<p class="first">Les séances du mois de juillet ont été assez calmes. Les tweets de D.Trump et les nouvelles autour de la guerre commerciale auront sans conteste été les éléments les plus déterminants expliquant les fluctuations quotidiennes.&nbsp; Cependant,&nbsp; les investisseurs n&rsquo;ont manifestement pas encore conclu sur l&rsquo;attitude à adopter : certains jugent que la part du PIB mondial concerné par la hausse des tarifs douaniers est somme toute minime, d&rsquo;autres au contraire estiment que le ralentissement du commerce mondial et la baisse des investissements des entreprises liée à une baisse des échanges mondiaux finira par peser lourdement sur l&rsquo;économie mondiale.&nbsp;</p><div><span style="font-size: 12px;">Août sera de toute façon différent. En effet, les résultats des entreprises publiés en ce moment devraient permettre d&rsquo;y voir plus clair pour les investisseurs. Pour le moment, la situation est clairement favorable en particulier aux Etats-Unis : 90% des entreprises, à ce stade, ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes.&nbsp;</span></div><div>&nbsp;</div><div>Tout va se jouer avec les résultats des GAFA ou plutôt devrait-on dire : les FAANMG. L&rsquo;ensemble constitué de Facebook, Amazon, Apple, Netflix, Microsoft et Google pèse désormais tellement dans l&rsquo;économie et les marchés que leurs résultats et la perception qu&rsquo;en auront les investisseurs vont donner le ton à l&rsquo;ensemble des marchés américains. Les &laquo; FAANMG &raquo; pèsent 17% du S&amp;P500 et ont une croissance très nettement supérieure à celle des 11 autres secteurs composant l&rsquo;indice phare des marchés américains. Les 6 FAANMG pèsent à elles seules autant que les 300 plus petites sociétés du S&amp;P.&nbsp; &nbsp;Les derniers exemples d&rsquo;une telle &laquo; polarisation &raquo; ne s&rsquo;étaient pas bien terminés : bulle techno en 2000, bulle financière en 2008. Mais comme souvent dans le jargon boursier &laquo; cette fois la situation est différente &raquo;&hellip;cela reste néanmoins à vérifier.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Ces entreprises connaissent une croissance très forte qui a propulsé leurs cours boursiers à la hausse. Les flux d&rsquo;investissement s&rsquo;orientent de plus en plus vers ce secteur : depuis le début d&rsquo;année, 20Mds $ ont été souscrits dans des fonds du secteur de la technologie. Cet engouement ne se tarit pas : la semaine dernière près de 700M$ sont venus s&rsquo;ajouter aux énormes flux précédents. Le niveau total enregistré en 2017 (18Mds$) est déjà dépassé. Les performances sont à la hauteur : l&rsquo;indice technologie a progressé de 15% en 2018. Sans ce secteur le marché américain serait en baisse&hellip;Il faut aussi souligner que les FAANMG sont particulièrement appréciés en ce moment car elles sont vues, à tort ou à raison, l&rsquo;avenir nous le dira, comme des refuges par rapport à la &laquo; guerre commerciale &raquo; en cours.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Inutile de dire que dans ce contexte les résultats de FAANMG seront scrutés à la loupe : s&rsquo;ils déçoivent ne serait-ce qu&rsquo;un peu, la désillusion pourrait être sévère ; si au contraire ils sont en hausse ou au moins conformes aux attentes, la hausse devrait se poursuivre au même rythme. L&rsquo;enjeu est important pour le marché américain et l&rsquo;ensemble des marchés mondiaux.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Plus près de nous en Europe, l&rsquo;annonce des chiffres d&rsquo;affaires trimestriels et le discours des chefs d&rsquo;entreprises donneront le ton boursier pour le mois d&rsquo;août. Comme aux Etats-Unis, nous n&rsquo;attendons pas globalement un changement massif liés à ces différentes communications : les résultats s&rsquo;annoncent bons sur le plan général même si des inflexions peuvent néanmoins être perceptibles à cause des changes ou de la situation en Chine par exemple. Il n&rsquo;y a donc pas lieu de modifier la vision stratégique des portefeuilles pour les 5-6 semaines à venir en prévision d&rsquo;annonce de résultats qui seraient globalement surprenant dans un sens ou dans l&rsquo;autre. Par contre, entreprise par entreprise, les contrastes pourraient être massifs : on l&rsquo;a vu récemment, la moindre déception est lourdement sanctionnée. Il n&rsquo;est pas rare de voir une valeur baisser de 15-20% sur une séance à cause d&rsquo;un chiffre ou d&rsquo;une tendance moins positive qu&rsquo;attendue. Cela ne change pas la vue globale sur les actions mais peut ponctuellement changer la vision sur tel ou tel titre.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Le mois d&rsquo;août sera donc impacté par les publications des résultats des entreprises ce qui amplifiera les impacts d&rsquo;une éventuelle escalade de la guerre commerciale.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Marchés calmes en août ? Pas sûr…

Atlantico Bourse

<p>La bourse américaine est entrée dans sa deuxième semaine de fragilité et de baisse. Baisse sérieuse qui entraine l&rsquo;ensemble des marchés financiers du monde et qui survient après ce mini krach spectaculaire de février.</p><p>Alors pour l&rsquo;instant, cette baisse n&rsquo;est pas catastrophique, certes, mais elle raisonne comme un sérieux avertissement pour l&rsquo;avenir. Du coup, beaucoup d&rsquo;investisseurs se demandent si l&rsquo;heure n&rsquo;est pas venue de prendre leurs bénéfices après plus de 5 années de reprises sans interruption, autrement dit de vendre. Depuis le début de l&rsquo;année, le CAC a fait -4% et le S&amp;P -3,2%. Mais c&rsquo;est au Japon et à Londres que les baisses sont les plus prononcées avec -9,5% pour le Nikkei et -9,9% pour Londres.</p><p>Les analystes expliquent leur extrême prudence depuis une semaine par deux séries de facteurs très sérieux qui pourraient servir de catalyseur à un retournement général des marchés.</p><p><strong>La 1<sup>ère</sup> série de facteurs porte sur la crise de confiance qui touchent les GAFA et l&rsquo;ensemble de la Tech mondiale</strong>.</p><p>Et plus particulièrement l&rsquo;affaire qui a éclaté ces derniers jours et qui touche Facebook. L&rsquo;affaire Cambridge Analytica, ce sont 50 millions de comptes dont les données ont été récupérées illégalement par cette société partenaire de Facebook et spécialisée dans l&rsquo;analyse de données, qui a notamment eu pour client Donald Trump. Facebook n&rsquo;est donc pas inviolable, et c&rsquo;est toute la confiance autour des géants du digital qui s&rsquo;est effritée en quelques jours. Car si la firme de Mark Zuckerberg affichait une santé opulente ces derniers mois, et des chiffres d&rsquo;affaires record, tout réseau social repose sur la confiance des utilisateurs, c&rsquo;est elle qui augmente la fréquentation et qui entraîne les publicités.</p><p>L&rsquo;heure est grave pour Facebook, qui fait déjà l&rsquo;objet d&rsquo;un boycott #deletefacebook, repris par d&rsquo;autres personnalités de la tech à l&rsquo;instat d&rsquo;Elon Musk.</p><p>En bourse, malgré les appels à la confiance des dirigeants, ça dégringole aussi pour l&rsquo;action qui a perdu plus de 16 %. Du coup, toutes les grandes entreprises de la Tech sont touchées, alors qu&rsquo;elles étaient l&rsquo;un des principaux moteurs de Wall Street. <strong>En dix jours, les GAFA ont perdu plus de 316 milliards de dollars en valorisation boursière.</strong></p><p>La question est de savoir s&rsquo;il ne s&rsquo;agit que d&rsquo;une simple correction ou si c&rsquo;est le début d&rsquo;une véritable crise de confiance dans la capacité des entreprises technologiques à sécuriser leur développement et à délivrer les promesses faites. Les experts les plus sérieux ne croient pas à une crise durable dans les nouvelles technologies&nbsp;; les gains de productivité engendrés par cette industrie sont trop importants. Le problème est que nous sommes arrivés au moment où il va falloir donner des garanties sur la capacité de développement de ces industries dans un climat de transparence et d&rsquo;éthique. Cela va passer par une implication des Etats et une réglementation plus sévère. L&rsquo;accident Facebook, c&rsquo;est à dire le détournement de données à des fins politiques, a fait peur à tout le monde, y compris aux principaux acteurs de la technologie. Il devrait être à l&rsquo;origine d&rsquo;un sursaut.</p><p><strong>2<sup>ème</sup> série de facteurs&nbsp;: les risques d&rsquo;une guerre commerciale que Donald Trump menace de déclencher</strong>. Les marchés financiers n&rsquo;aiment pas les mesures protectionnistes parce qu&rsquo;elles sont en général mortifères pour la croissance. Or, Donald Trump n&lsquo;arrête pas de proférer ce type de menaces à l&lsquo;adresse du monde entier et en particulier à l&rsquo;encontre de la Chine. Du coup, la Chine a commencé à prendre très au sérieux l&rsquo;hypothèse d&rsquo;une guerre commerciale en établissant la liste des produits fabriqués en Chine et dont elle pourrait taxer l&rsquo;exportation.</p><p>Personne n&rsquo;a intérêt à déclencher une guerre commerciale. D&rsquo;abord, parce que les échanges commerciaux sont très nombreux et seraient très complexes à dénouer. Ensuite, parce que la Chine a besoin des débouchés occidentaux, et l&rsquo;Occident a besoin de ces pays comme débouchés pour leurs produits de grande consommation. En attendant, les menaces de Donald Trump peuvent déclencher des répliques de la Chine et cet échange peut parfaitement provoquer un ralentissement de la croissance mondiale.</p><p>C&rsquo;est ce que les marchés prévoient et préparent. D&rsquo;où la semaine difficile vécue sur les marchés américains qui pourraient annoncer l&rsquo;aggravation de la correction à la baisse et dans ce cas, qui pourrait contaminer l&rsquo;ensemble des marchés financiers. <strong>La mécanique protectionniste lancée par Donald Trump pourrait déclencher une véritable escalade de représailles</strong>. Et c&rsquo;est bien la forme que prend cette guerre commerciale qui inquiète les marchés, plutôt que le fond. Les analystes d&rsquo;UBS ont en effet estimé que les menaces de protectionnisme proférées par Donald Trump concerneraient moins de 2% des importations américaines. Et les spécialistes les plus sérieux considèrent que Donald Trump ne passera pas à l&rsquo;acte. Le président américain est un maitre de la négociation. Il menace, il montre les muscles, mais il ne déclenchera pas la guerre commerciale. C&rsquo;est du moins l&rsquo;analyse faite par les experts internationaux.</p><p>Sur les marchés, on le sait déjà. 2018 ne sera pas aussi fructueuse que 2017. Si le consensus des analystes porte sur une tendance haussière, parce que les chiffres de la croissance sont bons partout dans le monde malgré tout, la plupart pense que certains secteurs, certaines valeurs, seront particulièrement perturbés. Certains vont perdre beaucoup plus que d&rsquo;autres.</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>

Atlantico Business 2504

Bourses mondiales, la fracture

Atlantico Business

Bourses mondiales : le protectionnisme agité par Trump et les ennuis de Facebook ont cassé le moral des marchés. Pour combien de temps ? 

<p class="first">Elles se prenaient pour Dieu. T<strong>out leur était permis parce que tout leur était possible. Toutes ces sociétés qui forment le groupe de tête de cette tribu de la nouvelle technologie se faisaient appeler les GAFA, un peu comme dans la guerre des Etoiles.&nbsp;</strong></p><p>D&rsquo;ailleurs, leur ascension aurait pu fournir la matière à un épisode de Star Wars.</p><p>C&rsquo;est au moment où <strong>les Facebook, Amazon, Uber, Airbnb, Tesla, ou Google et d&rsquo;autres ont cru découvrir un modèle économique qui devait leur assurer une croissance perpétuelle, que les marchés financiers ont commencé à s&rsquo;enrhumer et à douter de la solidité des modèles.&nbsp;</strong></p><p>Dans l&rsquo;ordre chronologique, on a d&rsquo;abord vu<strong> Uber dont les dirigeants, enivrés par le succès mondial, connaissent des problèmes de tenues de route</strong>. Il a fallu réformer les pratiques et passer quelques compromis avec l&rsquo;écosystème de certains des pays qu&rsquo;ils avaient conquis. Moins violent mais tout aussi critiqué,<strong> Airbnb a dû mettre un bémol à sa croissance</strong>. Son implantation était tellement forte dans certaines villes qu&rsquo;elles ont eu peur de l&rsquo;asphyxie et ont commencé à réguler, c&rsquo;est à dire à freiner.&nbsp;</p><p><strong>Mais l&rsquo;accident marqueur s&rsquo;est produit chez Facebook quand le monde entier</strong> s&rsquo;est aperçu que les données personnelles accumulées par le premier des réseaux sociaux pouvaient être détournées et utilisées à des fins de promotion commerciale, ou pire à des fins de manipulation politique. Les dirigeants de Facebook ont-il pris conscience que le contrat de confiance était cassé et que leur modèle économique était difficilement acceptable ? <strong>Comment imaginer durablement qu&rsquo;une entreprise puisse amasser des fortunes colossales en revendant très cher des données acquises gratuitement ?</strong></p><p><strong>Le modèle initial de Google</strong>, à qui aucun reproche ou aucun procès n&rsquo;a été fait, peut aussi s&rsquo;interroger sur la pérennité du modèle et son éthique.&nbsp;</p><p><strong>Amazon, dont le succès a été fulgurant, a été obligé de reconnaître que la gouvernance américaine avait quelques pouvoirs pour redresser un régime fiscal un peu trop laxiste.&nbsp;</strong></p><p>On pourrait tout aussi parler de <strong>Apple, dont l&rsquo;obsolescence programmée des produits</strong> commence à lasser les clients, <strong>on pourrait citer Tesla où les actionnaires et les banques commencent à s&rsquo;interroger sur la qualité des promesses de Elon Musk</strong>. Un génie de la technologie qui a subjugué les marchés financiers pendant dix ans et qui maintenant commencent à les inquiéter. Son dernier coup d&rsquo;éclat a fait perdre 5% au cours de bourse en une journée : Elon Musk, CEO de Tesla, a cru drôle d&rsquo;annoncer sa faillite sur Twitter comme poisson d&rsquo;avril. &laquo; Malgré d&rsquo;intenses efforts pour trouver de l&rsquo;argent, y compris une tentative désespérée de ventes d&rsquo;œufs de Pâques, Tesla a fait totalement et complètement faillite &raquo;. Les analystes n&rsquo;ont quand même pas trouvé ça totalement illusoire&hellip;</p><p>Faut-il parler<strong> du bitcoin qui s&rsquo;est effondré lors des fêtes de Pâques</strong>, après avoir touché le zénith de la finance et euphorisé toute une génération de spéculateurs dans le monde entier ? Quelle histoire que ces crypto-monnaies qui devaient révolutionner le système économique.&nbsp;</p><p>Le système a donc commencé à se venger de toutes les arrogances. Après avoir voler à des altitudes sidérales, les valeurs de la Tech retombent sur terre. Alors la chute n&rsquo;est pas trop violente comme en 2000 quand la première bulle internet a explosé, mais la chute est régulière.&nbsp;</p><p>Ce mouvement est d&rsquo;autant plus important qu&lsquo;il correspond à deux phénomènes qui touchent à l&rsquo;économie réelle.&nbsp;</p><p><strong>1er phénomène : la fin de l&rsquo;hélicoptère monétaire</strong>, c&rsquo;est à dire la fin d&rsquo;une politique monétaire ultra généreuse pratiquée par la plupart des banques centrales du monde et qui a permis d&rsquo;éviter que la crise des subprimes ne tourne à la catastrophe comme en 1929. Hélicoptère monétaire, parce qu&rsquo;on aurait jeté l&#39;argent d&rsquo;un hélicoptère en survolant la ville qu&rsquo;on aurait pu avoir le même effet.&nbsp;</p><p><strong>Le problème, c&rsquo;est que cette monnaie a principalement alimenté les marchés financiers en carburant et que sur ces marchés, les valeurs qui en ont capté l&rsquo;essentiel sont celles de la tech</strong> parce qu&rsquo;elles offraient un modèle de croissance et un rêve de fortune pour le plus grand monde. A partir du jour où les banquiers centraux ont commencé à dire qu&rsquo;il leur fallait fermer les robinets et remonter les taux, les acteurs du système ont compris que les premières touchées par ces revirements seraient les valeurs de la technologie.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>2e phénomène, les bruits de guerre commerciale entre les USA et la Chine</strong>. Alors la guerre n&rsquo;est pas déclarée. La liste des produits importés de Chine aux USA, telle qu&rsquo;elle a été arrêtée par Donald Trump, ne représente pas plus de 3% du total des importations en provenance de la Chine. Très logiquement, la Chine a publié une liste de produits américains auxquels elle va fermer l&rsquo;accès du marché chinois, mais là encore, ça ne représente pas 3% des exportations US. On ne peut donc pas parler de guerre commerciale. Le jour où on touchera au commerce international sur les avions ou sur les automobiles, ça sera beaucoup plus sérieux, mais ce jour-là n&rsquo;est pas pour demain.&nbsp;</p><p><strong>N&lsquo;empêche que si on ajoute à la crise de confiance qui fissure l&rsquo;équation des Gafa, les signes de changement monétaire et les bruissements de la menace de protectionnisme international, on a les premiers facteurs annonciateurs d&rsquo;un retournement de tendance économique.</strong></p><div>&nbsp;</div><p>&nbsp;</p>

Facebook

Facebook, Google, Tesla, Amazon, Apple...  Toutes victimes de leur arrogance

Gros temps pour les Facebook, Google, Tesla, Amazon ou Apple : les marchés financiers sanctionnent l’arrogance des stars de la tech et risquent d’entraîner la prochaine crise


