Ainsi sur les 10 dernières années, la performance globale d&rsquo;un investissement en grandes valeurs françaises est expliquée à 40% par la distribution des dividendes. Dans les périodes de hausse telles que celles que nous traversons en ce moment, les réinvestissements des dividendes dans les actions sont bien sûr particulièrement rentables.&nbsp;La distribution de dividendes dans le monde connaît une forte croissance ces dernières années, il y a même une accélération ces derniers trimestres. L&rsquo;année 2018 a bien commencé : les dividendes mondiaux versés au premier trimestre ont atteint 245 Milliards de Dollars, ce qui est un record pour un premier trimestre. La baisse du Dollar flatte un peu les résultats, mais hors effets changes, la progression serait tout de même de 6%. Un quart des pays dans le monde ont atteint un niveau record de distribution ; Etats-Unis et Canada en tête. Dans ces pays ce sont surtout les secteurs de la technologie, de la finance et de la santé qui ont été les plus généreux pour leurs actionnaires. En Europe, la tendance est bonne aussi et même si la progression est moins forte qu&rsquo;aux Etats-Unis, elle laisse augurer d&rsquo;une bonne saison au deuxième trimestre, période traditionnellement la plus forte en termes de distribution.&nbsp;Pour l&rsquo;investisseur, la recherche de rendement est une problématique permanente. Les plus prudents ont longtemps privilégié les placements obligataires émis par l&rsquo;Etat. Force est de constater que sur les emprunts d&rsquo;Etat Français les rendements à 10 ans sont inférieurs à 0.80%...avec une inflation à 1.2% environ, la performance réelle est négative. Les placements en obligations d&rsquo;entreprises rapportent un peu plus mais ont évidemment un risque plus important.&nbsp;Assez logiquement avec des rendements de l&rsquo;ordre de 3% ces dernières années, beaucoup d&rsquo;investisseurs particuliers s&rsquo;intéressent aux placements actions pour le rendement. Mais du fait de la volatilité des actions et donc du capital investi, beaucoup ont pu être déçu par cette stratégie sur des périodes courtes.&nbsp;Pourtant, en étant patient et sélectif, il est possible de profiter de versements importants liés aux dividendes et limiter les soubresauts de l&rsquo;investissement en actions.&nbsp;La difficulté de cette approche est de choisir les valeurs sur lesquelles investir dans cette optique du dividende. L&rsquo;optique longue doit être privilégiée : l&rsquo;idée ne doit pas être d&rsquo;acheter simplement les actions annonçant un fort dividende une année donnée mais qui ne donnent pas, en fait, de visibilité pour la suite ! Il faut donc que la société affiche une croissance assez forte pour générer un cash à distribuer en croissance régulière. Là aussi tout est question d&rsquo;équilibre, en effet les sociétés en forte croissance sont aussi celles qui ont des besoins d&rsquo;investissement importants et qui ne sont pas les plus généreuses généralement. Sur une optique long-terme, il nous semble donc préférable de se concentrer sur les capitalisations importantes (par exemple supérieure à 5 Milliards). A l&rsquo;image de ce que font les investisseurs américains avec leur sélection &laquo; aristocrates du dividendes &raquo;, il faut sélectionner les sociétés dont le dividende a progressé régulièrement depuis 10 ans. (C&rsquo;est 25 ans aux Etats-Unis pour les &laquo; aristocrates du dividendes &raquo;). Avec ces deux filtres, on trouve 4 valeurs : L&rsquo;Oréal, Sanofi, Essilor, Hermès.&nbsp;C&rsquo;est bien évidemment beaucoup trop peu pour constituer un portefeuille mais pour initier une stratégie dans cette optique de dividendes, l&rsquo;échantillon a un profil intéressant pour un PEA par exemple.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<div>&nbsp;</div>

