La situation sur les marchés nous incite désormais à une plus grande prudence, en particulier sur les marchés américains.Comme nous l&rsquo;avons indiqué à plusieurs reprises, la dynamique est le moteur des marchés financiers&nbsp;: un ralentissement après une forte croissance d&rsquo;une entreprise ou d&rsquo;un secteur peut être sévèrement sanctionné par les marchés financiers par exemple.Les incertitudes, devenues trop nombreuses dans l&rsquo;économie, nous font adopter, au moins tactiquement, une attitude plus prudente.Evidemment la Chine, en dévaluant sa devise au mois d&rsquo;août, a renforcé les craintes&nbsp;: cela traduit en effet les doutes de la Chine sur sa propre croissance. Les investisseurs s&rsquo;inquiètent de l&rsquo;impact de cette décision sur la croissance des pays émergents. Or ceux-ci sont souvent des fournisseurs de la Chine, en particulier pour les matières premières, et sont depuis un moment déjà en difficulté, comme la Russie ou le Brésil.D&rsquo;autres pays comme le Japon seraient également touchés par un fort ralentissement en Chine. En effet, 18% des exportations japonaises sont à destination de la Chine&nbsp;! Or le Japon, malgré les injections de liquidités de la Banque centrale, peine déjà à sortir d&rsquo;une croissance très faible.Cette semaine, Mario Draghi a, de son coté, une nouvelle fois voulu rassurer les investisseurs sur la présence de la BCE&nbsp;: il a déclaré que les interventions actuelles seraient prolongées et augmentées autant que de besoin&hellip; mais il a aussi révisé à la baisse les prévisions de croissance pour la zone euro. La dynamique de croissance est donc plus faible que ce que nous pensions il y a encore quelques semaines.Aux Etats-Unis aussi, la situation devient plus incertaine et toute évolution aura nécessairement des répercussions un peu partout dans le monde.Les autorités monétaires américaines répètent depuis plusieurs mois qu&rsquo;elles souhaitent &quot;normaliser&quot; leur politique&nbsp;: des taux à 0 sont clairement vécus comme une situation anormale.Les chiffres récents de croissance voire les chiffres de créations d&rsquo;emplois de vendredi dernier militent pour que la FED monte enfin ses taux, mais...&nbsp;Certains éléments incitent là aussi à la prudence&nbsp;:<ul><li>L&rsquo;économie américaine n&rsquo;est pas totalement insensible à ce qui se passe ailleurs dans le monde&nbsp;: le ralentissement au Canada au Brésil ou en Chine commence à peser sur l&rsquo;économie américaine.</li><li>La bonne tenue du dollar a été à plusieurs reprises citée ces dernières semaines comme un facteur explicatif de résultats ou de perspectives moins bonnes pour les entreprises américaines.</li><li>L&rsquo;inflation, certes affectée par le niveau de cours des matières premières, reste très en dessous de l&rsquo;objectif fixée par la FED et fait douter de la vigueur de l&rsquo;économie américaine.</li></ul>&nbsp;Or une hausse des taux de la FED aurait plusieurs conséquences immédiates&nbsp;:<ul><li>Hausse du dollar.</li><li>Baisse de l&rsquo;inflation.</li><li>Ralentissement de la dynamique de croissance.</li></ul>&nbsp;Tout ceci aurait bien sûr des conséquences chez tous les partenaires économiques des américains, pays émergents en tête.On comprend donc les hésitations de Janet Yellen avant de s&rsquo;engager dans un processus de &quot;normalisation&quot; de sa politique monétaire.A ces éléments très macro-économiques, il faut ajouter des aspects directement liés aux dynamiques du marché américain&nbsp;: le marché américain des actions a connu une forte hausse depuis plusieurs années et oscillait depuis début 2015 sur des niveaux proches de ses records historiques. Or les actions américaines sont sorties par le bas de cette phase d&rsquo;attentisme. Pour qu&rsquo;il en soit différemment, il aurait fallu un vrai signal de croissance des résultats des entreprises américaines, ce qui est impossible pour le moment du fait de la vigueur du dollar et des doutes sur la croissance un peu partout dans le monde.Nous avons donc augmenté la poche &quot;monétaire&quot; dans nos portefeuilles en attendant que la phase de doute sur la politique monétaire américaine soit passée. Une fois cet épisode derrière nous, la croissance même modérée en zone euro permettra de revenir, dans de meilleures conditions sur les marchés actions.

Pourquoi il faut augmenter le monétaire dans les portefeuilles

Atlantico Bourse

La baisse d&rsquo;abord limitée depuis que la Chine a dévalué sa devise s&rsquo;est accélérée en début de semaine.&nbsp; En effet de nombreux investisseurs ont considéré que la dévaluation de la Chine traduisait, in-fine, une incertitude sur la croissance économique, chinoise d&rsquo;abord, mondiale en conséquence. Beaucoup ont alors pensé qu&#39;il était temps de liquider des positions sur les actions en anticipation d&rsquo;une croissance plus basse au niveau mondial, voire même d&rsquo;une récession.Un vent de panique, rappelant les journées noires des Krachs précédents a soufflé sur les marchés en début de semaine&nbsp;: lundi, en début de journée, les actions américaines très fortement reculé&nbsp;; &nbsp;certaines valeurs perdaient même plus de 20 % à l&rsquo;ouverture&nbsp;!À partir de mardi, en ordre dispersé en commençant par l&#39;Asie, puis l&rsquo;Europe et enfin les États-Unis, les marchés se sont vivement redressés. Le pétrole aussi qui a rebondi de 10% entre mercredi matin et jeudi soir&nbsp;!&nbsp;Tout d&#39;abord pour des raisons essentiellement techniques et des interventions des Banques centrales, en particulier la Banque centrale chinoise. En effet la Banque centrale chinoise a injecté des liquidités et acheté &nbsp;des actions pour soutenir le marché. Jeudi, des nouvelles économiques meilleures ont également contribué à une amélioration de l&rsquo;ambiance.&nbsp;En bourse, on a coutume de voir qu&#39;un excès chasse l&#39;autre. Mais rarement on a vu une situation de ce type en quelques jours seulement.Que faut-il retenir de ce qui s&#39;est passé comment anticiper les semaines à venir&nbsp;?&nbsp;La leçon principale est qu&rsquo;une fois de plus, il nous paraît évident que les positions extrêmes dans les portefeuilles doivent être bannies.En effet, quand un investisseur est en position excessive et qu&rsquo;une crise survient, il peut être contraint de liquider des positions et cela se fait nécessairement dans de mauvaises conditions&nbsp;: lundi, quelques investisseurs ont été obligé de vendre sur des niveaux de cours très bas&nbsp;! Par effet de contagion, les ventes se sont accélérées&hellip;contraignant d&rsquo;autres investisseurs à vendre.&nbsp;Il y avait dans tout cela finalement&nbsp; peu de rationalité&nbsp;: c&rsquo;est-à-dire que en fait les nouvelles n&#39;étaient pas telles que des cessions à n&#39;importe quel prix devaient être mises en œuvre. Le rebond qui a suivi n&rsquo;est finalement rien d&rsquo;autre qu&rsquo;une correction des excès précédents et ne traduit pas lui non plus d&rsquo;un changement survenu dans la nuit de lundi à mardi&nbsp;!&nbsp;Inutile donc de chercher dans l&rsquo;évolution récente des motivations pour changer d&rsquo;allocation.&nbsp;Regardons un peu les faits à notre disposition&nbsp;:&nbsp;Pas de grands changements sur l&rsquo;économie. Les Etats-Unis continuent de croître&nbsp;: 3,7% en rythme annuel à fin juin 2015&nbsp;! Même si fin 2015, la croissance américaine se stabilise à 2,5% sur l&rsquo;année, cela reste solide.&nbsp;L&rsquo;Europe repart, encore timidement, mais de manière régulière&nbsp;: la reprise du crédit aux entreprises est enclenchée. Les pays émergents par contre continuent de souffrir&hellip;mais c&rsquo;est le cas depuis plusieurs mois.&nbsp;Sur le plan des résultats d&#39;entreprises&nbsp;:&nbsp;Les entreprises américaines ont désormais du mal à progresser. Les résultats atteints étaient tels qu&rsquo;il était difficile d&rsquo;envisager une forte progression.&nbsp;En Europe la situation est un peu meilleure&nbsp;: les résultats continuent de s&rsquo;améliorer essentiellement d&rsquo;ailleurs grâce à la faiblesse de l&rsquo;euro&hellip; Plus grâce aux taux bas ou au niveau des matières premières.&nbsp;Quels sont les principaux risques&nbsp;?&nbsp;<ol><li value="NaN">Un ralentissement plus fort que prévu en Chine et des conséquences très négatives sur les pays émergents puis sur le reste de l&rsquo;économie mondiale.</li><li value="NaN">&nbsp;</li><li value="NaN">Deux conséquences négatives pour l&rsquo;investissement en actions&nbsp;:</li></ol>&nbsp;Les résultats des entreprises exportatrices en Europe et aux Etats-Unis.&nbsp;Une hausse de l&rsquo;Euro qui provoquerait un ralentissement de l&rsquo;Europe.&nbsp;La hausse des taux de la FED&nbsp;: même si les investisseurs sont prévenus de longue date, l&rsquo;ensemble des marchés pourrait souffrir, au moins pendant quelques temps.&nbsp;Une augmentation du taux d&rsquo;emprunt pour les entreprises&nbsp;: si les banques, craignant un ralentissement, se mettaient à moins prêter ou à des taux plus élevés, l&rsquo;effet serait très mauvais pour l&rsquo;investissement et à terme la croissance.&nbsp;<ol><li value="NaN">En fonction de tous ces éléments, nous sommes investis à environ 75-80% de nos limites en actions&nbsp;ainsi par exemple sur un portefeuille qui peut investir jusqu&rsquo;à 50% en actions, nous sommes environ à 40%, en privilégiant les valeurs européennes, américaines et très marginalement l&rsquo;Asie.</li></ol>&nbsp;<ol><li value="NaN">Nous gardons une petite marge pour profiter d&rsquo;éventuelles faiblesses des marchés actions.</li><li value="NaN">&nbsp;</li></ol>Sur la partie taux, nous sommes très prudents et limitons nos investissement dans les actifs obligataires comportant un risque en capital&nbsp;: les emprunts trop longs ou les emprunts d&#39;entreprises. L&rsquo;emprunt d&rsquo;Etat français rapporte moins de 1.10%. Il y a mieux à faire ailleurs&nbsp;!

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Trop d’incertitudes dans le marché : pourquoi il faut augmenter le monétaire dans les portefeuilles

L&rsquo;été est souvent riche de surprises&hellip; Tantôt bonnes tantôt mauvaises. Une analyse des éléments pouvant influer sur les performances devrait permettre à chacun d&rsquo;agir, éventuellement, sur son portefeuille pour passer un été à l&rsquo;abri des aléas de la bourse ou au contraire être serein par rapport à la volatilité des marchés.&nbsp;La première chose à faire selon nous, reste définitivement de construire son portefeuille à partir de vision stratégique à long-terme&nbsp;: pour notre part nous avons une vue stratégique qui n&#39;a évolué qu&rsquo;à la marge depuis le début d&rsquo;année.Nous pensons tout d&rsquo;abord que l&rsquo;économie mondiale progresse, certes sur un rythme modéré, de l&rsquo;ordre de 3%. Ceci couplé à des taux toujours très bas permet globalement aux entreprises de continuer à voir leurs chiffres d&rsquo;affaires et leurs résultats croitre. Si l&rsquo;on regarde par grandes zones économiques, on s&rsquo;aperçoit que ce sont surtout les pays développés qui, sur 2015 et 2016, vont contribuer à faire que ce rythme de 3% sera atteint. Ils compenseront le relatif ralentissement que subissent désormais les pays émergents.Sachant que les marchés saluent généralement très favorablement les actifs qui inversent des tendances négatives&nbsp;: les actions de la zone euro, après des années difficiles, nous semble les actions à privilégier. Les actions américaines sont à conserver&nbsp;: elles sont certes chères mais continuent de voir leurs résultats croitre. Pas de précipitation pour investir en actions sur les autres zones tant que les incertitudes concernant leur croissance ne sont pas levées.Sur les taux&nbsp;: nous sommes prudents depuis très longtemps&hellip;nous ne changeons pas nos positions pour le moment.En termes de gestion des portefeuilles, cela donne&nbsp;:<ul><li>Surinvestissement en actions en privilégiant la zone euro, puis les Etats-Unis et marginalement l&rsquo;Asie. Pas d&rsquo;investissement sur les émergents d&rsquo;Amérique Latine.</li><li>Prudence sur les taux en privilégiant largement les obligations de durée de vie courte de la zone euro.</li></ul>&nbsp;Bien évidemment nous n&rsquo;hésitons pas à prendre des profits quand nous considérons que les valorisations de certains titres sont excessives (ex&nbsp;: mars et avril) et à faire le dos rond voire à renforcer quand les marchés baissent trop à notre avis (ex&nbsp;: pendant la période de tensions sur la Grèce).Qu&rsquo;allons-nous surveiller particulièrement cet été&nbsp;?Les 2 éléments a priori les plus à craindre restent bien sûr la situation en Chine et encore et toujours la Grèce.Bien que la Grèce ait fait la une pendant des semaines et qu&rsquo;un &quot;accord&quot; ait été trouvé un retour dans l&rsquo;actualité reste possible. En effet, de nombreux intervenants ont souligné les difficultés à venir suite à l&rsquo;accord de mi-juillet. Les négociations sur le plan d&rsquo;aide à la Grèce vont seulement commencer dans les prochains jours. Or les tensions et les ressentiments ont été tels depuis avril que l&rsquo;on peut toujours craindre des périodes de doutes sur les marchés.Notre préconisation&nbsp;: ne pas bouger quelle que soit l&rsquo;âpreté des négociations. Le risque majeur résiderait dans un &quot;Grexit&quot; qui ne semble plus d&rsquo;actualité pour le moment. Au pire pour ceux qui sont les plus inquiets, lorsque le CAC dépasse 5200, prendre quelques bénéfices sur les actions, en particulier sur les banques qui souffriraient fortement en cas de fortes tensions en Grèce.Le ralentissement en Chine pourrait, quant à lui,avoir des conséquences très négatives pour les marchés s&rsquo;il s&rsquo;amplifiait. La mécanique est simple&nbsp;: ralentissement en Chine implique un ralentissement des achats de matières premières par ricochet tensions sur l&rsquo;équilibre financier de beaucoup de pays émergents. Mais surtout, le passage à vide de la Chine impacte directement des pans entiers d&rsquo;entreprises en Europe et aux Etats-Unis.Notre préconisation&nbsp;: alléger les risques pour les plus timorés&nbsp;; pour ceux qui ont une vison longue, privilégier en Europe les entreprises &quot;domestiques&quot;.Par contre une dynamique plus positive pourrait se mettre en place cet été&nbsp;suite aux résultats des entreprises. Ceci est très concret&nbsp;: les entreprises publient en ce moment leurs résultats et donnent des indications sur la manière dont elles voient les prochains mois. Or, pour le moment, les chiffres et les indications sont plutôt favorables. Il est possible que les intervenants prennent appui sur ces nouvelles pour pousser les marchés au-delà des plus hauts réalisés fin avril. Plusieurs éléments militent dans ce sens&nbsp;: ils ont été répétés à maintes reprises mais restent valables. Le dollar reste fort, le pétrole ne se redresse pas et les OPA se poursuivent à travers le monde&hellip;Deux éléments négatifs mais largement connus&hellip; Un élément positif autour des résultats, avec des possibilités de surprise positive&hellip; pour notre part nous avons fait notre choix&nbsp;: nous gardons notre vision stratégique&hellip; mais nous gardons nos téléphones portables à portée de main et suivons les marchés même sur la plage.

