Dans l&rsquo;immense imbroglio géopolitique et commercial qui se joue entre les Etats-Unis et la Chine, beaucoup de questions se posent.<h3 class="s2">Faut-il vendre ses actions chinoises sur ces niveaux&nbsp;?</h3>Un peu tard&hellip;pour ceux qui sont &laquo;&nbsp;collés&nbsp;&raquo; avec des niveaux d&rsquo;achat plus élevés et qui ont changé d&rsquo;avis fondamental sur le marché chinois, il est préférable de patienter avant de couper la position&nbsp;; après une telle baisse un rebond &laquo;&nbsp;technique&nbsp;&raquo; est possible. Dans une optique long-terme, les niveaux actuels ne semblent pas être des niveaux de vente.<h3 class="s2">Que se passera-t-il si la Chine dévalue sa monnaie&nbsp;?</h3>Pour le moment, le mouvement sur la devise chinoise est limité. Nous ne sommes pas du tout dans un schéma Argentin ou Turc. A l&rsquo;inverse de ces pays, la Chine a un contrôle très fort sur la parité. A ce stade, rien ne permet de penser que la Chine va délibérément laisser filer sa devise. C&rsquo;est une menace pour les américains. En effet, si des barrières douanières de 20% sont mises à l&rsquo;entrée des Etats-Unis sur certains produits mais que parallèlement les chinois laissent leur monnaie baisser de 20%, l&rsquo;ensemble des produits chinois exportés verront leur prix baisser de 20% (sur l&rsquo;ensemble de la planète&nbsp;!) ce qui créera un choc économique majeur. Les chinois ont longtemps été maitres dans la gestion d&rsquo;une monnaie &laquo;&nbsp;faible&nbsp;&raquo; mais ils ont aussi fait preuve de responsabilité depuis plusieurs années en stabilisant les changes&hellip;car laisser filer sa devise comporte aussi des inconvénients&nbsp;: l&rsquo;inflation augmente et les capitaux des riches chinois sortent massivement...et à moyen-terme l&rsquo;économie finit par souffrir. Il est donc possible qu&rsquo;à un moment les chinois agissent (ou menacent) d&rsquo;agir sur les changes mais cela ne sera que pour peser sur les négociations et faire plier D. Trump.<h3 class="s2">La &laquo;&nbsp;guerre commerciale&nbsp;&raquo; est-elle le seul problème chinois&nbsp;?</h3>Non et c&rsquo;est plus probablement la raison de la baisse actuelle. En fait, les chinois ont très massivement stimulé leur économie à plusieurs reprises au cours de la dernière décennie. Cela a été efficace mais a aussi créé de profonds déséquilibres financiers. Depuis quelques mois les autorités chinoises procèdent à une forme de &laquo;&nbsp;nettoyage&nbsp;&raquo; dans le secteur financier pour limiter les risques liés à l&rsquo;excès de levier dans l&rsquo;économie et la finance en particulier. L&rsquo;inconvénient de ce resserrement des conditions de crédit est qu&rsquo;il pèse sur l&rsquo;économie à court-terme. Effectivement depuis quelques semaines les données économiques chinoises sont moins bonnes. Le signal précurseur de ce ralentissement est donné par le marché des matières premières &laquo;&nbsp;industrielles&nbsp;&raquo; qui recule depuis quelques temps. Les investissements dans les infrastructures, données clés pour la Chine, ont progressé sur leur rythme le plus faible depuis 1995 pour les 6 premiers mois de l&rsquo;année et les ventes au détail évoluent sur leur rythme le plus bas depuis 2003. Le poids de la Chine dans la croissance mondiale est tel que l&rsquo;effet va d&rsquo;ores et déjà plus loin que les frontières chinoises. La question va être dans les prochains mois de savoir si la Chine va rester sur le fait de privilégier une croissance plus saine mais un peu moins forte ou si la guerre commerciale va la conduire à revenir à un stimulus budgétaire et monétaire classique.Dans le premier cas, des investissements en actions chinoises sont tout à fait envisageable, dans le deuxième cas, il faudra s&rsquo;armer de patience avant de reprendre des positions et s&rsquo;attendre à une forte volatilité.&nbsp;

La Chine en questions ! 

Atlantico Bourse

Le monde de la finance est en ébullition. Jour après jour, les dangers se multiplient pour mettre en péril les fragiles équilibres sous la pression des tensions croissantes qui agitent la planète. La poudrière du Moyen-Orient ne connait pas de trêve. La dénonciation de l&rsquo;accord sur la limitation de l&rsquo;arsenal nucléaire de l&rsquo;Iran par les Etats-Unis crée un nouveau climat d&rsquo;incertitude qui rejaillit sur les relations commerciales des grandes puissances en raison des menaces proférées par Washington sur les pays qui continueront de commercer avec Téhéran. Au lieu de conduire à un resserrement des liens entre Européens, chaque Etat de l&rsquo;Union tente de négocier de son côté avec les Etats-Unis en espérant échapper pour lui-même aux sanctions au lieu de tenter de créer un front commun pour résister à l&rsquo;ogre américain. Au demeurant, l&rsquo;Italie donne l&rsquo;image de la désespérance qui étreint certains pays membres, à l&rsquo;heure où une coalition hétéroclite tente de constituer un gouvernement en désaccord sur tout et dont chaque jour apporte des comportements contradictoires inquiétants pour l&rsquo;avenir. Enfin, rappelons que l&rsquo;espoir d&rsquo;une détente réelle dans les relations avec la Corée du Nord s&rsquo;éloigne avec le doute qui s&rsquo;est instauré sur le sommet prévu avec Donald Trump qui risque de ne pas avoir lieu.L&rsquo;évolution de la conjoncture offre également d&rsquo;autres sujets d&rsquo;inquiétude&nbsp;: le cycle de croissance parait sur le déclin avec le ralentissement amorcé depuis plusieurs mois en liaison avec le début du resserrement de la politique monétaire des banques centrales. Aux Etats-Unis, les rendements du marché obligataire sont remontés à 3,10%, contribuant à la hausse du dollar qui a progressé de 4,35% en un mois face à un panier de devises, mettant du même coup en difficultés certaines monnaies de pays émergents comme le peso mexicain, le real brésilien, ou encore la livre turque et le rand sud-africain.Le nouveau risque le plus spectaculaire concerne l&rsquo;envolée du pétrole. Le baril a retrouvé le cours de 80 dollars qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas enregistré depuis novembre 2014 et pourrait franchir à nouveau le cap de cent dollars, comme le prévoit le président de Total, car la demande d&rsquo;or noir continue d&rsquo;être forte alors que l&rsquo;offre ne pourra suivre en raison de la réduction de la production iranienne et de l&rsquo;effondrement du Venezuela, tandis que l&rsquo;extraction de gaz de chistes américain stimulée par les cours, ne peut faire face à une hausse des exportations faute de capacités suffisantes.Et pourtant, malgré ce catalogue de problèmes en cours ou à venir, les places financières des grands pays continuent de baigner dans une euphorie qui parait de plus en plus problématique. La France a balayé dix années de recul des indices pour retrouver le niveau de 2017 avec un Cac 40 supérieur à 5600 points. &nbsp;La plupart des prévisionnistes ont été pris à contre-pied, alors que les gérants incitaient depuis des mois les opérateurs à vendre. Avec le sentiment exprimé souvent à haute voix que les marchés étaient devenus déraisonnables et qu&rsquo;avec la remontée des taux d&rsquo;intérêt le krach obligataire était désormais au coin de la rue. Aujourd&rsquo;hui le sentiment prévaut que tout peut arriver et qu&rsquo;un retournement brutal des marchés est possible, susceptible de remettre en cause le retour de la confiance qui s&rsquo;était répandu dans les milieux d&rsquo;affaires français depuis l&rsquo;élection d&rsquo;Emmanuel Macron.&nbsp;

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Pourquoi la Bourse bat des records malgré la montée des périls géopolitiques