Les dividendes : une thématique d’investissement

Atlantico Bourse

Le monde de la finance est en ébullition. Jour après jour, les dangers se multiplient pour mettre en péril les fragiles équilibres sous la pression des tensions croissantes qui agitent la planète. La poudrière du Moyen-Orient ne connait pas de trêve. La dénonciation de l&rsquo;accord sur la limitation de l&rsquo;arsenal nucléaire de l&rsquo;Iran par les Etats-Unis crée un nouveau climat d&rsquo;incertitude qui rejaillit sur les relations commerciales des grandes puissances en raison des menaces proférées par Washington sur les pays qui continueront de commercer avec Téhéran. Au lieu de conduire à un resserrement des liens entre Européens, chaque Etat de l&rsquo;Union tente de négocier de son côté avec les Etats-Unis en espérant échapper pour lui-même aux sanctions au lieu de tenter de créer un front commun pour résister à l&rsquo;ogre américain. Au demeurant, l&rsquo;Italie donne l&rsquo;image de la désespérance qui étreint certains pays membres, à l&rsquo;heure où une coalition hétéroclite tente de constituer un gouvernement en désaccord sur tout et dont chaque jour apporte des comportements contradictoires inquiétants pour l&rsquo;avenir. Enfin, rappelons que l&rsquo;espoir d&rsquo;une détente réelle dans les relations avec la Corée du Nord s&rsquo;éloigne avec le doute qui s&rsquo;est instauré sur le sommet prévu avec Donald Trump qui risque de ne pas avoir lieu.L&rsquo;évolution de la conjoncture offre également d&rsquo;autres sujets d&rsquo;inquiétude&nbsp;: le cycle de croissance parait sur le déclin avec le ralentissement amorcé depuis plusieurs mois en liaison avec le début du resserrement de la politique monétaire des banques centrales. Aux Etats-Unis, les rendements du marché obligataire sont remontés à 3,10%, contribuant à la hausse du dollar qui a progressé de 4,35% en un mois face à un panier de devises, mettant du même coup en difficultés certaines monnaies de pays émergents comme le peso mexicain, le real brésilien, ou encore la livre turque et le rand sud-africain.Le nouveau risque le plus spectaculaire concerne l&rsquo;envolée du pétrole. Le baril a retrouvé le cours de 80 dollars qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas enregistré depuis novembre 2014 et pourrait franchir à nouveau le cap de cent dollars, comme le prévoit le président de Total, car la demande d&rsquo;or noir continue d&rsquo;être forte alors que l&rsquo;offre ne pourra suivre en raison de la réduction de la production iranienne et de l&rsquo;effondrement du Venezuela, tandis que l&rsquo;extraction de gaz de chistes américain stimulée par les cours, ne peut faire face à une hausse des exportations faute de capacités suffisantes.Et pourtant, malgré ce catalogue de problèmes en cours ou à venir, les places financières des grands pays continuent de baigner dans une euphorie qui parait de plus en plus problématique. La France a balayé dix années de recul des indices pour retrouver le niveau de 2017 avec un Cac 40 supérieur à 5600 points. &nbsp;La plupart des prévisionnistes ont été pris à contre-pied, alors que les gérants incitaient depuis des mois les opérateurs à vendre. Avec le sentiment exprimé souvent à haute voix que les marchés étaient devenus déraisonnables et qu&rsquo;avec la remontée des taux d&rsquo;intérêt le krach obligataire était désormais au coin de la rue. Aujourd&rsquo;hui le sentiment prévaut que tout peut arriver et qu&rsquo;un retournement brutal des marchés est possible, susceptible de remettre en cause le retour de la confiance qui s&rsquo;était répandu dans les milieux d&rsquo;affaires français depuis l&rsquo;élection d&rsquo;Emmanuel Macron.&nbsp;

Bourse afp

Pourquoi la Bourse bat des records malgré la montée des périls géopolitiques

Edito

Pourquoi la Bourse bat des records malgré la montée des périls géopolitiques


Economie

Finance

Du coté des particuliers&nbsp;: 1 français sur 2 déclare accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans ses décisions de placements. 72% des français souhaitent même que les enjeux de développement durable soient inclus obligatoirement dans les produits d&rsquo;épargne&nbsp;!Tout est en place pour que les produits labellisés Investissement Socialement Responsable (ISR) soient plébiscités par les épargnants&hellip;mais en fait seulement&nbsp; 3% des français déclarent avoir déjà investi dans un produit ISR.Pour simplifier le choix des épargnants le ministère des finances a soutenu la création d&rsquo;un label &laquo;&nbsp;ISR&nbsp;&raquo; qui permet à chacun de bénéficier d&rsquo;un repère pour bien choisir son support d&rsquo;investissement ISR.Les 4 principaux critères analysés pour jauger de la responsabilité d&rsquo;une entreprise sont&nbsp;:-&nbsp;&nbsp; le respect de critères liés à l&rsquo;environnement-&nbsp;&nbsp; la gouvernance-&nbsp;&nbsp; son comportement social-&nbsp;&nbsp; la qualité de la relation avec les clients et les fournisseurs.En collaboration avec EthiFinance, spécialiste de l&rsquo;analyse extra-financière, la Société de Gestion Talence Gestion s&rsquo;est concentrée sur l&rsquo;univers des &laquo;&nbsp;Petites et moyennes valeurs&nbsp;&raquo; françaises pour mesurer si le concept de responsabilité et performance boursière faisait bon ménage.Après 15 mois de travail commun, le délai est encore un peu limité pour tirer des conclusions&nbsp;: en effet, nous considérons que la durée d&rsquo;investissement idéale pour évaluer la pertinence d&rsquo;un placement fondé sur l&rsquo;analyse extra-financière devrait plutôt s&rsquo;apprécier sur 4 à 5 ans. &nbsp;Chaque année un univers de 250 petites et moyennes entreprises est analysé par EthiFinance sur tous les aspects extra-financiers. Environ 200 critères sont évalués, et 60 environ permettent d&rsquo;établir une note pour chacune des entreprises. Tous ces éléments nous ont permis de construire un portefeuille dont les performances depuis que nous l&rsquo;avons construit sont tout à fait correctes, &nbsp;mais qu&rsquo;il faudra confirmer bien sûr. Notre méthodologie a été reconnue et nous a permis d&rsquo;obtenir le label officiel ISR.Au-delà des performances nous suivons particulièrement 5 caractéristiques sur les 60 notées qui nous semblent très importantes sur la durée.1-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les valeurs qui composent le portefeuille ont globalement créé des emplois en France, ce sont effectivement des entreprises en croissance mais il est intéressant de noter qu&rsquo;elles embauchent dans cette période.2-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Près de 80% des entreprises du portefeuille sont signataires du Pacte Mondial des Nations Unis qui les engage dans une démarche long-terme de responsabilité3-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les entreprises que nous suivons consacrent des moyens importants à la formation de leurs salariés. A moyen-terme, ce sera un enjeu clé pour permettre de s&rsquo;adapter à un environnement concurrentiel très changeant.4-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le taux de féminisation des conseils d&rsquo;administration est un facteur que nous suivons de près.5-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&rsquo;existence d&rsquo;un plan d&rsquo;action en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, permet d&rsquo;évaluer la capacité des entreprises à agir en faveur de l&rsquo;environnement.&nbsp;Chaque mois qui passe nous conforte dans cette approche et les entreprises que nous avons sélectionnées ont un comportement que nous apprécions particulièrement. Nous côtoyons des &laquo;&nbsp;histoires&nbsp;&raquo; passionnantes que nous allons accompagner sur une durée longue&nbsp;: de nombreux secteurs sont concernés avec des tailles d&rsquo;entreprises très différentes. Parmi les valeurs sur lesquelles nous sommes investis figurent des valeurs comme Orpéa, M6, Sopra Group, Remy Cointreau, Ipsen, Worldline, Wavestone, Korian ou Sartorius Stedim&hellip;Sur la durée nous sommes convaincus que ce type d&rsquo;entreprise connaitra un développement durable&hellip; et performant.&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Responsabilité et performance…ça marche

