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"Flagrant Dali ou l'extase nutritive" de Denis Souppe est à retrouver au théâtre de la Contrescarpe.
"Flagrant Dali ou l'extase nutritive" de Denis Souppe est à retrouver au théâtre de la Contrescarpe.
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Un spectacle surréaliste et irrésistible !

Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire Noulens est chroniqueuse pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam.

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THÈME

  • Dali accepte de répondre aux questions posées par plusieurs journalistes, mais à sa façon et uniquement s’il en tire profit.

POINTS FORTS

  • Ce spectacle est décapant : l’acteur qui campe Dali en imite parfaitement non seulement les attitudes, mais également le vocabulaire décalé et surtout son accent et ses intonations incroyables.
  • Certaines émissions sont pastichées, ainsi la Radioscopie de Jacques Chancel devient-elle la Coloscopie de Jacques Sanselle, et le journaliste reprend avec talent les intonations de l’interviewer.
  • Dali se moque des journalistes en détournant leurs questions à son avantage, avec un humour constant et joyeux. 
  • Voilà un artiste qui ne craint pas les contradictions, et fait preuve d’une mauvaise foi tellement flagrante que ça passe ! Lui qui est un monument de suffisance n’hésite pas à certifier qu’il déteste les prétentieux et se veut humble tout en se prétendant le meilleur et le plus grand de tous. Cherchez l’erreur…
  • L’artiste aime également terroriser ses amis : il les invite à se baigner dans sa piscine dont le fond est tapissé d’oursins… Petit plaisantin, va !
  • Le ping-pong entre les journalistes et le peintre est vif, enlevé, sans aucun temps mort et très drôle.

QUELQUES RÉSERVES

  •  Une heure dix, c’est bien court pour faire le tour d’un personnage comme Dali.

ENCORE UN MOT...

  • Ce florilège est une pépite. On passe un excellent moment avec ce spectacle intelligent, toujours plein d’humour et de gaieté. C’est à la fois léger et profond, parce que certaines remarques provoquées par les questions du journaliste - « petit hanneton de l’univers » - sont fortes, mais l’ensemble est malicieux comme l’était Dali avec sa moustache bien cirée et son œil pétillant ! 
  • Ses réflexions sont aussi surréalistes que sa peinture. A ne pas manquer donc.

UNE PHRASE

  • Quelques réflexions acidulées plutôt, comme « Depuis ma tendre enfance, j’ai pris l’habitude de ne jamais répondre à ce que l’on me demande ! »
  • Au sujet de son humilité patentée : 
     « Notre époque, crétinisante, s’alimente de mes idées. »
    - « Picasso est le plus grand génie, après moi. »
  • Ses expressions comme « le plaisir paroxystique qui atteint le point zénithal, dû au divin Dali » sont savoureuses.
  • Dali, on le sait, a réalisé un portrait de sa femme avec des côtelettes sur l’épaule, et quand le journaliste s’en étonne, il lui répond : « Mais j’aime ma femme et j’aime les côtelettes, je n’avais pas de raison de ne pas les peindre ensemble ! ». 
  • Enfin, il a la dent dure pour ceux qu’il n’apprécie pas : « Quand je vois des toiles de Paul Cézanne, je me dis que les aveugles ont beaucoup de chance. »

L'AUTEUR

  • Denis Souppe (1956) étudie au Conservatoire de Lyon avant d’intégrer en 1988 le cours Simon, d’où il sortira avec le premier prix en 1991. Il joue dans plusieurs pièces, comme Salomé d’Oscar Wilde, Don Juan de Molière ou Le Procès de Kafka, mais prend conscience très vite de sa passion pour le comique (Labiche, Courteline, Marceau ou Guitry) et s’oriente vers ce créneau. 
  • Souppe travaille avec Philippe Bouvard au Boulevard du rire et Le pied à l’étrier. Il joue dans Tu m’as sauvé la vie en 2011, J’ai sauvé la France en 2021, et vient donc de créer ce spectacle sur Salvador Dali.

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