Edito

Pourquoi la Bourse bat des records malgré la montée des périls géopolitiques


<h3 class="s2">La crise politique italienne a été l&#39;occasion de la résurgence d&#39;un argumentaire cherchant à indiquer que les électeurs votaient contre leurs propres intérêts, en menant à la victoire des candidats qui pouvaient faire peser un risque sérieux sur leur patrimoine financier. Or, et notamment les chiffres publiés par la Banque Crédit Suisse, les 50% des Français &quot;du bas&quot; ne détiennent que 5.4% du patrimoine total, 2.8% pour les Allemands, et 9.4% pour l&#39;Italie. Des chiffres qui correspondent à ceux publiés par l&#39;INSEE qui indique que 93% du patrimoine est détenu par les 50% des Français les plus riches, tandis que 50% du patrimoine total est détenu par les &quot;10%&quot;les plus riches. De plus, le patrimoine financier ici concerné par cet argumentaire, au contraire du patrimoine immobilier est massivement détenu par les 10% les plus riches de la population. En partant d&#39;un tel constat, ne peut-on pas considérer que la majorité des électeurs pourraient ne pas être concernés par un tel argument ? Quel est le poids politique que pourrait représenter ces &quot;sans épargne&quot; dans les pays considérés ?</h3><h3 class="s2">&nbsp;</h3><div>&nbsp;</div>Christophe Bouillaud :&nbsp;Oui, le patrimoine est la chose du monde la moins bien répartie. Et, en plus, une catégorie de patrimoine &ndash; les actifs financiers soumis à une évaluation de marché &ndash; n&rsquo;est détenue que par une petite partie de la population, alors qu&rsquo;une autre &ndash; les biens immobiliers, et tout d&rsquo;abord la détention de sa propre résidence &ndash; est beaucoup plus également répartie dans l&rsquo;ensemble de la population.En réalité, il n&rsquo;y a donc qu&rsquo;une grosse minorité d&rsquo;électeurs qui souffriraient directement sur leur patrimoine financier si une crise financière majeure se reproduisait comme en 2007-08. Il est à noter que c&rsquo;est cette même minorité qui a profité des politiques monétaires accommodantes des &nbsp;banques centrales. En effet, comme elles n&rsquo;étaient pas sans moyens, elles ont pu emprunter à des taux très bas pour investir dans des actifs immobiliers ou mobiliers.Après il faut considérer que, dans le cas italien, un peu sur le modèle japonais, les épargnants italiens détiennent beaucoup de dette italienne, soit directement à travers des bons du Trésor, soit à travers les banques italiennes dont ils sont actionnaires ou obligataires. Une faillite de l&rsquo;Etat italien serait donc d&rsquo;abord un problème pour tous ces Italiens. Cependant, les statistiques de l&rsquo;OCDE sur les inégalités de patrimoine montrent que l&rsquo;Italie fait partie des pays les plus inégalitaires parmi les membres de cette dernière. Une faillite de l&rsquo;Etat italien n&rsquo;aurait évidemment pas les mêmes effets pour tout le monde &ndash; du coup, cette menace vis-à-vis de beaucoup d&rsquo;électeurs italiens qui n&rsquo;ont aucun patrimoine financier ou qui n&rsquo;ont pas l&rsquo;espoir d&rsquo;en hériter un n&rsquo;a guère d&rsquo;effet. En réalité, en cas de sortie de l&rsquo;Italie de la zone Euro, toute cette épargne investie en dette publique italienne ne serait pas vraiment perdue, mais simplement dévaluée. Et là, il y a un paradoxe&nbsp;: probablement, vu les flux financiers ayant quitté l&rsquo;Italie tout au long de la crise, les plus riches des Italiens ont déjà pris leurs dispositions en allant placer leur argent à Zurich, Londres ou à Francfort. Ce sont seulement les moyennement riches qui souffriraient de la dévaluation de leur épargne.Sur la question des &laquo;&nbsp;sans épargne&nbsp;&raquo;, il faut s&rsquo;entendre sur ce qu&rsquo;on appelle &laquo;&nbsp;sans épargne&nbsp;&raquo;. Est-ce simplement ne pas avoir du tout d&rsquo;argent de côté, ou est-ce ne pas considérer cet aspect comme important&nbsp;? En effet, du point de vue psychologique, une même somme, comptée par les économistes comme une épargne, peut être vue différemment&nbsp;: un jeune précaire ne va pas voir son argent à la banque exactement comme une personne âgée. La crainte de perdre son épargne est bien sûr plus répandue chez ces personnes âgées, ne serait-ce que parce que la question du travail ne se pose plus pour elles.En outre, il faut préciser que les &laquo;&nbsp;sans épargne&nbsp;&raquo;, au sens simple d&rsquo;absence d&rsquo;argent de côté, font partie de la part de la population la moins susceptible de s&rsquo;exprimer politiquement, ne serait-ce qu&rsquo;en allant voter à toutes les élections. Donc, même s&rsquo;ils sont très nombreux dans un pays donné, s&rsquo;ils ne votent même pas, à quoi bon s&rsquo;en soucier si l&rsquo;on veut gagner les élections&nbsp;? &nbsp;Au contraire, plus on possède du patrimoine, plus on vote, et plus on influence l&rsquo;avenir des politiciens.<h3 class="s2">Quels sont les biais pouvant expliquer la portée politique de tels arguments auprès du public ?</h3><h3 class="s2"></h3><div>&nbsp;</div>Il faut ajouter que les citoyens ordinaires tendent à sous-estimer le niveau de richesse des très riches. Cela a été bien montré aux Etats-Unis&nbsp;: tout le bas de la société croit le haut de la société moins riche qu&rsquo;il ne l&rsquo;est en réalité. C&rsquo;est un peu l&rsquo;effet inverse de celui qu&rsquo;on enregistre pour l&rsquo;immigration, où tout le monde croit toujours voir beaucoup plus d&rsquo;immigrés dans son pays qu&rsquo;il n&rsquo;y en a en réalité. Parce qu&rsquo;ils ont un peu d&rsquo;argent sur un compte d&rsquo;épargne réglementé, beaucoup de gens se croient menacés par des problèmes sur les marchés financiers qui, au fond, ne les concernent pas. Cependant, cela porte, et cela d&rsquo;autant plus que la population vieillit.Par ailleurs, derrière cette crainte pour l&rsquo;épargne, il y a surtout la crainte de l&rsquo;inflation. Toutes les personnes, qui dépendent d&rsquo;un revenu fixe, qu&rsquo;ils perçoivent comme difficilement révisable, sont inquiétées par toute allusion à un retour de l&rsquo;inflation. Cela vaut bien sûr pour les retraités, mais aussi pour la plupart des salariés. En effet, vu ce qu&rsquo;ils connaissent du rapport de force sur le marché du travail, ils anticipent toute inflation comme une perte irrécupérable. Il est vrai que, si l&rsquo;on regarde le cas britannique des dernières années, ils n&rsquo;ont pas du tout tort.&nbsp;&nbsp;<h3 class="s2">Quels sont les risques que peuvent représenter le développement d&#39;un tel argumentaire, qui semble déconnecté de la réalité de la distribution du patrimoine financier ?</h3><div>&nbsp;</div>Un tel argumentaire revient &nbsp;d&rsquo;abord à présenter la situation économique et sociale de nos pays comme figée, comme la meilleure possible à la manière du bon docteur Pangloss. On ne peut rien faire, sinon cela sera la fin de votre épargne. Fin de la discussion. Cela porte sans doute sur ceux qui pensent qu&rsquo;ils ont quelque chose à perdre &ndash; pas nécessairement de l&rsquo;épargne au sens strict d&rsquo;ailleurs. Mais tous les autres qui pensent n&rsquo;avoir plus rien à perdre ne peuvent qu&rsquo;en être encore plus exaspérés. Au final, il ne parait pas de très bonne politique pour un politicien d&rsquo;expliquer qu&rsquo;il ne peut rien faire pour améliorer le sort de ses administrés.&nbsp;En outre, toute une partie de la population peut finir par voir dans cette défense de l&rsquo;épargne une défense de la finance internationalisée, des très riches sans morale ni patrie. C&rsquo;est, si je puis me permettre cette expression, l&rsquo;&laquo;&nbsp;effet Soros&nbsp;&raquo;, si bien utilisé depuis plus d&rsquo;une décennie par Viktor Orban pour assoir son pouvoir en Hongrie. Il est vrai, non sans un arrière-plan antisémite en plus. En défendant l&rsquo;épargne, sans bien préciser laquelle, on peut en effet en venir à être assimilé aux défenseurs d&rsquo;une finance internationale prédatrice des peuples, de la &laquo;&nbsp;ploutocratie métèque&nbsp;&raquo;, comme on aurait dit il y a quelques décennies. En effet, comme le fait remarquer à juste titre Thomas Piketty dans le Capital au XXième siècle, les électeurs sont plutôt tolérants face au capital national, mais ils prennent facilement la mouche si le capital dans leur pays est détenu par des étrangers quels qu&rsquo;ils soient. Défendre les intérêts des fonds de pension californiens ou des investisseurs qataris&nbsp; n&rsquo;aura évidemment pas le même sens politique que celui de l&rsquo;épargne de la jadis célèbre &laquo;&nbsp;veuve de Carpentras&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour conclure sur le cas Italien, je doute qu&rsquo;il y ait un seul Italien ordinaire qui se soucie du sort des détenteurs étrangers de la dette publique italienne.

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Non remboursement des dettes publiques et crise de l’euro, même pas peur ?

Finances

Non remboursement des dettes publiques et crise de l’euro, même pas peur ? Radioscopie du poids politique réel des "sans-épargne" en Europe

Finance

Les marchés sont rattrapés par le doute depuis quelques jours. Nous redoutions que le mois de septembre soit une fois de plus incertain&hellip;. C&rsquo;est le cas. Hausse des taux aux Etats-Unis, baisse des Yuan Chinois, référendum en Italie, incertitude sur la croissance mondiale&hellip; ont semé le trouble chez l&rsquo;investisseur et provoqué un repli des marchés actions.Comme souvent ces périodes de fluctuations sont autant d&rsquo;opportunités d&rsquo;investissement dans de bonnes conditions.3 valeurs ont fait l&rsquo;actualité&nbsp;mais laquelle choisir en priorité entre Air Liquide, BNP Paribas ou Hermès&nbsp;? Ces 3 cas d&rsquo;investissement sont très différents et font l&rsquo;objet de nombreux commentaires ces derniers temps. Un rappel utile avant de poursuivre&nbsp;: nous raisonnons ici pour un investisseur long-terme dont le portefeuille est déjà bien diversifié, la spéculation n&rsquo;est pas de mise ici&nbsp;! Que choisir entre&nbsp;:Air Liquide&nbsp;: la star des portefeuilles de particulier pénalisée en bourse depuis plusieurs semaines par une acquisition aux Etats-Unis.Hermès&nbsp;: la valeur de luxe par excellence qui a connu une baisse marquée cette semaine.BNP Paribas&nbsp;: probablement la meilleure banque européenne&nbsp; mais qui appartient à un secteur détesté par les investisseurs depuis des mois.Commençons par BNP Paribas&nbsp;: les résultats sont solides et l&rsquo;activité est globalement en croissance. La banque continue de démontrer trimestre après trimestre la qualité de sa gestion, le contrôle des couts permet, même dans un contexte de faible croissance économique, d&rsquo;améliorer la qualité du bilan de la banque. Comme toutes les banques BNP Paribas doit faire face dans les prochains mois à des enjeux majeurs en termes de stratégie. La diversification mondiale, la qualité de la gestion et la solidité du bilan nous font penser que BNP Paribas a les cartes en mains pour réussir à croitre de manière régulière&hellip; et en tout cas de manière plus forte que ces concurrents. Mais&hellip; car il y a un mais, l&rsquo;ensemble du secteur est sous pression. En effet, les résultats des banques, globalement, ne reviendront pas avant longtemps au niveau connu en 2005-2007 pas de précipitation pour revenir donc et le ,ième épisode Deutsche Bank vendredi a une nouvelle fois calmé les plus audacieux.Hermès, cette société fait partie des stars de la cote. Une croissance forte, une marque reconnue et un parcours boursier splendide ont fait que le titre bénéficie d&rsquo;une surcote depuis longtemps. Faut-il donc se précipiter pour bénéficier de repli subi par le titre cette semaine&nbsp;? Nous ne le pensons pas. En effet le repli s&rsquo;explique de deux manières.1/&nbsp; Le secteur du luxe affiche des reculs dans ses ventes depuis plusieurs mois. Richemont ou LVMH ont fait part d&rsquo;une croissance plus faible.2/ Hermès, même si les résultats récents sont excellents refuse désormais de communiquer sur ses objectifs moyen terme.Il n&rsquo;en fallait pas plus pour que le titre soit sous pression.Il est inutile de se précipiter selon nous car ces éléments pourraient durer un peu. La surcote du titre pourrait s&rsquo;effacer au moins un peu. Il devrait y avoir dans les mois à venir l&rsquo;occasion de rentrer un peu moins cher sur cette splendide valeur.Air Liquide. Après des années de croissance régulière de son activité et de son cours de bourse, Air Liquide a souffert d&rsquo;une désaffection des investisseurs &nbsp;depuis l&rsquo;annonce du rachat d&rsquo;Airgas,. Le cours s&rsquo;est calé depuis plusieurs semaines sous les 100&euro;.L&rsquo;hypothèse d&rsquo;une augmentation de capital pour financer en partie le rachat d&rsquo;Airgas aux Etats &ndash;Unis a, en effet, plombé le cours d&rsquo;Air liquide.Notre analyse est qu&rsquo;Air Liquide, dans une optique long-terme, reste un superbe investissement&nbsp;: l&rsquo;activité est en croissance modérée mais régulière, les coûts sont sous contrôle. Enfin l&rsquo;acquisition d&rsquo;Airgas semble très prometteuse&nbsp;: avec cette opération Air Liquide devient et de loin le numéro 1 mondial&nbsp;!L&rsquo;annonce cette semaine de l&rsquo;augmentation de capital a probablement levé un doute sur le titre. Les investisseurs patients peuvent donc acheter le titre vers 100&euro;.Notre tiercé est donc le suivant.Air Liquide, Hermès et BNP Paribas.Air liquide&nbsp;: Belle valeur, prix en baisse depuis des mois, du potentiel, un risque mesuré.Hermès&nbsp;: superbe valeur, des doutes à court-terme, inutile de se précipiter&hellip;BNP Paribas&nbsp;: le meilleur élève d&rsquo;un secteur sous pression patience avant de revenir sur le titre.

Bourse : BNP PARIBAS, Hermès ou Air liquide, quel titre choisir ?

Les banques centrales ont largement contribué à soutenir les marchés cet été et ainsi, contrairement aux mauvaises habitudes de ces dernières années, les indices ont finalement peu bougé en juillet et aout.Beaucoup d&rsquo;événements sont attendus et surtout nous pourrons voir si les tendances économiques se poursuivront ou non. Dans les points à suivre en septembre&nbsp;: le Brexit, certains commentateurs commencent à dire que finalement le Brexit n&rsquo;a pas l&rsquo;impact négatif redouté. L&rsquo;argument se retourne aussi&nbsp;: si les anglais ont voté c&rsquo;est bien pour qu&rsquo;il y ait des changements&hellip;.Il faudra voir sur la durée. En attendant, 2 faits sont patents. La livre a baissé de 10% en deux mois, provoquant un appauvrissement d&rsquo;autant de la population anglaise&hellip; parallèlement l&rsquo;immobilier britannique a lui aussi reculé de 5 à 15% en 2 mois. Ces deux faits sont incontestablement mauvais pour les anglais même si la baisse de la livre a mécaniquement provoqué un petit rebond des exportations. La série d&rsquo;épisodes sur le Brexit va connaitre de nombreux rebondissements.Sur le plan politique la rentrée va aussi être riche en événements. Les deux plus importants vont se situer en Italie et aux Etats-Unis. En Italie le référendum sur l&rsquo;organisation politique est déterminant pour le premier ministre M.Renzi. S&rsquo;il était battu il est probable qu&rsquo;il démissionne ce qui générerait des incertitudes politique en zone Euro.Aux Etats-Unis, la campagne va entrer dans sa phase critique. Trump ou Clinton&nbsp;? Les marchés pourraient être chahutés, même temporairement au gré des épisodes de cette bataille.Autre sujet clé de la rentrée&nbsp;: les banques en zone Euro. L&rsquo;enjeu est majeur. Sans système bancaire assaini, il ne peut y avoir de reprise du crédit sain et durable. Les marchés ont donné un peu de répit aux banques cet été. Une solution durable devra être trouvée pour avancer. Les enjeux sont de taille. Les banques italiennes à elles seules totalisent 360 Milliards de créances &laquo;&nbsp;douteuses&nbsp;&raquo; Il faudra, à un moment donné, agir&nbsp;:- Pour recapitaliser les banques les plus saines.- Démanteler dans l&rsquo;ordre les plus fragiles.- Recentrer les banques systémiques sur leur cœur business.Dans ce contexte, bien sûr, les banques centrales seront scrutées &nbsp;dans leur moindre fait, gestes et paroles. Depuis la crise de 2008, &nbsp;les banques centrales &nbsp;ont agi pour éviter que l&rsquo;économie sombre en dépression. Chacun sent désormais que ce type de politique d&rsquo;injection de liquidités massives touche ses limites voire est même contreproductive. Les banquiers centraux lancent depuis quelques semaines des appels de plus en plus clairs vers les responsables politiques pour leur enjoindrede prendre des mesures de relance des économies. Les plans de &laquo;&nbsp;relance&nbsp;&raquo; sont désormais dans les esprits, même si les formats ne sont pas clairs. L&rsquo;idée est toujours la même&nbsp;: relancer l&rsquo;économie via des investissements aujourd&rsquo;hui en panne dans beaucoup de pays.Notre conviction est que les tendances actuelles devraient se poursuivre&nbsp;: la croissance devrait certes rester relativement modeste mais cela permet à de nombreuses entreprises de poursuivre leur développement en particulier les petites et moyennes. A partir de la semaine prochaine nous passerons en revue quelques titres qui nous paraissent intéressants dans une optique d&rsquo;investissement long-terme.

Un mois de Septembre charnière

Atlantico bourse

Depuis plusieurs semaines une certaine torpeur s&rsquo;est emparée des marchés. Seules les Banques centrales arrivent encore à faire décaler les marchés.Il ne faut pas se laisser bercer par cette ambiance et profiter de la période de calme actuelle pour analyser la situation et éventuellement prendre des décisions. Beaucoup de questions se posent aux épargnants en cette fin d&rsquo;année 2016 et l&rsquo;année 2017 pourrait également être riche en événements pouvant impacter l&rsquo;épargne.Sur le plan macroéconomique il semble que la situation reste globalement toujours la même.*La croissance reste molle. La nouveauté est qu&rsquo;Etats-Unis et Europe se rejoignent progressivement&nbsp;! La consommation des ménages compensent la faiblesse désormais chronique de l&rsquo;investissement. Il y a peu d&rsquo;espoir qu&rsquo;il y ait une franche amélioration à court-terme.*Les banques centrales ces derniers jours ont fait passer un message clair (&nbsp;!)&nbsp;: elles ne vont rien faire&nbsp;! La BCE va attendre une confirmation de l&rsquo;amélioration ou une dégradation sur le front de l&rsquo;inflation pour, éventuellement&nbsp; ajuster sa politique. La FED va attendre des données plus claires avant, éventuellement, de monter ses taux.Ce scénario &laquo;&nbsp;mou&nbsp;&raquo; explique la léthargie des marchés. Bien sûr des scénarios de risque existe. Pêle-mêle&nbsp;:-La Chine pourrait se rappeler à notre bon souvenir un jour prochain.-L&rsquo;Italie, L&rsquo;Espagne, La France et L&rsquo;Allemagne vont tour à tour connaitre des élections. Les programmes annoncés à droite à gauche pourraient impacter les marchés.-Nous finirons 2016 avec un nouveau président américain. Là aussi tout est possible.Dans cet environnement que peut faire un épargnant&nbsp;?-Continuer à investir dans le fond Euro de l&rsquo;assurance-vie&nbsp;?*Cela ne parait plus très judicieux sur le plan financier&nbsp;: même bien géré, les contrats ne peuvent pas transformer des taux bas en rendements garantis élevés&hellip; Les taux sont bas depuis longtemps et progressivement et mécaniquement les contrats Euro voient&nbsp;/ verront leur rendement baisser. L&rsquo;idée ici n&rsquo;est pas d&rsquo;arbitrer l&rsquo;existant mais d&rsquo;arrêter d&rsquo;abonder ces supports.*L&rsquo;immobilier, le raisonnement est un peu le même. La vague de gains élevés est probablement derrière nous. Après fiscalité, l&rsquo;immobilier est devenu un placement nettement moins attractif qu&rsquo;il y a quelques années. Inutile de renforcer en direct ou via SCPI qui sont désormais un peu chères.*Les obligations&hellip;cette semaine il y a eu une première&nbsp;: des entreprises ont émis des obligations avec des rendements négatifs&nbsp;!!!! Parfois il faut savoir rester à l&rsquo;écart quand on ne &laquo;&nbsp;sent&nbsp;&raquo; pas les choses. Certains nous expliquent que si les taux continuent de baisser (devenir plus négatifs) on peut gagner de l&rsquo;argent avec des obligations&hellip;.Certes, mais pour notre part nous considérons que le risque est devenu trop dissymétrique&nbsp;: il y a sur un horizon 4-5ans plus de risque de perte que de chance de gain. Nous poursuivons donc nos allègements. Pour le moment nous avons eu tort de procéder de la sorte mais nous persistons.Les actions. La dissymétrie est inverse à celle des obligations selon nous. Sur 4-5ans il y a plus de probabilité de gains que de perte &hellip;MAIS, car il y a un mais, toutes les actions ne se valent pas&nbsp;! Loin de là.Les actions américaines sont un peu chères mais on peut se laisser porter&hellip;Les actions japonaises n&rsquo;ont aucun intérêt pour un particulier en zone Euro. Il y a mieux à faire chez soi&nbsp;!Les actions émergentes, c&rsquo;est le dernier trade à la mode. Il est dangereux. Au moindre coup de vent, la correction sera sévère.Les actions européennes&nbsp;:-Les valeurs internationales&nbsp;: L&rsquo;Oréal, LVMH, Air Liquide ou Airbus par exemple &nbsp;pourquoi pas, avec le même raisonnement que pour les actions américaines.-Les bancaires&nbsp;: elles souffrent des taux bas mais par rapport aux chiffres qu&rsquo;elles annoncent semblent peu &laquo;&nbsp; chères&nbsp;&raquo;. A réserver aux audacieux quand même car beaucoup de questions sont posées sur le secteur.-Les &laquo;&nbsp;cycliques&nbsp;&raquo; européennes, c&rsquo;est un peu le même raisonnement mais avec un risque plus faible et un &laquo;&nbsp;joker&nbsp;&raquo;: les plans de relance que devraient mettre en place les européens.-Les petites et moyennes valeurs&nbsp;: même chose que les cycliques avec un potentiel de croissance supérieure.Vu les risques, et la séance de vendredi le rappelle&nbsp;;il faut quand même être prudents sur les actions&hellip; garder des munitions au cas où et se rappeler de 3 choses&nbsp;:*On n&rsquo;achète pas des actions uniquement pour le rendement.*On n&rsquo;achète pas des actions par &laquo;&nbsp;défaut&nbsp;&raquo;&hellip;*L&rsquo;investissement en action nécessite de la patience&nbsp;!!!&nbsp;

Atlantico Bourse 2017 avenir boule de cristal

Comment finir l’année et préparer 2017 ?

Economie

BNP PARIBAS, Hermès ou Air liquide : quelle action choisir pour son portefeuille boursier ?

