Crise de la presse
Les journalistes d'"El Pais" observent une minute de silence pour leurs confrères licenciés
"Ils m'ont convoqué par mail un dimanche : 'vous devrez vous présenter...' pour me faire part de mon licenciement. Après 17 ans, je suis un numéro". Manuel Cuellar, grand nom du journal de centre gauche "El Pais", fait partie des 129 personnes qui ont reçu ce message dans leur boîte mail. Un dimanche.
"El Pais", propriété du groupe de médias Prisa, ne va pas bien. Son propriétaire a détaillé un plan social dantesque, le 9 octobre dernier, comprenant 149 suppressions de postes - 129 licenciements et 20 départs en pré-retraite - alors que l'effectif total du journal est de 466 salariés.
Ce lundi, alors que les 129 salariés concernés par cette charrette étaient convoqués pour signer leur lettre de licenciement, la rédaction a opéré trois minutes de silence conclues par des applaudissements nourris. Cette séquence historique pour le quotidien a été postée par le reporter de guerre Ramon Lobo, qui fait partie des personnes concernées.
Là où la direction met en avant la baisse des recettes publicitaires pour expliquer cette mutation, les salariés penchent pour des licenciements abusifs et des écarts de salaire trop importants.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !