<p class="first" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Difficile dans le flux de nouvelles négatives récentes de distinguer un seul facteur ayant déclenché le mouvement de ventes.&nbsp;</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Plusieurs signaux incitaient à la prudence ces dernières semaines :&nbsp;</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><ul><li style="text-align: justify;">La croissance en Chine ou en Zone Euro a ralenti depuis quelques mois.&nbsp;</li><li style="text-align: justify;">Les pays émergents sont coincés entre la hausse du $ qui renchérit leurs coûts de financement et l&rsquo;inflation qui augmente.&nbsp;</li><li style="text-align: justify;">Les Etats-Unis au contraire sont en nette croissance mais la FED monte ses taux ce qui inquiète beaucoup d&rsquo;investisseurs.&nbsp;</li><li style="text-align: justify;">Les matières premières, hors pétrole, reculent depuis plusieurs mois ce qui instille des doutes sur le rythme à venir de l&rsquo;économie mondiale.&nbsp;</li><li style="text-align: justify;">Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine devraient peser sur l&rsquo;ensemble du commerce mondial.</li><li style="text-align: justify;">L&rsquo;Italie et les doutes budgétaires qui l&rsquo;accompagnent accroissent les doutes sur la construction européenne.&nbsp;</li><li style="text-align: justify;">Les professionnels des marchés ont aussi souligné ces derniers mois les tensions spécifiques sur les petites et moyennes valeurs et depuis quelques séances sur le secteur des semi-conducteurs. Or ce secteur est souvent précurseur pour l&rsquo;ensemble de la technologie.&nbsp;</li></ul><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Comme souvent, après avoir sanctionné les valeurs ayant, selon eux, le moins de potentiel, les investisseurs ont tendance à prendre des bénéfices massifs sur les valeurs ayant le plus progressé. Le secteur du luxe en Europe et les valeurs de la technologie ont mené les indices à la baisse la semaine dernière.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Cet ensemble de mauvaises nouvelles laisse mal augurer des toutes prochaines semaines en bourse. Les problèmes ne seront pas tous réglés en quelques jours, tout rebond dans les prochains sera donc probablement fragile.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Il nous semble donc préférable de garder une part de cash pour traverser les prochaines semaines et attendre un peu avant de renforcer les positions. Notre optique reste celle d&rsquo;investisseur long-terme et, si nous nous plaçons dans une perspective 2019-2020, l&rsquo;analyse de la situation est nettement moins inquiétante.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">L&rsquo;économie continue de croître : le FMI, qui n&rsquo;est pas réputé pour être particulièrement optimiste anticipe une croissance de 3.7% pour 2019 et 2020. Des doutes émergent sur la Chine qui devrait ralentir un peu, mais il faut garder à l&rsquo;esprit que la Chine a d&rsquo;ores et déjà engagé un plan de soutien à son économie pour éviter tout ralentissement trop brutal. Les taux courts américains devraient continuer à monter, au moins un peu, mais c&rsquo;est plutôt sain, s&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;emballement. En effet, la politique de la FED vise aussi à limiter les risques de surchauffe. Pour le moment, malgré toutes les critiques qu&rsquo;elle a subies, la FED a parfaitement géré la situation depuis près de 10 ans.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le facteur le plus incertain reste la &laquo; politique &raquo;. La guerre commerciale va probablement durer encore des mois, même chose pour la situation italienne. Si l&rsquo;on veut positiver, ces tensions permettent aussi d&rsquo;éviter une surchauffe de l&rsquo;économie et freine donc la remontée trop forte des taux longs.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Grâce à la croissance mondiale, nous continuons de penser que les résultats des entreprises progresseront en 2019 et 2020. A ce titre, une simple projection des cours actuels prenant compte de la hausse des profits attendus fait apparaître, selon nous, que de nombreux titres reviennent progressivement proche de cours d&rsquo;achat.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pourquoi ne pas acheter maintenant ?&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Il ne faut pas se précipiter selon nous car la dynamique à court-terme des marchés reste fragile. Les aspects plus techniques comme les flux de sorties sur les émergents ou certains segments de marchés incitent à une certaine prudence. Nous considérons donc qu&rsquo;il faut attendre encore un peu pour revenir en priorité sur de grandes valeurs de qualité.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Krach boursier ou simple correction ?

Atlantico Bourse

<p class="first">Apparemment, Donald Trump a gagné la bataille qu&rsquo;il livre contre les marchés avec un seul but : la prééminence de l&rsquo;Amérique et le règne sans partage du dollar. L&rsquo;économie de la première puissance mondiale caracole avec un taux de croissance supérieur à quatre pour cent, le chômage est au plus bas. Wall Street enregistre des niveaux record sous la houlette des valeurs technologiques qui ont acquis une sorte d&rsquo;impunité dans le monde des affaires. Une nouvelle étape de prospérité à court terme a fait disparaître les craintes de la fin d&rsquo;un cycle qui se profilait à l&rsquo;horizon. La baisse des impôts attise la consommation, nourrit des profits confortables pour les entreprises qui voient se réveiller le désir de procéder à de nouveaux investissements. Par ailleurs, les tensions géopolitiques croissantes , largement exploitées par l&rsquo;hôte de la Maison Blanche, visent à créer un climat anxiogène partout sur la planète qui conduit&nbsp; à rechercher la protection du plus fort : les capitaux en quête de refuge affluent ainsi outre-Atlantique, d&rsquo;autant plus volontiers que la hausse des taux d&rsquo;intérêt conduite depuis plus d&rsquo;un an rend le placement en obligations US plus attrayant au moment où l&rsquo;Europe connait à l&rsquo;inverse des rendements proches de zéro, inférieurs de toute manière à celui de l&rsquo;inflation.</p><div>&nbsp;</div><div>En contrepartie, le reste du monde souffre et de violentes déchirures apparaissent dans plusieurs points du globe qui pourraient annoncer des conflits sévères, voire des soulèvements de population aux conséquences imprévisibles. La guerre commerciale déclenchée par Washington, alors qu&rsquo;elle entre à peine dans les faits, a déjà des effets ravageurs. Elle a mis au tapis la livre turque qui a perdu plus de 40% depuis le début de l&rsquo;année et va asphyxier l&rsquo;économie du pays, alors que Donald Trump a engagé une lutte sans merci contre l&rsquo;Iran dont l&rsquo;économie était une des plus avancée des nations intermédiaires. Dans son sillage, ce sont tous les pays émergents qui sont sur la sellette. Le rand sud-africain, le peso argentin, la roupie indienne et celle d&rsquo;Indonésie, le real brésilien sont en chute prononcée.&nbsp; La hausse considérable du pétrole et du gaz fait apparaitre un danger de récession, dont l&rsquo;Amérique n&rsquo;a cure, l&rsquo;exploitation des gisements de gaz de schiste lui conférant le sentiment d&rsquo;impunité pour avoir conquis l&rsquo;indépendance énergétique.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Dans ce contexte, l&rsquo;Europe se sent particulièrement mal à l&rsquo;aise, faute de pouvoir apporter une réponse commune face à l&rsquo;offensive américaine. Les marchés font preuve d&rsquo;un pessimisme grandissant, car c&rsquo;est la croissance future qui est en cause. L&rsquo;Allemagne va être pénalisée par une réduction de la demande extérieure. Au demeurant le Dax a perdu plus de cinq pour cent depuis le début de l&rsquo;année, tandis que le Cac 40 abandonnait les gains acquis depuis le premier janvier. La journée du 15 août s&rsquo;est traduite par un mouvement de faiblesse d&rsquo;une ampleur inusitée pour une période où l&rsquo;activité est logiquement très faible, et la tentative de rebond amorcée le lendemain s&rsquo;est révélée bien timide, comme si les marchés étaient seulement dans l&rsquo;attente du prochain repli.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Pour la France, la situation se complique alors que la rentrée s&rsquo;annonce délicate. La relance européenne espérée par Emmanuel Macron, sous l&rsquo;égide du couple franco-allemand a fait long feu, face aux atermoiements d&rsquo;Angela Merkel, terrorisée par l&rsquo;agressivité de Donald Trump ; et les initiatives communes sont remises à plus tard. Au moment où la situation de l&rsquo;Italie tiraillée par la coalition hétéroclite au pouvoir, crée un danger réel que l&rsquo;on mesure à travers la hausse des taux longs prélude à une crise plus ouverte qui pourrait éclater du jour au lendemain avec les contagions que l&rsquo;on peut imaginer sur la planète euro.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Déjà l&rsquo;ombre du ralentissement économique se profile, alors que les derniers avis de la Banque de France, en retard sur l&rsquo;actualité, évoquent encore la possibilité d&rsquo;un rebond au deuxième semestre qui permettrait de se rapprocher des objectifs fixés par le gouvernement. Dans cette situation complexe et surtout imprévisible, la tentation est de renoncer aux initiatives et de faire le gros dos en attendant le verdict des urnes américaines aux élections de mi-mandat de novembre prochain.</div><div>&nbsp;</div>

Donald Trump USA AFP 

Pourquoi les marchés sont toujours hantés par l’imminence d’une nouvelle crise f

Edito

Pourquoi les marchés sont toujours hantés par l’imminence d’une nouvelle crise financière 

<p class="first">L&rsquo;abandon du bien commun accompagne fatalement le processus de sécession du monde d&rsquo;en haut. Ne pouvant assumer politiquement cette démission, et notamment le démantèlement d&rsquo;un État-providence jugé trop coûteux, les classes dominantes ont créé les conditions de leur impuissance à réguler, à protéger. Cela passe par une dépendance accrue au système bancaire et aux normes supranationales du modèle mondialisé. Peu à peu, les marges de manœuvre des pouvoirs publics et politiques se sont ainsi réduites. Cet affaiblissement progressif de la gouvernance politique et sociale permet aujourd&rsquo;hui de justifier la fuite en avant économique et sociétale promue par des classes dominantes désormais irresponsables.</p><h3 class="s2">Créer les conditions de l&rsquo;impuissance des pouvoirs publics</h3><p>Depuis des décennies, la classe dominante n&rsquo;a de cesse de déplorer les conséquences d&rsquo;un modèle économique et sociétal qu&rsquo;elle promeut par ailleurs avec constance. Elle plébiscite par exemple un modèle fondé sur la division internationale du travail qui condamne les classes populaires occidentales, mais feint de déplorer l&rsquo;explosion du chômage et de la précarité. Elle abandonne sa souveraineté monétaire à la Commission européenne et aux marchés financiers mais s&rsquo;inquiète aujourd&rsquo;hui de l&rsquo;explosion de la dette et de la dépendance des États aux banques.</p><p>Si les effets de la &laquo; loi de 1973 &raquo; font débat (entre libéraux et antilibéraux de gauche et de droite) et qu&rsquo;elle n&rsquo;est évidemment pas la cause unique de l&rsquo;envolée de l&rsquo;endettement français (les emprunts d&rsquo;État existaient avant 1973), elle a néanmoins contribué à créer les conditions d&rsquo;un renforcement de la dépendance aux marchés financiers. Cette loi, inspirée de la Réserve fédérale américaine, interdit à la Banque centrale de faire des avances au Trésor français, c&rsquo;est-à-dire de prêter de l&rsquo;argent à l&rsquo;État à un taux équivalent à zéro. Obligé de financer son endettement par des emprunts aux banques privées, l&rsquo;État perd alors une part essentielle de sa souveraineté. Ce mécanisme, opérationnel dans l&rsquo;ensemble des pays développés, a permis à l&rsquo;industrie de la finance de prendre le contrôle de l&rsquo;économie, mais aussi du monde politique. La suite est connue. La dépendance à l&rsquo;industrie de la finance plonge les États dans la spirale de la dette en justifiant la nécessité d&rsquo;une baisse des dépenses publiques et à terme le démantèlement de l&rsquo;État-providence. Protégé par son impuissance, le très rebelle François Hollande pouvait déclarer sans risque : &laquo; Mon ennemi, c&rsquo;est la finance &raquo;, et suggérer une hypothétique reprise en main du politique sur la banque (la fameuse promesse de la séparation entre les banques de dépôts et les banques d&rsquo;affaires), il savait que cette proposition transgressive ne serait jamais suivie d&rsquo;effet.</p><p><strong style="font-size: 12px;">Extrait de <em>No Society</em>, Christophe Guilluy, Flammarion, 2018.&nbsp;</strong></p><p><strong style="font-size: 12px;">Lien vers la boutique Amazon : <a class="Colorbox" href="https://www.amazon.fr/No-society-Christophe-Guilluy/dp/2081422719/ref=sr_1_1?ie=UTF8&amp;qid=1538900127&amp;sr=8-1&amp;keywords=no+society" target="_blank">ici</a></strong></p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://editions.flammarion.com/Catalogue/hors-collection/documents-temoignages-et-essais-d-actualite/no-society" target="_blank"><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u93941/2018/10/9782081422711.jpg" style="width: 280px; height: 436px;" /></a></p>

giscard europe

Comment l'Etat est devenu dépendant des marchés financiers

Bonnes Feuilles 

Comment l'Etat, et donc les hommes politiques, sont devenus dépendants des marchés financiers

<p class="first" style="text-align: justify;">D&rsquo;autant qu&rsquo;il avait connu une récidive notamment en 1987 et 2008. Au demeurant, depuis des semaines, les places financières connaissent une agitation fébrile, liée il est vrai à la hausse insolente enregistrée par la place de New York, qui avait commencé bien avant l&rsquo;élection de Donald Trump. Depuis le début de la semaine la baisse est générale : la capitalisation boursière mondiale a perdu en quelques jours des centaines de milliards de dollars. A New York, le Nasdaq n&rsquo;affiche plus sa superbe. A Paris, le CAC 40 et désormais dans le rouge après la belle performance de l&rsquo;an dernier. Le phénomène est général, à part quelques cas particuliers comme l&rsquo;Australie ou les Philippines.</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">A l&rsquo;origine du chambardement actuel, la prise de conscience des dangers que fait naître la guerre commerciale amorcée par les mesures prises par les Etats-Unis à l&rsquo;encontre de la Chine et de ses principaux partenaires, ponctuée par les avertissements lancés par les grandes institutions internationales comme le Fonds Monétaire qui redoute un coup de frein brutal de la croissance. Avec une première conséquence : depuis des mois, on observe des dissonances entre les marchés européens qui connaissaient une sorte de léthargie, les capitaux quittant la vieille Europe pour s&rsquo;engouffrer aux Etats-Unis, à la plus grande joie de Donald Trump. Il est vrai aussi que la remontée des taux d&rsquo;intérêt amorcée par la Fed pour calmer la surchauffe de l&rsquo;économie crée un climat plus attractif pour les capitaux en quête d&rsquo;une rémunération moins médiocre que celle offerte sur le vieux continent et contribue au déséquilibre observé de part et d&rsquo;autre de l&rsquo;Atlantique.</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Mais il y a plus grave que la seule rémunération du loyer de l&rsquo;argent : le développement des politiques protectionnistes qui se généralisent dans le monde. Selon la Coface, elles ont doublé depuis 2010 et commencent a à pénaliser sérieusement les exportations, car une hausse d&rsquo;un pour cent des droits de douane aux Etats-Unis se traduirait par une réduction de 0,5% des exportations. Quand on sait que ce pays pèse pour le quart de l&rsquo;économie mondiale, on mesure le retentissement qui en résulte et combien ses partenaires en souffrent puisque la mondialisation des chaines de production s&rsquo;est accélérée avec la libéralisation des échanges au cours des années passées. La Chine est touchée au premier rang puisque la moitié de ses ventes aux Etats-Unis sont affectées par les surtaxes annoncées par Donald Trump. Mais l&rsquo;Europe ne sera pas épargnée, en particulier l&rsquo;Allemagne, dont le commerce extérieur représente une donnée essentielle de la croissance. La France subira aussi le contre coup avec une croissance désormais ramenée à 1,6% seulement.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Ce sont ces prévisions pessimistes qui expliquent le décrochage des places financières, car les marges des entreprises en seront affectées et les bénéfices vont chuter, conduisant à réviser les estimations des marchés. Mais à court terme, c&rsquo;est un handicap pour Donald Trump, pour lequel la bonne tenue de Wall Street était une condition nécessaire à sa réussite lors des élections de mi-mandat qui approchent à grands pas. La poursuite de la baisse des actions serait un mauvais signal et on peut penser qu&rsquo;il ne se contentera pas de mettre en cause la politique de relèvement des taux de la Fed, mais qu&rsquo;il mettra tout en œuvre pour stabiliser le marché américain d&rsquo;ici la date du scrutin. Alors que la véritable solution pour rassurer la planète financière serait de réviser sa politique commerciale, ce qui n&rsquo;est pas à l&rsquo;ordre du jour.</div><div>&nbsp;</div>

Bourse AFP

Pourquoi la chute des bourses annonce un coup de tabac sur la croissance

<p style="text-align: justify;">&laquo; Une correction prévisible, mais endiguée &raquo; devient l&rsquo;explication partout retenue. Mais endiguée par qui ? On peut toujours se dire qu&rsquo;elle était prévisible, après la longue et constante montée de la bourse américaine : 3 500 jours. On peut ajouter qu&rsquo;elle s&rsquo;expliquait par la montée des profits des GAFA, d&rsquo;autant que Trump avait baissé les impôts des sociétés, notamment ceux de leurs profits parqués en Europe. On peut ajouter que cette correction était d&rsquo;autant plus prévisible que la Fed montait graduellement ses taux, pour calmer le jeu &ndash; disait-elle. Il fallait donc une sorte de respiration.&nbsp;</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin ajoute même, depuis Bali où il participe à l&rsquo;assemblée du FMI : &laquo; Je ne pense pas qu&#39;il y ait eu des nouvelles de la Fed aujourd&#39;hui qui n&#39;aient pas été connues avant&hellip; Les marchés montent et descendent. Compte tenu de la hausse du marché, le fait qu&rsquo;il y ait une sorte de correction n&rsquo;est pas particulièrement surprenant &raquo;. Autrement dit, c&rsquo;est assez normal, et même sans action particulière de la Fed : elle n&rsquo;y est directement pour rien.</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Mais on a oublié Donald Trump ! Or c&rsquo;est lui qui a crié plus fort que jamais le 11 octobre. &laquo; La Fed est devenue folle &raquo; dit-il. Puis il monte d&rsquo;un cran : &laquo; La Fed est <em>out of control</em>, elle est trop stricte, je comprends tout ça mieux que tous ces gens&hellip; &raquo;. Et quand vient la question du journaliste : &laquo; Allez-vous virer Powell ? &raquo;, Donald Trump répond : &laquo; Non&hellip; mais je n&rsquo;aime pas cette politique&hellip; &raquo;. Bien sûr, Donald Trump sait bien qu&rsquo;il ne peut &laquo; virer &raquo; Jerome Powell : c&rsquo;est anticonstitutionnel. Mais il sait bien qu&rsquo;il n&rsquo;aime pas sa politique de montée des taux. Il l&rsquo;avait bien dit le 9 octobre : &laquo; la Fed fait ce qu&rsquo;elle pense nécessaire, mais je n&rsquo;aime pas ce qu&rsquo;ils font&hellip; Les chiffres que nous obtenons sont record, je ne veux pas les ralentir même un peu, particulièrement parce que nous n&rsquo;avons pas de problème d&rsquo;inflation&hellip; Je pense qu&rsquo;il n&rsquo;est pas nécessaire (de monter les taux) aussi vite &raquo;. C&rsquo;est, chez lui, une vieille idée : il faut que les taux d&rsquo;intérêt soient bas, que la reprise américaine continue d&rsquo;être forte et que le dollar soit faible, pour exporter. En supposant bien sûr que tout ceci soit compatible.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Il faut donc le reconnaître : c&rsquo;est en criant si fort que Donald Trump a impressionné les marchés financiers. Ils se disent qu&rsquo;il n&rsquo;est plus si sûr que la Fed monte son taux une quatrième fois cette année, en décembre. Car ce serait alors une déclaration de guerre contre lui. Il n&rsquo;est même pas impossible, dans la paranoïa qui fait demander au Président s&rsquo;il ne &laquo; virerait &raquo; pas Powell, que l&rsquo;idée germe qu&rsquo;il pourrait chercher, avec les trois nominations de membre du Board qui restent, aux côtés de Jerome Powell, Richard Clarida, Randal Quarles et Lael Brainard (la seule Démocrate qui reste), à traiter cette instance comme la Cour Suprême ! Avec des banquiers centraux qui partageraient ses idées, comme les Juges !</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La bataille Trump-Powell se précise. Objet du combat : gagner les élections<em> mid term</em> dans un mois pour Trump - prélude à sa réélection en 2020 ; une croissance aussi longue que possible, mais avec atterrissage en douceur, pour Jerome Powell. On peut toujours se dire que Powell travaille pour Trump, dans la mesure où il veut le plus de croissance non inflationniste possible, et surtout éviter une récession dangereuse pour les États-Unis, et donc pour Trump ! Mais Trump ne l&rsquo;entend pas ainsi : il ne veut pas de risque boursier, surtout pas maintenant. Il veut encore et toujours forcer la machine économique et boursière, même si elle est au bord de la surchauffe. Elle peut donc &laquo; chauffer &raquo; encore pour Trump, mais plus trop pour Powell.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Donald Trump veut plus de montée des bourses et moins de chômage, sans être angoissé par l&rsquo;inflation. Jerome Powell veut un peu moins de chômage en stabilisant l&rsquo;inflation en montant graduellement ses taux d&rsquo;intérêt, et surtout pour pouvoir les baisser, si les choses tournent mal. Trump veut toujours avancer, Powell veut pouvoir reculer.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Mais il faut reconnaître que Trump a eu beaucoup de chance avec ses cris ! Le 11 octobre en effet, l&rsquo;inflation vient de sortir à 2,3% en septembre contre 2,7% en août, le plus bas taux depuis 7 mois. Donald Trump avait raison ! Il était au courant ? Il le &laquo; sentait &raquo; ? Mais si l&rsquo;inflation était sortie à 2,8% ? Et que se passera-t-il dans un ou deux mois ?</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Et que va-t-il se passer s&rsquo;il réussit les élections dans un mois et propose de pérenniser les baisses d&rsquo;impôts, voire d&rsquo;en instaurer de nouvelles, plus des dépenses d&rsquo;infrastructures ! Alors l&rsquo;inflation salariale ne pourra que monter, donc les taux courts si Powell &laquo; suit &raquo; son mandat comme il le fait actuellement et plus encore les taux longs devant le creusement du déficit, donc le dollar par rapport à l&rsquo;euro et surtout par rapport au yuan ! 7 yuans pour un dollar : le chiffre qui peut faire rugir Donald Trump ! Et ceci, cris compris, suffira-t-il pour le Dow Jones et le Nasdaq ? Trump a arrêté une fois les marchés dans la pente. Ils l&rsquo;attendent au prochain cahot.</div>

Donald Trump bureau ovale Maison Blanche AFP 

Comment Donald Trump a arrêté la chute des bourses

Sauveur

International

Economie

Finance

<p class="first" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">C&rsquo;est justement ce point qui attire notre attention. En effet, le marché a, parfois, tendance à procéder à des amalgames. Tout le monde se souvient de l&rsquo;époque où il suffisait d&rsquo;accoler &laquo; .com &raquo; au nom d&rsquo;une start-up pour bénéficier d&rsquo;une appréciation élevée&hellip;mais aussi quand une correction se produit, tout le secteur baisse indistinctement quelle que soit la qualité de certaines des entreprises du secteur. Ce type de période permet parfois de profiter d&rsquo;excès pour compléter des lignes ou initier des positions dans de bonnes conditions.&nbsp;&nbsp;</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Les valeurs du luxe ont globalement profité d&rsquo;un environnement très porteur depuis plusieurs années : reprise de la croissance dans le monde, afflux de touristes asiatiques en Europe, développement des classes moyennes et supérieures dans de nombreux pays, puissance de marques mondiales connues et porteuses de valeurs attirantes&hellip;Les profits ont suivi et ont été bien valorisées par le marché.&nbsp;</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Pour certains analystes la croissance supérieure à 10% par an enregistrée par l&rsquo;ensemble du secteur au cours des dernières années, devrait revenir progressivement à 6-8%. Comparée à ce que l&rsquo;on constate sur d&rsquo;autres pans de l&rsquo;économie cela reste encore très intéressant mais la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis pourrait avoir des conséquences à plusieurs niveaux : la croissance chinoise serait pénalisée, la consommation des ménages être, de fait, freinée et des tracasseries administratives ou des droits de douane élevés pourraient également ralentir la croissance des entreprises du luxe en Chine.&nbsp;&nbsp;</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Ces commentaires confortent l&rsquo;impression générale que le secteur arrive à un tournant dans son cycle de croissance. D&rsquo;ailleurs le secteur a arrêté de &laquo; surperformer &raquo; le marché depuis le mois de mai, beaucoup considèrent en effet que les niveaux de valorisation étaient trop élevés compte tenu des incertitudes sur la situation du commerce international.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pendant la séance de jeudi tout le secteur a baissé de manière pratiquement indifférenciée et ce, que ce soit en France (LVMH, Kering, Hermès&hellip;), en Grande-Bretagne (Burburry&hellip;) en Suisse (Richemont) et même au Japon (Shiseido&hellip;). Nous considérons que si le mouvement se poursuit, il y aura des opportunités. Le secteur n&rsquo;est pas à l&rsquo;abri d&rsquo;un ralentissement conjoncturel en 2019 mais à plus long-terme les fleurons du secteur devraient poursuivre leur développement.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Les acteurs français restent, selon nous, les plus attractifs dans une optique longue : Kering et LVMH bénéficient de la qualité de leurs marques et d&rsquo;une excellence opérationnelle. Hermès fait figure de valeur &laquo; refuge &raquo; particulièrement en cas de période boursière incertaine. Leurs perspectives&nbsp; de croissance à long-terme semblent intactes : les &laquo; milleniums &raquo; sont friands de ces marques et vont continuer à acheter les produits de ces marques. Par ailleurs ces sociétés affichent une situation de bilan très saine : elles ont généré un cash-flow considérable qui leur a permis de se désendetter. Les perspectives de hausse des taux ne les inquiètent donc pas à ce stade. Il est même envisageable que ces entreprises poursuivent leur politique de distribution de dividendes généreuse y compris en 2019. Enfin l&rsquo;attitude de Kering vis-à-vis de Versace est plutôt rassurante : les grands du luxe français sont raisonnables en ce qui concerne les prix d&rsquo;acquisitions. Kering n&rsquo;a pas voulu surpayer. Finalement c&rsquo;est l&rsquo;américain Michael Kors qui a procédé au rachat de Versace pour un prix trop élevé, selon nous, de 40 fois les résultats (avant impôts). Comparativement LVMH, Kering et Hermès se paye respectivement 17, 15 et 28 fois les résultats avant impôts&hellip;ce qui semble&nbsp; &nbsp;plus raisonnable pour des sociétés offrant une excellente visibilité à long-terme.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Il y a quelques mois certains analystes ont questionné les entreprises du luxe sur leur système de distribution. Effectivement, internet et sa distribution de masse semblait mal adaptée à la distribution de produits de luxe. Le risque était soit de banaliser les marques de luxe, soit de rendre les produits inaccessibles au plus grand nombre. Le sujet reste sensible mais il semble que les grands noms du luxe se soient désormais adaptés à ce canal de distribution et aient réussi à gérer une juxtaposition de canaux sans altérer ni leur image&hellip;ni leur marge.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">A court-terme, ces valeurs seront certainement chahutées par la volatilité des marchés liée à la guerre commerciale, mais la vigueur de la croissance américaine contrebalance au moins partiellement cette problématique. En effet, New-York à elle-seule, pèse 11% de l&rsquo;ensemble des ventes du luxe mondiales, soit une fois et demi celles de la Chine. Les prévisions sont optimistes à court-terme pour la consommation aux Etats-Unis et pourraient au moins constituer un soutien dans un environnement global plus chahuté.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La période de trouble est plutôt selon nous une opportunité pour se positionner à moindre coût sur les valeurs françaises du secteur du luxe si la baisse se poursuit sur ce secteur : Hermès vers 505&euro;, LVMH vers 265&euro; et Kering vers 410&euro;.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Les valeurs de luxe sous pression…achetez français ! 

<p>L&rsquo;attractivité d&rsquo;une entreprise, c&rsquo;est son secteur, son management, sa stratégie, mais c&rsquo;est aussi sa culture son histoire, son rôle social, son action environnementale, voire sa &laquo;&nbsp;raison d&rsquo;être&nbsp;&raquo;, autant de critères implicites qui font qu&rsquo;une entreprise est plus attractive qu&rsquo;une autre pour un salarié, un client et même un actionnaire.</p><p>L&rsquo;enquête est publiée par LinkedIn et énumère les 15 entreprises les plus plébiscitées par les utilisateurs de ce réseau social. Parmi les critères retenus pour ce <em>LinkedIn Top Compagnies 2018&nbsp;</em>: l&rsquo;attractivité des offres d&#39;emploi, l&rsquo;engagement des membres ou la fidélisation des salariés. Evidemment, ce sont les grandes entreprises qui tirent leur épingle du jeu, mais il y a quand même quelques surprises.</p><p>Et ce qui est intéressant, c&rsquo;est que ces critères, qui déterminent le choix des salariés ou des actionnaires sont aussi ceux qui participent à la RSE, la responsabilité sociale et environnementale de l&rsquo;entreprise. En bref, &quot;sa raison d&rsquo;être&quot; que le rapport Notat/Senard a mis en exergue et voudrait voir inscrit dans le statut de l&rsquo;entreprise si les actionnaires le décident.</p><p>Toutes les entreprises qui apparaissent dans ce classement des entreprises françaises les plus attractives répondent à peu près aux mêmes critères&nbsp;:</p><p>Une performance économique et financière supérieure à la moyenne de leur secteur et surtout une régularité sur le moyen terme&nbsp;;</p><p>Des choix d&rsquo;investissments pris en fonction du long terme plus souvent que du court terme&nbsp;;</p><p>En matière de politique sociale, ces entreprises ont plutôt des performances et des systèmes d&rsquo;accompagnement social bien supérieur à la moyenne en matière de conditions de travail, d&rsquo;intéressement, d&rsquo;avantages annexes, d&rsquo;assurances et de retraite bien souvent d&rsquo;ailleurs avec un comité d&rsquo;entreprise très riche capable d&rsquo;apporter de services complémentaires pour la famille du salarié (vacances, voyage, scolarité, centrale d&rsquo;achat&nbsp;&hellip;)</p><p>En matière d&rsquo;emploi,&nbsp;des plans de carrière, des plans de formations et une protection de l&rsquo;emploi local ou hexagonal ...</p><p>Au niveau de l&rsquo;environnement, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est très souvent en avance sur les recommandations internationales de la COP 21.</p><p>La plupart des réalisations et des objectifs sont évalués et mesurés chaque année. Ils font l&rsquo;objet d&rsquo;un compte rendu dans le rapport annuel d&rsquo;activité. Ils sont, pour la plupart, le résultat d&rsquo;une pression des consommateurs, des salariés et de leurs syndicats et enfin des actionnaires.</p><p>Ce qui est intéressant, c&rsquo;est que les entreprises éligibles au classement ont des actionnariats qui s&rsquo;inscrivent dans deux configurations possibles.</p><p>Ou bien, ils ont un noyau dur d&rsquo;actionnaires, familiaux ou pas comme LVMH, L&rsquo;Oréal ou Chanel.</p><p>Ou alors, ils ont un capital complètement éclaté comme Danone où les actionnaires sont habités de la même raison d&rsquo;être que celle qui a été définie au cours du temps par les managements successifs. Ces entreprises sont parfois plus fragiles et chahutées par des fonds agressifs dont la seule ambition est de favoriser une spéculation à court terme ou un changement de stratégie. Les fonds agressifs mettent souvent les managements et les personnels sous pression mais parviennent rarement à leur fin.</p><p><span style="font-size: 12px;">Le classement des entreprises les plus attractives établi par LinkedIn est le suivant&nbsp;:</span></p><p><strong style="font-size: 12px;">1. LVMH&nbsp;: le groupe développé par Bernard Arnault en moins d&rsquo;un demi siècle n&rsquo;en finit pas de battre des records dans toutes les catégories.</strong></p><p>Alors Le luxe a la cote certes, mais LVMH, avec ses 70 maisons de luxe, occupe une place de leader mondial. Une valeur sure pour les salariés, les milléniales, même chez les plus jeunes qui se reconnaissant dans les nouvelles enseignes, notamment digitales, à l&rsquo;image de 24sevres.com. Le niveau des salaires, la qualité des bonus pour les jeunes cadres, les plans de carrières, la mobilité interne, et la priorité au made in France fait que l entreprise a la capacité de défendre une raison d&rsquo;être fondée sur autre chose que le résultat financier. Une histoire, un sens du luxe et de la perlite ...&nbsp;</p><p>Nombre de salariés : 145.000, dont 27.000 en France.</p><p><strong style="font-size: 12px;">2. L&rsquo;Oréal</strong></p><p>Malgré les remous qui risquent de toucher l&rsquo;actionnariat avec le départ de Nestlé du groupe de cosmétiques, L&rsquo;Oréal garde une cote d&rsquo;amour exceptionnels chez les salaries et chez les actionnaires. Le groupe a choisi de s&rsquo;orienter vers un cosmétique plus Tech, propre en terme d&rsquo;environnement, bref plus verte. Avec des rachats de startup dans la réalité augmentée et la recherche écologique et produits naturels.</p><p>Nombre salariés : 82.600, dont 12.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">3. Chanel</strong></p><p>La maison du luxe n&rsquo;a pas l&rsquo;envergure mondiale, mais l&rsquo;histoire de la maison et son engagement auprès de nombreuses causes caritatives la rend particulièrement attractive. Ça n&rsquo;est pas seulement à des fins de communication, c&rsquo;est une prérogative gravée dans son ADN.</p><p>La fondation Chanel finance de nombreux projets en faveur des femmes, notamment des réfugiées afin de les aider à trouver un emploi ou en soutenant des artistes. Chanel a aussi fait un don exceptionnel de 25 millions d&rsquo;euros pour la rénovation du Grand Palais, qui doit faire peau neuve d&rsquo;ici 2024.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 20.000, dont 5.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">4. Richemont</strong></p><p>Le luxe truste décidément les premières places. Première entreprise étrangère du classement, le groupe suisse &ndash; qui possède notamment Cartier et Jaeger-Lecourbe &ndash; est particulièrement fort grâce à la reprise de la demande chinoise. Elle ne vend pas seulement des produits mais une histoire de qualité et d&rsquo;immortalité.</p><p>Nombre de salariés : 29.000, dont 3600 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">5. le Groupe Bouygues</strong></p><p>Avec un chiffre d&rsquo;affaires de 32,9 milliards d&rsquo;euros en 2017 (+4%),&nbsp;<a href="https://www.bouygues.com/wp-content/uploads/2018/02/le-communique-de-presse.pdf" target="_blank">le géant affiche des résultats solides</a>. Le conglomérat familial le sait : il doit préparer son avenir.&nbsp;Mais ses actionnaires sont fidèles et ses salaries très investis dans la raison d&rsquo;être Dy groupe définie il y a plus de 80 ans par son fondateur Francis respectée par son successeur. Le secret qui rassure, c&rsquo;est le mariage assez rare entre la recherche de l innovation et la protection du caractère familiale. C&rsquo;est un groupe domine par l expertise et l éthique des ingénieurs.</p><p>Nombre de salariés : 115.500, dont 67.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">6. Hermès</strong></p><p>Si elle ne cesse de s&rsquo;étendre à l&rsquo;international avec l&rsquo;ouverture d&rsquo;une boutique de 850 mètres carrés dans le centre de Hong-Kong, la marque tient à son savoir-faire français et à son implantation dans l&rsquo;Hexagone en employant de nombreux artisans français. En 2016, trois nouvelles maroquineries ont été inaugurées (en Franche-Comté, en Normandie et dans la Vienne). Deux nouvelles ouvertures sont prévues d&rsquo;ici 2020. A la clé : 500 emplois de selliers-maroquiniers. Il n&#39;Ya n&rsquo;a sans doute pas de luxe français plus français que celui offert par Hermès.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 13.500, dont 9.300 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">7. BNP Paribas</strong></p><p>La banque met le paquet dans le digital avec 3 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements. Cette transformation passe par le lancement d&rsquo;un fonds d&rsquo;investissement spécialisé dans les Fintech et par une réorganisation interne entrainant des suppressions d&rsquo;emplois, pour la plupart des départs non remplacés. Mais la prise en compte du digital est l outil privilégie de fidélisation des salaries et des actionnaires</p><p>&nbsp;Nombre de salariés dans le monde : 196.000, dont 58.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">8. Kering</strong></p><p>En 2017, Kering (ex-Pinault-Printemps-Redoute) est devenu<a href="https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/0301290748310-kering-signe-une-annee-record-grace-a-gucci-2153206.php" target="_blank">&nbsp;le numéro 2 mondial</a>&nbsp;du luxe, derrière LVMH et devant Richemont, avec ses trois marques-phare&nbsp;: Gucci, Saint Laurent et Balenciaga. Son ADN est très fortement impacté par la personnalité de François Pinault, mais l acquisition de Gucci et le changement de nom marque clairement la recherche d&rsquo;une raison d&rsquo;être qui sera plus internationale que franco-française.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 44.000</p><p><span style="font-size: 12px;">9. </span><strong style="font-size: 12px;">Danone</strong></p><p>Danone est sans doute l entreprise habitée par la nécessite de respectée une raison d&rsquo;être définie depuis très longtemps&nbsp;par les pères fondateurs dont Antoine Riboud : Danone a pour raison d&rsquo;être, d&rsquo;apporter la sante a tous dans tous les pays du monde. Aujourd hui, Cap sur le bio et une agriculture plus durable ! Dès 2018,<a href="http://www.processalimentaire.com/Flash-IAA/Danone-France-accelere-sur-le-bio-et-le-durable-33229" target="_blank">&nbsp;les principales marques du groupe proposeront une gamme bio.</a>&nbsp;Et, d&rsquo;ici fin 2025, 100% des produits frais Danone seront issus d&rsquo;une agriculture &ldquo;<a href="http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/02/20/97002-20180220FILWWW00353-danone-va-financer-le-changement-de-modele-des-agriculteurs-francais-qui-le-fournissent.php" target="_blank">régénératrice&rdquo;, c&rsquo;est-à-dire &ldquo;plus respectueuse des sols, de la nature et des animaux&rdquo;.</a></p><p>Nombre de salariés dans le monde : 100.000, dont 9.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">10.&nbsp;Total</strong></p><p>Total, numéro 1 des groupes pétroliers et gaziers en Europe est sans doute l entreprise industrielle, la plus préoccupée par les questions d&rsquo;environnement. Après une année 2016 morose, l&rsquo;année 2017 a signifié la reprise de la croissance et des recrutements. L objectif attirer des compétences et des jeunes cadres prêts à s&rsquo;investir dans la transition énergétique.</p><p>Nombre de salariés dans le monde :&nbsp;100.000, dont 33.200 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">11. Axa</strong></p><p><strong>Axa, leader mondial de l&rsquo;assurance a pour raison d&rsquo;être d&rsquo;apporter la sécurité a tous dans un monde bouleverse par les mutations digitales et climatique. Apporte la sécurité dans tous les domaines et particulièrement celui de la sante.</strong></p><p>Deux acquisitions de taille pour le groupe d&rsquo;assurances&nbsp;: XL Group, qui fait d&rsquo;Axa le leader mondial de l&rsquo;assurance dommages des entreprises et Maestro Health pour concurrencer Amazon. De l&rsquo;ambition donc.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 118.000, dont 15.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">12. Altran</strong></p><p>L&rsquo;entreprise de services numériques exporte les méthodes californiennes&nbsp;de la vie au travail : baby-foot, piano ou console sur le lieu de travail. Les salaries sont parfois convaincu de travailler dans une entreprise qui change le monde. Les actionnaires aussi</p><p>Nombre de salariés dans le monde :&nbsp;30.000, dont 11.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">13. Crédit Agricole</strong></p><p>Classée <a href="https://www.agefi.fr/fintech/actualites/quotidien/20180126/banques-en-ligne-ne-brillent-pas-toutes-en-digital-238321" target="_blank">numéro 1 du classement de la performance des banques &ldquo;traditionnelles&rdquo; sur le Web et le mobile</a>, selon l&rsquo;agence D-Rating, c&rsquo;est sa décentralisation qui lui aurait permis d&rsquo;être plus rapide dans l&rsquo;innovation. Un exemple donc à suivre. Les salaries adorent comme au crédit mutuel de Bretagne qui cherche à fonder son avenir sur la capacité à réagir et à s&rsquo;adapter. Le terrain de jeu privilégie&nbsp;: le relation client.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 138.000, dont 110.000 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">14. Engie</strong></p><p>La raison d&rsquo;être de ce groupe gazier est désormais de devenir un champion du monde des énergies renouvelables, avec un binôme homme-femme à sa tête. Jean-Pierre Clamadieu, PDG des chimistes de Solvay, viendra épauler Isabelle Kocher à la Direction Générale. Cette entreprise a la cote chez les clients qui quittent l&rsquo;EDF, chez les salaries et chez les actionnaires.</p><p>Nombre de salariés dans le monde : 155.000, dont 72.500 en France</p><p><strong style="font-size: 12px;">15. Société Générale</strong></p><p>La société générale met le paquet sur &laquo;&nbsp;les raisons de vivre et travailler à la Soc gen&nbsp;&raquo;. Après avoir pendant dix ans souffert de l affaire Kerviel, qui avait donne à la banque une image de repères de spéculateurs, la soc-gen a fait machine arrière avec une raison de vivre fondée sur l esprit d&rsquo;équipe, la solidarité interne et la relation client. En interne Bars à expérimentation, baby-foot, flippers, &laquo;&nbsp;Flex office&nbsp;&raquo; sont présents dans le nouveau technopole de la Société générale, &nbsp;<a href="https://www.maddyness.com/innovation/2018/02/16/openinnovation-grande-banque-vraiment-innovante/" target="_blank">appelé &ldquo;Les Dunes&rdquo;</a>. s. &nbsp;Ce complexe de 15.000 mètres carrés inauguré en mars 2016 à l&rsquo;est de Paris accueille 5.200 collaborateurs.</p><p>En externe, la soc gen multiplie les opérations de sponsoring sportif et artistique. Les actionnaires adhèrent à cette révolution d une banque qui s&rsquo;occupe plus de ses clients que de ses traders.</p><p>Nombre de collaborateurs dans le monde :&nbsp;145.000 (dont 58.700 en France)</p><p>&nbsp;</p>

