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Sauce aigre-douce

Florian Philippot dans ONPC : entre politesse feinte et ironie à peine masquée

Laurent Ruquier recevait samedi soir le numéro 2 du Front national, "dans le cadre de l'équilibre politique imposé par le CSA"

Laurent Ruquier n'aime pas le Front national, et ne s'en cache pas. L'animateur de France 2 a même déclaré qu'il prendrait "ses cliques et ses claques" si Marine Le Pen était élue en 2017. Mais il officie sur le service public et doit donc, à son corps défendant, recevoir parfois des invités d'opinions variées. D'où la présence samedi sur le plateau, pour la première fois depuis la présidentielle de 2012, d'un membre du Front national en la personne de Florian Philippot.

"Dans le cadre de l'équilibre politique imposé par le CSA, nous recevons" Florian Philippot a introduit Laurent Ruquier, en forme d'excuses. "Vous êtes le troisième représentant du Front national à venir dans On n'est pas couché. Qui décide qui vient dans l'émission ? Qui décide de qui va venir sur le plateau ?", a-t-il ensuite demandé à son invité. "Un peu vous quand même", a répondu Florian Philippot, qui a précisé avoir été contacté par un collaborateur de Laurent Ruquier. "J'ai été contacté, j'ai réfléchi. Effectivement, y'a un certain passif avec le Front national. Assez incompréhensible d'ailleurs, puisque nous sommes une force politique... La première en France (...) On n'a jamais très bien compris pourquoi il y avait eu cette espèce de fatwa contre nous", a poursuivi l'eurodéputé. "Il n'y a pas de fatwa, quand le CSA m'impose de recevoir quelqu'un, je reçois", a répondu Laurent Ruquier. 

"Le FN a recueilli 6,8 millions des voix aux dernières régionales, sur environ 44 millions de votants, ça fait quand même 38 à 39 millions de Français à convaincre", a lancé Laurent Ruquier. "Pour faire 100% d'après votre calcul, mais ce n'est pas notre ambition. On se contentera de 50,1%", a relevé Florian Philippot.

Plus tard, Laurent Ruquier a noté qu'"ici on a du temps pour répondre, vous êtes habitués aux matinales où vous avez trois-quatre minutes pour répondre... tous les jours..." Comme "on reviendra dans quatre ans, il faut qu'on épuise un maximum de sujets aujourd'hui", lui a répondu son invité.

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