Avant de partir en vacances, une petite révision de son portefeuille s’impose

France

La baisse du pétrole a véritablement commencé cet été quand la Banque Centrale Américaine a annoncé qu&rsquo;elle allait mettre un terme à sa politique d&rsquo;expansion monétaire (QE3). La production mondiale étant supérieure à la demande, surtout à un moment où la croissance mondiale s&rsquo;essouffle, les prix du pétrole ont accentué leur recul. Cette semaine, la décision de l&rsquo;OPEP de ne pas baisser la production a conduit à une accélération du mouvement. Avec une baisse de 30% depuis juillet, certains évoquent même un contre-choc pétrolier.Quelles peuvent-être les conséquences sur les marchés&nbsp;? Comment en profiter sans prendre de risques excessifs&nbsp;?Le premier effet de cette baisse se fait directement sentir sur les pays producteurs, la Russie et le Venezuela notamment qui étaient déjà fragilisés. Le Brésil et le Mexique, dont les coûts de production sont élevés, vont souffrir également. Dans une certaine mesure, les Etats-Unis qui produisent leur pétrole de schiste sur les niveaux de prix actuels pourraient également être pénalisés si les prix du pétrole poursuivaient leur baisse, on peut même penser que la hausse du dollar attendue par la communauté financière serait repoussée&hellip;Traduction pour un portefeuille&nbsp;: continuer de rester à l&rsquo;écart des pays d&rsquo;Europe de l&rsquo;Est et d&rsquo;Amérique Latine, ne pas renforcer la partie des valeurs américaines liées au pétrole ni les investissements en dollar.En toute logique, des secteurs entiers souffrent de la baisse du pétrole&nbsp;: les entreprises parapétrolières (Technip par exemple) ou les grands groupes pétroliers (Total) ont d&rsquo;ores et déjà vu leur cours baisser fortement.Faut-il profiter de la baisse actuelle pour se positionner sur ces valeurs&nbsp;?Les plus audacieux pourraient s&rsquo;y risquer en pariant sur des opérations de rapprochement&nbsp;: un marché qui se réduit, des prix de revient qui restent élevés&hellip; pourraient amener les entreprises à envisager des regroupements pour faire face à la situation. Haliburton/Baker Hugues aux Etats-Unis ou Technip / CGG en France sont des cas possibles. A ce stade, cela paraît néanmoins assez prématuré&nbsp;tant que la situation n&rsquo;est pas stabilisée. En effet le passage à un baril aux alentours de 65$ va nécessiter de lourds ajustements qui vont prendre du temps.Si on regarde du côté des consommateurs, la situation est au contraire très positive&nbsp;: l&rsquo;économie mondiale va profiter de la baisse du pétrole. L&rsquo;impact positif sur la croissance de la zone euro pourrait être de l&rsquo;ordre de 0,30% en 2015. Compte tenu des faibles niveaux actuels de croissance, le coup de pouce est appréciable.L&rsquo;Europe, Allemagne en tête, fait clairement partie des gagnants de la baisse du pétrole, le Japon, la Chine et toute l&rsquo;Asie également. Les économies occidentales étant très dépendantes de leur consommation domestique, chaque euro ou dollar économisés sur la facture pétrolière pourra venir soutenir l&rsquo;activité.Pour les portefeuilles boursiers; cela se traduit par un accroissement de la part que les investisseurs pourraient accorder à ces zones géographiques.Sur le plan sectoriel, les secteurs les plus sensibles à la baisse du pétrole sont : les compagnies aériennes (Air France par exemple) ; le secteur automobile (Peugeot, Renault) ; les entreprises de transport en général et les entreprises qui fabriquent des infrastructures&nbsp;; les entreprises chimiques et bien sûr les industrielles qui vont voir leurs marges profiter directement de la baisse du pétrole, enfin la grande distribution pourrait également profiter, même si c&rsquo;est à la marge, du regain de pouvoir d&rsquo;achat lié à la baisse du pétrole sur leur clientèle.En conclusion, la baisse du pétrole ne fait pas que des gagnants&nbsp;: les pays producteurs et les entreprises liées à ce secteur devraient encore subir des ajustements douloureux surtout si le prix du pétrole venait à se stabiliser vers 60$.A l&rsquo;inverse, les pays consommateurs et les entreprises dont les coûts sont liés au pétrole pour elles-mêmes ou leurs clients vont directement et dès maintenant bénéficier de cette situation.Pour l&rsquo;Europe, étant donnée la situation de croissance molle actuelle, cette baisse du pétrole que personne n&rsquo;anticipait est une aubaine un peu inespérée.&nbsp;