LVMH

LVMH, L‘Oréal, Chanel... : les entreprises préférées des Français

Atlantico Business

LVMH, L‘Oréal, Chanel... : les entreprises préférées des Français offrent une « raison d’être » à leurs salariés bien au delà de leur rémunération

<p class="first">Les résultats financiers des grandes entreprises françaises ont rarement été aussi florissants qu&rsquo;au cours de ce premier semestre de 2018. <strong>Et cela dans presque tous les secteurs. Dans l&#39;industrie automobile chez PSA groupe - Peugeot, Citroën - et Renault, dans l&rsquo;industrie pétrolière, dans le luxe évidemment, dans les services, l&#39;assurance et les banques et même dans l&rsquo;agro-alimentaire.</strong></p><p>L&lsquo;Oréal, par exemple, a surpris tous les analystes qui s&rsquo;attendaient à de bons résultats, certes, mais pas à des croissances à deux chiffres, idem chez Gucci qui affiche une croissance de chiffres d&rsquo;affaires de 44% pour ce premier semestre, trois fois plus fort que Louis Vuitton ou Hermès, avec des profits en hausse de 62,1%.&nbsp;</p><p>Dans l&rsquo;automobile, les deux constructeurs français ont battu leur record de ventes historique. Dans le pétrole, la hausse de l&lsquo;or noir a fait flamber les profits de Total, 28% de hausse au 1er semestre avec un résultat net de 6,3 milliards de dollars.&nbsp;</p><p>Dans l&rsquo;agro alimentaire, Danone a publié ce week end des résultats semestriels en forte progression grâce aux performances en chiffre d&rsquo;affaires de sa nutrition infantile en Chine et à la solide progression de ses eaux. Mais aussi grâce aux efforts de compétitivité consentis depuis plus d&rsquo;un an.&nbsp;</p><h3 class="s2">Quand les chefs d&rsquo;entreprise se plaignent que les entreprises sont mal aimées des français, ils ont raison mais ils sont aussi un peu responsables de ce désamour parce qu&rsquo;ils n&rsquo;expliquent pas clairement à qui revient le mérite de cette fortune retrouvée et surtout, ils n&lsquo;expliquent pas du tout ce qu&lsquo;ils font de tout cet argent.&nbsp;</h3><p>La saison des résultats semestriels devrait être une formidable période de pédagogie pour les clients, les salariés, les électeurs. Il n&rsquo;en est rien ou presque.&nbsp;</p><p>Le résultat, c&rsquo;est qu&rsquo;un certain nombre&nbsp; de représentants politiques et syndicaux profite de ces publications pour rappeler une fois de plus que l&rsquo;entreprise accumule les profits, au profit des actionnaires et des grands capitaines d&lsquo;industrie. Du coup, on voit arriver sur les plateaux de télévision, des pseudos politique d&rsquo;extrême droite ou gauche qui viennent crier au complot et à l&rsquo;injustice.&nbsp;</p><p>Et pourtant les chefs d&rsquo;entreprise <strong>seraient quand même parfaitement capables d&rsquo;expliquer d&rsquo;où vient l&rsquo;argent que leur entreprise a gagné et ce qu&rsquo;ils en font une fois qu&rsquo;il est gagné</strong>.&nbsp;</p><p><strong>1er question : Mais d&rsquo;où vient l&lsquo;argent ? L&rsquo;argent gagné par les entreprises est la différence entre le produit de leurs ventes et les couts qu&rsquo;elles engagent pour fabriquer et vendre</strong>. C&rsquo;est tout simple, les enfants, qui dès leur plus jeune âge jouent à la marchande, savent cela. Les ventes globales dépendent de l&rsquo;évolution des marchés et de la capacité de dirigeants à profiter de la conjoncture générale pour gagner en part de marché. <strong>Bref, l&rsquo;argent gagné l&rsquo;est aussi par des gains de productivité et de compétitivité.&nbsp;</strong></p><p>La grande majorité des entreprises riches sont sur des marchés qui progressent très vite et surtout qui savent mieux que d&rsquo;autres, augmenter leur part de marché. La majorité des grandes entreprises françaises travaillent dans les pays émergents.&nbsp;</p><p><strong>2e question, Mais où va l&rsquo;argent ? Vulgairement, on pourrait se demander &laquo; où va tout ce pognon-là &raquo; pour reprendre l&rsquo;expression du président de la République. Cet argent n&rsquo;est évidemment pas perdu ou jeté par les fenêtres.&nbsp;</strong></p><p>Théoriquement, il prend trois directions.&nbsp;</p><p><strong>D&rsquo;abord une grande partie reste dans l&rsquo;entreprise où il est investi dans des recherches de produits nouveaux, de process nouveaux et de marchés nouveaux. </strong>Normalement, il doit servir à l&rsquo;entreprise pour financer ses investissements. Quand on regarde les chiffres du 1er semestre, le principal moteur de la croissance qui est un peu molle (moins de 2% sur l&rsquo;année) c&rsquo;est l&rsquo;investissement.&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Ensuite, une autre partie du résultat va aux actionnaires sous forme de dividendes. Ils ont déjà été gâtés l&#39;année dernière, ils le seront une fois de plus cette année</strong>. L&rsquo;instauration de la flat tax, l&rsquo;imposition unique de 13% sur les fruits du capital ont favorisé les distributions de dividendes. <strong>Que deviennent ces dividendes ?</strong> ils ne restent pas sous un matelas, ils sont recyclés dans la consommation (assez faiblement), ils reviennent dans le système de production via des souscription d&rsquo;actions soit directement sur les augmentations de capital, soit par des achats en bourse, ce qui soutient les cours. La bonne tenue des indices sur tous les marchés prouvent que l&rsquo;argent distribué revient dans le circuit de production. L&rsquo;argent des dividendes revient dans la machine à produire de la richesse.&nbsp;</p><p><strong>Enfin, l&rsquo;argent des dividendes devrait revenir en partie aux salariés si les outils de l&rsquo;intéressement ou de la participation fonctionnaient très bien. Ils servent aussi à financer des augmentations de salaires pour attirer des meilleurs talents.</strong></p><p>En clair, l&rsquo;argent de ce premier semestre va d&rsquo;abord en financement d&rsquo;investissement. Et sans doute en épargne qui, elle s&rsquo;investit en assurance-vie laquelle vient financer le budget.&nbsp;</p><p>Par conséquent, les résultats d&rsquo;entreprise de ce semestre montrent que la situation économique s&rsquo;est très nettement améliorée, mais la majorité des populations n&rsquo;en a pas profité. <strong>Le chômage n&rsquo;a pas baissé, la consommation n&rsquo;a pas progressé faute de pouvoir d&rsquo;achat.</strong> Ce qui explique la grogne de l&rsquo;opinion publique à qui on a beaucoup parlé de réformes, mais à qui on a présenté assez peu de résultats.&nbsp; D&rsquo;où la fragilité politique du président de la République. La promesse avait été entendue, elle n&rsquo;a pas été encore tenue.&nbsp;</p><p>Il faut qu&rsquo;à la fin de l&rsquo;année, cette amélioration de la conjoncture et de l&rsquo;activité des entreprises se voient à trois niveaux&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>Un, au niveau de l&rsquo;emploi.</p><p>Deux, au niveau du pouvoir d&rsquo;achat.</p><p>Trois, au niveau fiscal.&nbsp;</p><div>&nbsp;</div><p>&nbsp;</p>

Business Vuitton LVMH

Que font les entreprises françaises de tout l'argent qu'elles gagnent ?

L’Oréal, Gucci, Hermès, LVMH, Danone... mais que font les entreprises françaises de tout l’argent qu’elles gagnent ?

Atlantico Bourse 

<p class="first" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Les 9 premiers mois de 2018 ont été marqués par l&rsquo;accélération de la croissance américaine, la montée des tensions sur le plan commercial, la hausse du Dollar et les tensions sur certains pays émergents. Plus proches de nous, la Zone Euro subit depuis la fin du printemps un ralentissement de l&rsquo;activité, l&rsquo;impact de négociations longues et incertaines concernant le Brexit et surtout un contexte politique italien porteur de nombreux doutes.&nbsp;</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">La fin d&rsquo;année et une bonne partie de 2019 seront largement sous influence des mêmes problématiques au moins au premier semestre.&nbsp;</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Certains points évoqués ci-dessus vont connaître un dénouement. La situation autour du Brexit va trouver un épilogue : accord, même partiel, Brexit sans accord ou renoncement au Brexit. L&rsquo;incertitude persistante sur ce sujet va donc être levée. Après quelques ajustements autour de la période effective de sortie (mars 2019), il est probable que le marché passe assez vite à autre chose.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La situation politique italienne devrait également se décanter : à très court-terme, le budget va être présenté aux autorités européennes mais, si la coalition tient et que le budget est finalement validé, l&rsquo;année 2019 devrait être une année de confrontation aux réalités économiques pour le nouveau gouvernement. Une forme de retour au &laquo; calme &raquo; est envisagée. Dans ce contexte, l&rsquo;Italie pourrait évoluer de la même façon que les autres pays européens sur le plan boursier.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Après une année 2018 record pour les Etats-Unis et terne en Europe, 2019 devrait voir l&rsquo;écart entre les deux se rétrécir sur le plan conjoncturel : la croissance américaine devrait revenir vers 2% (contre plus de 2.5% en 2018) et se stabiliser vers 1.8% en Zone Euro. Ce serait un contexte plus favorable qu&rsquo;en 2018 pour les actions européennes.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">La fin d&rsquo;année sera marquée par la poursuite des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Pour certains, ce retour du protectionnisme, va être une tendance pour les 10 prochaines années. Cela paraît assez difficile à imaginer selon nous pour 2 raisons : la hausse des prix induite par les hausses de droits de douane est difficilement supportable par les ménages et surtout, les entreprises évoquent d&rsquo;ores et déjà la &laquo; guerre commerciale &raquo; comme facteur de hausse des coûts de production qui pèsent sur leurs résultats. Le PDG de Ford a chiffré à 1 Mds $ l&rsquo;impact sur ses bénéfices 2018 de la hausse des droits de douane. Sur les 6 prochains mois, la Chine en particulier, les pays émergents exportant aux Etats-Unis mais l&rsquo;Allemagne aussi pour ses automobiles vont souffrir un peu du recul du commerce mondial.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Autre tendance perceptible en 2018 qui va se poursuivre en&nbsp; 2019 : le retour à une politique monétaire plus restrictive de la part des banques centrales. La Réserve Fédérale va continuer de monter ses taux courts. Plusieurs autres banques centrales vont suivre le mouvement ne serait-ce que pour contenir les risques inflationnistes liés à la hausse des prix du pétrole et des salaires dans certains pays.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Tactiquement compte tenu de toutes ces incertitudes, nous recommandons, pour les semaines à venir, de conserver un matelas de cash significatif : les taux devraient monter un peu, inutile de conserver des obligations qui vont souffrir dans les prochains mois. Un retour au moins provisoire de la volatilité devraient nous accompagner dans les prochaines semaines&hellip;il y aura peut-être de bonnes opportunités à saisir d&rsquo;ici décembre.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Sur le plan stratégique nous recommandons par contre de toujours privilégier les actions et ce pour deux raisons majeures. Tout d&rsquo;abord la croissance anticipée à l&rsquo;échelle mondiale devrait se situer à plus de de 3.0% et même avec des taux longs en légère progression, cela constitue un très bon environnement pour les entreprises. L&rsquo;autre facteur à ne pas négliger pour l&rsquo;investisseur réside dans l&rsquo;excès d&rsquo;épargne mondiale en quête de supports d&rsquo;investissements. Les actions, à condition d&rsquo;être bien diversifié, et de pouvoir supporter des périodes de stress restent donc dans ce contexte un meilleur support d&rsquo;investissement que les produits de taux.&nbsp;&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Déjà 2019 ! 

<p>Le monde de la finance est en ébullition. Jour après jour, les dangers se multiplient pour mettre en péril les fragiles équilibres sous la pression des tensions croissantes qui agitent la planète. La poudrière du Moyen-Orient ne connait pas de trêve. La dénonciation de l&rsquo;accord sur la limitation de l&rsquo;arsenal nucléaire de l&rsquo;Iran par les Etats-Unis crée un nouveau climat d&rsquo;incertitude qui rejaillit sur les relations commerciales des grandes puissances en raison des menaces proférées par Washington sur les pays qui continueront de commercer avec Téhéran. Au lieu de conduire à un resserrement des liens entre Européens, chaque Etat de l&rsquo;Union tente de négocier de son côté avec les Etats-Unis en espérant échapper pour lui-même aux sanctions au lieu de tenter de créer un front commun pour résister à l&rsquo;ogre américain. Au demeurant, l&rsquo;Italie donne l&rsquo;image de la désespérance qui étreint certains pays membres, à l&rsquo;heure où une coalition hétéroclite tente de constituer un gouvernement en désaccord sur tout et dont chaque jour apporte des comportements contradictoires inquiétants pour l&rsquo;avenir. Enfin, rappelons que l&rsquo;espoir d&rsquo;une détente réelle dans les relations avec la Corée du Nord s&rsquo;éloigne avec le doute qui s&rsquo;est instauré sur le sommet prévu avec Donald Trump qui risque de ne pas avoir lieu.</p><p>L&rsquo;évolution de la conjoncture offre également d&rsquo;autres sujets d&rsquo;inquiétude&nbsp;: le cycle de croissance parait sur le déclin avec le ralentissement amorcé depuis plusieurs mois en liaison avec le début du resserrement de la politique monétaire des banques centrales. Aux Etats-Unis, les rendements du marché obligataire sont remontés à 3,10%, contribuant à la hausse du dollar qui a progressé de 4,35% en un mois face à un panier de devises, mettant du même coup en difficultés certaines monnaies de pays émergents comme le peso mexicain, le real brésilien, ou encore la livre turque et le rand sud-africain.</p><p>Le nouveau risque le plus spectaculaire concerne l&rsquo;envolée du pétrole. Le baril a retrouvé le cours de 80 dollars qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas enregistré depuis novembre 2014 et pourrait franchir à nouveau le cap de cent dollars, comme le prévoit le président de Total, car la demande d&rsquo;or noir continue d&rsquo;être forte alors que l&rsquo;offre ne pourra suivre en raison de la réduction de la production iranienne et de l&rsquo;effondrement du Venezuela, tandis que l&rsquo;extraction de gaz de chistes américain stimulée par les cours, ne peut faire face à une hausse des exportations faute de capacités suffisantes.</p><p>Et pourtant, malgré ce catalogue de problèmes en cours ou à venir, les places financières des grands pays continuent de baigner dans une euphorie qui parait de plus en plus problématique. La France a balayé dix années de recul des indices pour retrouver le niveau de 2017 avec un Cac 40 supérieur à 5600 points. &nbsp;La plupart des prévisionnistes ont été pris à contre-pied, alors que les gérants incitaient depuis des mois les opérateurs à vendre. Avec le sentiment exprimé souvent à haute voix que les marchés étaient devenus déraisonnables et qu&rsquo;avec la remontée des taux d&rsquo;intérêt le krach obligataire était désormais au coin de la rue. Aujourd&rsquo;hui le sentiment prévaut que tout peut arriver et qu&rsquo;un retournement brutal des marchés est possible, susceptible de remettre en cause le retour de la confiance qui s&rsquo;était répandu dans les milieux d&rsquo;affaires français depuis l&rsquo;élection d&rsquo;Emmanuel Macron.</p><p>&nbsp;</p>

Bourse afp

Pourquoi la Bourse bat des records malgré la montée des périls géopolitiques

<p class="first">Les milieux financiers ne sont pas optimistes. Les clubs de traders londoniens avertissent leurs bons clients que le cycle de consolidation financière s&rsquo;épuise<strong> et que le système est redevenu très fragile. Ils datent même la prochaine explosion à mars ou avril 2019.&nbsp;</strong></p><div>Le passage au Brexit qui sera effectif fin mars peut certes allumer la mèche, mais ce qui est en cause, c&rsquo;est surtout l&rsquo;accumulation de matières inflammables un peu partout dans le monde.</div><div><strong>Cette matière inflammable, c&rsquo;est de la dette, de la dette publique et privée dont le montant est tel qu&lsquo;elles ne sont plus garanties.&nbsp;</strong></div><div>Or, cette accumulation de dettes est précisément le résultat des politiques qui ont été appliquées depuis 2009 pour éviter que cette grande crise ne dégénère en catastrophe. On a émis des masses de liquidités pour éviter que les économies mondiales ne s&rsquo;enlisent, les banques centrales ont tourné à plein régime à la demande des pouvoirs politiques, elles ont réussi à calmer la crise et à circonscrire les incendies. Tout se passe comme si on avait éteint le feu mais on se retrouve avec un dégât des eaux dont les conséquences risquent elles aussi d&rsquo;être terribles.&nbsp;</div><div><strong>On ne sait pas comment revenir à l&rsquo;équilibre, c&rsquo;est à dire qu&rsquo;on ne sait pas comment rembourser les dettes. Ou plutôt, on sait qu&rsquo;on ne pourra pas les rembourser alors on cherche partout quelle catégorie d&rsquo;épargnants il faudra ruiner.&nbsp;</strong></div><div>Les riches ? Oui, parce qu&rsquo;ils se sont abusivement enrichis pendant cette crise, les riches seront obligés d&rsquo;abandonner une partie des valeurs accumulées mais au delà, il faudra sans doute choisir entre ruiner les retraités, et les rentiers&nbsp; comme on l&rsquo;a fait au lendemain de 1929, ou alors taper dans les jeunes générations qui se sont endettées pour payer leurs études, leur voiture ou leur appartement.&nbsp;&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Ce qui extraordinaire dans le film de cette grande crise de 2008, c&rsquo;est qu&rsquo;il a commencé on ne sait pas trop comment au juste et surtout pourquoi on a appuyé sur le bouton, on sait qu&rsquo;elle s&rsquo;est étendue sur la planète tout entière et a transformé les appareils économiques en champ de ruines sociales, habitées par des armées de chômeurs. On sait enfin que cette crise s&rsquo;est éteinte quand les banques centrales, avec la garantie des Etats, ont apporté des liquidités pour faire repartir les machines (du moins les moins grippées).&nbsp;&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div><strong>Les leçons ont-elles été tirées ?&nbsp;</strong> En partie oui. On ne saura sans doute jamais pourquoi Lehman Brothers a été mise en faillite par l&rsquo;administration du Trésor américain. Les engagements financiers étaient tels que l&rsquo;établissement se retrouvait en cessation de paiement. Mais à l&rsquo;époque, toutes les grandes banques américaines étaient en situation fragile et beaucoup de banques internationales n&rsquo;avaient pas les garanties nécessaires. Alors pourquoi avoir sacrifier Lehman ?&nbsp; <strong>Mr Henry Paulson, Secrétaire américain au Trésor, a simplement expliqué que les banques n&rsquo;étaient pas au dessus des lois et qu&rsquo;on les avait trop aidées.</strong> Il fallait donc montrer au monde entier qu&lsquo;une banque était une entreprise comme les autres. Sans doute, sauf que les autres banques, on les a aidées un peu avant et beaucoup après. <strong>La vérité est que Henry Paulson ne savait pas que les banques avaient titrisé leurs dettes pour mieux s&rsquo;en débarrasser et que leurs difficultés étaient systémiques, c&rsquo;est à dire contagieuses. Elles portaient des virus qui se sont propagés à l&rsquo;ensemble des systèmes économiques.&nbsp;</strong></div><div>L&rsquo;autre explication est à peine crédible et pourtant bien des historiens la retiennent. La mise en faillite de Lehman serait un des épisodes les plus meurtriers de la guerre ancestrale que se livrent les banques protestantes (comme Lehman) et les banques juives (comme Goldman Sachs) pour le contrôle de New York.&nbsp;</div><div>L&rsquo;histoire parlera un jour. Un homme et un seul connaît la vérité : Henry Paulson, lui encore.&nbsp;</div><div></div><div>&nbsp;</div><div><strong>Maintenant, certaines leçons ont été tirées parce que les banques sont aujourd&rsquo;hui beaucoup plus solides en fonds propres qu&lsquo;elles ne l&rsquo;étaient à l&#39;époque.</strong> On les a obligées à gonfler des matelas de sécurité pour garantir leur prêt.&nbsp;</div><div><strong>Autre leçon, les banques ont été interdites de faire des opérations de marché avec l&rsquo;argent des déposants</strong>. Par ailleurs, elles ont été contraintes d&rsquo;être plus transparentes concernant les produits dérivés, ce qui a permis de réguler la titrisation, c&rsquo;est à dire la circulation des dettes (donc des virus).&nbsp;</div><div>Cela dit, les dix ans de crise n&rsquo;ont pas bridé l&rsquo;imagination des mathématiciens de la banque qui ont inventé des formules nouvelles pour faire de l&rsquo;argent et passer à coté de la règlementation. Ça leur a été d&rsquo;autant plus facile que l&rsquo;argent des banques centrales a coulé à flot apportant ainsi un carburant gratuit qui a permis aux économies de redémarrer, mais qui a surtout alimenté la spéculation financière. Les grands gagnants de la crise ont donc été les acteurs de l&rsquo;industrie financière de New York, de Londres et de Singapour.&nbsp;</div><div>L&rsquo;Europe, par une règlementation plus restrictive, est restée à l&rsquo;écart de cette euphorie.&nbsp;</div><div>Cela dit, si sur la régulation et le contrôle des banques, les leçons ont été tirées,<strong> le problème, c&rsquo;est que l&rsquo;après crise a ouvert d&rsquo;autres foyers d&rsquo;incendie.&nbsp;</strong></div><div><strong>Le carburant des liquidités a permis aux banques d&rsquo;ouvrir le guichet des crédits privés. L&rsquo;open bar financier.</strong> L&rsquo;Amérique est retombée dans ses vieux démons. Il existe aujourd&rsquo;hui aux USA, des masses de crédit automobiles et des plus grandes masses encore de prêts étudiants qui ressemblent étrangement aux subprimes d&rsquo;autrefois.<strong> Cette bulle peut éclater d&rsquo;un mois à l&rsquo;autre et les traders pensent que l&rsquo;overdose se produira en mars.&nbsp;</strong></div><div>La situation est d&rsquo;autant plus menaçante que les Etats et les banques centrales n&rsquo;ont plus les moyens de stopper de nouveaux incendies. I<strong>ls ne peuvent plus baisser les taux d&rsquo;intérêt, ils sont encore proches de zéro, et les politiques de <em>quantitative easing</em> sont à bout de souffle parce que les banques sont déjà gorgées d&rsquo;actifs pourris qu&rsquo;il faut amortir.</strong></div><div>La situation est d&rsquo;autant plus menaçante que Donald Trump a lancé un programme de dérégulation fiscale et bancaire. Alors les baisses d&rsquo;impôts boostent l&rsquo;activité économique aux Etats-Unis et notamment les résultats financiers, mais la dérégulation bancaire va faire revenir les systèmes à l&rsquo;état de jungle où ils étaient dix ans auparavant. Sans compter que la dérégulation des banques et des assurances est porteuse de protectionnisme dans la mesure où cette dérégulation va exclure du marché américain toutes les banques étrangères (européennes d&rsquo;abord) qui, elles, continuent d&rsquo;être scrupuleusement suivies par les autorités de Bâle 3.&nbsp;</div><div><strong>La crise a éradiqué un certain nombre de problèmes, mais la crise n&rsquo;a pas engendré des réformes de structure pour financer sainement le système économique au niveau de la production de richesse.&nbsp;&nbsp;</strong></div><div>Quant au président américain, il protège certes l&rsquo;économie américaine mais il ne se préoccupe guère de l&lsquo;écosystème international qu&rsquo;il est en train de bouleverser gravement. Et jusqu&rsquo;à quand pourra-t-il continuer à faire croitre l&rsquo;économie américaine sans lui faire prendre trop de risque ?&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Lehman borthers atlantico business AFP

Dix ans après Lehman Brothers, les gouvernements ont sorti le monde de la crise 

Dix ans après Lehman Brothers, les gouvernements ont sorti le monde de la crise mais les milieux financiers redoutent une nouvelle explosion en 2019