La saison des résultats vient de s&rsquo;achever aux Etats-Unis. Le bilan global masque des disparités très profondes entre secteurs et même entre valeurs au sein d&rsquo;un même secteur. Les analystes étaient&nbsp; prudents ces dernières semaines mais finalement &frac34; des entreprises ont annoncé des résultats meilleurs qu&rsquo;attendus. Comme de coutume aux Etats-Unis, le fameux &quot;retour aux actionnaires&quot; reste la priorité&nbsp;: le chiffre d&rsquo;affaires ne progressant pas beaucoup, les chefs d&rsquo;entreprises américains taillent dans les coûts et les investissements pour maintenir le résultat par action. Certaines entreprises, dans la techno par exemple, n&rsquo;ont pas ces problèmes&hellip;mais des pans entiers de l&rsquo;économie américaine sont sous pression. Dans leurs prévisions pour 2016, les &quot;guidances&quot; dans le jargon financier, les chefs d&rsquo;entreprises américains évoquent souvent la vigueur du $ comme un des principaux facteurs risquant de peser sur leurs CA et leurs résultats.De notre côté, nous avons tout aussi souvent argumenté sur la faiblesse de l&rsquo;euro, pour justifier, parmi d&rsquo;autres raisons, notre préférence actuelle pour les actions de la zone euro&hellip;La situation est en effet symétriquement opposée pour les entreprises exportatrices américaines&nbsp;!Ces dernières ont raison de craindre une poursuite du mouvement de hausse du $&nbsp;?Selon nous la réponse est clairement &quot;oui&quot;.Après avoir touché 1.30 il y a un an, l&rsquo;euro / dollar est maintenant sous 1.08 (l&rsquo;euro baisse donc le dollar monte).Peut-il aller plus haut&nbsp;? Pourquoi&nbsp;? Quelles conséquences&nbsp;? Quelles valeurs américaines privilégier&nbsp;?Les facteurs poussant le $ à la hausse sont connues.La BCE va poursuivre les injections de liquidités et augmenter la taille de son bilan. M.Draghi l&rsquo;a dit et répété. Des euros en plus grand nombre pousse l&rsquo;euro vers le bas&hellip; Surtout que dans le même temps la FED de son côté n&rsquo;augmente plus son bilan et provoque une (relative) raréfaction du dollar.La BCE va laisser ses taux courts inchangés pendant que la FED va, très probablement, augmenter les siens. Il va donc être plus intéressant de placer ses avoirs en $ qu&rsquo;en euro pour être mieux rémunéré.Le différentiel de croissance est encore en faveur des Etats-Unis en 2016&nbsp;: 2.5% estimé contre 1.7% pour la zone euro. Cela favorise également une demande supérieure de dollar.Enfin la &quot;spéculation&quot; joue massivement une hausse du $. Ce n&rsquo;est pas un argument suffisant, mais il faut le prendre en compte&nbsp;: les moyens financiers des spéculateurs sont colossaux et ils influencent fortement le marché.A contrario, 2 éléments militent pour freiner la hausse du $&nbsp;: d&rsquo;une part la balance des paiements reste très positive dans la zone euro et donc provoque une demande d&rsquo;euros&nbsp;; d&rsquo;autre part, le &quot;corporateamerica&quot; souffrant du niveau du dollar sur ses résultats, une amicale pression politique pourrait inciter la FED à différer ses taux et donc enlever un moteur de hausse du $...mais&hellip;dans ce cas il est probable que M. Draghi prenne des mesures additionnelles pour affaiblir l&rsquo;euro. A quel moment risque-t-on d&rsquo;entrer dans une guerre des changes qui serait dévastatrice&nbsp;?Au-delà des risques pour les résultats des entreprises américaines d&rsquo;un $ trop fort, la conséquence principale de la poursuite du mouvement serait de pénaliser lourdement certains pays émergents et leurs entreprises. En effet, beaucoup d&rsquo;acteurs émergents se sont endettés en dollars et perçoivent des revenus en devise locale. Quand il faudra rembourser, si le $ reste sur ses niveaux actuels ou progresse encore, l&rsquo;effet &quot;ciseau&quot; pourrait être fatal à certains. D&rsquo;ailleurs, le taux de défaillance des entreprises augmente dans les pays émergents depuis plusieurs essentiellement à cause de la hausse du dollar.Dans ce contexte de dollar fort, il faut éviter les grandes multinationales exportatrices américaines ainsi que celles liées au tourisme international (venant aux Etats-Unis). Dans une optique longue, les valeurs liées au pétrole, en étant très mesuré et très progressif peuvent être un bon support. Enfin, les valeurs liées à la techno, connaissent des taux de croissance tels que le sujet &quot;devise&quot; passe au second plan. Pas de précipitation cependant ces valeurs ont bien monté récemment.En conclusion les arguments qui devraient conduire à une parité 1 &euro;&nbsp; pour 1 $ nous semblent crédibles.Attention néanmoins, cela ne se fera pas de manière linéaire et promet, du fait des conséquences pour de nombreux acteurs économiques et financiers, une volatilité marquée dans les prochains mois sur de nombreux actifs financiers.

Euro - dollar, parité en vue : quelles valeurs privilégier ?

Le mois d&rsquo;octobre a finalement enregistré une très belle hausse. Le marché a préféré se concentrer sur les bonnes nouvelles. Les investisseurs ont été encouragés par les banques centrales. Les risques sont clairement passés au second plan pour le moment. L&rsquo;optimisme n&rsquo;est pas béat pour autant&nbsp;: les déceptions concernant les résultats annoncés pour le 3ème trimestre sont rudement sanctionnées&nbsp;: Saint-Gobain ou Schneider, qui ont déçu jeudi, ont vu leur cours reculer immédiatement.&nbsp;Au rayon des bonnes nouvelles sur le front des entreprises&nbsp;: les &laquo;&nbsp;technos&nbsp;&raquo; américaines ont affiché des croissances et des résultats solides&nbsp;: Google, Amazon, Facebook et Apple ont rassuré les investisseurs sur leur capacité de croissance rentable.Apple a une nouvelle fois tout écrasé&nbsp;!Noyés sous une avalanche de chiffres et de superlatifs, les commentateurs finissent par omettre quelques réalités stupéfiantes dans les annonces de résultats d&rsquo;Apple.Concentrons-nous sur 5 chiffres publiés pour le 3ème trimestre&nbsp;:<ul><li>Chiffre d&rsquo;Affaires&nbsp;: 51 Milliards de $ (en 3 mois&nbsp;!).</li><li>Bénéfice Net&nbsp;: 11 Milliards de $.</li><li>Progression du CA en 1 an&nbsp;: 22%.</li><li>Marge brute&nbsp;: 39%.</li><li>Trésorerie&nbsp;: 200 Milliards de $.</li></ul>&nbsp;Aucune entreprise ayant un chiffre d&rsquo;affaires supérieur à 30 Milliards n&rsquo;a jamais fait mieux !Chaque trimestre les résultats sont attendus avec anxiété et une tension particulière. A ce niveau de chiffres, Apple devient pratiquement &laquo;&nbsp;systémique&nbsp;&raquo; et permet en tout cas de juger de la vigueur de l&rsquo;économie, d&rsquo;où le stress des intervenants au moment des publications.En ce sens les résultats d&rsquo;Apple en Chine ont été particulièrement scrutés&nbsp;: les promesses ont été tenues. Les chiffres de ventes ont été excellents. Le point clé selon nous est de voir que 50% des acheteurs chinois sont de nouveaux clients pour Apple&hellip; Autant de personnes qui vont entrer dans l&rsquo;écosystème fermé d&rsquo;Apple pour très longtemps.Apple ouvre u magasin chaque mois en Chine pour atteindre 40 en cible contre 25 aujourd&rsquo;hui. Le maillage va ainsi être de plus en plus serré.Au cours des annonces pour le trimestre, Apple a aussi dévoilé des progressions de ventes stratosphériques en Asie hors Chine et Japon. Le développement se poursuit partout dans le monde.L&rsquo;autre fait marquant sur le plan de la psychologie des acheteurs en Asie est que pour beaucoup &laquo;&nbsp;Apple&nbsp;&raquo; et l&rsquo;iPhone en particulier est synonyme de &laquo;&nbsp;luxe&nbsp;&raquo; et de reconnaissance sociale. Ce fait en lui seul pourrait justifier une valorisation plus élevée du titre aujourd&rsquo;hui valorisé moins de 12 fois les résultats alors que LVMH par exemple se paye plutôt 22 fois&nbsp;!Malgré une progression forte de son CA et de ses bénéfices ainsi qu&rsquo;une préservation de sa marge, le titre est finalement assez mal valorisé par les investisseurs.A chaque publication de résultats, certains &nbsp;analystes trouvent des arguments pour appeler à la méfiance sur Apple.Pèle &ndash; mêle&nbsp;:<ul><li>&laquo;&nbsp;Apple ne dépend que d&rsquo;un produit, l&rsquo;iPhone qui représente 60% des ventes&nbsp;&raquo;&hellip;c&rsquo;est vrai mais jusqu&rsquo;à présent, la capacité d&rsquo;innovation a été forte et surtout d&rsquo;autres produits, moins cœur que l&rsquo;iPhone,&nbsp; servent de relais entre 2 millésimes d&rsquo;iPhone.</li><li>&laquo;&nbsp;La croissance ne pourra pas durer éternellement sur ce rythme&nbsp;&raquo;&hellip;oui, c&rsquo;est évident aussi. Ce serait très gênant avec une entreprise qui vaudrait 50 fois les résultats et/ou qui aurait 70% de parts de marché&hellip;or Apple détient aujourd&rsquo;hui une part de marché du mobile inférieure à 20%.</li><li>&laquo;&nbsp;Apple est trop dépendant de la Chine&hellip;dont la croissance s&rsquo;essouffle&nbsp;&raquo;, la part de marché y est encore très faible et Apple s&rsquo;implante sur d&rsquo;autres marchés (Inde&hellip;)</li></ul>En fait beaucoup ont oublié qu&rsquo;Apple a surtout construit un écosystème fermé extrêmement rentable&nbsp;: vous achetez un iPhone et vous consommez des applications, de la musique et des abonnements très rentables pour Apple qui prélève de petites sommes chaque fois alors que tout le dispositif est complètement amorti sur le plan technique&nbsp;: Rentabilité maximum avec des marges insolentes.Les concurrents évoquent un monopole et mettent en lumière la face plus sombre du leader. La position de leader revendiquée est surtout le fruit d&rsquo;une stratégie cohérente menée de longue date. Beaucoup de concurrents ont lancé des offres en commençant par des services gratuits, le passage au &laquo;&nbsp;payant&nbsp;&raquo; s&rsquo;avère difficile voire impossible. A l&rsquo;inverse, Apple attend qu&rsquo;un marché soit &laquo;&nbsp;mûr&nbsp;&raquo; techniquement et y entre massivement dans le cadre de son dispositif global, international, fermé et rentable. Les concurrents n&rsquo;ont pas les reins assez solides pour tenir le choc. L&rsquo;exemple de Deezer dans le &laquo;&nbsp;streaming&nbsp;&raquo; musical sera intéressant à suivre&nbsp;: comment survivre face à la machine de guerre mis en place par Apple avec son offre Apple Music qui en 3 mois a conquis 6 millions de clients ?En fait Apple est une entreprise de croissance valorisée comme une valeur défensive. Etant donné les projets en cours, au-delà des évolutions à venir autour de l&rsquo;iPhone, autour de la télévision, de l&rsquo;automobile ou de la santé, le risque sur Apple apparaît très limité&hellip;on peut acheter et conserver, en respectant les règles de diversification bien sûr.

