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Crédits Photo: Capture d'écran BFMTV

Campagne des européennes

Le plaidoyer d'Emmanuel Macron pour l'Europe à la télévision italienne

Le président de la République Emmanuel Macron s'est exprimé dans le cadre d'une interview diffusée à la télévision italienne dans la soirée de dimanche. Le chef de l'Etat français a lancé un appel à la réconciliation avec l'Italie après de nombreux mois de tensions diplomatiques. 

"Il y a eu des propos excessifs. Il y a des péripéties aujourd'hui. Moi, je pense que ce que nous devons à nos peuples, à notre histoire et à l'Europe, c'est d'aller au-delà. (…) Je ne sous-estime aucune des difficultés du quotidien et des impatiences, mais je crois qu'entre nos pays, il y a toujours eu et il y a du coeur, c'est-à-dire de l'amitié, de l'amour".

Dans le cadre de cette intervention, Emmanuel Macron a annoncé que le président italien Sergio Mattarella allait être reçu en France le 2 mai 2019, à Amboise et à Chambord, afin de célébrer les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. 

"On parlera d'avenir et d'Europe". 

Emmanuel Macron espère aller "au-delà des malentendus qui peuvent parfois s'installer dans la vie politique ou économique et qui sont, pour moi, secondaires".

Le chef de l'Etat français a également évoqué son amour pour l'Italie, sa littérature ou bien encore pour la ville de Naples. 

Lors de cet entretien, Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur le soutien des dirigeants italiens au mouvement des Gilets jaunes en France.

Cet entretien a entraîné une vive polémique en Italie. Emmanuel Macron a répondu aux questions de Fabio Fazio, un journaliste qui n'est pas apprécié par Matteo Salvini. 

Emmanuel Macron a parlé de l'Europe et des forces politiques estimant que l'Union européenne était comme sur "un volcan": 

"Il y a des gens qui pensent qu'on peut continuer comme des somnambules, comme si de rien n'était, ils seront ensevelis. Moi, j'ai la conscience du tragique (...) Nous avons besoin d'une vraie pensée philosophique complexe et de réinspirer nos peuples. (…) Aucun pays, aucun en Europe, ni l'Italie, ni la France, ne réglera les problèmes qui sont les siens en s'opposant aux autres pays européens et en se repliant juste sur le plan national". 

Emmanuel Macron a évoqué la crise des Gilets jaunes lors de cet entretien en abordant le sujet de la liaison ferroviaire entre Lyon et Turin. Le président de la République a admis avoir fait des erreurs qui expliquent "en partie" la crise : 

"Quand on va trop vite, qu'on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs. Moi, j'en ai fait d'ailleurs par le passé, c'est une partie de l'explication de la crise. On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C'est par l'expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l'innovation."

Emmanuel Macron va publier une tribune dans tous les journaux européens et dans tous les grands titres de la presse écrite des 28 pays de l'Union européenne ce mardi 5 mars. Le président de la République lance donc officiellement la campagne de La République en Marche dans le cadre des élections européennes après cet entretien avec la télévision italienne et cette tribune de mardi. 

BFMTV

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