<p class="first"><strong>A la veille du départ en vacances, les marchés financiers sont revenus au niveau qu&lsquo;ils avaient atteint au début de l&rsquo;année. Pour les financiers et les investisseurs, le premier semestre de l&rsquo;année n&rsquo;aura servi à</strong><strong> rien. Parallèlement, les indicateurs macro économiques sont légèrement à la baisse. Croissance, investissement, commerce extérieur, consommation. La France et l&rsquo;Europe n&rsquo;é</strong><strong>chappent pas au phénomène. </strong></p><p><strong>L&rsquo;explication est très simple. Les menaces de guerre commerciale consé</strong><strong>cutiveà </strong><strong>la stratégie protectionniste de Donald Trump ont commencé a jeté un froid sur les prévisions d&rsquo;investissements. Ajoutons à cela les incertitudes du Brexit et le désordre en Italie et en Allemagne - d&rsquo;ordinaire très stable - qui font peser sur l&rsquo;horizon des entreprises un voile qui bouche leur visibilité. Et sans visibilité, l&rsquo;investisseur lève le pied. </strong></p><p>Globalement, la montée des populismes est désormais évidente dans toutes les sociétés occidentales où les partisans représentent en moyenne presque 40% des électorats. D&rsquo;élection en élection, cette pression s&rsquo;accelère. Les populismes regroupent des mouvements d&rsquo;extrême droite et d&rsquo;extrême gauche assez peu structurés mais puissants. Face à cette marée montante, il existe 40 % de l&rsquo;électorat fervent défenseur des modèles fondés sur le libéralisme économique et politique. Entre ces deux groupes sociologiques, 20 % de l&rsquo;électorat est soit désabusé, soit fluctuant. Et peuvent faire une majorité dans un sens ou dans un autre.</p><p><strong>Le CAE, le centre d&rsquo;analyse économique qui dépend du premier ministre vient d&rsquo;ailleurs de calculer qu&rsquo;une guerre commerciale globale provoquerait une contraction du PIB mondial de 3, 3% ..</strong>. ce qui ajoutent, les économistes du CAE &laquo;&nbsp;représenterait une perte de pouvoir d&rsquo;achat par Français de 1200 euros &laquo;.Inutile que peu de chefs d&rsquo;entreprise croient possible des relèvements de droits de douanes protectionniste de 50 et 60 %, capable de d&rsquo;éclanche une guerre commerciale globale. Cela dit une telle prédiction est de nature à freiner leurs projets en attendant d&rsquo;y voir plus clair.</p><p>Dans beaucoup de pays de l&rsquo;est de l&rsquo;Europe, les gouvernements sont nombreux à porter des projets nationaux et identitaires. Dans le groupe des pays fondateurs de l&rsquo;Union européenne, on a vu que l&rsquo;Italie est tombée dans le camp des extrémistes de droite et de gauche. En Grande Bretagne, la majorité a tourné lê dos à l&rsquo;ouverture en s&rsquo;enfermant dans le Brexit. En France, il faut reconnaître que lors de la dernière élection présidentielle, il s&rsquo;en est fallu de peu, dans un choix compliqué entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Aux Etats-Unis, il est évident que Donald Trump a gagné grâce à cette frange d&rsquo;électeurs sensibles aux argumentaires du populisme.</p><p><strong>Tous les analystes, politologues, sociologues et économistes sont à peu près d&rsquo;accord sur le pourquoi de telles mutations de l&rsquo;électorat</strong>.</p><p>D&rsquo;abord, une part non négligeable des populations de ces grandes et vieilles démolratjes n&rsquo;ont pas trouvé leur compte dans la mondialisation de l&lsquo;économie et dans la révolution digitale. Certains y ont perdu leur job, donc leur statut. D&rsquo;autres ont vu leurs horizons se boucher. Bref, ils sont restés à l&rsquo;écart de la modernité. Ils sont donc prêts à refuser un système qui les a abandonnés.&nbsp;</p><p>Ensuite, une part non négligeable de personnels politiques n&rsquo;a pas vu ces clivages nouveaux entre les élites branchées sur le monde et le peuple de province resté conicié en ayant raté les trains de la mutation.</p><p>Alors, la crise de 2008/2009 a évidemment accéléré cette incompréhension et s&rsquo;est traduite dans les urnes par la montée en puissance de tous les courants de pensées qui ont désigné le système capitaliste et libéral dans un monde globalisé, comme responsable de tous les maux de la planète.</p><p>Le problème, c&rsquo;est que la plupart des dirigeants populistes ont joué aux apprentis sorciers sans imaginer d&rsquo;alternative au système qu&rsquo;ils déconstruisaient. Le résultat, c&rsquo;est qu&rsquo;arrivès au pouvoir et aux responsabilités, ils se sont retrouvés face à une réalité économique et sociale qui leur égaspit.</p><p>Or, leur électorat avait beau avoir voté pour eux et leurs idées<strong>, cet électorat n&rsquo;en restait pas moins des consommateurs, des salariés, des chefs de famille très attachés finalement au fonctionnement de la société moderne qui a apporté depuis un demi siècle des progrès considérables</strong>. L&rsquo;absence de guerre mondiale, l&rsquo;amélioration des conditions de vie, un système de santé qui a permis l&rsquo;allongement de la durée de vie d&rsquo;un tiers environ (presque 30 ans), la mobilité géographique à un coùt très faible, l&rsquo;accès à l&rsquo;information, à l&rsquo;école, à la culture et à la communication. Peu probable que ceux qui votent populiste aient&nbsp; tout compris du cout que ca représenterait..</p><p><strong>Cette modernité, cette abondance de biens et services disponibles pour le plus grand nombre ont un cout qu&rsquo;on a tendance à oublier. Les entreprises doivent tourner à l&rsquo;équilibre, les systèmes d&rsquo;assistance sociale doivent être financés, les téléphones mobiles doivent être rechargé</strong><strong>s. </strong></p><p>Les sociétés modernes fonctionnent aussi avec des salariés, des consommateurs et des épargnants. Lesquels sont aussi des électeurs qui peuvent (c&rsquo;est vrai) dans le secret de l&rsquo;isoloir prendre une décision qui aboutit à une situation dont ils n&rsquo;ont pas imaginé les conséquences. Les électeurs de Donald Trump ne s&rsquo;attendaient pas à payer le prix du protectionnisme via l&rsquo;augmentation des produits de consommation parce qu&rsquo;on ne leur en a pas parlé. Dans l&rsquo;Union européenne, la situation est encore plus caricaturale. Une majorité des européens critique Bruxelles et rejette son fonctionnement, considérant que la BCE et l&rsquo;euro sont à la source de tous leurs ennuis. Mais la plupart veulent continuer d&rsquo;utiliser l&rsquo;euro et circuler librement et low cost dans le monde entier.</p><p>Quand les éléments fondamentaux de leur vie sont en cause, les clients grognent, les épargnants paniquent et les salariés se fâchent. Ils peuvent même se retourner contre ceux qu&rsquo;ils ont portés au pouvoir.</p><p>Et bien, ces clients consommateurs qui veulent optimiser leurs dépenses courantes, ces salariés qui veulent garder leur job, ces épargnants qui veulent sécuriser leur avenir, tous ces acteurs qui sont d&rsquo;ailleurs les mêmes composent ce qu&rsquo;on appelle &laquo;&nbsp;les marchés&nbsp;&raquo;. Des marchés qui peuvent être irrationnels, qui peuvent être manipulés par quelques spéculateurs de haut vol. Mais globalement, leur réaction reflète assez bien l&rsquo;état d&rsquo;esprit des populations. Ces marchés défendent eux aussi les intérêts de tout le monde. Ces marchés votent tous les jours à la caisse de leur supermarché. C&rsquo;est le consommateur qui choisi d&rsquo;acheter bio, c&rsquo;est le salarié qui assume ou rejette le travail qu&rsquo;on lui offre. C&rsquo;est l&rsquo;épargnant qui fait confiance à la banque si la banque où le système inspire confiance. Sinon il proteste. Et ce marché fonctionne indépendamment au service de tous. De l&rsquo;extrême gauche à l&rsquo;extrême droite.</p><p>Quoi qu&rsquo;on dise, les marchés imposent leurs contraintes et leurs gouvernants. Quoi qu&rsquo;ils disent, les élus sont obligés de respecter ces contraintes. Que ces gouvernants soient grecs ou italiens, hongrois ou autrichiens. Alexis Tsipras est soit un modèle de cynisme, soit une caricature de lâcheté. Toujours est-il qu&rsquo;il a renié ses engagements pour sauver son peuple de la faillite. Aujourd&rsquo;hui, la Grèce va réaliser sa plus belle saison touristique de son histoire en accueillant près de 35 millions de touristes européens, plus de deux fois sa population.</p><p>En Grande Bretagne, si le gouvernement a tant de mal à organiser son Brexit, c&rsquo;est bien parce qu&rsquo;il doit ménager ses marchés, son économie, bref son avenir. &laquo;&nbsp;Fuck the business&nbsp;&raquo;, ça marche sur un plateau télé et ça fait rire, mais ça ne marche plus quand il s&rsquo;agit de payer son loyer.</p><p>En 1958, le Général de Gaulle est revenu au pouvoir, mais tout général qu&rsquo;il était, il a bien été obligé de cogérer la France avec le FMI qui faisait les fins de mois.</p><p>Il est bien difficile de s&rsquo;éloigner du réalisme économique.</p><p>Les chefs d&rsquo;entreprise calment leur inquiétude en espérant que le poids des consommateurs, des salariés et des actionnaires pèsera sur les politiques pour calmer leurs velléités à répondre à la guerre commerciale par un repliement à l&rsquo;intérieur de leur frontières, moyennement quoi, l&rsquo;effet serait catastrophique.</p><p>Les chefs d&rsquo;entreprises espèrent que les électeurs de Donald Trump, de David Johnson en GB, ou de la coalition au pouvoir en Italie, viendront sanctionner ceux qu&rsquo;ils ont élu, compte tenu du peu de résultat. Les patrons considèrent qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas à rendre public leur vote ou leur opinion politique, mais ils ont le devoir d&rsquo;agir sur l&rsquo;écosystème de façon à ce qu&rsquo;il soit le plus favorable à l&rsquo;activité.</p><p>Dans ce sens, ils se considèrent comme les meilleurs garants du système et meilleurs protecteurs de l&rsquo;économie de marché contre les risques du populisme.</p><p class="first">&nbsp;</p>

Bourse Pekin Chine AFP

Marchés : ce qu'ils témoignent de la volonté des peuples

J'investis donc je suis

Pourquoi les marchés reflètent bien plus la volonté des peuples que les populistes ne le croient

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Economie

Finance

<p class="first">L&rsquo;origine de cette tension se situe du coté des chiffres du chômage publiés aux Etats-Unis Vendredi 2 février et surtout du coté des salaires en hausse de près de 3%.&nbsp;<span style="font-size: 12px;">Alibi après une forte hausse ? Crainte d&rsquo;un retour de l&rsquo;inflation ? Crainte d&rsquo;une récession à venir ? Effets techniques ?&nbsp;</span><span style="font-size: 12px;">Certainement un peu de tout ça&hellip;&nbsp;</span></p><div>&nbsp;</div><div>La hausse des actions américaines a effectivement été très forte depuis l&rsquo;élection de D. Trump : Une économie américaine en croissance régulière depuis des années, des résultats d&rsquo;entreprises exceptionnels, un dollar faible&hellip;et les perspectives d&rsquo;une baisse des impôts &laquo; historiques &raquo;&hellip;les ingrédients d&rsquo;une hausse des actions étaient réunies.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>18000 au moment de l&rsquo;élection de D. Trump &hellip;26600 quatorze mois plus tard, le Dow Jones avait battu record sur record sans s&rsquo;accorder ce que les professionnels appellent une consolidation, c&rsquo;est à dire une baisse de 8-10% qui permet au marché de &laquo; respirer &raquo; et d&rsquo;éviter les excès.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Depuis plusieurs semaines de nombreux observateurs et investisseurs avertissaient sur la cherté des marchés&hellip;mais comme ils émettent ce type d&rsquo;avertissements depuis que le Dow Jones a dépassé le niveau de 20000, ils n&rsquo;étaient plus pris au sérieux.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Le plus troublant pendant toute cette phase de hausse était la faiblesse de la &laquo; volatilité &raquo;. De quoi s&rsquo;agit-il ? il s&rsquo;agit d&rsquo;une mesure de l&rsquo;ampleur des variations du cours d&rsquo;un actif financier. De fait, depuis des mois la volatilité de pratiquement tous les actifs baisse&hellip;il y a eu&nbsp; de moins en moins d&rsquo;écarts de prix, en particulier sur les actions.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Généralement ce type d&rsquo;évolution traduit une confiance élevée dans les perspectives de progression des marchés. Les actions américaines et, progressivement, toutes les actions à travers la planète sont entrées dans une spirale positive : croissance économique, hausse des résultats, confiance, baisse de la volatilité&hellip;</div><div>&nbsp;</div><div>Sur les marchés, tout a un prix, tout est coté : la volatilité ne fait pas exception. Elle n&rsquo;a fait que reculer depuis des mois. Les experts de la Société Générale ont calculé que fin janvier 2018 la volatilité évoluait sur des niveaux historiquement bas jamais atteints depuis que cette mesure existe !&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Le problème est que de nombreux intervenants ont initié des positions vendeuses sur les indices de volatilité&hellip;ce &laquo; trade &raquo; était effectivement tentant : un &laquo; trade &raquo; gagnant pendant des mois attire beaucoup de monde. L&rsquo;inconvénient est simple à imaginer : au moindre problème les cours commencent à reculer, l&rsquo;amplitude des mouvements grandit et les vendeurs d&rsquo;indices de volatilité (très nombreux) doivent se racheter &hellip;et augmentent l&rsquo;amplitude des mouvements !&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>La hausse des salaires annoncée vendredi a servi de détonateur : beaucoup de vendeurs de volatilité se sont vus contraints de couper leurs positions. Le paroxysme de ce phénomène a été atteint en milieu de journée de lundi à New-York&nbsp; lorsque le Dow Jones a reculé de plus de 1500 points soit un recul historique jamais réalisé.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>&nbsp; Le mouvement de recul a été concentré sur les actions américaines ; les autres actifs comme les obligations ou les devises ont peu fluctué. Les actifs refuges, habituellement en progression dans les périodes de tension, ont également connu des évolutions modérées.&nbsp;</div><div>Tout ceci laisse plutôt penser que le &laquo; mini krach &raquo; de la semaine dernière est essentiellement technique.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Pour autant, il nous semble illusoire de penser que l&rsquo;épisode de baisse soit déjà derrière nous, et ce pour plusieurs raisons : tout d&rsquo;abord la volatilité appelle la volatilité&hellip;les positions accumulées depuis des années vont mettre du temps à être purgées ; de nouvelles phases de liquidations sont possibles. Enfin, quand nous constatons que des mouvements techniques ont un tel effet cela nous alerte sur la fragilité du marché.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Par conséquent, pour les investisseurs qui ont du cash, nous recommandons d&rsquo;investir très progressivement et en étant diversifiés et sélectifs ; pour ceux qui sont investis, il nous semble bien sûr inutile de liquider les positions&hellip; en particulier en Zone Euro, là où l&rsquo;économie accélère et nous considérons que la croissance reste in fine toujours le moteur de progression des actions.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Quelle semaine !  Restez l’arme aux pieds…

<p class="first">Comme souvent dans le passé, les prévisions des spécialistes auront été démenties par les faits. La prudence avait été requise par les experts, au motif que les risques géopolitiques devenaient de plus en plus menaçants, avec la multiplication des conflits, l&#39;extension du terrorisme et le développement des mouvements migratoires de plus en plus incontrôlables. Et pourtant, les performances réalisées sur les différentes places financières sont impressionnantes. Les Etats-Unis ont mené le bal avec une hausse ininterrompue depuis l&#39;élection de Donald Trump. Certes, les marchés ont joué la réforme fiscale annoncée qui a fini par être menée à bien. A Wall Street, le Standard and Poor a bondi de vingt pour cent et le Nasdaq de trente. Mais les pays émergents ont enregistré eux aussi de envolées spectaculaires. Et le Japon est sorti de sa torpeur pour enregistrer une hausse de 19%.&nbsp;</p><div><span style="font-size: 12px;">Ces performances ont été rendues possibles grâce à des taux d&#39;intérêt restés excessivement bas et se sont accompagnées d&#39;une volatilité des marchés très faible, comme si ceux-ci s&#39;étaient habitués à surfer sur un volcan. Les dernières séquelles de la crise de 2008 paraissent bien oubliées, grâce il est vrai à la reprise généralisée de la croissance à un rythme confortable dans la plupart des pays.&nbsp;</span></div><div>&nbsp;</div><div>Dans ce contexte, l&#39;Europe reste un peu en retrait, aussi bien sur le rythme de son expansion que de ses performances boursières. Il est vrai que la situation politique comporte certaines incertitudes, notamment en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne. Le Dax a progressé de 14%, alors que la France, qui joue pourtant un rôle vedette dans un vieux continent affaibli , est restée un peu en dessous de dix pour cent pour son indice phare du CAC 40.&nbsp; Les Français continuent de se montrer timides vis à vis du placement en actions, alors que leur faveur va toujours pour le placement immobilier : ainsi au cours des dix dernières années, les prix au mètre carré ont augmenté de 25% dans les dix plus grandes villes du pays ; à Paris ils ont doublé en douze ans et la perspective du brexit donne à penser que le mouvement va se prolonger dans la capitale. Sur le long terme, la hausse n&#39;est pas pour autant linéaire : on assiste même dans de nombreuses villes moyennes, sans parler des déserts régionaux à des chutes de prix et bon nombre de cités n&#39;ont pas retrouvé les niveaux de 2011.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Par comparaison, la Bourse a connu des mouvements plus brutaux : en septembre 2000, le Cac 40 avait frôlé les sept mille points pour retomber à 2600 points en octobre 2002. Et il achève l&#39;année un peu en dessous de 5400 points, en piétinant pratiquement depuis six mois. Pourtant Emmanuel Macron vient de lui administrer des stimulants : la suppression de l&#39;ISF et la création de l&#39;IFI qui s&#39;en prendra uniquement à taxer l&#39;immobilier et la nouvelle taxe unique de trente pour cent sur les dividendes représentent une réforme essentielle qui corrige non seulement les excès de prélèvement institués par le quinquennat précédent, mais vise à générer un nouveau climat dans un pays où les hommes politiques ont trop souvent manifesté leur aversion au placement boursier. L&#39;indice Cac, qui vient de fêter ses trente ans, a pourtant connu une performance annuelle de 5,8% très honorable, mais un peu théorique, car la plupart des épargnants n&#39;auront pas vécu une continuité aussi grande. Du moins aujourd&#39;hui, met-on fin à une période où à l&#39;exception de la création du PEA en 1992, chaque mesure nouvelle se traduisait par une aggravation de la fiscalité sur les actions.&nbsp; Et d&#39;autres mesures devraient suivre, telles que l&#39;encouragement de l&#39;épargne salariée en valeurs mobilières. Ainsi, à la manière qui lui est propre, le président de la République veut opérer un rééquilibrage dans les placements. Sur le plan financier, il ne fait que suivre ce qui se passe à l&#39;étranger, sans que le régime de la France soit plus avantageux, mais qui va permettre de combler une grande partie du retard accumulé. Et l&#39;on peut être assuré que le goût inné de nos compatriotes pour la pierre n&#39;en sera pas vraiment entamé, car, au milieu des incertitudes de l&#39;époque, elle constitue toujours une référence, à condition bien sûr de choisir aussi son emplacement.</div>

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Pourquoi les Français continuent de préférer la pierre à la bourse

Edito

<h3 class="s2">Dans quelle mesure la récente chute boursière de ce début février, entre autres raisons, pourrait révéler une perte de &quot;croyance&quot; des marchés financiers concernant le thème de la &quot;stagnation séculaire&quot; - une période de croissance anémique et de faible inflation- qui semblait dominante dans le marché. Quels sont les signes pouvant justifier une telle approche ?&nbsp;&nbsp;</h3><div><br /><span style="font-size: 12px; font-family: arial, sans-serif; font-weight: normal;"><strong>Rémi Bourgeot</strong> :&nbsp;Les marchés boursiers ont été portés par une politique monétaire ultra-expansionniste et des flux de liquidités sans précédent à partir de 2009. Le S&amp;P 500 est plus de quatre fois plus élevé que son point bas de début 2009 et plus de 80% plus élevé que le pic qu&rsquo;il avait atteint en 2007, à la veille de la crise financière. Cette hausse a eu lieu sur la base de taux d&rsquo;intérêt très faibles, aussi bien en ce qui concerne les taux directeurs que les taux longs, qui ont été écrasés par les programmes d&rsquo;achat de la Réserve fédérale en particulier.</span></div><p>Lorsque la Fed a commencé en 2013 à signaler sa sortie progressive des programmes d&rsquo;achats de titres de dette, les taux longs avaient entamé un rebond important qui, avait mené le taux souverain américain à dix ans autour de 3%, le niveau symbolique dont il se rapproche à nouveau aujourd&rsquo;hui. Puis, les tendances déflationnistes mondiales avaient eu raison de cette tendance à l&rsquo;époque. Fin 2014/début 2015, l&rsquo;inflation américaine était tombée autour de zéro, et même légèrement en-deçà. On observe, depuis, un rebond progressif de l&rsquo;inflation, qui dépasse maintenant légèrement 2%. Ce changement de tendance de l&rsquo;inflation a également entraîné à la hausse les taux d&rsquo;intérêt, le taux souverain à dix ans atteignant désormais environ 2,8%. La remontée des taux pénalise la dynamique boursière, diminuant l&rsquo;attractivité relative des actions et pénalisant les mécanismes de rachats d&rsquo;action par les entreprises elles-mêmes, un phénomène qui a joué un rôle significatif dans la hausse continue des bourses.</p><p>Plus qu&rsquo;un changement radical et généralisé de la perception économique, on constate avant tout une réévaluation de la tendance suivie par l&rsquo;inflation, après l&rsquo;épisode de très basse inflation des dernières années. Le rebond de l&rsquo;inflation et la réévaluation de ses tendances futures reposent certes notamment sur les pressions, somme toute modérée, à la hausse des salaires, sur la base d&rsquo;une forte baisse du taux de chômage américain. Les misères du marché boursier font penser à une réévaluation brutale des conditions macro-financières. En réalité, on constate une très grande sensibilité des marchés à une évolution économique plutôt modérée et assez peu spectaculaire, sous la forme d&rsquo;un rebond des salaires et de l&rsquo;inflation mais accompagné de faibles gains de productivité. De plus, l&rsquo;excès mondial d&rsquo;épargne continue à peser sur les taux d&rsquo;intérêt malgré la hausse actuelle qui a lieu sous le coup du rebond de l&rsquo;inflation.</p><p>Cette évolution modérée de l&rsquo;économie réelle trouve une traduction financière brutale du fait de l&rsquo;exubérance qui a marqué les marchés boursiers, en particulier aux Etats-Unis, depuis dix ans, sous le coup d&rsquo;une politique de liquidités massives et d&rsquo;une inflation dont la faiblesse encourage traditionnellement une hausse importante du rapport entre valorisation boursière et résultats des entreprises.</p><p>Les taux d&rsquo;intérêt ont connu une chute impressionnante depuis le début des années 1980, de niveaux proches de 15% pour les taux longs, pour atteindre un point bas d&rsquo;environ 1,5% en 2016. On constate un rebond, qui apparaît important, mais à partir de niveaux historiquement extrêmement bas. Les hausses de taux de la Réserve fédérale peuvent difficilement être accusées d&rsquo;avoir semé le chaos, étant donnée leur extrême prudence. Cependant, il apparait clairement que l&rsquo;on sort d&rsquo;un schéma de taux extrêmement bas, pour des raisons liées à la normalisation plus générale de la politique monétaire et à la reprise économique. En plus des hausses de taux, la Fed s&rsquo;est engagée sur la voie de la réduction de son bilan, de façon à jouir d&rsquo;une certaine marge de manœuvre pour affronter la prochaine crise, inversant ainsi véritablement le cycle d&rsquo;injection de liquidités post-crise.</p><p>Par ailleurs, la volatilité extrême qui a marqué les séances boursières depuis le début du mois semble indiquer plus qu&rsquo;une simple réévaluation d&rsquo;ordre macroéconomique. On voit l&rsquo;impact, indirect dans un certain nombre de cas, de produits financiers, de fonds indexés sur à peu près n&rsquo;importe quoi, comme sur la variable volatilité elle-même. C&rsquo;est souvent sur ce type de produits qu&rsquo;apparait une réévaluation brutale lorsque le consensus de marché commence à douter de leur valeur et de leur sens même, après qu&rsquo;ils ont été présentés un temps comme le nec plus ultra de l&rsquo;innovation financière.</p><p><strong>Alexandre Delaigue </strong>:&nbsp;<span style="font-size: 12px; color: rgb(51, 51, 51);">Il est toujours délicat d&#39;interpréter les mouvements des marchés financiers. Après tout ils agrègent plusieurs récits concurrents et sont sujets à des mouvements de foule, des mouvements mimétiques, etc. Pour les mouvements récents il faut noter qu&#39;ils se produisent partout, donc chercher une explication locale (par exemple, la politique fiscale aux USA) n&#39;a pas de sens, il faut chercher une explication globale. La stagnation séculaire en est une. Il s&#39;agit de l&#39;idée que la croissance future va rester faible dans les pays riches, pour des raisons démographiques (vieillissement) et techniques (les nouvelles technologies ont un effet décevant et l&#39;investissement des entreprises reste très faible). Dans ces conditions - faible investissement, forte épargne - les taux d&#39;intérêt devraient rester très bas. Cette logique permet de comprendre pourquoi les politiques monétaires très expansionnistes des banques centrales n&#39;ont pas généré d&#39;inflation : dans cette optique, les banques centrales se sont adaptées au contexte et il leur est impossible d&#39;augmenter les taux d&#39;intérêt.&nbsp;</span></p><div>Or il y a quelques raisons de penser que cette perspective change. Beaucoup d&#39;avancées techniques prometteuses qui pourraient relancer l&#39;investissement : et pour la première fois depuis la crise de 2008 la conjoncture semble s&#39;améliorer partout, le chômage diminue et on observe un peu de pression à la hausse sur les salaires. Cela offre la perspective de taux d&#39;intérêt plus hauts et implique, sur les marchés, un changement de régime pour s&#39;adapter à ces taux d&#39;intérêt plus élevés.<br /><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-size: 12px;">&nbsp;</span></div><h3 class="s2">De quelle manière la croyance en la &quot;stagnation séculaire&quot; a-t-elle pu conduire à une hausse apparemment trop importante des marchés financiers au cours de ces derniers mois et de ces dernières années ? En quoi les anticipations de faible croissance ont-ils pu alimenter anticipations de taux faibles pour une longue durée, et comment celles-ci ont-elles pu &quot;propulser&quot; les marchés à des niveaux élevés ?&nbsp;</h3><div><strong style="font-size: 12px;">Rémi Bourgeot</strong><span style="font-size: 12px;">&nbsp;:&nbsp;</span><span style="font-size: 12px; font-family: arial, sans-serif; font-weight: normal;">Le thème de la stagnation séculaire a alimenté, selon une lecture quelque peu littérale, la vision d&rsquo;une inflation qui serait durablement proche de zéro. Le rebond actuel de l&rsquo;inflation apparaît à cet égard spectaculaire, sans l&rsquo;être véritablement, surtout d&rsquo;un point de vue historique. Les anticipations de faible croissance, au contraire de leur équivalent sur l&rsquo;inflation, ne sont pas censées favoriser les marchés boursiers, mais elles ont alimenté l&rsquo;idée d&rsquo;une politique monétaire qui resterait ultra-accommodante et éloigné l&rsquo;idée d&rsquo;une réduction des bilans des banques centrales. Les marchés ont été portés par cette situation monétaire, et l&rsquo;idée qu&rsquo;elle devait perdurer, ainsi que par la croissance appréciable des profits, plus forte que la croissance économique. Malgré la faiblesse, et quelque part de façon paradoxale à cause de ce même facteur, nous nous sommes retrouvés dans une situation très propice aux marchés boursiers. Il convient d&rsquo;insister par ailleurs sur le fait que la faiblesse des taux d&rsquo;intérêts au cours des dernières années a été le résultat certes de la politique monétaire des grandes banques centrales dans les pays développés, mais aussi des montagnes d&rsquo;épargne mondiale qui peinent à s&rsquo;investir dans l&rsquo;économie réelle au niveau domestique et ont créé un effet de surabondance qui a comprimé les taux. Ce facteur était déjà visible avant la crise et a été un facteur de la bulle immobilière des années 2000 qui s&rsquo;est développée sur la base du crédit facile.</span></div><div>&nbsp;</div><p class="no-margin"><strong style="font-size: 12px; font-family: arial, sans-serif;">Alexandre Delaigue :&nbsp;</strong><span style="font-size: 12px; color: rgb(51, 51, 51); font-family: arial, sans-serif; font-weight: normal;">Dans un régime de faibles taux d&#39;intérêts, et de faibles opportunités d&#39;investissements, acheter des actions d&#39;entreprises devient un placement très attractif. Si les besoins d&#39;investissements sont faibles, cela signifie que l&#39;essentiel des profits peut directement être reversé aux actionnaires plutôt que de financer de nouvelles capacités de production. Cela signifie aussi que les positions concurrentielles des entreprises vont peu changer dans un régime de stagnation, que leur profitabilité va donc être élevée. Les faibles taux d&#39;intérêt dans cette logique pousseraient aussi les investisseurs à aller vers d&#39;autres placements comme les oeuvres d&#39;art, l&#39;immobilier, ou les monnaies virtuelles.</span></p><div><div>Il y a une autre manière de voir les choses qui va dans le même sens. L&#39;essentiel de la croissance mondiale depuis 10 ans s&#39;est faite dans les pays émergents. Mais les riches dans ces pays disposent de peu de moyens sûrs pour déposer leur argent; les riches russes, chinois, et autres ne disposent pas de marchés nationaux suffisamment développés pour placer leur argent, et craignent à juste titre d&#39;être expropriés à tout moment. Résultat ils ont placé leur argent de manière démesurée dans les actifs les plus sûrs des pays avancés, entraînant une hausse continue des bourses, des obligations (donc taux bas) de l&#39;immobilier dans les grandes villes, et d&#39;actifs qui permettent de transférer sa richesse.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Mais supposons dans ce contexte que les perspectives s&#39;améliorent : de nombreux actifs auparavant jugés &quot;trop risqués&quot; deviennent alors attractifs. Cela conduit les investisseurs à rééquilibrer leurs portefeuilles, ce qui conduit à une correction sur les actifs qui étaient auparavant achetés et avaient fortement monté.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div></div><h3 class="s2">Pourrait-on en conclure que cette chute de marché pourrait ainsi révéler une &quot;bonne nouvelle&quot; en ce qu&#39;un retour à la normale, pouvant se traduire par une distribution plus &quot;équitable&quot; des revenus entre taux de profits et salaires ? La chute relativement moins importante du marché boursier français, les taux d&#39;intérêts plus faible que ceux constatés aux Etats-Unis, tendraient-ils à signifier que la France n&#39;est pas encore sortie de cette situation ?&nbsp;</h3><p><strong style="font-size: 12px;">Rémi Bourgeot</strong><span style="font-size: 12px;">&nbsp;:&nbsp;</span><span style="font-size: 12px;">La croissance des salaires est une nouvelle positive. Il ne faudrait toutefois pas en tirer des conclusions hâtives quant à la réalité du marché du travail, qui reste plus préoccupante que ce qu&rsquo;indique le simple taux de chômage. La réduction importante du chômage aux Etats-Unis rend possible cette évolution des salaires, mais il reste à voir dans quelle mesure cette hausse peut véritablement s&rsquo;inscrire dans le temps, dans un contexte de gains de productivité plutôt modeste notamment. Comme souvent en économie, les évolutions de très court terme ont tendance à être interprétées comme relevant d&rsquo;un changement majeur, car c&rsquo;est l&rsquo;essence même du fonctionnement des marchés financiers que de chercher sans cesse des points d&rsquo;inflexion. En 2013, la quasi-totalité des observateurs étaient persuadés que ce n&rsquo;était plus qu&rsquo;une question de mois avant que le taux souverain à dix ans américain n&rsquo;atteigne 4%. En 2018, le fait que ce même taux soit simplement revenu de niveaux bien plus bas vers des niveaux proches de 3% est interprété comme le signe d&rsquo;une rupture historique. La reprise mondiale est tout à fait réelle et présente une certaine force. Il convient toutefois de garder à l&rsquo;esprit les failles qui la caractérisent également. C&rsquo;est particulièrement vrai dans le cas français naturellement, où la réalité du marché du travail reste particulièrement détériorée si l&rsquo;on s&rsquo;intéresse aux conditions réelles d&rsquo;emploi et notamment à la durée des emplois créés. Les éléments de fond de ce qui caractérise le thème de la stagnation séculaire sont toujours présents, dans la durée, malgré la force manifestée par la conjoncture actuellement à l&rsquo;échelle mondiale.</span></p><p><strong style="font-size: 12px;">Alexandre Delaigue :&nbsp;</strong><span style="font-size: 12px; color: rgb(51, 51, 51);">Peut-être. Il est encore trop tôt pour le dire, mais c&#39;est possible. Si la croissance économique augmente dans les pays avancés, cela ne peut qu&#39;arranger les choses pour les salariés. De même des taux d&#39;intérêt d&#39;équilibre plus élevés lèveraient le risque actuel posé par des banques centrales qui manquent de munitions pour soutenir l&#39;économie en cas de problème. Pour le cas français il est lié au contexte européen, dans lequel si effectivement la situation s&#39;améliore il reste des risques significatifs. On peut se demander aussi si nos grandes entreprises cotées, qui sont souvent dans &quot;l&#39;ancienne économie&quot; sont bien à même de profiter de perspectives de croissance fortes dans l&#39;avenir.</span></p><div>&nbsp;</div></p>

bourse

Pourquoi la baisse des marchés financiers pourrait être une très bonne nouvelle

Performance 

Pourquoi la baisse des marchés financiers pourrait bien être une très bonne nouvelle (si vous aviez peur de la stagnation séculaire et de l’ère de la croissance molle, cet article est pour vous)

<p class="first">Les marchés battent record sur record aux Etats-Unis. Le Dow-Jones a franchi récemment la barre des 20000 et s&rsquo;attaque déjà aux 21000, le Nasdaq a dépassé les plus hauts atteints en 2000 au plus fort de la bulle internet&hellip;les marchés européens, malgré un environnement politique chahuté, suivent à distance les performances américaines. Les devises sont revenues au calme, le pétrole s&rsquo;est stabilisé au-dessus de 55$. Les marchés émergents, sur lesquels nous étions très prudents, ont réussi un très beau parcours depuis plusieurs semaines. Même les marchés obligataires, avec des évolutions en dent de scie, ont finalement plutôt bien résisté. Les emprunts d&rsquo;état ont, certes,&nbsp; une performance légèrement négative mais les emprunts émis par les entreprises affichent de bonnes performances. Même les obligations des pays émergents affichent des gains depuis le début d&rsquo;année.</p><p>Le contraste avec la situation connue en février 2016, il y a tout juste un an, est quasiment total. Mais autant nous refusions totalement la panique l&rsquo;an dernier à cet époque, autant nous ne nous laissons pas bercer par l&rsquo;ambiance de douce euphorie qui gagne les marchés depuis quelques semaines.</p><p>Sans refaire l&rsquo;histoire des marchés, il est intéressant de comprendre les raisons de la hausse. Quoiqu&rsquo;on en pense, les chiffres sont là&nbsp;: l&rsquo;économie mondiale continue de croître un peu partout dans le monde. Les chiffres de la zone Euro sont bons&nbsp;: la consommation des ménages, l&rsquo;investissement des entreprises ou la production industrielle connaissent une période d&rsquo;embellie très nette. Le chômage, même si la situation demeure difficile dans de nombreuses zones, diminue progressivement. Les Etats-Unis poursuivent leur croissance, la Chine résiste bien malgré des déséquilibres inquiétants et les pays émergents ont repris un peu d&rsquo;air grâce au rebond des matières premières.</p><p>Les entreprises voient globalement leurs marges s&rsquo;améliorer et procèdent à des investissements de manière plus marquée&hellip; La liquidité demeurant très forte sur les marchés grâce aux Banques Centrales, les investisseurs poursuivent leurs achats sur les marchés.</p><p>Enfin l&rsquo;élection de D.Trump a été abordée de manière très pragmatique par la sphère économique&nbsp;: Il a promis une baisse des impôts importante et une vague d&rsquo;investissement public. Le monde du business a rapidement fait ses calculs&nbsp;: la profitabilité va augmenter et les entreprises vont pouvoir se désendetter massivement.&nbsp;</p><p>Tout ceci justifie le niveau actuel des marchés.</p><p>La question est de savoir si la dynamique actuelle peut se poursuivre&nbsp;?</p><p>Deux éléments nous semblent devoir se poursuivre&nbsp;: la croissance économique, qui restera modérée, et la bonne tenue des résultats des entreprises. Ce sont deux raisons fondamentales qui nous font être plutôt optimistes pour 2017. Par conséquent, nous garderons, toute chose égale par ailleurs un biais positif sur les marchés tant que ces deux éléments seront là.</p><p>A contrario, plusieurs éléments nous incitent à prendre ponctuellement quelques bénéfices au cas où les marchés poursuivraient leur hausse à court-terme.</p><p style="margin-left:53.4pt;">1-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les marchés américains ont très (trop&nbsp;?) largement anticipé les mesures que devraient prendre D.Trump. En cas de déception le retour sur terre pourrait être brutal et ce d&rsquo;autant plus que le marché américain se paye désormais 18 fois les résultats, nettement plus cher que sa moyenne historique.</p><p style="margin-left:53.4pt;">2-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Après une période de calme, les taux pourraient reprendre le chemin de la hausse et perturber la progression des marchés. En effet entre l&rsquo;inflation et les hausses des taux courts de la Banque Centrale Américaine, il y a plusieurs bonnes raisons de voir les taux longs monter au moins un peu plus nettement que jusqu&rsquo;à maintenant.</p><p style="margin-left:53.4pt;">3-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les marchés européens sont, une fois de plus, soumis à une décote liée à la politique. Il serait incompréhensible pour nos clients de ne pas, au moins ponctuellement, voir des prises des bénéfices dans leur portefeuille&hellip;</p><p style="margin-left:53.4pt;">4-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Techniquement, deux observations nous interpellent&nbsp;: depuis quelques jours la dynamique haussière des marchés se fait sans les valeurs bancaires. Ce genre de signe n&rsquo;est généralement pas positif pour les marchés. Enfin, prosaïquement, nous avons constaté que certains emprunts d&rsquo;entreprises affichent des taux de rendement inférieurs à ceux de l&rsquo;action de l&rsquo;entreprise en question&nbsp;! Cela ne nous semble pas très sain.</p><p style="margin-left:53.4pt;">5-&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;Un texte sur les risques de marché n&rsquo;évoquant pas la Chine serait incomplet&hellip; Il faut reconnaitre que la politique monétaire de la Banque Centrale Chinoise nous fait chaque matin nous poser des questions&nbsp;: les taux courts Chinois pourront-ils continuer à monter chaque jour sans conséquence&nbsp;?</p><p>Tout ceci nous fait penser que, sans remettre en cause la tendance à long-terme, le marché a besoin de souffler un peu. Au cas où les marchés venaient à reculer nettement pour une des raisons évoqués, nous serons heureux de disposer de cash pour acheter dans de meilleures conditions. &nbsp;&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>

Prendre des bénéfices au-dessus de 4900 sur le CAC40

Alantico Bourse

International

<p>Les marchés semblent marquer une pause après la hausse enregistrée depuis l&rsquo;élection de Donald Trump. Il n&rsquo;y a pas de changement majeur ces derniers jours. L&rsquo;occasion est donc bonne pour étudier quelques dossiers et compléter, éventuellement, des positions sur les actions, sans changer massivement l&rsquo;exposition au risque.</p><p>2016 a vu une nouvelle fois les &quot;petites et moyennes&quot; valeurs surperformer les &quot;grandes&quot; valeurs du CAC 40. Le même phénomène s&rsquo;est vérifié en Europe et aux Etats-Unis. Comme toujours sur les marchés, il n&rsquo;y a ni martingale ni performance sans contrepartie en termes de risque ou de moindre liquidité. Certaines années, les petites et moyennes valeurs ont eu des performances nettement inférieures et peuvent subir une volatilité plus importante que celle enregistrée sur les grandes valeurs. L&rsquo;investisseur prêt à supporter ces inconvénients sur courte période peut selon nous trouver intérêt à investir une partie de son allocation action dans des petites et moyennes valeurs.</p><p>Les trois dossiers que nous proposons ici nous semblent receler un potentiel de performance intéressant. Il s&rsquo;agit, comme toujours pour les actions, d&rsquo;investissement avec un horizon à 3-5 ans. &nbsp;</p><p>Altran&nbsp;: Société Française valorisée 2.4 Mds&euro; est le premier groupe européen de conseil et d&rsquo;ingénierie. Altran couvre toutes les phases des projets, ce qui se retrouve dans la répartition relativement équilibrée du Chiffre d&rsquo;Affaires provenant des différentes étapes des projets. Sous la pression subie de la part des clients demandant des réponses plus rapides, Altran a dû revoir ses méthodes de travail. Cette évolution, traduite dans le projet &laquo;&nbsp;Altran 2020&nbsp;&raquo;, nous paraît bien appréhendée par la société. Cela devrait se retrouver dans la croissance et les résultats de la société dans les années à venir. Altran devrait ainsi toujours pouvoir dégager des ressources pour acheter d&rsquo;autres sociétés et accélérer encore sa croissance. Le titre cote 14.1&euro; actuellement. Tout retour vers 13&euro; devra être considéré comme une opportunité à ne pas laisser passer.</p><p>Tarkett&nbsp;: Une autre société française qui, elle aussi, figure parmi les leaders mondiaux. Dans ce cas il s&rsquo;agit du développement, de la fabrication et de la commercialisation de revêtements de sols. La société est valorisée 2.2Mds&euro;. Les chiffres de croissance et de marges peuvent sembler un peu décevants mais il masque une évolution qui nous semble intéressante. Tarkett a su se redéployer en Amérique du Nord et en Europe après avoir traversé un épisode difficile lorsque la Russie, qui faisait une part très significative du résultat, a sombré suite à la chute du pétrole&nbsp;! L&rsquo;activité nous semble désormais mieux répartie sur un secteur clé de la croissance mondiale. Le bilan est aussi désormais plus solide. Vers 34&euro; l&rsquo;investissement nous paraît intéressant.</p><p>Cancom&nbsp;: société Allemande, de taille plus modeste, avec une capitalisation de 715M&euro; est une société spécialisée dans les services informatiques. La croissance du Chiffre d&rsquo;Affaires et des résultats est forte depuis plusieurs années et devrait se poursuivre à un bon rythme dans les prochaines années. La forte présence de Cancom dans les activités liées au &laquo;&nbsp;cloud&nbsp;&raquo; devraient en particulier rester dynamique d&rsquo;ici 2020. Nous sommes donc confiants dans la capacité de Cancom à générer des résultats pérennes. Le secteur d&rsquo;activité (les services informatiques) connaît souvent des soubresauts en bourse, aussi, il faut donc s&rsquo;armer de patience sur ce type de valeur. A 43&euro; Cancom est nettement moins &laquo;&nbsp;chère&nbsp;&raquo; que ses principaux concurrents.</p><p>Trois dossiers, trois histoires d&rsquo;entreprises, trois idées d&rsquo;investissements. Avec les précautions d&rsquo;usage, ces sociétés nous semblent intéressantes. Il faut bien sûr être diversifié&nbsp;: un investissement en actions uniquement sur ces valeurs serait bien sûr trop risqué&hellip;Enfin on ne le rappellera jamais assez&nbsp;: il faut toujours garder des &laquo;&nbsp;munitions&nbsp;&raquo; pour être en mesure de compléter des positions quand le marché connaît des soubresauts&nbsp;! &nbsp;</p>

Trois idées d’investissements pour les mois et années à venir : Altran, Cancom

Trois idées d’investissements pour les mois et années à venir : Altran, Cancom et Tarkett

<p class="first">La semaine boursière a été agitée par 2 éléments qui ne sont pas nécessairement liés&nbsp;: les discussions sur la Grèce, d&rsquo;une part, et les tensions sur les taux longs, d&rsquo;autre part.</p><p><strong>Comme nous le craignons depuis quelques semaines, les négociations avec la Grèce font peser de lourdes incertitudes sur les marchés et nous avons adopté un positionnement tactique plus prudent depuis fin avril début mai. </strong>Le fait que la Grèce ait décidé jeudi soir de regrouper les paiements dus au FMI à fin juin envoi un mauvais signal et, surtout, laisse penser que la situation actuelle dure jusqu&rsquo;à cette date. Le doute est extrêmement mauvais pour les marchés : sur la semaine le CAC a perdu près de 2% et par effets d&rsquo;entraînements, les tensions en Grèce ont pesé sur les valeurs financières et les emprunts d&rsquo;Etat du sud de l&rsquo;Europe.</p><p><strong>L&rsquo;autre fait marquant réside dans la hausse des taux d&rsquo;intérêt en Allemagne et aux Etats-Unis</strong>&nbsp;: les taux allemands sont passés de 0%, ou presque, fin avril à 0,85% vendredi soir.</p><p>Plusieurs raisons à ces tensions&nbsp;: l&rsquo;inflation, même encore très basse, remonte un peu&nbsp;et la croissance en zone euro s&rsquo;installe un peu plus. De ce fait, le spectre de la déflation que certains brandissaient, il y a quelques semaines à peine, s&rsquo;éloigne. Il n&rsquo;en fallait pas plus pour que les taux s&rsquo;éloignent des niveaux très bas qu&rsquo;ils avaient atteints fin avril début mai.</p><p><strong>Notre attitude reste toujours plutôt prudente mais nous avons quand même procédé à quelques achats jeudi et vendredi.</strong> En effet, si l&rsquo;on prend en compte les 2 risques qui pèsent sur la tendance, nous considérons que l&rsquo;on peut raisonnablement renforcer un peu les actions sur les niveaux de la fin de semaine dans une optique moyen-long terme.</p><p>Sur la Grèce, il nous semble qu&rsquo;un accord pourrait être trouvé permettant au pays de rester dans la zone euro et de gagner du temps pour rembourser une partie de sa dette.</p><p>Sur les taux&nbsp;: c&rsquo;étaient plutôt les niveaux d&rsquo;avril mai qui étaient aberrants&hellip; Le retour à la réalité est certes douloureux pour certains mais ne constitue pas une surprise. De plus, une simple analyse sur plus longue période relativise les choses&nbsp;: 0,85% sur la dette allemande ou 1,25% sur la dette française à 10 ans constituent des niveaux toujours très bas et permettent des financements peu coûteux pour les entreprises.</p><p>Dans les raisons qui nous font rester confiants pour 2015 et 2016, sans être non plus euphoriques bien sûr du fait des incertitudes évoquées plus haut, il y en a une qui devient chaque mois plus palpable&nbsp;: les OPA (Offres Publiques d&rsquo;Achat ou fusions-acquisitions).</p><p>Nous pensons depuis plusieurs mois en effet que l&rsquo;Europe après les Etats-Unis va être une place de prédilection pour les opérations sur le capital au sens large, et ceci pour plusieurs raisons&nbsp;:</p><ul><li>Les bilans des entreprises ont été largement assainis depuis les crises de 2008 et 2011.</li><li>Les responsables d&rsquo;entreprises cherchent tous les moyens pour réduire ou mutualiser les coûts.</li><li>Les taux d&rsquo;emprunts et le coût du capital sont très bas.</li><li>La croissance de nombreux secteurs existe mais restera durablement sur des niveaux relativement bas par rapport au passé.</li><li>La capacité d&rsquo;imposer ses prix a largement diminué pour de nombreux acteurs du fait de la concurrence.</li><li>Les entreprises américaines et asiatiques vont profiter de la baisse de l&rsquo;euro pour venir acheter des entreprises européennes.</li></ul><p>&nbsp;</p><p>Pris isolément, ces différents facteurs seraient déjà des déclencheurs suffisants&hellip; Tous ensemble, ils laissent penser que la vague des OPA et Fusions diverses va se poursuivre.</p><p>Les opérations récentes sont finalement assez nombreuses&nbsp;: Shell a acquis BG , Heinz a lancé une opération sur Kraft, Alcatel va être absorbé par Nokia, XPO a acquis Norbert Dentressangle.</p><p>Autre point intéressant&nbsp;: en acquérant une société, l&rsquo;acquéreur paie une prime pour obtenir le contrôle de la société qu&rsquo;il achète. En ce moment, la prime s&rsquo;établit en moyenne à 24% largement en dessous des niveaux payés en 2000, ce qui semble démontrer que les prix d&rsquo;achat sont encore assez raisonnables.&nbsp;</p><p>Enfin, et c&rsquo;est un aspect que nous regardons avec attention&nbsp;: les opérations actuelles n&rsquo;ont pas comme unique fondement le souhait de réaliser des synergies mais au contraire de renforcer des positions et croître. <strong>Ce qui semble dénoter de la part des acquéreurs un certain optimisme sur les perspectives en Europe à moyen-terme.</strong></p><p><strong>Tout ceci est favorable pas seulement pour le cours des sociétés achetées mais aussi pour tous les secteurs concernés et globalement pour l&rsquo;ensemble du marché européen.</strong></p><p>Les secteurs les plus à même de voir des OPA ou des fusions sont les secteurs liés à la consommation alimentaire, les technos, la chimie et la santé. Des secteurs très différents donc, mais qui laissent augurer des marchés mieux orientés dès lors que l&rsquo;hypothèque grecque sera levée.</p><p>&nbsp;</p>

Une vague des OPA bien partie pour durer au-delà de 2015

<p class="first"><strong>La&nbsp; bourse a, une nouvelle fois, fluctué au gré des nouvelles provenant des négociations entre la Grèce et ses créanciers.</strong> Difficile à ce stade de savoir ce qui peut sortir de ces discussions&nbsp;: en terme de probabilités, il nous semble qu&rsquo;un accord, destiné à gagner du temps et différer les problèmes reste le plus probable. Les autres solutions conduisant à un défaut grec, dans la zone euro ou hors de la zone euro, même si leur probabilité n&rsquo;est pas nulle, loin de là, auraient trop de conséquences en cascade pour que les responsables de la zone euro ne tentent ce pari selon nous. En tout cas, si l&rsquo;on en juge par la séance de vendredi en Europe,<strong> les marchés réagissent très très mal aux déclarations indiquant qu&rsquo;une sortie de la Grèce de la zone euro était possible.</strong> Il va falloir avoir les nerfs solides d&rsquo;ici fin juin car la dernière limite pour arriver à une solution quelle qu&rsquo;elle soit approche&nbsp;: les Grecs n&rsquo;ont plus de liquidités et les sorties de capitaux dans les banques grecques s&rsquo;accélèrent, car les Grecs craignent en effet qu&rsquo;un contrôle des changes soit instauré. Le dénouement approche donc.</p><p><strong>Nous avons incité depuis plusieurs semaines à adopter tactiquement une attitude plus prudente&nbsp;</strong>: prendre quelques bénéfices sur des valeurs qui ont bien monté, attendre pour se positionner sur des thématiques telles que les valeurs automobiles la semaine dernière&hellip;</p><p>Devant les incertitudes provoquées par la situation grecque, nous ne changeons pas nos positions&nbsp;: prudence et chasse aux opportunités quand il nous semble que les sanctions sur un titre ou un secteur sont exagérées.</p><p>La distribution de dividendes récurrents est une thématique que nous suivons toujours avec intérêt et ceci pour plusieurs raisons.</p><ul><li>Le dividende représente depuis toujours en bourse une bonne partie de la rémunération de l&rsquo;actionnaire.</li><li>Les taux sont très bas et beaucoup de valeurs européennes ont des taux de distribution 3 ou 4 fois supérieurs aux taux longs.</li><li>Les entreprises qui distribuent régulièrement depuis longtemps sont généralement des entreprises bien gérées avec des positionnements forts sur des marchés bien orientés.</li><li>Ces entreprises ont aussi placé le retour vers l&rsquo;actionnaire au cœur de leur démarche à long-terme.</li><li>Sur longue durée, ces valeurs affichent des performances largement supérieures à celles des principaux indices.</li></ul><p>&nbsp;</p><p>Ces valeurs sont identifiées comme les &quot;Aristocrates du dividende&quot;, l&rsquo;idée vient des Etats-Unis où elles sont suivies par de nombreux investisseurs.</p><p>En Europe, l&rsquo;historique est moins long mais les principes sont les mêmes.&nbsp;</p><p>Dans la liste des valeurs européennes &quot;Aristocrates du dividende&quot; on trouve de belles sociétés comme Air Liquide, Nestlé, Novartis, Novo Nordisk, Christian Dior, Danone, Essilor, Hermès, LVMH, L&rsquo;Oréal, Sanofi, Sodexo, AstraZeneca, Diageo&hellip; et aux Etats-Unis : ATT, Coca-Cola, Colgate, Exxon, Johnson &amp; Johnson.</p><p>Certaines ont récemment connu de fortes progressions comme pour tous les marchés actions&hellip; et comme indiqué plus haut nous ne sommes pas très acheteurs en ce moment. Mais il faudra être prêt à intervenir rapidement et les &quot;Aristocrates du dividende&quot; pourraient constituer, sur repli, un bon moyen de compléter le socle d&rsquo;un portefeuille européen de qualité.</p><p>&nbsp;</p>

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"Aristocrates du dividende" : ces valeurs sur lesquelles il faut miser

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<p class="first" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;"><span class="apple-converted-space">Septième </span>semaine de hausse sur le CAC 40&hellip; L&rsquo;indice a furtivement touché les 5100 vendredi et affiche désormais une progression de 19,1% depuis le début d&rsquo;année.&nbsp; L&rsquo;indice parisien pourrait-il contre toute attente poursuivre sa progression et atteindre 6000 avant la fin 2015&nbsp;?</p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12px;">&nbsp;</p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12px;"><span style="font-size: 12px; line-height: 1.5;">Les raisons d&rsquo;y croire&nbsp;:</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12px;">&nbsp;</p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">1-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le différentiel de taux entre un placement obligataire et le rendement des actions est extrêmement favorable aux actions. Les emprunts d&rsquo;état français rapportent 0.44% à 10 ans&nbsp;; les actions rapportent plus de 3% sur les cours actuels.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">2-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les valeurs cycliques, qui peuvent le plus bénéficier d&rsquo;un rebond de la croissance en zone Euro sont toujours très en retard par rapport aux valeurs dites &laquo;&nbsp;défensives&nbsp;&raquo; qui ont tiré les marchés depuis des mois.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">3-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La valorisation des actions européennes est en retard par rapport à celles des valeurs américaines. Le cycle de croissance américain est plus &laquo;&nbsp;mûr&nbsp;&raquo; et déjà bien valorisé par les investisseurs. L&rsquo;Europe est mécaniquement en retard&nbsp;: sa reprise, encore timide ne fait que commencer.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">4-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Ce différentiel dans le cycle se retrouve aussi dans les marges des entreprises&nbsp;: les marges des entreprises américaines sont au plus haut, c&rsquo;est loin d&rsquo;être le cas en Europe et en France. Cet écart devrait se resserrer et inciter les investisseurs à privilégier les valeurs européennes.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">5-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le niveau de l&rsquo;Euro est un incroyable détonateur pour les investissements étrangers en zone Euro&nbsp;: le CAC a progressé de 19% pour un investisseur en Euro mais la progression est de quelques pourcents seulement pour un investisseur en $ ou en devises chinoises. Il n&rsquo;est pas impossible du tout de voir tout le cash accumulé par les américains et les chinois venir se payer de beaux fleurons français et européens dans les mois qui viennent. Les flux venant des Etats-Unis sont d&rsquo;ores et déjà très positifs sur la zone euro depuis plusieurs semaines. Ce week-end une entreprise chinoise a acheté Pirelli. Ce mouvement ne fait que commencer.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Les investisseurs, comme toujours et quoiqu&rsquo;on en pense, sont très sensibles à 3 éléments&nbsp;: les flux, les momentums et les comparaisons.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Les flux sont massivement là&nbsp;: la BCE empêche les taux de monter pour au moins plusieurs mois encore, la BCE exerce par cette action une pression baissière sur l&rsquo;Euro, l&rsquo;épargne, excédentaire, mondiale recherche avidement du rendement qu&rsquo;elle ne trouve plus que sur les actions. Les investisseurs internationaux achètent massivement des actifs européens en se couvrant contre une baisse de l&rsquo;euro.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Le momentum est favorable aux actions européennes&nbsp;: après des années de vache maigre, pour la première fois les chefs d&rsquo;entreprises envisagent 2015 et 2016 plus positivement sur le plan de l&rsquo;activité et des résultats. Désendettées et avec des coûts réduits, les entreprises devraient profiter au maximum d&rsquo;un rebond même modeste de l&rsquo;activité.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Les comparaisons sont elles aussi favorables aux marchés européens et à la France&nbsp;: comme on l&rsquo;a vu, les actions européennes sont très en retard par rapport aux actions américaines et sont sur beaucoup de critères moins risquées que les actions de beaucoup de pays émergents.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Vu la rapidité à laquelle les marchés fluctuent depuis quelques temps un CAC à 6000 en 2015 est donc tout à fait possible. Cette extrême rapidité nous a surpris récemment car nous pensions que le marché aurait besoin de reprendre son souffle après un début d&rsquo;année en forte hausse. Nous conservons donc pour le moment un biais tactique un peu plus prudent.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Qu&rsquo;est ce qui pourrait faire dérailler la dynamique actuelle sur les actions européennes&nbsp;?<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">La situation en Grèce, bien sûr mais aussi la volatilité sur les changes&nbsp;: si l&rsquo;Euro venait à flancher (et donc le $ à fortement monter) on pourrait assister à un attentisme plus grand de la part des investisseurs et donc moins de flux vers la zone Euro.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">La hausse des taux courts aux Etats-Unis&nbsp;: La FED a clairement laissé la porte ouverte à une hausse des taux d&rsquo;ici quelques semaines. Cela pourrait ralentir un peu le rythme de croissance de l&rsquo;économie américaine.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Les risques liés au pétrole et par ricochet sur la géopolitique doivent aussi toujours être présents quand on réfléchit à un investissement en ce moment.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Enfin, un &laquo;&nbsp;faux départ&nbsp;&raquo; dans la reprise en Zone Euro aurait des répercussions très négative sur les résultats des entreprises européennes et doit aussi être pris en compte dans la réflexion.<o:p></o:p></p><p style="margin: 0cm 0cm 12.5pt;">Malgré des risques non négligeables, 6000 sur le CAC 40 &nbsp;d&rsquo;ici la fin 2015 est donc tout à fait possible !<o:p></o:p></p>

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