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Apple : valeur de luxe à acheter ou monopole à fuir ? 

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Apple : valeur de luxe à acheter ou monopole à fuir ? 

Le FMI a revu ses prévisions à la baisse&nbsp;: après 3,4% en 2014, le FMI vise 3,1% pour la croissance mondiale en 2015 et 3,6% pour 2016. Ce sont toujours les pays émergents, essentiellement du fait des matières premières qui pèsent sur la croissance cette année. Le FMI cite aussi une croissance trop faible de la productivité mondiale et une dette globalement trop élevée, pour les Etats certes mais aussi pour de nombreuses entreprises. Tout ceci n&rsquo;a pas inquiété les marchés qui se sont offert une belle progression cette semaine. La raison est simple&nbsp;: les marchés traduisent les incertitudes économiques en convictions fortes sur le fait que les politiques monétaires vont rester accommodantes et donc favoriser la poursuite de la hausse des actions. La période de publication des résultats du 3ème trimestre qui approche permettra ou non de valider l&rsquo;optimisme actuel du marché.L&rsquo;endettement important de beaucoup d&rsquo;acteurs évoqué par le FMI mérite un complément d&rsquo;analyse. Pour certains observateurs en effet, après l&rsquo;euphorie d&rsquo;un endettement facilité par les politiques monétaires actuelles, la facture pourrait s&rsquo;avérer trop lourde surtout si l&rsquo;économie ralentit. Les entreprises américaines par exemple ont accumulé à fin septembre 2015, 7,5 trillions de $ de dettes&nbsp;: beaucoup ont donc fragilisé leur bilan. Les plus vulnérables sont bien sûr les compagnies du compartiment &quot;haut rendement&quot;, c&rsquo;est-à-dire celles qui payent le plus cher leurs dettes car leur notation est moins bonne que celles des compagnies les plus sûres. Ces entreprises, les plus vulnérables aux cycles économiques ont accumulé de leur coté 2,5 trillions de $ de dettes dont 1,5 trillion qui doivent être remboursées dans les cinq prochaines années. On imagine aisément la pression que vont subir ces entreprises si leurs résultats venaient à baisser.Il est clair depuis quelques semaines que ce sujet revient sur le devant de la scène. Totalement occulté dans les commentaires et les analyses pendant des mois, le niveau d&rsquo;endettement est redevenu un sujet de discrimination pour guider le choix des investisseurs pour leurs décisions de gestion. Le nombre d&rsquo;entreprises ayant fait défaut aux Etats-Unis depuis début 2015 est d&rsquo;ores et déjà le plus élevé depuis 2009. Vu la chute du pétrole, on aurait pu penser que cela concernerait surtout des entreprises du secteur&hellip; En fait des entreprises comme RadioShack ou Quicksilver ont trébuché, rien à voir avec le pétrole. Plus près de nous 2-3 exemples récents montrent aussi que la dette devient un sujet de préoccupation&nbsp;: Glencore ou Numéricable lourdement endettées ont sévèrement reculé en bourse. Leur niveau de dettes a constitué un des éléments d&rsquo;explication.Les &quot;spirales&quot; liées à l&rsquo;endettement peuvent rapidement conduire à des sanctions sévères&nbsp;:<ol><li value="NaN">La société s&rsquo;endette ; quelques temps après si l&rsquo;activité ne progresse pas, l&rsquo;entreprise est contrainte de tailler dans ses coûts ; l&rsquo;activité commerciale peut être perturbée par le manque d&rsquo;investissement ; les résultats baissent ; le titre est sanctionné en bourse ; sous pression l&rsquo;entreprise doit céder des actifs ; les investisseurs fuient le titre&hellip;et vendent massivement leurs positions.</li><li>&nbsp;</li></ol>Glencore a subi un schéma de ce type récemment. Et sans aller jusqu&rsquo;à cette extrémité, sur les 3 derniers mois, quelques valeurs lourdement endettées ont été durement sanctionnées par la bourse&nbsp;: Rallye , CGG , ThyssenKrupp, Peugeot, Faurecia ou Rexel par exemple ont souffert de baisses bien plus importantes que celle du CAC pendant la consolidation d&rsquo;août - septembre. Chaque cas est différent mais l&rsquo;endettement est une donnée commune majeure expliquant cette sur-réaction à la baisse.L&rsquo;ambiance actuelle des marchés, très positive concernant une poursuite de l&rsquo;injection de liquidités, nous fait penser qu&rsquo;un krach sur ce segment n&rsquo;est probablement pas d&rsquo;actualité. Néanmoins ce critère de l&rsquo;endettement doit être pris en considération avant d&rsquo;investir. Le risque sera plus élevé de manière certaine, mais bien sûr si les choses tournent bien le gain sera aussi plus fort. Pour notre part, le risque est un élément clé de décision, nous prenons donc particulièrement en compte le critère de l&rsquo;endettement en ce moment pour valider nos investissements.

Le niveau de dette va devenir un critère de sélection clé pour les investisseurs

Le niveau d'endettement des entreprises redevient un critère de sélection clé pour les investisseurs 

Comme tout le monde, nous attendons le dénouement, désormais proche, des négociations en cours sur la Grèce. La situation s&rsquo;est considérablement durcie la semaine dernière et la réunion des dirigeants européens de ce lundi 22 juin va être cruciale. Pour nous qui sommes en charge d&rsquo;épargne de clients, il est extrêmement périlleux de prendre des décisions d&rsquo;investissements en anticipant les conclusions de sommets de ce type. Nous avons donc opté pour une approche attentiste la semaine passée. Dans ces périodes perturbées la diversification démontre une fois de plus ses vertus.Dans les thématiques qui reviennent souvent depuis quelques mois pour diversifier un actif &quot;actions&quot;, l&rsquo;investissement en actions japonaises est souvent cité. Est-ce encore le moment d&rsquo;investir sur les actions japonaises&nbsp;? Pour nous la réponse est claire&nbsp;: non, c&rsquo;est trop tard.La politique de la banque centrale du Japon (BOJ) reste particulièrement accommodante&nbsp;: les achats d&rsquo;actifs destinés à accroitre la masse monétaire se poursuivent. Le bilan de la banque centrale continue d&rsquo;augmenter et l&rsquo;inflation, bien qu&rsquo;encore très basse, a nettement remonté. Une partie du plan initial de la BOJ porte donc ses fruits. Sur la croissance, le bilan est plus mesuré pour le moment.Certes l&rsquo;activité économique a connu un rebond très net en début d&rsquo;année, mais il s&rsquo;agit en grande partie d&rsquo;un simple rattrapage après la récession enregistrée en 2014. En effet, il faut le garder en mémoire que la hausse de la taxe sur les ventes de 3% en avril 2014 a provoqué un brutal arrêt de l&rsquo;économie japonaise. La consommation des ménages n&rsquo;accélère toujours pas et les entreprises, qui ont un peu restocké ces derniers temps, n&rsquo;anticipent toujours pas d&rsquo;augmenter significativement leurs investissements surtout dans les grandes entreprises. Les petites entreprises sont plus agressives et augmentent leurs emprunts pour investir pour la première fois depuis 20 ans&nbsp;!Les marges des entreprises se sont un peu améliorées certes mais les salaires n&rsquo;augmentent vraiment pas pour le moment. Les chiffres de productivité sont en amélioration sensible surtout dans l&rsquo;industrie mais restent très en retard par rapport aux entreprises américaines ou européennes dans le segment des services.Comme sur la zone euro, le Japon a bénéficié de l&rsquo;alignement des planètes (devise faible, taux bas, pétrole bas) mais, comme on l&rsquo;a vu récemment, les taux ne baissent plus pour le moment, le yen est stabilisé et le pétrole a rebondi nettement depuis ses points bas. Pourtant, le commerce extérieur ne s&rsquo;est que modérément redressé. Sauf à pousser encore le yen à la baisse, le Japon ne verra pas sa croissance réellement &quot;tirée&quot; par le reste du monde. Le yen a déjà baissé de 50% en 3 ans, difficile d&rsquo;imaginer que la baisse se poursuive indéfiniment.Bien sûr, certains éléments objectifs sont favorables à la thématique japonaise&nbsp;: le tourisme enregistre depuis plusieurs années un boom considérable et les JO vont maintenir un intérêt pour la destination pendant encore longtemps. Les pratiques des entreprises japonaises s&rsquo;alignent désormais sur les pratiques américaines&nbsp;: distribution massive de dividende et rachat d&rsquo;actions qui favorisent les investisseurs. Les ratios classiques cours sur bénéfices sont désormais sur des niveaux &quot;normaux&quot; par rapport aux autres grands marchés.Les audacieux peuvent donc toujours investir sur cette thématique : pour nous, le marché japonais et son indice phare le Nikkei ont largement pris en compte la nouvelle situation du Japon et sa dynamique. Depuis les points bas d&rsquo;octobre, le marché japonais a progressé de près de 40% et n&rsquo;a pas subi la correction enregistrée par les marchés européens.&nbsp; Du coup nous préférons largement d&rsquo;autres secteurs ou pays pour diversifier nos investissements. De plus, nous ne perdons pas de vue que la démographie japonaise est un véritable problème&nbsp;: la population du Japon baisse, ce qui doit immanquablement conduire à d&rsquo;énormes problèmes à terme et que la dette japonaise représente&hellip; 250% du PIB, bien que les situations ne soient pas comparable à la dette grecque qui est à 175%.Comme nous sommes des investisseurs à long-terme, ces deux derniers points sont très rebutants pour nous.&nbsp;

Faut-il attendre le dénouement de la crise grecque pour investir ?