C&rsquo;est l&rsquo;histoire d&rsquo;Ubu Roi qui s&rsquo;invite à la table de Macron Jupiter. D&rsquo;après nos partenaires étrangers, c&rsquo;est du jamais vu. L&rsquo;Etat vient de faire voter une nouvelle taxe exceptionnelle sur les bénéfices des plus grandes entreprises, plus de 300, dont beaucoup de banques, pour financer le remboursement d&rsquo;une taxe de 3% appliquée sur les dividendes en 2012 et déclarée anticonstitutionnelle donc illégale. Le contentieux porte quand même sur 10 milliards d&rsquo;euros. Dix milliards qui, faute de financement, auraient remis en cause tous les équilibres budgétaires et surtout toutes les promesses faites de rétablir les comptes. 10 milliards d&rsquo;euros en moins dans les caisses, c&rsquo;était l&rsquo;assurance de rester dans le rouge.A noter que cette taxe de 3% avait déjà été créée pour compenser un dérapage budgétaire jugé excessif. Espérons que cette fois-ci, toute précaution aura été prise sur la conformité à la Constitution de la nouvelle taxe.Mais cette histoire est quand même surréaliste et à Bruxelles, on ne se souvient pas qu&rsquo;un des pays membres de l&rsquo;Union européenne ait déjà commis ce genre de bévue.Et quand on demande aujourd&rsquo;hui à des patrons de très grandes entreprises ce qu&rsquo;ils font quand ils découvrent un accident de cette ampleur, leur réaction est immédiate.&laquo;&nbsp;Si j&rsquo;apprends qu&rsquo;un très gros client ne nous paie pas, et que ça risque de mettre en risque les résultats auxquels on s&rsquo;est engagé, je commence par virer les conseillers juridiques ou ceux qui analysent les risques, parce que quand il y a un risque visible, on le provisionne. Ensuite, si le trou a été causé par un impayé ou par un remboursement litigieux, je ne vais pas faire financer cet accident par les autres clients, je ne vais pas majorer les potentiels, sinon je les perds. Or, c&rsquo;est ce que fait l&rsquo;Etat, il se plante en 2012, il s&rsquo;en aperçoit en 2017,&nbsp;ça lui coute 10 milliards, il fait payer les autres contribuables.Juridiquement, c&rsquo;est médiocre. Economiquement, c&rsquo;est douloureux. Politiquement, c&rsquo;est nul.&nbsp;&raquo;Dans une entreprise, il y a des solutions pour financer les effets d&rsquo;un accident sans faire payer les autres clients. On coupe dans les dépenses, on stoppe un investissement ou on reporte un projet. Au pire, on vend des actifs non stratégiques.L&rsquo;Etat français avait d&rsquo;autres solutions pour financer le trou de 10 milliards qu&rsquo;il a découvert plutôt de compter sur la cagnotte fiscale constituée par une conjoncture très favorable (5 milliards) et percevoir un nouvel impôt exceptionnel sur les bénéfices des sociétés. Bizarrement, les hommes politiques n&rsquo;en ont pas parlé préférant se contenter de faire payer les riches et les grandes entreprises (ce qui revient au même).Il y avait deux solutions à actionner.La première, on pouvait très bien engager un programme de réduction de dépenses et de report de certains investissements. Il y a des investissements qu&#39;on pouvait retarder d&rsquo;un an ou deux.La deuxième solution eut été de vendre une partie du patrimoine non stratégique. La France a déjà vendu des actions de chez PSA Peugeot-Citroën, des actions chez Renault, Engie... La bourse est au plus haut et la France n&lsquo;a rien à faire dans la construction automobile ou dans la distribution de gaz. A partir de là, l&rsquo;Etat pouvait très bien aller au-delà.Pléthore de choix possibles&nbsp;: EDF vaut plus de 25 milliards d&rsquo;euros. Engie est encore en partie la possession de l&rsquo;Etat pour 8 milliards. ADP, ou Paris Aéroports, appartient toujours pour plus de la moitié à l&rsquo;Etat, pour 8 milliards d&rsquo;euros. Airbus est sous contrôle public et la France pèse 6 milliards. Dans Thales, l&rsquo;Etat détient pour 5 milliards d&rsquo;actifs. Orange est contrôlée par l&rsquo;Etat à hauteur de 5 milliards. Safran a beaucoup de public dans son capital, 5 milliards. Chez Renault, l&rsquo;Etat vient de s&rsquo;alléger mais il doit rester pour 4 milliards d&rsquo;euros de capital public. Et la liste est encore longue.Et on ne parle pas des terrains, des transports ferroviaires, des entreprises publiques&hellip;

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L’Etat français a donc créé une nouvelle taxe pour rembourser un impôt perçu

L’Etat français a donc créé une nouvelle taxe pour rembourser un impôt perçu par erreur depuis 2012. Ridicule, coûteux, il y avait pourtant d’autres solutions

Bitcoin, forte fièvre au moins jusqu&rsquo;au 18 décembre&nbsp;2017&nbsp;! Le Bitcoin ouvre la fête financière actuelle, avec des hausses proprement incroyables. Il ne valait pratiquement rien en 2013, mais il faut compter 15&nbsp;870 dollars pour en avoir un, le 21 décembre (dernière cotation, avant l&rsquo;écriture de ce papier). Plus précisément 15&nbsp;780 à la fin de la journée, qu&rsquo;il avait commencée à 16&nbsp;600 dollars&nbsp;! Une perte de 5,1% dans une journée c&rsquo;est beaucoup, mais on dira que ce n&rsquo;est rien par rapport à une hausse de 1 959% depuis le début de l&rsquo;année&nbsp;! Heureux temps, c&rsquo;était il y a douze mois, où 800 dollars &laquo;&nbsp;suffisaient&nbsp;&raquo; en effet à acheter un Bitcoin. Maintenant on dit que c&rsquo;est de la folie, mais elle se poursuit. Jusqu&rsquo;à quand&nbsp;? Au moins jusqu&rsquo;à l&rsquo;entrée au bercail des marchés financiers de Chicago, le 18 décembre 2017 : le Bitcoin devrait y être dressé, sauf à s&rsquo;effondrer juste avant&nbsp;! C&rsquo;est effectivement la question du moment&nbsp;: d&rsquo;où vient donc cette fièvre soudaine&nbsp;? D&rsquo;une peur énorme, qui échapperait à (presque) tous, ou bien de la normalisation attendue des marchés financiers, que certains jouent jusqu&rsquo;au bout (ou presque)&nbsp;? Le taureau Bitcoin rue-t-il comme jamais, ou juste avant d&rsquo;entrer au corral de dressage&nbsp;? Ce sont donc ces dernières foucades qu&rsquo;il faut acheter, pour s&rsquo;en défaire au plus vite&nbsp;?Bourses, forte hausse jusqu&rsquo;à mi-2018&nbsp;? Le Dow Jones est passé de 20&nbsp;000 en janvier à 24&nbsp;400 maintenant, soit plus 22%, tandis que le Standard &amp; Poors gagne 17% et le Nasdaq 30%&nbsp;: pas mal. Nous sommes donc assez loin du +10% du Cac 40 ou du +13% du Dax sur la même période. Les bourses américaines montent donc encore et toujours, avec une croissance annualisée du pays à 3,3% au troisième trimestre, avec un taux de chômage à 4,1%, plus un déficit budgétaire à 3,6% du PIB en haut de cycle et en plein emploi&nbsp;! Sauf que Donald Trump vaut pousser plus loin la machine en abaissant les taux d&rsquo;imposition sur les entreprises à 22%, contre 35% (avec des systèmes de réduction qui, quand même, disparaitraient) et une quasi amnistie fiscale pour les 2 800 milliards de dollars &laquo;&nbsp;parqués&nbsp;&raquo; en Europe ou ailleurs&nbsp;: ils seraient taxés à 15% pour &laquo;&nbsp;revenir&nbsp;&raquo;. La bourse américaine jouerait donc une croissance un peu plus forte encore, mais avec quels employés et ouvriers&nbsp;? En fait, elle exulte parce qu&rsquo;elle se dit plutôt que tous ces milliards seront&hellip; distribués en dividendes&nbsp;!Bourses&nbsp;: et si la fête fiscale pouvait encore durer dix ans, avec moins d&rsquo;impôts encore sur les entreprises ! En effet, suite à ses promesses électorales, Donald Trump, vient de lancer un programme de réductions massives. Sur dix ans, il est censé creuser le déficit budgétaire d&rsquo;un trilliard et demi de dollars supplémentaires, ce qui est évidemment de nature à réjouir la bourse à court terme (on le voit) et à soutenir le dollar. De manière structurelle, le taux d&rsquo;impôt sur les entreprises américaines s&rsquo;établit ainsi au-dessous des grandes économies, avec en plus des promesses de simplifications fiscales à la clef&nbsp;! Moins d&rsquo;impôts, et plus faciles&nbsp;! Et