soi, un grand désert de sable. Devant, un grand désert de vagues. Randonnées et excursions en 4x4 contre farniente et sports nautiques. Seul au monde, sur la côte nord du Brésil, dans un décor envoutant, insolite et méconnu. Et cette constante impression de voyager sur une autre planète.<img src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/5_11.jpg" alt="" height="321" width="480">

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Le Brésil entre deux eaux

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Un désert unique au nord du Brésil