Dans un débat qui déchire la gauche, Manuel Valls muscle son discours. Présent lundi soir, au théâtre Dejazet, à Paris, en conclusion d’un colloque de réflexion, le Premier ministre a pleinement assumé la ligne dure du gouvernement en matière de laïcité, s'opposant à celle d'une autre partie de la gauche, qui prône plus de souplesse dans son application. Le chef du gouvernement a d'abord rendu hommage à Elisabeth Badinter, qui s'est engagée contre la "mode islamique" mais il a aussi donné son avis tranché sur le voile : "le voile n’est pas un phénomène de mode, c’est un asservissement de la femme, la revendication d’un signe politique" a-t-il expliqué, précisant que la question du voile à l’université est posée."
Manuel Valls va même plus loin, lorsqu'il évoque la présidentielle de 2017 : "bien sûr, il y a l’économie et le chômage, mais l’essentiel, c’est la bataille culturelle et identitaire" explique-t-il, tranchant ainsi avec la ligne classique du parti socialiste.
Selon lui, il faut "un sursaut, sinon c’est la réponse totalitaire, autoritaire qui s’imposera."
Interrogé sur son combat contre le salafisme et les relations de la France avec des pays comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar, Manuel Valls a de nouveau fait preuve de pragmatisme. "J’assume cette part de contradiction parce que je gouverne, nous ne pouvons pas laisser tomber ces pays" se justifie-t-il.
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