<p class="first" style="text-align: justify;">Ah, sapristi de saperlipopette, quelle évolution depuis le mois de juin ! Rappelez-vous,<a class="Colorbox" href="http://h16free.com/2018/06/25/61311-depenses-sociales-un-pognon-de-dingue" target="_blank"> c&rsquo;était ce mois où</a>, frappé d&rsquo;une lucidité minutieusement calculée, le président Macron &laquo; découvrait &raquo; que les dépenses de l&rsquo;État représentaient &laquo;<em> un pognon de dingue </em>&raquo; pour, en face, un résultat franchement médiocre&hellip;</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12px;">Après cette fugace prise de conscience, on s&rsquo;attendait donc à la mise en place de mesures en rapport : allait-on lancer des économies drastiques ? Allait-on auditer les services de l&rsquo;État et des administrations pour les remettre au niveau de l&rsquo;argent prélevé ? Allait-on commencer à couper dans les services les moins utiles, les fonctions les plus discutables, les rentes les plus établies et les moins justifiées ? Allait-on se concentrer, enfin, sur l&rsquo;essentiel et laisser tomber les palettes de superflu ?</span></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Il y avait, on le comprend, mille et une façons de procéder.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Dans ces mille et une façons, insister pour le prélèvement à la source, le Pass Culture ou les limitations à 80 km/h échappe quelque peu à la logique d&rsquo;ensemble. En revanche, envisager fermement de réduire la voilure considérable de l&rsquo;État un peu partout dans la vie du citoyen, sur le territoire ou au travers de ses millions de taxes, cerfas et règlements rigolos, cela rentre parfaitement dans ce cadre.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">On ne sera dès lors qu&rsquo;assez peu étonné de lire de temps en temps l&rsquo;annonce d&rsquo;une suppression de postes dans l&rsquo;une ou l&rsquo;autre administration du Leviathan. Et dernièrement, à la faveur d&rsquo;un remaniement ministériel écolo-propulsé, on a appris la volonté du chef de l&rsquo;État de supprimer 1600 postes au ministère des Sports.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Comme de bien entendu, la nouvelle a fait l&rsquo;effet d&rsquo;<a class="Colorbox" href="https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-edouard-philippe/la-suppression-de-1600-postes-au-ministere-des-sports-est-un-effort-completement-demesure-selon-un-economiste_2933717.html" target="_blank">une catastrophe majeure</a> : tout indique, &laquo; étude &raquo; d&rsquo; &laquo; économiste &raquo; à l&rsquo;appui, que ce nombre est bien trop élevé, que le ministère ne s&rsquo;en remettra pas et que le sport, en France, va péricliter dans un petit couic misérable si jamais ces suppressions devaient effectivement avoir lieu.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Parallèlement, c&rsquo;est avec la même stupeur et la même panique lisible dans les yeux humides de toute la politicaillerie française qu&rsquo;on découvre qu&rsquo;est conservé &ndash; malgré tout &ndash; l&rsquo;objectif initial de<a class="Colorbox" href="http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/09/10/20002-20180910ARTFIG00096-le-gouvernement-vise-toujours-120000-suppressions-de-postes-de-fonctionnaires.php" target="_blank"> supprimer 120.000 postes de fonctionnaires</a> d&rsquo;ici la fin du quinquennat de Macron.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;">Coupes sombres abominables, austérité sans précédent, destruction de nos services publics, privatisation effrénée, &laquo; on est à l&rsquo;os &raquo; : aucune expression ne nous sera épargnée pour bien faire comprendre l&rsquo;ampleur de ce véritable massacre de la fonction publique !</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Et quand bien même les uns et les autres s&rsquo;accordent mollement à dire qu&rsquo;il faudra pourtant faire des économies quelque part, tant les gabegies, les dettes, déficits et autres dérives comptables s&rsquo;empilent dans le pays depuis trop longtemps, personne en revanche ne semble prêt à se retrousser les manches pour mettre en place la moindre mesure concrète de réduction des dépenses. Les coupes de personnel, c&rsquo;est un peu comme les éoliennes : c&rsquo;est moche, ça fait du bruit et personne n&rsquo;en veut dans son pré carré.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Du reste, le nombre de 120.000 postes semble gros mais cache pourtant l&rsquo;essentiel : la fonction publique, en France, c&rsquo;est plus de 5.4 millions d&rsquo;individus, soit <a class="Colorbox" href="https://www.ouest-france.fr/economie/social/fonctionnaires-combien-sont-ils-combien-gagnent-ils-5301485" target="_blank">1 emploi sur 5 en France</a> (oui, 20%). La suppression, parfaitement hypothétique à ce stade, de 120.000 postes représente un petit 2.2% en quatre ans, ce qui est tout sauf énorme et se traduit essentiellement par un non renouvellement des départs à la retraite. Question douleur, ce sera en réalité fort modéré.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">D&rsquo;autant que les années passées, la masse salariale dépendante de l&rsquo;État et de ses administrations nationales ou locales <a class="Colorbox" href="http://www.rfi.fr/france/20171218-france-fonction-publique-fonctionnaires-augmente-2016" target="_blank">n&rsquo;a pas cessé d&rsquo;augmenter</a>, et dans des proportions qui font passer ce 2.2% très ponctuel comme une aimable plaisanterie au regard du cumul, années après années : en 1980, l&rsquo;emploi public ne représente alors que 17,5% de l&rsquo;emploi total (pour moins de 4 millions d&rsquo;agents concernés) et il lui a donc fallu grossir pour dépasser les 5 millions et les 20% de l&rsquo;emploi total.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">En comparaison, les 1600 postes du ministère des sports ou les 120.000 destinés à disparaître sur les quatre prochaines années paraissent bien timides.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Et ils le resteront : en pratique, il n&rsquo;est qu&rsquo;à voir les précautions oratoires déjà utilisées pour tempérer ces ardeurs dégraissantes pour comprendre qu&rsquo;il y a fort loin de l&rsquo;objectif affiché à la réalisation concrète : ces réductions ne sont pas &laquo;<em> l&rsquo;alpha et l&rsquo;omega</em> &raquo; de la politique gouvernementale, et puis de toute façon, une majeure partie de ces réductions devraient être opérées par les collectivités territoriales qui &ndash; comme c&rsquo;est commode &ndash; ont une certaine liberté d&rsquo;administration. Ce qui veut dire que pour la partie nationale, rien n&rsquo;est écrit dans le marbre, et pour la partie locale, attendez-vous à de gros ajustements.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">En somme, l&rsquo;État obèse va peut-être faire un effort, mais ce n&rsquo;est pas dit. Et vous reprendrez bien un peu de dette ?</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;">Apeuré par le départ précipité de Hulot, Macron n&rsquo;a pas voulu tenter le diable en s&rsquo;opposant à Philippe et Darmanin au sujet du prélèvement à la source. Tout comme les mesures idiotes sur la limitation à 80 km/h finiront par coûter cher au pouvoir en place, cette &laquo; réforme &raquo; qui prend de plus en plus tournure en méforme fiscale va provoquer la colère de beaucoup de Français qui pourront tester, en direct, la puissance de l&rsquo;État informaticien lorsqu&rsquo;il calcule et ponctionne l&rsquo;impôt.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Ainsi, plutôt que de vraies réformes de fond (et de fonds), courageuses et profondes, <strong>Macron s&rsquo;est rapidement embourbé dans les bricolages technocratiques propulsés par Philippe</strong>, sa clique énarchique et les pesants ronds-de-cuir l&rsquo;accompagnant (dont Darmanin représente l&rsquo;archétype frisé). En lieu et place d&rsquo;une sévère cure d&rsquo;amaigrissement de l&rsquo;État, Macron s&rsquo;est très promptement rangé aux mesures les moins piquantes, les pilules les plus faciles à faire passer. Sabre au clair et monté sur son petit poney électoral, il a vaillamment trottiné les premières semaines de pouvoir, mais s&rsquo;est épuisé bien vite. À présent, le voilà broutant en rase campagne, déclamant des discours creux croyant que ceux-ci intéressent la prairie autour de lui.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;">Au bout d&rsquo;un an, la République qui croule sous les dettes, les déficits, la perte de repères et les abandons de toutes parts est à nouveau orpheline de toute volonté de remettre les choses d&rsquo;équerre. Les objectifs fixés en début de quinquennat sont tous revus à la baisse les uns après les autres, passant de modestes à humbles et s&rsquo;approchent maintenant du pusillanime avec une application qui frise la psychiatrie lourde.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">De même qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas davantage de réformes que de simplification de quoi que ce soit, il n&rsquo;y a pas davantage d&rsquo;économie et d&rsquo;austérité que de beurre en broche. La fête continue, sans faiblir.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Dès lors, ce pays est foutu.</div></div></div></div><p>&nbsp;</p>

Edouard Philippe Gérald Darmanin AFP 

PLF 2019 : les fantastiques économies du gouvernement Philippe

Usine à gaz ? 

<h3 class="s2">Atlantico : Faut-il en conclure que le &laquo; trou de la sécu &raquo; est derrière nous ?</h3><div>&nbsp;</div><div><strong>Jacques Bichot : </strong>Le projet de loi relatif aux finances de la sécurité sociale est présenté en même temps que paraît le rapport de la Commission des comptes de la sécurité sociale qui fournit les résultats pour 2017 et les prévisions pour 2018. Le Gouvernement se charge en quelque sorte du troisième volet du triptyque à donnant forme de loi à ses prévisions et volontés pour 2019.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Le degré de confiance qu&rsquo;il est possible d&rsquo;accorder à ces différents textes n&rsquo;est pas le même. Les dépenses et recettes relatives à l&rsquo;exercice 2017 sont assez bien connues ; le jeu est terminé, les statisticiens et les comptables font leur métier, les surprises à attendre sont modestes. Il en va différemment pour l&rsquo;année en cours, parce que les résultats des différents organismes concernés arrivent avec un petit décalage, et surtout parce que les derniers mois, relevant de l&rsquo;avenir, peuvent offrir quelques surprises. Quant au PLFSS, texte à la fois prédictif et normatif, il est soumis à beaucoup d&rsquo;aléas : même si le Législateur votait sans la moindre modification ce que lui présente l&rsquo;Exécutif, ce qui est une vision optimiste des choses, les résultats pourraient être différents de ce qui figurera dans la LFSS, parce que nos gouvernants ne possèdent pas de pouvoirs magiques mettant leurs décisions à l&rsquo;abri des surprises de toutes sortes.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>La question est donc : pourquoi donner forme de loi à un texte auquel la nature des choses ne permet pas d&rsquo;avoir force de loi ? Antoine de Saint-Exupéry nous décrit le Petit Prince arrivant dans une planète habitée par un roi. Le Petit Prince éternue et le roi, voulant exprimer son autorité, lui ordonne de ne pas recommencer. Mais le rhume n&rsquo;obéit pas aux lois, et le Petit Prince récidive en dépit de son désir de faire plaisir au Monarque. Celui-ci, voulant absolument être obéi, lui ordonne alors d&rsquo;éternuer. Manque de chance : une volonté humaine contrôle très mal ce réflexe ; malgré sa bonne volonté, le Petit Prince n&rsquo;éternue pas sur commande. Alors le roi trouve le bon moyen d&rsquo;être obéi : il ordonne au sujet qui vient de lui échoir de tantôt éternuer, tantôt ne pas éternuer.</div><div>&nbsp;</div><div>Si nos gouvernants avaient la même sagesse, ils feraient voter des lois ordonnant à la sécurité sociale d&rsquo;être &hellip; excédentaire, à l&rsquo;équilibre, ou en déficit : c&rsquo;est vraiment le seul moyen d&rsquo;être obéi, car nos Excellences ne commandent ni à la conjoncture mondiale, ni au chômage et à l&rsquo;emploi, ni aux microbes et virus, ni à la grande faucheuse, ni à la fécondité des Françaises. Il est déjà passablement ridicule de faire voter le budget de l&rsquo;Etat sous forme de loi : chacun sait que quantité de dispositions ne seront pas parfaitement respectées, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de dépenses ou de recettes. La volonté de conférer le genre littéraire législatif à l&rsquo;expression des espoirs que nourrissent nos dirigeants à propos des recettes et dépenses des organismes de sécurité sociale est encore plus abracadabrantesque.</div><div>&nbsp;</div><div>Quant au &laquo; trou de la sécu &raquo;, il s&rsquo;agit d&rsquo;une figure folklorique, comme le Père Noël et le Père Fouettard. En fait, les comptes de la sécurité sociale et ceux de l&rsquo;Etat et, dans une moindre mesure, des collectivités locales, sont des vases communicants : il suffit d&rsquo;ouvrir un peu plus une vanne, ou d&rsquo;en réduire le débit, pour que le déficit apparaisse à tel endroit plutôt qu&rsquo;à tel autre. Par exemple, entre 2017 et 2018, les rentrées de CSG sont en hausse très forte : de 99,4 Mds&euro; à 125,1 si la prévision s&rsquo;avère exacte. Les vannes entre les différentes branches de la sécu et les finances de l&rsquo;Etat sont diverses et variées, et il est très facile de faire apparaître les déficits là où les princes qui nous gouvernent en ont envie.</div><div>&nbsp;</div><div>Reste le choix des économies qui peuvent se décréter par une simple faiblesse du coefficient de revalorisation des prestations. Les retraités, avec une revalorisation de 0,3 % des pensions en 2019, vont contribuer (si les prévisions faites en matière de prix se réalisent) à hauteur de 1,6 Md&euro; par rapport à la norme du simple maintien du pouvoir d&rsquo;achat. Les familles, comme à l&rsquo;accoutumée, vont être au premier rang pour les sacrifices demandés : sacrifier l&rsquo;avenir, c&rsquo;est-à-dire la démographie (les naissances en France métropolitaine sont en chute assez rapide depuis 3 ans) fait partie des options préférées de nos gouvernants.</div><div>&nbsp;</div><div>Bref, le trou de la sécu n&rsquo;est pas derrière nous : il se situe juste en dessous de notre chère sécu, qui est suspendue à un fil fragile, rien à voir avec le solide &laquo; plancher des vaches &raquo; !</div><div>&nbsp;</div><h3 class="s2">Quelles sont les causes de l&rsquo;amélioration des comptes de la sécu ?&nbsp;</h3><div>&nbsp;</div><div>Remarquons d&rsquo;abord que l&rsquo;amélioration, à ce jour, est voulue, prévue, mais non pas réalisée. Elle est proclamée à son de trompe pour redonner du moral aux troupes, car les rentrées d&rsquo;argent dépendent prioritairement de l&rsquo;activité économique, de la croissance et de l&rsquo;emploi. Le PLFSS est un petit télégraphiste chargé d&rsquo;apporter une bonne nouvelle en espérant que sa prophétie sera autoréalisatrice : si la population reprend espoir en des jours meilleurs, les entreprises embaucheront, les chômeurs auront davantage envie de faire des efforts pour retrouver un emploi, les consommateurs ouvriront davantage leur portefeuille.</div><div>&nbsp;</div><div>C&rsquo;est en tous cas ce qu&rsquo;espère le gouvernement en présentant un PLFSS optimiste. Il aimerait bien aussi que cette bonne nouvelle contribue à stopper sa dégringolade dans les sondages, ainsi que celle du Président de la République.</div><div>&nbsp;</div><div></div><div>&nbsp;</div><div>Le regain d&rsquo;activité constaté depuis quelques mois doit beaucoup à la conjoncture internationale. La baisse du prix du pétrole, notamment, avait donné un coup de pouce précieux au pouvoir d&rsquo;achat des ménages, via la modération des coûts de production des entreprises consommatrices d&rsquo;énergie et de ce poste de dépense pour les particuliers. Hélas, l&rsquo;or noir est fortement remonté, ce qui laisse prévoir un effet négatif sur l&rsquo;activité, et donc sur les comptes sociaux.</div><div>De même, en ce qui concerne la France, l&rsquo;arrivé à l&rsquo;Elysée d&rsquo;un jeune homme brillant laissait présager une nette amélioration : le moral était orienté à la hausse, du côté des entreprises et pour une part appréciable de la population. Mais l&rsquo;état de grâce a pris fin. A moins qu&rsquo;Emmanuel Macron ne rebondisse, la France retrouvera son atonie un instant envolée. La confiance en l&rsquo;avenir est un facteur décisif pour l&rsquo;activité économique, et ipso facto pour les comptes publics, ceux de la sécu comme ceux de l&rsquo;Etat.</div><div>&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><h3 class="s2">La tendance actuelle est-elle tenable dans un contexte de vieillissement de la population ? Quels sont encore les efforts à fournir pour parvenir à un résultat soutenable dans le temps ?</h3><div>&nbsp;</div><div>La démographie est un facteur essentiel. La natalité a été évoquée plus haut ; l&rsquo;allongement de la durée de la vie est également une évolution dont il faut que nous tenions beaucoup mieux compte que nous ne le faisons. Le Japon, par exemple, malgré une dénatalité catastrophique, parvient à maintenir sa situation économique et sa protection sociale grâce à la forte proportion de personnes de 65 ans, 70 ans et même 75 ans qui participent encore à la production. Les pays nordiques et les Etats-Unis sont également très en avance sur nous dans ce domaine.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>La France a commis en 1982 une des pires erreurs économiques et sociales de son histoire en instaurant la retraite à 60 ans. Il y a 35 ans de cela, et nous n&rsquo;avons même pas été capables de remonter de 60 à 65 ans ! La réforme des retraites, dont la préparation a été confiée à Jean-Paul Delevoye, avance avec une lenteur désespérante, alors même qu&rsquo;il ne s&rsquo;agit que d&rsquo;une demi-réforme puisque ceux qui la préparent ne semblent pas avoir compris la leçon d&rsquo;Alfred Sauvy, qui a expliqué dès les années 1970 combien il est absurde de distribuer des droits à pension au prorata des cotisations vieillesse versées, puisqu&rsquo;elles ne servent en aucune manière (en répartition) à préparer les pensions de ceux qui les versent. La vraie préparation des futures pensions consistant dans la mise au monde et dans l&rsquo;éducation des enfants, il faudrait attribuer les droits à pension au prorata des enfants élevés et des sommes versées pour leur entretien et leur formation.</div><div>&nbsp;</div><div>Cela veut dire, concrètement, des réformes réellement audacieuses, pas des gadgets comme le prélèvement à la source de l&rsquo;impôt sur le revenu, distraction pascalienne qui nous détourne des chantiers vraiment importants. Il s&rsquo;agirait par exemple de confier à la sécurité sociale le soin de prélever une cotisation d&rsquo;investissement dans la jeunesse, cotisation qui financerait la totalité de la formation initiale, les prestations familiales, la procréation médicalement assistée (PMA), l&rsquo;assurance maternité et l&rsquo;assurance maladie des enfants, et procurerait à ceux qui la versent des droits à pension basés sur quelque chose de solide, pas sur une illusion juridique dépourvue de tout rapport avec la réalité.</div><div>&nbsp;</div><div>Voilà l&rsquo;exemple même des grands chantiers qu&rsquo;il faudrait engager pour remettre la France sur les rails de la croissance et du plein emploi. Il y en a d&rsquo;autres, tant notre malheureux pays est mal gouverné depuis des décennies. Mentionnons simplement, puisque cela relève de la sécurité sociale, l&rsquo;indispensable suppression des cotisations patronales, qui font croire à tort que les salariés ne paient qu&rsquo;une fraction de leurs assurances sociales. Tout devrait être passé au crible du bon sens et de la connaissance du fonctionnement réel de l&rsquo;économie. Nous vivons en légiférant sur des chimères (les LFSS en font partie, et dans une large mesure le budget de l&rsquo;Etat également) au lieu de nous occuper de ce qui compte réellement. Il nous faut percer la chappe de plomb des faux semblants, des comptes publics qui sont des contes de fées, pour enfin prendre à bras le corps les vrais problèmes &ndash; en particulier, pas les PLFSS pour l&rsquo;année suivante, mais la rénovation totale de notre sécurité sociale, qui aujourd&rsquo;hui marche sur la tête, tant bien que mal, et plutôt mal que bien.</div><div>&nbsp;</div>

Agnès Buzyn ministre de la Santé AFP 

Vers la fin du trou de la sécu en 2019 : les comptes de fées de la Sécurité Soci

PLFSS 2019

Vers la fin du trou de la sécu en 2019 : les comptes de fées de la Sécurité Sociale 

<p class="first">L&rsquo;exercice des prévisions pour 2015 n&rsquo;est pas de parier sur un niveau dans un an du CAC des taux ou du dollar mais plutôt, selon nous, d&rsquo;<strong>analyser les tendances possibles et d&rsquo;envisager où, et pour quelles raisons, des ruptures pourraient avoir lieu.</strong> Ensuite avec ces éléments construire un portefeuille diversifié et résistant aux risques.</p><p>Coté croissance économique, quelles sont les tendances pour 2015&nbsp;?</p><p>La croissance économique aux Etats-Unis devrait se poursuivre sur le même rythme qu&rsquo;en 2014, pas plus. En effet la dynamique actuelle pourrait être altérée si la Banque centrale monte ses taux courts comme cela semble probable.</p><p>La Chine devrait résister&nbsp;: les autorités ont agi pour soutenir la croissance et la Chine est le pays le plus favorisé par le niveau des matières premières. Les pays émergents d&rsquo;Asie devraient aussi bénéficier des cours divisés par 2 du pétrole&nbsp;!</p><p>Au Japon, il n&rsquo;y a pas de grand changement à attendre par rapport à 2014.</p><p><strong>En zone euro&nbsp;enfin, nous attendons un mieux&nbsp;: les initiatives telles le plan Juncker et surtout les investissements des entreprises, très en retard, pourraient, en repartant un peu, soutenir l&rsquo;activité.</strong></p><p><strong>Etant donné les niveaux d&rsquo;endettement des principaux pays, une accélération très forte de la croissance serait la (bonne&nbsp;!) surprise de 2015.</strong> A l&rsquo;inverse le soutien des Banques centrales devrait empêcher une récession.</p><p>Coté marchés de taux&nbsp;: inutile d&rsquo;espérer une performance de 2015 du même niveau que celle de 2014&hellip; Le taux 10 ans français à 0,83% est une bonne nouvelle pour l&rsquo;Etat Français mais pas pour les épargnants. Il n&rsquo;y a plus rien à gagner sur ces placements. Beaucoup évoquent même un risque de hausse des taux longs dans les pays développés&hellip; mais, en fait, il serait étonnant de voir les taux flamber&nbsp;: il y a toujours une épargne mondiale excédentaire à la recherche de placements &quot;sûrs&quot; et les Banques Centrales sont toujours à la manœuvre. La BCE pourrait même dès fin janvier procéder à des achats d&rsquo;obligations d&rsquo;Etat.</p><p>Sur les devises et les matières premières&nbsp;: la hausse du dollar vs euro pourrait se poursuivre mais à un rythme plus modéré&nbsp;: en effet, on imagine mal les Américains s&rsquo;accommoder plus longtemps d&rsquo;une hausse trop forte de leur devise. Pour le pétrole, la division par 2 des cours va avoir des difficultés à trouver un prolongement de même ampleur en 2015&hellip; une forme de plancher vers 50$ le baril est envisageable.</p><p>Sur le front des entreprises, nous anticipons une hausse modérée des résultats&nbsp;; ce serait un progrès par rapport à 2014. Les chiffres d&rsquo;affaires sont faiblement en hausse mais les coûts sont bien contrôlés. En zone euro, la situation des entreprises devrait être meilleure aussi grâce à l&rsquo;effet devise et à l&rsquo;effet pétrole qui vont alléger les coûts&hellip; sans parler des taux d&rsquo;emprunts qui devraient rester bas.</p><p>Dans ce scénario, qui semble raisonnablement optimiste, et qui incite à renforcer stratégiquement le poids des actions dans les portefeuilles au détriment des obligations, les risques devraient être surtout politique et géopolitique&nbsp;: à très court-terme, la Grèce et la situation entre la Russie et l&rsquo;Ukraine peuvent avoir de lourdes conséquences qui viendraient, pour un temps, ralentir les rythmes de croissance et surtout infléchir les anticipations, ce serait mauvais pour les marchés.</p><p><strong>L&rsquo;année boursière sur les actions devrait ressembler à 2014 en Europe&nbsp;</strong>: en 2014, il y a eu 6 alternance de hausses et de baisses des indices de 7 à 10% à chaque fois. 2015 devrait aussi connaître des emballements et des baisses successives&hellip; Des baisses suite à des tensions politiques, des hausses lorsque la BCE mettra en œuvre telle ou telle mesure de relance&hellip; Il faudra être prêts à saisir les opportunités sur des valeurs injustement sanctionnées à un moment donné&nbsp;: exemple Sanofi ou Airbus plus récemment mais aussi ne pas &quot;oublier&quot; de procéder à des allègements après des hausses trop rapides&nbsp;!</p><p>L&rsquo;année 2015&nbsp;sur les actions devrait donc être une année pour les &quot;chasseurs&quot; d&rsquo;opportunités. Pour cela, il faut être prêt à agir, c&#39;est-à-dire:</p><ul><li>Avoir préparé un plan d&rsquo;action et s&rsquo;y tenir.</li><li>Avoir de bonnes armes&nbsp;: du cash.</li><li>Etre opportuniste, car les marchés peuvent exagérer parfois très rapidement&nbsp;!</li></ul><p>&nbsp;</p>

2015 sur les marchés : petit guide  pour reconnaître les valeurs à chasser

<p>Une fois de plus les marchés ont connu des mouvements violents ces dernières semaines. Aux fortes baisses succèdent des reprises au moins aussi importantes&nbsp;! Ce schéma a déjà eu lieu à plusieurs reprises depuis le début d&rsquo;année.</p><p>La perception du risque sur des situations potentiellement très dangereuses a régulièrement paru supérieure au potentiel de reprise économique. Récemment,&nbsp; la crise en Russie, un nouveau risque en Grèce, les risques de ralentissement en Chine ou la baisse violent du pétrole ont tour à tour pu inciter les investisseurs à diminuer leurs investissements en actions.&nbsp;</p><p>En face de ces vagues de pessimisme les perspectives de croissance économique sont parfois un peu fragiles&hellip;Pourtant, même sans être béatement optimistes nous pensons que l&rsquo;année 2015 devrait être positive.</p><p>En effet, trois éléments nous semblent militer pour l&rsquo;investissement en actions, en particulier en zone Euro :</p><p>1 - la baisse du pétrole devrait ajouter de 0,3 à 0,5% de croissance en Europe. La croissance mondiale devrait se maintenir au-dessus de 3%</p><p>2 - les taux devraient rester raisonnablement bas, les banques centrales restent vigilantes comme l&rsquo;a encore montré la Fed cette semaine</p><p>3 - les entreprises ont traversé la crise et sont prêtes à repartir de l&rsquo;avant. Les analystes prévoient une hausse de 10% en moyenne des résultats des entreprises européennes en 2015</p><p>Dans les moments difficiles ces éléments doivent toujours être à l&rsquo;esprit. En particulier il nous semble que les sanctions excessives (cf. Airbus la semaine passée) ou le dynamisme des entreprises doivent être suivis de près et donner lieu à des prises de positions.</p><p>Cette semaine, Atos a attiré l&rsquo;attention en faisant son entrée dans le top 5 mondial des groupes de services informatiques. En effet Atos a fait l&rsquo;acquisition de la branche informatique de Xerox et triple ainsi sa présence aux Etats-Unis. C&rsquo;est un pas très important sur une zone qui représente le quart du marché mondial des services informatiques. Le prix raisonnable payé par cette acquisition a été très apprécié par les investisseurs&nbsp;:</p><p>Atos a déboursé moins de 900M&euro; pour un chiffre d&rsquo;affaire du même ordre&nbsp;; ce qui paraît très correct vu l&rsquo;ampleur stratégique de cette acquisition. De plus Atos a su développer quelques atouts sur des niches très spécifiques comme le &quot;Cloud&quot; en Europe par exemple. Atos, renforcé par cette acquisition, en maintenant son dynamisme habituel devrait voir son bénéfice net par action continuer de croitre de&nbsp;8 à 10% ces prochaines années. Le rendement du titre reste modeste à 1,2% mais il nous semble que sur les niveaux actuels il est possible de commencer à initier des positions, idéalement en dessous de 60&euro;.</p><p>L&rsquo;autre intérêt selon nous d&rsquo;un investissement dans Atos est qu&rsquo;il est moins dépendant de la macro-économie&nbsp; et des grands risques de marchés actuels&nbsp;: pas de lien avec la Chine, la Russie ou les prix du pétrole&nbsp;! Les marchés devraient rester volatils dans les semaines à venir mais il semble que certaines valeurs, telle Atos, à condition d&rsquo;être patient, recèlent un beau potentiel.</p>

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Sur quelles valeurs miser en 2015 ?

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Europe

2015 sur les marchés : petit guide pour reconnaître les valeurs qu'il faudra chasser cette année

<p class="first"><strong>Les marchés financiers ont deux moteurs&nbsp;: le fondamental et le comportemental.</strong></p><p>Depuis des mois, le fondamental était occulté par les flux de liquidités dus au soutien des banques centrales. Les investisseurs étaient délibérément optimistes&nbsp;: les marchés ont fortement progressé depuis 2012.&nbsp;</p><p>Néanmoins, depuis quelques temps des signaux montraient un essoufflement dans ce comportement.</p><p>Les fondamentaux liés à une croissance toujours aussi molle ont brutalement repris le dessus.</p><p>Le comportement des investisseurs a brutalement changé. Le paroxysme a été atteint mercredi avec de forts reculs sur les grandes places boursières, un retour massif vers les emprunts d&rsquo;Etats jugés &quot;sûrs&quot; et une volatilité extrême.</p><p>Les Hedge-Funds, fonds spéculatifs, qui étaient massivement investis en actions, ont dû parfois liquider ces positions dans la douleur en amplifiant la baisse.</p><p>Les banques centrales, sous pression des marchés, ont communiqué dès la fin de semaine, plus ou moins maladroitement d&rsquo;ailleurs, pour indiquer qu&rsquo;elles restaient à la manœuvre&nbsp;: un des responsables de la FED a même indiqué, au rebours de ce qui était dit depuis des semaines, qu&rsquo;un nouveau &quot;quantitative easing&quot; (processus qui ajoute des liquidités&nbsp;dans les circuits économiques) était possible&nbsp;!&nbsp;</p><p>Les marchés actions ont, du coup, connu un rattrapage en toute fin de semaine.</p><p><strong>Alors maintenant, que peut-il se passer&nbsp;?</strong></p><p>Il n&rsquo;est pas exclu que l&rsquo;aversion aux risques l&rsquo;emporte&nbsp;: vente massive d&rsquo;actions sans discernement, liquidation des positions en emprunt d&rsquo;Etat comme l&rsquo;Italie, la Grèce et&hellip; la France&nbsp;(?) avec en parallèle une ruée vers les emprunts d&rsquo;Etat allemands et américains.</p><p>Un tel scénario n&rsquo;est pas exclu, mais ne paraît pas le plus probable.</p><p>Certes, la croissance mondiale ne devrait pas accélérer mais nous nous situons encore à 3% environ pour 2014 et 2015. En outre, la baisse du pétrole et la baisse de l&rsquo;euro par rapport au dollar vont contribuer à une amélioration des marges des entreprises.</p><p>Après la période d&rsquo;excitation qui peut encore durer quelques semaines, les marchés devraient se calmer et accompagner la timide croissance mondiale.</p><p><strong>Comment investir dans ce contexte ?</strong></p><p>1.2% sur les emprunts d&rsquo;Etat Français à 10 ans&hellip; autrement dit compte tenu de l&rsquo;inflation pratiquement 0% sur 10 ans&nbsp;: il faut alléger les obligations pour aller sur du cash pendant les semaines qui viennent.</p><p>De même, il faut également éviter les supports potentiellement peu liquides comme les emprunts d&rsquo;entreprises type High Yield.</p><p>Le cash devra être utilisé lorsque le marché se sera calmé pour acheter des actions. Pour 2 raisons&nbsp;: 1) Il vaut mieux avoir des actions qui ont un rendement de 3% en Europe que des emprunts d&rsquo;états qui rapportent 1%. 2) Détenir une action, c&rsquo;est plus qu&rsquo;un pari sur un prix mais au contraire un investissement sur des résultats à venir.</p><p>Des exemples d&rsquo;entreprises tournées vers l&rsquo;international ayant une bonne visibilité : Airbus, Téléperformance ou Pernod-Ricard.</p><p>Pas de précipitations... octobre n&rsquo;est pas fini&nbsp;!</p><p>&nbsp;</p>

Secousses sur les places boursières : faut-il craindre une réplique ?

<p class="first">Les journées se suivent et se ressemblent sur les bourses mondiales. Suite à la chute des marchés du mercredi 15 octobre et à l&rsquo;envolée des taux grecs de ce même jour, la BCE décidait de réagir. <strong>Dans un discours prononcé par Mario Draghi à Francfort, dans la soirée du 15, la BCE annonçait la mise à disposition de 12 milliards d&rsquo;euros supplémentaires au profit des quatre plus grandes banques grecques. </strong>L&rsquo;incendie devait être contenu.</p><p>Pourtant, malgré un démarrage positif des bourses européennes dans la matinée du 16 octobre, la panique prenait à nouveau le dessus. Les taux grecs repartent à la hausse de plus belle, 12 milliards ou rien, l&rsquo;effet semble être le même.</p><p align="center">Taux Grecs 10 ans.</p><p align="center"><a class="Colorbox" href="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_1.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_1.jpg" style="width: 480px; height: 466px;" /></a></p><p>En cette séance du 16 octobre, les taux franchissent en effet une nouvelle étape vers le vide, pour finir la journée à 8.91%. Une défaite supplémentaire pour la communication de la BCE. Et les bourses du continent européen vont suivre le mouvement. Paris chute à nouveau de près de 3% au cours de la séance.</p><p>Puis, vient le moment de l&rsquo;ouverture des marchés américains. La tension est palpable et les indices débutent la journée dans le rouge. C&rsquo;est à ce moment que James Bullard, Président de la Réserve fédérale de Saint Louis, donne une interview à l&rsquo;agence Bloomberg et déclare&nbsp;:</p><p><em>&quot;Les anticipations d&rsquo;inflation sont en baisse aux Etats Unis&quot; ; &quot;C&rsquo;est une considération importante pour une banque centrale. Et pour cette raison, je pense que la réponse logique est de remettre la fin de l&rsquo;assouplissement quantitatif à plus tard.&quot;</em></p><p>Et en effet, les anticipations d&rsquo;inflation à 5 ans ont lourdement chuté au cours des derniers mois aux Etats-Unis, passant d&rsquo;un niveau supérieur à 2% au début de l&rsquo;année 2014 à un niveau de 1.5% ces derniers jours, signalant un ralentissement économique à venir aux Etats-Unis. James Bullard ne se trompe pas de cible&nbsp;: &nbsp;La croissance.</p><p align="center">Anticipations d&rsquo;inflation. Etats Unis. 5 ans / 10 ans</p><p align="center"><a class="Colorbox" href="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_2.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u38983/2014/10/bourses_en_chute_2.jpg" style="width: 480px; height: 312px;" /></a></p><p>La déclaration est simple et claire. Puisque les marchés semblent se tendre de plus en plus en prévision de l&rsquo;arrêt de la politique d&rsquo;assouplissement quantitatif prévu en cette fin de mois d&rsquo;octobre, Bullard indique que cette décision n&rsquo;est pas irrévocable.<strong> Si cela est nécessaire, le&nbsp;<em>quantitative easing</em>&nbsp; (assouplissement quantitatif) sera prolongé.</strong></p><p>Merci Les Etats-Unis. Dans la foulée de l&rsquo;annonce du Président de la FED de Saint Louis, les marchés américains se reprennent. Puis, c&rsquo;est au tour des marchés européens de retrouver des couleurs. Le CAC 40 finira la séance à -0.54%&nbsp;; reprenant plus de 100 points depuis son plus bas du jour. Par contre, tant pis pour les taux grecs, la FED ne peut pas s&rsquo;occuper de tout le monde. C&rsquo;était à la BCE de réagir.</p><p>Les différences de stratégies sont frappantes entre les deux banques centrales.<strong> Alors que l&rsquo;Europe se cantonne à venir offrir plus de liquidités aux banques grecques, c&rsquo;est-à-dire à traiter une conséquence du problème que connaît le continent, les Etats-Unis frappent immédiatement la cause.</strong> D&rsquo;un côté, la BCE joue au pompier, de l&rsquo;autre, la Fed mène une véritable politique monétaire en jouant avec les anticipations des acteurs économiques.</p><p>Les marchés ne se trompent pas sur l&rsquo;action de la BCE. Les mots laissent place aux promesses et les actions tardent ou déçoivent. <strong>Ce que la FED vient de faire en annonçant vouloir lutter contre la baisse des anticipations d&rsquo;inflation correspond exactement à ce que la BCE n&rsquo;a pas fait depuis l&rsquo;entrée en phase de quasi déflation de la zone euro.&nbsp; </strong>Le résultat est que les marchés anticipent une inflation inférieure à 1% sur l&rsquo;ensemble européen pour les 5 prochaines années, c&rsquo;est à dire un seuil bien plus bas que ce que les Etats-Unis semblent prêts à tolérer. C&rsquo;est sans surprise que la croissance américaine devrait ressortir proche de 3% pour cette année 2014, alors que la croissance européenne se limitera à une évolution molle proche de 0%.</p><p>Aussi&nbsp; longtemps que les autorités monétaires européennes ne se donneront pas les moyens de réagir, il n&rsquo;y a véritablement aucune raison d&rsquo;espérer tout rétablissement économique de la zone euro. A force de se contenter de mots tout en évitant les actes, la BCE perd toute crédibilité dans sa capacité à générer de la croissance. Par contre, concernant l&rsquo;inflation, c&rsquo;est gagné. Personne ne doute plus de la capacité de la BCE à précipiter l&rsquo;ensemble du continent en déflation. Et en dépression par la même occasion.&nbsp;Un succès colossal pour les orthodoxes de la pensée monétaire.</p><p>Pourtant, il semblerait bien que Mario Draghi soit animé de bonnes intentions pour permettre un retour de la croissance en Europe. Mais les moyens mis à sa disposition ne sont pas suffisants. C&rsquo;est aux dirigeants européens de comprendre l&rsquo;impasse institutionnelle de la zone euro, et d&rsquo;offrir à la Banque centrale européenne les moyens d&rsquo;agir avec la même réactivité que la FED. C&rsquo;est-à-dire en demandant une modification du mandat monétaire de la BCE, en inscrivant la croissance et l&rsquo;emploi comme une priorité, et non comme un objectif secondaire.</p><p>&nbsp;</p><p style="font-size: 12px;"><em style="font-size: 12.222222328186px; line-height: 1.5;"><strong style="font-size: 12.222222328186px;">Pour lire le Hors-Série Atlantico, c&#39;est ici :&nbsp;<a href="http://atlanticoeditions.izibookstore.com/produit/1/9791093431000" style="font-size: 12.222222328186px;" target="_blank">&quot;France, encéphalogramme plat : Chronique d&#39;une débâcle économique et politique&quot;</a></strong></em></p><p class="size-10" style="font-size: 12.222222328186px;"><img alt="" height="445" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/u39253/2014/03/couv_sans_tranche_large.png" style="font-size: 12.222222328186px;" width="319" /></p><p style="font-size: 12px;">&nbsp;</p><p style="font-size: 12px;"><strong style="font-size: 12px;"><em style="font-size: 12px;">Et n&#39;oubliez pas : le A-book de Nicolas Goetzmann,&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" style="font-size: 12px;" target="_blank">Sortir l&#39;Europe de la crise : le modèle japonais,</a>&nbsp;est désormais disponible à la vente sur&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions" style="font-size: 12px;" target="_blank">Atlantico éditions&nbsp;</a>:</em></strong></p><p style="font-size: 12px;"><a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/editions/books/sortir-europe-crise-modele-japonais-abenomics-nicolas-goetzmann-atlantico-editions-inflation-bce-905506.html" style="font-size: 12px;" target="_blank"><font color="#003399" style="font-size: 12px;"><img alt="" src="https://ci5.googleusercontent.com/proxy/0Fr_TPixebygy94tYeO2mANzwIKs_PrHKAp5GRajtEaHxkAvMwLBevOD7wVua_QY_TqNVwWd35BlmLXPviDTfjMGuW-eE4oCK7FFHEUMOMPQoBuwsYvYDniTyAq-pw=s0-d-e1-ft#http://www.atlantico.fr/sites/default/files/u20/2013/12/couv_nicolas.png" style="font-size: 13px; width: 319px; height: 445px;" /></font></a></p>