Le vote des Grecs a été clairement négatif. Toutes les hypothèses sont désormais envisageables : une nouvelle semaine décisive s&rsquo;annonce ; une de plus.Le fait que les banques grecques autorisent depuis fin juin seulement des retraits de 60 euros par jour à chaque porteur de carte bancaire nous a fait réfléchir à cette situation qui se reproduit d&rsquo;une manière sensiblement identique à chaque crise dans les différents pays concernés.Contrairement à ce que beaucoup pense, la Banque centrale européenne n&rsquo;est pas en train de sciemment asphyxier l&rsquo;économie grecque et ses banques, au contraire&nbsp;: elle fournit des liquidités à un système bancaire grec défaillant. Les banques grecques portent un poids de créances douteuses qui représente 33% de leur bilan. Grâce à ce soutien de la BCE, les Grecs ont retiré 100 Mads &euro;.&nbsp;La BCE évite en faisant cela d&rsquo;interférer dans les négociations. M. Varoufakis a d&rsquo;ailleurs remercié la BCE pour son soutien jeudi dernier.Tout militait depuis plusieurs pour que la BCE au contraire suspende son soutien d&rsquo;urgence, ce qui aurait précipité le chaos des banques Grecques. Il n&rsquo;en n&rsquo;a rien été. Certains en Europe du Nord considèrent même que ce soutien est abusif.On peut comprendre que de ne pas avoir accès à son compte et à ses liquidités est une angoisse pour de nombreux Grecs&nbsp;: beaucoup n&rsquo;ont pas de carte bleue et beaucoup plus encore ont sur leur compte le strict minimum pour vivre. Les épisodes récents en Argentine ou à Chypre tendent à montrer qu&rsquo;une fois enclenchées, les mesures de contrôle des changes s&rsquo;intensifient.Y a-t-il des solutions pour contourner ce problème&nbsp;?La solution consiste à ne plus utiliser de banque de son pays. Beaucoup de Grecs ont déjà procédé à des transferts, dans beaucoup de pays c&rsquo;est un sport national depuis longtemps (Russie, Brésil&hellip;).Ce n&rsquo;est pas valable pour les personnes à revenus modestes et qui restent vivre dans leur pays. Si l&rsquo;on juge par rapport à ce qui se passe en Afrique&nbsp;: des formules de paiement qui ne passent pas par une banque ont vu le jour et se développent rapidement.Quelles sont les structures à même de travailler sans les banques&nbsp;?Des opérateurs télécom, des sociétés type Apple, des consortiums de distributeurs, des concurrents low-cost des banques (comptes Nickel en France par exemple) voire des monnaies virtuelles comme le Bitcoin ont commencé à prendre de parts de marché aux banques dans le paiement.Dans beaucoup de cas pour le moment, il y a toujours une banque qui s&rsquo;intercale dans les échanges mais à terme, le système exclura les banques. La notion de contrôle des changes devient inopérante. Les touristes utilisant de plus en plus ces applications ou ces supports excluant les banques&nbsp;: il sera impossible à un Etat d&rsquo;interdire l&rsquo;utilisation de ces modes de paiement à ses résidents et pas aux touristes&hellip; Un point est important aussi&nbsp;: votre argent étant cantonné, il ne peut être utilisé par la banque. Le risque que la banque fasse faillite suite à des prises de risques excessifs sur les marchés ne vous concerne plus.Les choses évoluant très vite on peut imaginer un système où vous déclarez un compte Apple ou Nickel ou encore Orange en dehors de votre pays d&rsquo;origine sur lequel votre employeur vous verse votre salaire et ensuite avec les applications à votre disposition vous pouvez utiliser votre argent à votre guise. Votre argent se retrouve de fait dans un coffre-fort&hellip;à charge pour les entités en charge d&rsquo;assurer la sécurité des montants confiés.Fini le cash, fini les contrôles, fini le risque associé à la faillite d&rsquo;une banque ou d&rsquo;un Etat qui entraînerait l&rsquo;impossibilité de récupérer son argent en dépôt dans la banque en question.On imagine déjà les cris d&rsquo;orfraie des banquiers, des Etats qui vont immanquablement perdre le contrôle des capitaux de leur pays et qui parleront de sécurité, de régulation ou de blanchiment&hellip;mais qui n&rsquo;ont strictement rien empêché de tout cela dans le système actuel&nbsp;!Il est un peu tôt pour savoir qui exactement va pouvoir en profiter&nbsp;: qui aurait cru il y a 5 ans que la société Uber vaudrait aujourd&rsquo;hui 40Mads de $ ou que la société Airbnb vaudrait 2 fois plus que la société Accor. Certaines sociétés comme Apple, Google, Vodafone, Alibaba, Gemalto ou EBay avancent leur pion dans cette activité. La lutte va être féroce mais la récompense sera colossale pour les leaders.