si l&rsquo;on ajoute que l&rsquo;Administration américaine veut simplifier l&rsquo;octroi de crédit bancaire aux entreprises et aux ménages, veut faciliter la vie aux institutions financières, on imagine alors que c&rsquo;est une esplanade qui s&rsquo;ouvre aux entreprises, par profits interposés. Les ménages seront quand même supposés en bénéficier un peu par certaines baisses d&rsquo;impôts (à voir), par l&rsquo;emploi et des hausses de salaires (à voir aussi) et surtout par la montée des valorisations boursières, ce qui est de nature à soutenir leurs retraites. Sauf Krach boursier&hellip;Oui, dix ans&nbsp;! Vision pessimiste que celle d&rsquo;un krach car, s&rsquo;il y a toujours plus d&rsquo;emploi sans inflation, c&rsquo;est bon pour les profits&nbsp;! La preuve&nbsp;: 288&nbsp;000 nouveaux emplois aux Etats-Unis&nbsp;en novembre, plus que prévu, soit 170&nbsp;000 en moyenne sur les trois derniers mois, avec une durée du travail qui monte et atteint 34,5 heures par semaine&hellip; avec une inflation à 2%&nbsp;! Ceci, alors que le salaire horaire n&rsquo;augmente que de 0,2% sur le mois, en liaison avec la nature des nouveaux emplois créés&nbsp;: restaurants et emplois peu qualifiés dans les services de santé et le manufacturier. Le taux de chômage baisse à son minimum depuis 17 ans, mais avec un taux d&rsquo;emploi de la population active à 62,7%, contre un maximum à 67,3% en janvier 2000. Les marchés boursiers se disent qu&rsquo;il y a encore un peu de réserve d&rsquo;emploi, pour aller vers 3,5% de croissance par exemple, grâce à la fiscalité et à la bourse. Surtout, ils se disent que ce nouveau &laquo;&nbsp;super plein emploi&nbsp;&raquo; fera plutôt monter les profits que les salaires. Les ingénieurs et les matheux de la révolution technologique ont déjà tous un emploi, donc le miracle du plein emploi non inflationniste peut continuer encore, par les emplois peu, ou pas, qualifiés&nbsp;!Mais il y a un hic. Acheter un bon du trésor américain à 10 ans rapporte 2,4%, soit 0,4% en plus de l&rsquo;inflation courante&nbsp;: est-ce une si bonne affaire ? Placer à court terme rapporte 1%, et 1,25% en fin d&rsquo;année&nbsp;après la hausse prévue en décembre, mais c&rsquo;est à court terme&nbsp;: on peut sortir&nbsp;vite ! Donc, par quelle folie placer à si long terme pour gagner si peu, alors que l&rsquo;avenir paraît si brillant ? Les marchés obligataires sont-ils convaincus que la Fed empêchera l&rsquo;inflation structurelle de passer au-dessus 2%&nbsp;? Ou bien pensent-ils au contraire que le miracle actuel ne va pas durer, qu&rsquo;une récession est proche, et donc qu&rsquo;il est astucieux de se placer dans des bons à 2,4%, avant que leur rendement ne baisse de nouveau&nbsp;?Etrange fièvre financière donc, qui fait monter les bourses, parce que l&rsquo;on croit à cette reprise qui va se prolonger encore et encore, quitte à devenir la plus longue de l&rsquo;histoire américaine, avec toujours plus d&rsquo;emploi sans hausse de salaire, et donc toujours plus de profit. Ou étrange fièvre financière qui se dit qu&rsquo;il faut en profiter jusqu&rsquo;au bout : profiter de ce Bitcoin fou jusqu&rsquo;à ce qu&rsquo;on le calme (ou qu&rsquo;on l&rsquo;enferme&nbsp;?), et des taux longs qu&rsquo;on juge trop bas aujourd&rsquo;hui, avant qu&rsquo;ils ne soient jugés bien hauts, si vient la récession&nbsp;! Les optimistes et les pessimistes achètent tous&nbsp;: les premiers des actions, les seconds des obligations publiques. C&rsquo;est la fièvre financière du décembre soir&hellip; aux Etats-Unis&nbsp;!