La semaine boursière a été agitée par 2 éléments qui ne sont pas nécessairement liés&nbsp;: les discussions sur la Grèce, d&rsquo;une part, et les tensions sur les taux longs, d&rsquo;autre part.Comme nous le craignons depuis quelques semaines, les négociations avec la Grèce font peser de lourdes incertitudes sur les marchés et nous avons adopté un positionnement tactique plus prudent depuis fin avril début mai. Le fait que la Grèce ait décidé jeudi soir de regrouper les paiements dus au FMI à fin juin envoi un mauvais signal et, surtout, laisse penser que la situation actuelle dure jusqu&rsquo;à cette date. Le doute est extrêmement mauvais pour les marchés : sur la semaine le CAC a perdu près de 2% et par effets d&rsquo;entraînements, les tensions en Grèce ont pesé sur les valeurs financières et les emprunts d&rsquo;Etat du sud de l&rsquo;Europe.L&rsquo;autre fait marquant réside dans la hausse des taux d&rsquo;intérêt en Allemagne et aux Etats-Unis&nbsp;: les taux allemands sont passés de 0%, ou presque, fin avril à 0,85% vendredi soir.Plusieurs raisons à ces tensions&nbsp;: l&rsquo;inflation, même encore très basse, remonte un peu&nbsp;et la croissance en zone euro s&rsquo;installe un peu plus. De ce fait, le spectre de la déflation que certains brandissaient, il y a quelques semaines à peine, s&rsquo;éloigne. Il n&rsquo;en fallait pas plus pour que les taux s&rsquo;éloignent des niveaux très bas qu&rsquo;ils avaient atteints fin avril début mai.Notre attitude reste toujours plutôt prudente mais nous avons quand même procédé à quelques achats jeudi et vendredi. En effet, si l&rsquo;on prend en compte les 2 risques qui pèsent sur la tendance, nous considérons que l&rsquo;on peut raisonnablement renforcer un peu les actions sur les niveaux de la fin de semaine dans une optique moyen-long terme.Sur la Grèce, il nous semble qu&rsquo;un accord pourrait être trouvé permettant au pays de rester dans la zone euro et de gagner du temps pour rembourser une partie de sa dette.Sur les taux&nbsp;: c&rsquo;étaient plutôt les niveaux d&rsquo;avril mai qui étaient aberrants&hellip; Le retour à la réalité est certes douloureux pour certains mais ne constitue pas une surprise. De plus, une simple analyse sur plus longue période relativise les choses&nbsp;: 0,85% sur la dette allemande ou 1,25% sur la dette française à 10 ans constituent des niveaux toujours très bas et permettent des financements peu coûteux pour les entreprises.Dans les raisons qui nous font rester confiants pour 2015 et 2016, sans être non plus euphoriques bien sûr du fait des incertitudes évoquées plus haut, il y en a une qui devient chaque mois plus palpable&nbsp;: les OPA (Offres Publiques d&rsquo;Achat ou fusions-acquisitions).Nous pensons depuis plusieurs mois en effet que l&rsquo;Europe après les Etats-Unis va être une place de prédilection pour les opérations sur le capital au sens large, et ceci pour plusieurs raisons&nbsp;:<ul><li>Les bilans des entreprises ont été largement assainis depuis les crises de 2008 et 2011.</li><li>Les responsables d&rsquo;entreprises cherchent tous les moyens pour réduire ou mutualiser les coûts.</li><li>Les taux d&rsquo;emprunts et le coût du capital sont très bas.</li><li>La croissance de nombreux secteurs existe mais restera durablement sur des niveaux relativement bas par rapport au passé.</li><li>La capacité d&rsquo;imposer ses prix a largement diminué pour de nombreux acteurs du fait de la concurrence.</li><li>Les entreprises américaines et asiatiques vont profiter de la baisse de l&rsquo;euro pour venir acheter des entreprises européennes.</li></ul>&nbsp;Pris isolément, ces différents facteurs seraient déjà des déclencheurs suffisants&hellip; Tous ensemble, ils laissent penser que la vague des OPA et Fusions diverses va se poursuivre.Les opérations récentes sont finalement assez nombreuses&nbsp;: Shell a acquis BG , Heinz a lancé une opération sur Kraft, Alcatel va être absorbé par Nokia, XPO a acquis Norbert Dentressangle.Autre point intéressant&nbsp;: en acquérant une société, l&rsquo;acquéreur paie une prime pour obtenir le contrôle de la société qu&rsquo;il achète. En ce moment, la prime s&rsquo;établit en moyenne à 24% largement en dessous des niveaux payés en 2000, ce qui semble démontrer que les prix d&rsquo;achat sont encore assez raisonnables.&nbsp;Enfin, et c&rsquo;est un aspect que nous regardons avec attention&nbsp;: les opérations actuelles n&rsquo;ont pas comme unique fondement le souhait de réaliser des synergies mais au contraire de renforcer des positions et croître. Ce qui semble dénoter de la part des acquéreurs un certain optimisme sur les perspectives en Europe à moyen-terme.Tout ceci est favorable pas seulement pour le cours des sociétés achetées mais aussi pour tous les secteurs concernés et globalement pour l&rsquo;ensemble du marché européen.Les secteurs les plus à même de voir des OPA ou des fusions sont les secteurs liés à la consommation alimentaire, les technos, la chimie et la santé. Des secteurs très différents donc, mais qui laissent augurer des marchés mieux orientés dès lors que l&rsquo;hypothèque grecque sera levée.&nbsp;

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Une vague des OPA bien partie pour durer au-delà de 2015

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Politique

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La hausse des taux longs, en particulier en zone euro, est le sujet qui peut apparaître le plus menaçant pour l&rsquo;économie européenne et pourrait si elle perdure casser la dynamique des marchés.Nous considérons que nous n&rsquo;en sommes pas là, n&rsquo;oublions pas d&rsquo;où viennent les taux&nbsp;: un tiers des emprunts de la zone euro se traitaient récemment avec des taux négatifs&hellip; ce qui n&rsquo;avait en fait aucun sens et ne reflétait en rien les fondamentaux de la zone euro. Pour notre part, nous trouvons, malgré leur rebond, les taux encore beaucoup trop bas. Nous limitons nos investissements dans ces supports qui ne rapportent toujours pas assez selon nous. Mais le jeu qui consiste à faire comme certains gérants de hedgefunds américains et à défier la Banque centrale en pariant sur une poursuite rapide de la hausse des taux longs nous paraît bien risqué. Vendredi, Mario Draghi, le président de la BCE, a rappelé que les opérations de rachat de dettes (qui correspondent, de fait, à l&rsquo;émission de 60 milliards d&rsquo;euros par mois) allaient durer jusqu&rsquo;en septembre 2016. Ceux qui parient sur le fait que la BCE risque de ralentir ces rachats de dettes à un moment donné pourraient donc le regretter amèrement.En attendant un retour au calme sur les marchés, nous pouvons analyser les informations provenant de la zone euro et des entreprises françaises qui ont publié leurs résultats ou leurs chiffres d&rsquo;affaires au 1er trimestre.Sur le front économique, mois après mois la reprise en zone euro s&rsquo;installe&nbsp;: au premier trimestre la France a surpris positivement avec une hausse du PIB de 0,6%. Même si une large partie provient de la variation de stocks et que, malgré un euro faible, les exportations ne redémarrent pas vraiment, il faut saluer ce résultat. C&rsquo;est en phase avec notre scénario de reprise modérée en Europe.Sur le front des chiffres d&rsquo;affaires des entreprises du CAC 40 publiés ces dernières semaines, là aussi, les nouvelles ont été plutôt bonnes&nbsp;: en moyenne les CA ont augmenté de 7.6%, ce qui dans un contexte de croissance modérée dans le monde est excellent. Etant donné que les entreprises sont extrêmement raisonnables dans leur gestion des coûts, les profits devraient croître sensiblement en 2015. Bien évidemment, l&rsquo;effet devise a été déterminant pour beaucoup d&rsquo;entreprises&nbsp;: en moyenne le dollar valait 1.37&euro; il y a un an et 1.13&euro; en moyenne au premier trimestre, cela s&rsquo;est traduit mécaniquement dans le niveau des facturations.Le discours des chefs d&rsquo;entreprises, bien qu&rsquo;encore teinté de prudence, est aussi beaucoup plus positif pour la fin de l&rsquo;exercice 2015 et pour 2016.Toutes ces informations nous confortent dans l&rsquo;idée que les analystes devraient revoir leurs prévisions de profits à la hausse et non à la baisse comme souvent depuis plusieurs années à cette période de l&rsquo;année. Ceci justifierait les niveaux actuels de marché et pour certaines entreprises, une poursuite de la progression de leur valeur boursière.Notre scénario reste donc toujours optimiste pour la fin d&rsquo;année en particulier sur la zone euro. Les risques que nous surveillons sont toujours les mêmes&nbsp;: La Grèce et la Chine.En Grèce, les négociations se poursuivent, il est probable qu&rsquo;il faille aller jusqu&rsquo;en juillet pour en savoir plus. Pour la Chine&nbsp;: les chiffres vont tous dans le sens d&rsquo;un ralentissement de l&rsquo;économie. Dimanche dernier, la Banque centrale de Chine a une nouvelle fois baissé ses taux courts et montre ainsi qu&rsquo;elle veut conserver le contrôle du rythme de croissance.

Reprise en zone euro : comment en profiter sans risque sur les marchés 

Après des semaines d&rsquo;euphorie, les marchés ont entamé une consolidation et une reprise de la volatilité importante depuis quelques jours.Cette consolidation, somme toute logique, peut-elle se transformer en baisse plus profonde et nous faire revivre des épisodes de stress de marchés importants&nbsp;?&nbsp;Les effets de domino étant devenus extrêmement prégnants sur les marchés depuis le début d&rsquo;année, chacun peut avoir son interprétation sur l&rsquo;élément déclencheur de ce changement de climat des marchés depuis mi-avril. Le fait est que le CAC par exemple est passé de près de 5300 à 4900, le dollar a baissé de 8%, le pétrole a rebondi de 20% depuis début avril et pour compléter le tableau&nbsp;: les taux 10 ans allemands sont passés de 0,10%... à 0,60% en quelques jours&nbsp;!&nbsp;Quelques faits objectifs ont semé le trouble sur les marchés&nbsp;:&nbsp;- Les chiffres de croissance américains sont médiocres depuis plusieurs semaines&nbsp;; croissance du PIB faible, productivité en berne, création d&rsquo;emplois plus faible que prévue.&nbsp;- La Chine continue d&rsquo;afficher des indicateurs peu enthousiasmants.&nbsp;- Les enquêtes de conjoncture au Japon traduisent un nouveau ralentissement malgré les milliards de yen injectés par la Banque centrale du Japon.&nbsp;&nbsp;Le réel changement sur les marchés est venu du revirement complet d&rsquo;anticipation sur l&rsquo;inflation&nbsp;: il y a quelques semaines, tout le monde parlait de déflation, et depuis quelques jours, le thème de l&rsquo;inflation est revenu en force.&nbsp;&nbsp;Les conséquences sur les marchés ne se sont pas faites attendre&nbsp;:&nbsp;Ralentissements aux Etats-Unis = baisse du dollar et des bourses américaines et européennes.&nbsp;Rebond du pétrole&nbsp; = anticipation de reprise de l&rsquo;inflation et hausse des taux.&nbsp;Bien évidemment, comme le soulignait Mme Yellen, présidente de la Banque centrale américaine, les niveaux de valorisation relativement élevés des marchés, rendent les marchés plus nerveux lorsque les nouvelles deviennent négatives après des mois sans nuage.&nbsp;Pour notre part, nous considérons les replis de marchés plutôt comme des opportunités pour reconstituer des positions sur les marchés&hellip; sans précipitation toutefois car certains risques subsistent.&nbsp;Depuis des mois, nous disons que l&rsquo;économie croît de manière très modérée et que le niveau de la dette est trop important pour envisager une reprise plus vigoureuse. Nous ne changeons pas de vision, de même nous pensons qu&rsquo;un risque de récession est très limité.&nbsp;Les chiffres de la zone euro confirme aussi une très timide amélioration et même si certains secteurs sont en retard, les perspectives d&rsquo;investissements s&rsquo;améliorent&hellip; même en France&nbsp;!&nbsp;Sur le pétrole, l&rsquo;offre restant très supérieure à la demande dans un contexte de croissance modérée, un retour vers 55$ sur le Brent nous paraît envisageable. Croissance molle, pétrole en recul, l&rsquo;inflation devrait repartir un peu mais rester assez loin des objectifs de 2% des Banques centrales en particulier en zone euro. Les injections de liquidités de la Banque Centrale Européenne (60 Milliards de $ par mois) vont donc se poursuivre jusqu&rsquo;en Septembre 2016.&nbsp;Ceci milite pour des taux qui restent bas et un euro plus faible.&nbsp;Enfin, et pour nous qui sommes des investisseurs en entreprises, surtout, les résultats des entreprises sont en amélioration en Europe, ce qui est clé pour nos décisions d&rsquo;investissements. Cette semaine nous avons été confortés dans nos anticipations par les résultats assez bons des banques et des financières dont le discours était positif pour les trimestres à venir. Deux exemples illustrent ce que nous évoquons régulièrement sur les entreprises européennes et leur valorisation&nbsp;:&nbsp;Norbert Dentressangle&nbsp;: le titre fait l&rsquo;objet d&rsquo;une offre de rachat par XPO logistics, une entreprise américaine. XPO n&rsquo;hésite pas à offrir une prime de 35% sur le dernier cours. Ceci illustre l&rsquo;intérêt que les Américains portent aux valeurs européennes et leur capacité à y investir en ce moment grâce à un dollar fort.&nbsp;Sequana&nbsp;: après des mois de travail et de restructurations douloureuses, l&rsquo;entreprise affiche des résultats opérationnels en progression. Le titre était clairement affecté par ses difficultés passées mais l&rsquo;amélioration a été salué par un rebond de plus de 50% en quelques semaines.&nbsp;Nous pensons que ce type d&rsquo;exemple illustre l&rsquo;intérêt des marchés européens même après les progressions que nous avons connues.&nbsp;En conclusion&nbsp;: il nous paraît possible d&rsquo;utiliser les périodes de doute, qui ne manquent pas de se produire comme on l&rsquo;a vu en début de semaine passée, pour renforcer, bien sûr de manière sélective, les positions en actions.&nbsp;&nbsp;

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Trouble sur les marchés : ne cédez pas à la panique 

Trouble sur les marchés : ne cédez pas à la panique et profitez-en pour renforcer vos positions en actions

Consommation

Vincent Bolloré détient désormais plus de 14% de Vivendi, soit une participation de 4.7Mads d&rsquo;euros. Jamais dans le passé il n&rsquo;avait fait de tels investissements sur une seule société&nbsp;! Cette semaine, il a acheté 2.5% du capital de Vivendi, c&rsquo;est son 3e investissement dans Vivendi depuis début mars. L&rsquo;approche mise en œuvre par Vincent Bolloré pour monter progressivement au capital de Vivendi semble traduire qu&rsquo;il souhaite prendre le contrôle de Vivendi et non, comme il l&rsquo;a fait dans le passé, faire &quot;un coup de bourse&quot;. Même si la stratégie de Vivendi semble encore peu évidente, beaucoup se posent la question de savoir s&rsquo;il faut ou non suivre Vincent Bolloré dans cet investissement.La semaine a été riche en actualité pour Vivendi&nbsp;:- Achat de Dailymotion.- Négociation avec un fonds &quot;activiste&quot; américain pour régler des problèmes de stratégie de versement de dividendes.- Rumeur d&rsquo;OPA de Vivendi sur Sky, un des leaders Européens de la télévision payante.Si on analyse plus en détail ces événements&nbsp;: l&rsquo;achat de Dailymotion est anecdotique au niveau financier pour Vivendi mais traduit une volonté d&rsquo;allier du contenu aux actifs existants, Canal Plus en particulier. Cet investissement paraît donc pertinent et démontre accessoirement la capacité tactique de Vincent Bolloré pour s&rsquo;emparer en quelques heures d&rsquo;une société qui l&rsquo;intéresse.En coulisses les discussions ont été intenses&nbsp;: le fonds &quot;activiste&quot; américain PSAM réclamait une plus grande distribution des produits de cessions d&#39;actifs aux actionnaires. Une négociation a eu lieu et a abouti cette semaine : ainsi, après les cessions en cours (GVT et Numericable-SFR) Vivendi convoquera une assemblée afin de proposer une distribution additionnelle de dividende étalée jusqu&rsquo;en 2017. Au total, Vivendi s&#39;engage à distribuer 6,75 Mads d&#39;euros à ses actionnaires, moins que les 9 Mads réclamés par PSAM, mais le groupe pourrait réaliser de nouveaux versements &quot;si sa stratégie d&#39;acquisition devait nécessiter moins de trésorerie qu&#39;anticipée&quot;. De son côté, PSAM accepte la volonté de Vivendi de se transformer en &quot;un grand groupe de médias et de contenus&quot; et retire les résolutions déposées en vue de l&#39;assemblée générale.Dans le même temps,des rumeurs d&rsquo;OPA sur Sky ont circulé&nbsp;: il semble que Vivendi ait étudié une série de cibles potentielles dans le secteur de la télévision payante. La trésorerie brute de Vivendi est évaluée à un peu moins de 15 Mads d&rsquo;euros quand toutes les cessions d&rsquo;actifs auront été bouclées et même à 18 Mads d&rsquo;euros en incluant les participations résiduelles. Avec un peu d&#39;endettement supplémentaire en cas de besoin, Vivendi a donc largement de quoi faire des acquisitions. En combinant Canal+, présent en France, Pologne, Afrique et Vietnam avec Sky, Vivendi donnerait naissance à un géant et un leader de la TV payante en Europe (plus de 30 millions d&rsquo;abonnés au total) mais utiliserait en une seule fois toutes ses capacités.Tout miser sur Sky et la TV payante à un moment où Netflix, HBO et d&rsquo;autres acteurs de l&rsquo;internet modifient les usages en termes de consommation de la télévision serait certainement très risqué et, de fait, pour le moment Vivendi a démenti s&rsquo;intéresser à Sky.Le démenti était suffisamment vague pour laisser ouverte toutes les options. Vivendi va probablement être actif dans la Télé payante avec Sky ou une autre cible. La rumeur d&#39;un intérêt pour Sky avait, en outre un timing parfait, l&#39;avantage de calmer le fonds activiste.Vincent Bolloré aurait probablement préféré prendre son temps pour investir&nbsp;encore dans Vivendi ou préciser sa stratégie d&rsquo;utilisation du cash disponible : il connaît la valeur de la patience et s&rsquo;est montré souvent imperméable à la pression du &quot;marché&quot; l&rsquo;invitant à agir trop vite à son goût et si Vivendi parvient à convaincre les actionnaires activistes que l&rsquo;avenir du groupe se joue dans la TV payante, la direction devrait atténuer les pressions qu&rsquo;elle subit pour augmenter &quot;le retour vers les actionnaires&quot;.En attendant Vincent Bolloré devrait continuer à grignoter du capital de Vivendi dès qu&#39;il le pourra mais probablement plus lentement que ces derniers temps... Le cours devrait donc continuer à progresser à terme&nbsp;!Les &quot;suiveurs&quot; de Bolloré font donc un double pari : que Bolloré va poursuivre son ramassage et que sa stratégie dans la télévision payante sera pertinente... Le rendement énorme du titre leur permettra de patienter sans problème et devrait rendre ce pari gagnant d&#39;ici 2017.

vincent bolloré

Rachat de 2,5% du capital de Vivendi : faut-il suivre Vincent Bolloré ?

