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7 conseils pour se remettre d’un burn-out
©©Reuters

Épuisement professionnel

Le burn-out, ou « syndrome de l’épuisement professionnel », est décrit par l’OMS comme « un épuisement physique émotionnel et mental, qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ». Si ses causes sont multiples, les solutions pour s'en remettre le sont tout autant

François Baumann

François Baumann

François Baumann est médecin généraliste, fondateur de la Société de Formation Thérapeutique du médecin Généraliste (SFTG). Intéressé par toutes les dimensions des Sciences Humaines et Sociales qui participent à une meilleure santé des hommes, il a publié de nombreux ouvrages sur ces thèmes. Il est également enseignant à l'Université Paris V et membre du comité Scientifique International de l'UNESCO (département de Bioéthique).

Il est auteur de Burn Out : quand le travail rend malade, L'après burn-out et Le Bore-out, quand l'ennui au travail rend malade aux éditions Josette Lyon. 

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Atlantico : Si on a été victime d’un burn-out, comment appréhender un retour serein au travail ?

François Baumann : Il y a plusieurs causes possibles au burn-out, selon les individus. Et la réponse à votre question dépend aussi des causes. Le burn-out dénote une fragilité qui empêche de supporter certaines choses. Celles-ci peuvent être externes (travail insupportable, hiérarchie problématique) ou internes (tendance à la dépression, fragilité). Face à un patron pervers narcissique par exemple, il est très difficile d’agir autrement que d’ouvrir un parapluie pour se protéger ou de partir. Et ce second choix est souvent complexe à réaliser mais parfois c’est la seule solution. Quand il y a un problème relationnel au travail, il est très compliqué de s’en sortir. Le burn out est le résultat d’un stress, donc il faut éviter que le stress recommence et pour cela, il faut l’identifier. Si la cause est interne, il ne faut reprendre le travail qu’une fois le problème médical, typiquement la dépression, résolu. 

Vous évoquez la possibilité d’ouvrir un parapluie. A quoi cela peut-il concrètement ressembler ?

Cela peut être des antidépresseurs, en quantité et en durée limitées. Mais une fois un problème identifié il faut pouvoir l’affronter et avoir des forces pour le faire. Le médicament peut aider certains, d'autres n’en ont pas besoin.

Est-ce que consulter un thérapeute peut être une bonne solution ? 

C’est mon rôle, c’est ce que je fais, une forme de thérapie qui n’est pas une psychanalyse. On essaie d’identifier et résoudre les causes du burn-out. Une des causes fréquentes est souvent la fragilité, la sensibilité du patient. C’est un long travail d’analyse de soi-même par rapport aux autres.

Est-ce qu’il faut chercher des moyens de recharger ses batteries ?

Le meilleur moyen c’est évidemment de prendre de la distance par rapport aux évènements quand on le peut. Avec le Covid et le télétravail, c’est peut-être devenu plus facile mais nous n’avons pas suffisamment de recul pour en juger. 

Il faut essayer de changer d’ambiance de travail si on le peut et de dépayser le problème. Certains se recentrent grâce au yoga, ou grâce à la parole.

Trouver une activité réjouissante, sportive, culturelle ou autre peut-il aider ?

Bien sûr, trouver des exutoires est quelque chose d’assez sain. Faire plus de sport par exemple peut être une bonne idée. Il peut être bon de changer ses centres d’intérêts pour se recentrer et relativiser les choses. Le sport est une excellente solution, tout comme les activités ludiques. Tout ce qui peut faire changer une attitude prévue est positif.

Comment travailler sur le rapport aux collègues ou à la hiérarchie ?

Quand quelqu’un a fait un burn-out ou menace de le faire, il convient de voir où est-ce que les rapports avec les autres blessent. Parfois, ce sont des gens très égocentrés, sensibles à la moindre remarque, et dans ce cas-là il faut essayer de corriger ce qui est possible. Il faut essayer de modifier la relation de la personne aux autres, car arrive à un moment où l’autre devient toxique.

Faut-il revoir son rapport au travail ?

Il pourrait être bon d’être moins perfectionniste. Il y a une forme d’exigence de la société qui peut être nocive. Le perfectionnisme est utile dans certains métiers mais il peut, dans d’autres, être utile de relativiser.

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