Une mannequin vedette à Téhéran, SDF à Paris, demande l’asile en France<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Crédits Photo: capture d'écran ONPC

Réfugiée

Une mannequin vedette à Téhéran, SDF à Paris, demande l’asile en France

Le Parisien vient de publier une interview de Negzzia, une photographe et mannequin irannienne, menacée d’emprisonnement et de coups de fouet dans son pays. La top-modèle "a poussé un peu loin son art dans un pays où la nudité des femmes est un tabou absolu, en réalisant plusieurs photos dénudées", écrit le journal. Un photographe qui a réalisé des photos du tatouage qu'elle porte dans son dos, raflé par la Police de la Vertu iranienne, l'a dénoncée. "Quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel pour m’informer que la police voulait faire un nouveau coup de filet dans le milieu. Si le gouvernement mettait la main sur mes photos. Je risquais la prison et le fouet a minima", confie la grande brune. "C’est mon corps, je fais ce que je veux. Montrer ce que vous portez n’est pas ce que vous êtes", rappelle la jeune femme, féministe convaincue.

Après avoir fuit à Istanbul ("un endroit formidable mais en dehors de quelques quartiers du centre, c’est un village rétrograde"), cette fan de Jacques Brel décide de s'envoler vers la France. "Je n’avais aucun point de chute. Le taxi m’a amenée dans un hôtel. Je suis allé à un catwalk (défilé sur un podium, NDLR) où un homme de la sécurité m’a laissé entrer. Et là, j’ai vu ce que je voulais faire depuis tant d’années, mon rêve. J’ai su immédiatement que je voulais demander l’asile ici", raconte-t-elle. Le 13 novembre 2018, sa demande d’asile est finalement enregistrée auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), mais les économies de la jeune femme fondent comme neige au soleil et elle devient SDF malgré les propositions d'hommes mal intentionnés. "Je ne suis pas venue à Paris pour devenir une pute", insiste-t-elle.

Ayant eu vent de ses mésaventures, un avocat d'origine iranienne l’accompagne désormais dans ses démarches. "Elle fait partie de cette multitude d’Iraniens qui nous montrent que ce peuple est loin des slogans extrémistes de ceux qui dirigent le pays, explique l’avocat au barreau de Paris. Ils doivent nous inciter à regarder dans leur direction car ils nous prouvent qu’ils aspirent à vivre librement et dans le respect de valeurs qui nous sont communes."

Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !