Qualifications Euro 2024 France/Grèce : 1/0 Avant de partir en vacances, les Bleus font le minimum<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Sport
Kylian Mbappé lors du match contre la Grèce, le 19 juin 2023
Kylian Mbappé lors du match contre la Grèce, le 19 juin 2023
©AFP

Objectif atteint

Trois jours après avoir battu Gibraltar et juste avant de partir en vacances, les Bleus ont fait le travail sans impressionner. Un pénalty d'Mbappé leur permet de signer une quatrième victoire en autant de matchs et de caracoler en tête du groupe B. Si l'animation offensive reste perfectible, comptablement, ils effectuent un sans-faute.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
Voir la bio »
Il faut voir le bon côté des choses... c'est le genre de match reposant, relaxant... On est là, dans le canapé, dans la pénombre... Il fait bon, l'image est de bonne qualité (du fait du prix exorbitant du téléviseur), les minutes passent incognito, les commentateurs bavardent sans qu'on y prête attention... Surtout, on pense à autre chose, à sa déclaration d'impôts ou à la grande blonde du supermarché (celle qui a de belles jambes). Bref, en restant avachi, on flâne.
Les Bleus ? Ben, dans ces cas-là, ils font comme nous, le minimum... En se disant que c'est déjà pas mal de se contenter de peu. Hier soir, face à des Grecs récalcitrants, c'est par Mbappé qu'ils ont décanté la situation après une première période autant marquée par leurs vaines tentatives (6e, 7e, 10e, 24e et 43e) que par l'arbitrage particulièrement critiquable de M. Lahoz. Le salut venant d'un pénalty, raté d'abord, et réussi ensuite, après un mouvement de kung-fu particulièrement dangereux de Mavropanos sur Griezmann (un geste aussi fou que de voir mon ex-femme signer un chèque !). Le reste du match ? Entre nous, maigre... vraiment maigre... puisque à part un coup franc de Griezmann, l'expulsion de Mavropanos pour l'ensemble de son œuvre, des contacts virils, deux contre-attaques vendangées et la défense "béton" des Grecs (à votre bunker messieurs dames), pas grand-chose à signaler dans un match au final à peine plus distrayant que la lecture à voix haute de quelques pages d'annuaire.
Pour étayer les propos, comme vous en avez désormais l'habitude, voici le détail de quelques individualités :
Les plus :
Mbappé : un pénalty important, de l'activité, mais, pour en avoir rajouté trop souvent, on peut regretter qu'il ait davantage affiché son métier que son talent. À noter que son 54e but fait de lui, quand même, le meilleur buteur français de l'histoire sur une saison, devant Just Fontaine.
Griezmann : de l'intelligence, de la générosité, du courage à revendre et même un coup de nostalgie tant son pansement ensanglanté lui a donné des faux-airs de Jean-Pierre Rives jusqu'à sa sortie, à la 86e.
Camavinga : en position de second meneur, il a montré un vrai dynamisme dans la récupération et quelques belles inspirations dans les transmissions. Vous voulez mon avis ? Poussez-vous, il arrive !
Upamecano : un match de costaud, de belles relances claquées et une complémentarité intéressante avec Konaté, son ancien coéquipier de Leipzig. Un retour en bleu athlétiquement réussi.
Les moins :
Mantalos : stérile et muselé, l'attaquant adverse aura cherché toute la partie, en vain, un spot, le Dieu projecteur.
On aura beau juger ce succès laborieux et critiquer le manque de spontanéité des attaquants, le peu d'honnêteté qu'il me reste m'oblige à reconnaître que l'équipe de France boucle cette phase aller sur un sans-faute tout de même appréciable. Avec quatre victoires en quatre matchs, quatre clean-sheets et six points d'avance sur le premier poursuivant, le contrat est plus que rempli. Ils ont beau ne pas être spectaculaires, les Bleus ont fait un grand pas vers l'Euro 2024 qui se jouera en face, en Allemagne.
Voilà, c'était la dernière chronique de la saison car ce sont... les vacances ! Vous, je ne sais pas, mais moi, j'ai déjà les lunettes de soleil, le coude à la portière et je m'envole vers un pays particulièrement pauvre pour constater qu'on y vit comme chez nous. Au programme : un train de vie de dictateur africain (vu les sommes indécentes que je gagne, c'est bien le minimum !). Je vous donne donc rendez-vous dans quelques semaines pour que nous reparlions, bien évidemment, de football, encore de football et toujours de football. Soit la plus noble conquête de l'homme avec la femme et la télécommande !
Bonnes vacances !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !