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Crédits Photo: Capture The Economist

Bataille de chiffres

Iran : le "compteur de la fin du monde" sur le nucléaire et la "ligne rouge" avec Israël

Comment expliquer simplement la crise nucléaire entre Israël et l'Iran ? "The Economist" a trouvé la solution.

La "ligne rouge". Cette limite au-delà de laquelle Israël attaquera les installations nucléaires iraniennes - dixit Benyamin Netanyahu - est au cœur de bien des tensions internationales. Mais à quoi correspond-elle dans les faits ? Grâce à une simple vidéo, "The Economist" permet d'y voir plus clair sur cet enjeu majeur.

Tout d'abord, comment fabrique-t-on une bombe nucléaire ? Il faut entre 94 et 210 kilos d'uranium moyennement enrichi à 20% - la quantité nécessaire dépendant de l'efficacité du processus d'enrichissement. L'Iran a, de son côté, produit pas moins de 219 kilos depuis février 2010, soit une quantité supérieure à la concoction de la bombe. Sauf que, sur ces 219 kilos, 96 ont été convertis par Téhéran en oxyde d’uranium pour alimenter ses réacteurs nucléaires : restent donc 123 kilos qui, avec un enrichissement "efficace", peuvent suffire à produire la bombe tant crainte.

Du côté d'Israël, Netanyahu avait fixé la "ligne rouge" à 250 kilos - soit plus, à la fois, que la production de l'Iran depuis trois ans, mais aussi plus que la quantité maximale nécessaire à la fabrication d'une bombe. Mais ce chiffre est à prendre avec des pincettes, comme l'explique "The Economist" : il n'est pas impossible que le Premier ministre de l'Etat hébreu faisait référence, non pas à l'uranium moyennement enrichi, mais à l’hexafluorure d’uranium, un composé de l’uranium produit pendant l’enrichissement. Ce qui abaisserait la "ligne rouge" à 165 kilos, soit une quantité déjà dépassée par Téhéran dans l'absolu et qui, déduction faite de la partie convertie en oxyde d'uranium, pourrait tout de même être franchie à la fin de l'année. Une situation qui pourrait évoluer avec l'arrivée d'un nouveau président considéré comme plus modéré, Hassan Rohani, mais qui a d'ores et déjà exclu toute renonciation au programme national d'enrichissement d'uranium.

Vu sur The Economist

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