"Gilets jaunes" : Laurent Wauquiez appelle le gouvernement à "sortir de l'impasse"

Invité du JT de 20 heures de TF1, Laurent Wauquiez s'est exprimé sur la mobilisation nationale des "gilets jaunes", qui dure depuis samedi 17 novembre. Tandis que les blocages se poursuivent, notamment aux entrées de dépôts de carburants, le président des Républicains a appelé le gouvernement à reconsidérer la hausse des taxes sur le carburant et céder ainsi aux revendications des manifestants, qui réclament plus globalement le retour de leur pouvoir d'achat. Laurent Wauquiez ne voit pas d'un bon œil la suite du mouvement, qui pourrait s'enliser.

"Trop, c'est trop !"

"Je suis préoccupé par l'évolution de la situation. Je vois bien le risque de pourrissement, et personne n'y a intérêt", a-t-il déclaré, soulignant que les "gilets jaunes" ne bloquent pas le pays "de gaieté de cœur". "Ma conviction c'est que le Président ne peut pas tourner le dos à cette France. C'est leur responsabilité de prendre les décisions pour sortir de l'impasse", a-t-il estimé. "Et il y en a une seule : il faut annuler les hausses de taxes. C'est la seule décision qui permette de sortir de l'impasse". Comme le lui a rappelé Gilles Bouleau, Laurent Wauquiez s'était, en 2009, alors qu'il était secrétaire d'Etat à l'Emploi, dit favorable à de telles taxes sur le carburant.

Mais pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les choses sont différentes aujourd'hui, car le "contexte" est différent. "Aujourd'hui, ce n'est pas juste, les Français prennent double peine. Non seulement ils prennent la hausse du baril mais en plus ils prennent la hausse de la taxation sur l'essence", a-t-il jugé. Et d'égrener : "Vous vous rendez compte de toutes les taxes qui ont augmenté et que ce gouvernement a décidé : la CSG sur le retraités, la taxation sur le PEL, l'augmentation sur le gaz et sur le fioul. Trop, c'est trop ! Et aujourd'hui les Français ne s'en sortent plus", a-t-il lâché. Evoquant des taxes d'une "ampleur qui n'est pas supportable", Laurent Wauquiez a exhorté Emmanuel Macron à annoncer "l'annulation de ces hausses de taxes". Le cas échéant, "dans quatre ans, le plein de 15 litres aura pris 15 euros de taxes supplémentaires", a-t-il prévenu.