Pétrole en baisse : les opportunités et les pièges pour votre portefeuille

L&rsquo;assurance-vie reste l&rsquo;investissement préféré des Français. En 2014, la barre des 20 milliards de collecte nette devrait être dépassée. Les raisons sont connues&nbsp;: le livret A ne rapporte plus beaucoup et la fiscalité des contrats d&rsquo;assurance-vie ne devrait plus bouger à court-terme.L&rsquo;aversion des Français pour les risques était pour beaucoup symbolisée dans la part importante de cette épargne dans la partie &quot;euro&quot;. Couplée à une garantie sur le capital, ces contrats &quot;euro&quot; devraient rapporter plus de 2% en 2014 soit un taux de rémunération encore assez élevé pour attirer les épargnants en quête de sécurité.Les choses évoluent néanmoins depuis quelques mois&nbsp;:<ul><li>La part de la collecte nette allouée aux &quot;Unités de Compte&quot; (UC) augmente progressivement, elle atteint désormais près de 16%. Venant de 12% en 2012, cet engouement pour des supports plus risqués que le contrat en euro, mais aussi potentiellement plus performants, est un vrai changement.</li><li>Les épargnants prennent conscience qu&rsquo;avec des taux d&rsquo;emprunts d&rsquo;Etat à 10 ans en France rapportant moins de 1,2%, le niveau de rémunération des contrats en euros est inévitablement amené à baisser.</li></ul>&nbsp;Que faut-il faire dans ce contexte&nbsp;?<ol><li value="NaN">Attendre&nbsp;et espérer que la gestion des assureurs permettra d&rsquo;améliorer le rendement des contrats en euros&nbsp;: jusqu&rsquo;à maintenant les assureurs ont réussi à maintenir un niveau de rémunération satisfaisant ; leurs contraintes prudentielles, imposées pour que le capital des investisseurs soit garanti, les empêchent d&rsquo;investir plus massivement sur des actifs qui leur permettraient d&rsquo;améliorer les rendements. La rémunération des contrats en euro est donc limitée, probablement, durablement.</li><li value="NaN">Renforcer la part UC des contrats. Le problème est que les UC sont plus risquées, le poids à y consacrer doit donc être&nbsp; calculé en fonction de la capacité de chacun à prendre des risques au moins sur un horizon court.</li><li>&nbsp;</li></ol>Quelles types d&rsquo;UC Choisir&nbsp;: l&rsquo;immobilier, les fonds patrimoniaux et les fonds actions de convictionsL&rsquo;immobilier&nbsp;: une SCPI ou un OPCI (supports investis en immobilier) permettent sur la durée d&rsquo;obtenir une performance plus proche de 4-5%. Sur l&rsquo;horizon de placement d&rsquo;une assurance-vie, le risque en capital paraît limité.Les fonds &quot;patrimoniaux&quot; ou &quot;flexible&quot; : l&rsquo;objectif de ces fonds est d&rsquo;offrir une performance de l&rsquo;ordre de 5 à 7% en investissant sur l&rsquo;ensemble des marchés financiers sans contrainte particulière d&rsquo;allocation. Ces fonds permettent aussi d&rsquo;éviter les pertes trop importantes dans les périodes de recul prolongé des marchés actions.Les fonds actions de convictions&nbsp;: il s&rsquo;agit de fonds dont le gérant se concentre sur des entreprises sélectionnées après une profonde analyse fondamentale et en rencontrant les managers des entreprises avant d&rsquo;investir. L&rsquo;intérêt de ces fonds réside dans le fait que le concept est simple, transparent avec, sur la durée, des performances très positives. Investis à 100% sur les actions, ces fonds peuvent connaître des performances négatives sur courte période.Le poids à allouer à ces 3 types d&rsquo;investissementMaximum 10% sur l&rsquo;immobilier, idem les fonds patrimoniaux&nbsp;; 5 à 10% suivant le degré d&rsquo;acceptation au risque sur 2-3 fonds actions de convictions.La mise en œuvreC&rsquo;est un critère clé souvent occulté dans les conseils. La meilleure solution consiste à pratiquer un investissement progressif, en laissant un laps de temps de 2-3 mois entre chaque investissement ce qui permet de lisser les prix de revient. Après le premier investissement, l&rsquo;épargnant peut juger de sa réelle appétence aux risques avec un poids d&rsquo;actifs risqués encore assez faible et ajuster sa décision initiale.Pour améliorer le rendement de son assurance-vie, un épargnant doit progressivement investir dans des UC en privilégiant les supports immobiliers (SCPI/OPCI), les fonds patrimoniaux et les fonds actions de convictions en visant un poids global pour ces 3 investissements de l&rsquo;ordre de 25% de son actif d&rsquo;ici quelques mois.