Société

La semaine boursière a été exécrable avec une baisse de 7% en 5 jours. Les intervenants, inquiets des chiffres de croissance en Europe et en Chine ainsi que de la chute du pétrole, ont précipité la baisse des marchés actions.Cet épisode rappelle celui vécu en octobre&nbsp;et la forte baisse de la première quinzaine suivie d&rsquo;un fort rebond.Nous continuons de penser que les marchés devraient évoluer en dents de scie avec une performance finalement positive. En effet, cela reste notre conviction&nbsp;: la croissance, soutenue par des liquidités toujours abondantes, va rester légèrement positive avec un début de reprise en zone euro.Bien sûr tout cela est fragile et les phénomènes de &quot;cercles-vicieux&quot; classiques sur les marchés font qu&rsquo;il faut être prudent dans ses investissements&nbsp;: on le voit sur le pétrole. Ce qui commence par une correction sur une matière première se transforme en catalyseur et touche tous les marchés&nbsp;!Il faut donc toujours garder du cash pour pouvoir profiter des moments de forte inquiétude et acheter ce que certains vendent sans discernement dans ces moments-là. En particulier les belles valeurs qui sont trop sanctionnées.Pour ceux qui ont conservé quelques liquidités, le dossier Airbus mérite une attention particulière.Depuis ses plus hauts de l&rsquo;été la valeur a reculé de 28%. Rien que cette semaine la valeur a perdu 17%. Elle cotait 40,71&euro; en clôture.Plusieurs nouvelles ont perturbé la belle histoire de cette entreprise cette semaine. La direction a communiqué en début de semaine sur le fait que la croissance 2015 et 2016 serait inférieure aux attentes. Cela a déclenché un flot de question sur les rythmes de production de l&rsquo;A330, sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;A380 et des interrogations du même ordre sont apparues sur le marché des hélicoptères civils qui ne s&rsquo;annonce finalement pas sur un rythme de croissance très élevé. Pour couronner une semaine difficile, le Qatar a fait retarder la livraison d&rsquo;A350.Dans une semaine de marché déjà compliquée, ces nouvelles spécifiques et la lecture qui en a été faite ont fait plonger le cours d&rsquo;Airbus.Ce flot d&#39;incertitudes a modifié le sentiment des investisseurs&nbsp;; pour nous, la question la plus sensible concerne l&rsquo;avenir du A380.En effet, la direction d&rsquo;Airbus a indiqué qu&rsquo;après 2018, le groupe devrait modifier l&#39;appareil ou même interrompre sa production, ce qui a fortement déplu à Emirates, le plus gros client de l&#39;A380, avec 140 de ces appareils en commande ou déjà livrés. Les dirigeants d&rsquo;Airbus ont tenté de rassurer les investisseurs en indiquant qu&rsquo;un jour une version moins gourmande en kérosène et surtout plus grande serait produite. Une capacité de 1000 passagers a même été évoquée.Ceci rappelle l&rsquo;enjeu du transport aérien&nbsp;: toujours plus de passagers et toujours plus de besoins à travers la planète mais aussi des aéroports de plus en plus saturés par la progression du trafic. Le trafic aérien devrait doubler d&rsquo;ici 2030 avec 6 milliards de passagers transportés. Les avions gros porteurs ont donc de l&rsquo;avenir.Airbus a donc tous les atouts en main&nbsp;: une gamme complète d&rsquo;appareils pouvant servir tous les segments. Le gros porteur A380 qui emporterait 1000 passagers répondrait aussi à la problématique d&rsquo;engorgements des aéroports&nbsp;!A 40&euro;, Airbus paraît donc à moyen long terme être un investissement intéressant en cible ; elle pourrait constituer une ligne de 3% d&rsquo;un PEA par exemple. Sur ces niveaux la valeur se paye 13 fois les résultats 2015 et offre un rendement de 2,5% environ. Ce qui paraît raisonnable dans le contexte. Un objectif de 60&euro; d&rsquo;ici 3 à 4 ans paraît réaliste.Attention toutefois&nbsp;: étant donné les marchés actuellement il faut être prudent, diversifier ses placements et garder des liquidités&nbsp;!

Chutes sur les marchés : quelques raisons de miser sur Airbus

La baisse du pétrole a véritablement commencé cet été quand la Banque Centrale Américaine a annoncé qu&rsquo;elle allait mettre un terme à sa politique d&rsquo;expansion monétaire (QE3). La production mondiale étant supérieure à la demande, surtout à un moment où la croissance mondiale s&rsquo;essouffle, les prix du pétrole ont accentué leur recul. Cette semaine, la décision de l&rsquo;OPEP de ne pas baisser la production a conduit à une accélération du mouvement. Avec une baisse de 30% depuis juillet, certains évoquent même un contre-choc pétrolier.Quelles peuvent-être les conséquences sur les marchés&nbsp;? Comment en profiter sans prendre de risques excessifs&nbsp;?Le premier effet de cette baisse se fait directement sentir sur les pays producteurs, la Russie et le Venezuela notamment qui étaient déjà fragilisés. Le Brésil et le Mexique, dont les coûts de production sont élevés, vont souffrir également. Dans une certaine mesure, les Etats-Unis qui produisent leur pétrole de schiste sur les niveaux de prix actuels pourraient également être pénalisés si les prix du pétrole poursuivaient leur baisse, on peut même penser que la hausse du dollar attendue par la communauté financière serait repoussée&hellip;Traduction pour un portefeuille&nbsp;: continuer de rester à l&rsquo;écart des pays d&rsquo;Europe de l&rsquo;Est et d&rsquo;Amérique Latine, ne pas renforcer la partie des valeurs américaines liées au pétrole ni les investissements en dollar.En toute logique, des secteurs entiers souffrent de la baisse du pétrole&nbsp;: les entreprises parapétrolières (Technip par exemple) ou les grands groupes pétroliers (Total) ont d&rsquo;ores et déjà vu leur cours baisser fortement.Faut-il profiter de la baisse actuelle pour se positionner sur ces valeurs&nbsp;?Les plus audacieux pourraient s&rsquo;y risquer en pariant sur des opérations de rapprochement&nbsp;: un marché qui se réduit, des prix de revient qui restent élevés&hellip; pourraient amener les entreprises à envisager des regroupements pour faire face à la situation. Haliburton/Baker Hugues aux Etats-Unis ou Technip / CGG en France sont des cas possibles. A ce stade, cela paraît néanmoins assez prématuré&nbsp;tant que la situation n&rsquo;est pas stabilisée. En effet le passage à un baril aux alentours de 65$ va nécessiter de lourds ajustements qui vont prendre du temps.Si on regarde du côté des consommateurs, la situation est au contraire très positive&nbsp;: l&rsquo;économie mondiale va profiter de la baisse du pétrole. L&rsquo;impact positif sur la croissance de la zone euro pourrait être de l&rsquo;ordre de 0,30% en 2015. Compte tenu des faibles niveaux actuels de croissance, le coup de pouce est appréciable.L&rsquo;Europe, Allemagne en tête, fait clairement partie des gagnants de la baisse du pétrole, le Japon, la Chine et toute l&rsquo;Asie également. Les économies occidentales étant très dépendantes de leur consommation domestique, chaque euro ou dollar économisés sur la facture pétrolière pourra venir soutenir l&rsquo;activité.Pour les portefeuilles boursiers; cela se traduit par un accroissement de la part que les investisseurs pourraient accorder à ces zones géographiques.Sur le plan sectoriel, les secteurs les plus sensibles à la baisse du pétrole sont : les compagnies aériennes (Air France par exemple) ; le secteur automobile (Peugeot, Renault) ; les entreprises de transport en général et les entreprises qui fabriquent des infrastructures&nbsp;; les entreprises chimiques et bien sûr les industrielles qui vont voir leurs marges profiter directement de la baisse du pétrole, enfin la grande distribution pourrait également profiter, même si c&rsquo;est à la marge, du regain de pouvoir d&rsquo;achat lié à la baisse du pétrole sur leur clientèle.En conclusion, la baisse du pétrole ne fait pas que des gagnants&nbsp;: les pays producteurs et les entreprises liées à ce secteur devraient encore subir des ajustements douloureux surtout si le prix du pétrole venait à se stabiliser vers 60$.A l&rsquo;inverse, les pays consommateurs et les entreprises dont les coûts sont liés au pétrole pour elles-mêmes ou leurs clients vont directement et dès maintenant bénéficier de cette situation.Pour l&rsquo;Europe, étant donnée la situation de croissance molle actuelle, cette baisse du pétrole que personne n&rsquo;anticipait est une aubaine un peu inespérée.&nbsp;

Pétrole en baisse : les opportunités et les pièges pour votre portefeuille

Entre 2009 et mi-2014, les actions chinoises ont eu un comportement décevant en lien avec une conjoncture morose en Chine. Depuis juin 2014, le rebond est spectaculaire&nbsp;: +45% dont 22% sur les 2 dernières semaines.La bourse chinoise bénéficie depuis quelques temps de 3 éléments favorables&nbsp;: la baisse des matières premières, du pétrole surtout, la politique plus accommodante de la Banque Centrale chinoise et enfin d&rsquo;un retour massif des petits porteurs qui font le marché en Chine. Ce dernier point est un vrai changement&nbsp;: l&rsquo;épargne est très forte en Chine, elle représente près de 50% du PIB Chinois et des transferts même modestes, de l&rsquo;immobilier vers les actions suffisent à faire fortement décaler les actions.La hausse récente paraît un peu rapide et il y a peut-être mieux à faire que prendre le &quot;train en marche&quot; sur ces niveaux. Acheter des valeurs chinoises après un tel rebond serait probablement un peu risqué.Avec un risque plus mesuré, il serait plus judicieux d&rsquo;investir sur certaines valeurs européennes qui pourraient profiter d&rsquo;un rebond de l&rsquo;activité chinoise s&rsquo;il se confirme.En particulier les valeurs du secteur du luxe sur l&rsquo;horizon 2015 &ndash; 2016 seraient bien armées pour bénéficier d&rsquo;une amélioration de l&rsquo;économie Chinoise. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Ces 2-3 dernières années, la consommation de produits de luxe a été très pénalisée en Chine&nbsp;: des mesures anti-corruption et les difficultés du secteur de la construction ont entraîné un ralentissement très net de la consommation. En 2014, la croissance des dépenses de produits de luxe a été d&rsquo;à peine 4% en Chine contre des rythmes de progression à 2 chiffres dans les années 2000.La croissance pourrait repartir nettement en 2015 et 2016&nbsp;: les Chinois des classes moyennes et supérieures sont de plus en plus nombreux et continuent de s&rsquo;enrichir, ils voyagent énormément et apprécient particulièrement les marques, la qualité et nouveauté&hellip; soit autant de caractéristiques des produits de luxe qui peuvent vendre aussi bien en Chine que dans les grandes capitales visitées par les chinois&nbsp;!Quelles valeurs choisir dans ce contexte&nbsp;?Le point commun des valeurs de luxe en bourse est que depuis 2011-2012, leur parcours boursiers est un peu décevant. Elles ont résisté mais handicapées par une croissance molle en Europe et un ralentissement en Asie, elles ne pouvaient pas envisager une forte progression ni de leurs chiffres d&rsquo;affaires ni de leurs marges. Les choses pourraient donc changer avec une activité aux Etats-Unis toujours très correcte, une activité en Europe qui ne se dégrade plus voire qui progresse et une croissance en Asie qui repart un peu.Hermès arrive clairement en tête&nbsp;: cette valeur bénéficie à la fois d&rsquo;une bonne visibilité sur son activité, s&rsquo;appuie sur une qualité irréprochable de ses produits et la valorisation n&rsquo;est pas excessive pour une valeur de cette qualité dans le secteur du luxe.Kering poursuit son recentrage sur le luxe et pourrait constituer une bonne surprise grâce en particulier à Gucci mais offre moins de visibilité qu&rsquo;Hermès. On peut aussi suivre LVMH, leader incontesté du secteur mais l&rsquo;action nous paraît à son prix. Il faudra être patient avant de renforcer.Ces trois entreprises ont su traverser la période morose du début des années 2010 en conservant leur standard de qualité et en continuant d&rsquo;innover, elles semblent en mesure de profiter rapidement de toute amélioration même modeste de la conjoncture.En conclusion, une tendance en légère amélioration de l&rsquo;économie en Europe et surtout en Chine serait très profitable au luxe et constituerait une manière d&rsquo;investir sur le rebond chinois sans le risque d&rsquo;investir directement&nbsp;Chine !