L’uberisation du cash ou la crise grecque côté pile

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Nous pensions tous que l&rsquo;épisode grec aurait connu son épilogue la semaine dernière&hellip; L&rsquo;annonce d&rsquo;un référendum complique considérablement la situation. Il est impossible en ce début de semaine d&rsquo;imaginer la suite des événements à très court-terme. Nous attendons des éléments concrets pour agir.&nbsp;Sur le front des entreprises&nbsp;: la tentative d&rsquo;achat de Bouygues Télécom par Numéricable a animé le secteur des télécoms pendant plusieurs jours. M. Drahi (le patron de Numéricable) n&rsquo;avait pas hésité à proposer 10 milliards d&rsquo;euro pour racheter la partie télécom du groupe Bouygues. Le conseil d&rsquo;administration de Bouygues a rejeté cette offre de manière très sèche dès lundi soir. Bien que tout soit possible en matière boursière lorsque les enjeux sont aussi importants, il semble que les propos tenus par Martin Bouygues et les principaux dirigeants du groupe montrent que ce refus est définitif.La raison essentielle évoqué par Martin Bouygues réside dans le fait qu&rsquo;une entreprise n&rsquo;est pas qu&rsquo;un sujet lié à l&rsquo;argent&nbsp;: la froide rationalité financière aurait incité beaucoup de dirigeants à accepter une offre de 10Mads d&rsquo;ruros pour une structure qui en vaut aujourd&rsquo;hui au mieux 6 et qui est en perte depuis 2 ans. Mais Martin Bouygues évoque l&rsquo;argument des valeurs de l&rsquo;entreprise que sa famille a créé et dans laquelle il croit. Il se projette plus loin que la publication des comptes trimestriels et la comparaison de l&rsquo;évolution de son titre par rapport au CAC 40 au jour le jour.Et il a en fait bien raison&hellip; sur le long-terme.&nbsp;Les faits sont là et ils sont incontestables&nbsp;: sur la durée, les entreprises familiales sont plus &quot;performantes&quot; que les autres entreprises. Sur longue durée l&rsquo;écart de performance est conséquent&nbsp;: en 5 ans les entreprises détenues par des familles font 2 fois mieux que les autres&hellip; Avec une volatilité moindre&nbsp;!Nous considérons qu&rsquo;une entreprise familiale est une entreprise dans laquelle plus de 50% des droits de vote est détenu par une famille ou plus de 20% seulement mais avec un conseil d&rsquo;administration ou le management est contrôlé directement par la famille.Lorsqu&rsquo;on analyse les raisons de cet écart, les explications apparaissent clairement&nbsp;: les entreprises familiales engagent des coûts de manière plus rationnelle, ainsi elles évitent bien souvent les dépenses somptuaires et les dépenses liées à des projets très hasardeux. Elles sont également, en règle générale, concentrées sur une activité sur laquelle elles ont la meilleure expertise et la meilleure valeur ajoutée. Elles évitent les diversifications inutiles génératrices de perte de temps et finalement moins rentables que leur &quot;cœur business&quot;.In fine, leurs marges opérationnelles sont plus élevées, elles affichent une croissance plus régulière et sont plus rentables que les autres entreprises. Lorsqu&rsquo;on veut devenir actionnaire d&rsquo;une entreprise familiale, il faut bien sûr analyser avec attention comment sont traités les minoritaires&hellip; En fait dans bien des cas, le respect de l&rsquo;actionnaire est plus grand dans ce type de sociétés et, alors que ce n&rsquo;est pas évident à priori, la transparence y est également plus importante.&nbsp;Bien sûr, comme souvent en bourse, il faut prendre certaines précautions&nbsp;: les entreprises familiales sont bien souvent des entreprises de taille plus modeste et sont en général plus chères que leur concurrents &quot;non familiaux&quot;&hellip; Ce qui est somme toute logique&nbsp;: la qualité de la croissance, sa régularité et la qualité de la gouvernance ont un prix&nbsp;! Le PER ratio permet de mesurer et comparer le prix relatif des entreprises entre elles. Ce ratio est plus élevé pour les entreprises familiales que pour la moyenne du marché. En ce moment les entreprises familiales se &quot;payent&quot; 20 fois les résultats 2015 contre 16 fois pour le reste du marché. Cela ne paraît pas exagéré pour des entreprises qui croissent plus et plus régulièrement.Un certain nombre de risque doivent aussi être analysé. En premier lieu, les successions&nbsp;: les &quot;fils de&quot; ne sont pas nécessairement au niveau de leurs prédécesseurs&hellip;ceci dit après un patron charismatique et efficace à la tête d&rsquo;une entreprise &quot;classique&quot; le problème de succession est posé également. Enfin, et cela arrive régulièrement, comme pour Norbert Dentressangle par exemple, lorsqu&rsquo;une famille vend ses parts dans l&rsquo;entreprise qu&rsquo;elle a créé, il est préférable de faire comme cette famille et &quot;réaliser&quot; son patrimoine également, ce qui n&rsquo;est pas toujours idéal en terme de timing pour un investisseur ne faisant pas partie de la famille.Parmi ces entreprises familiales on trouve des noms comme&nbsp;: Eurazeo, holding de Lazard, Ebro food, entreprise alimentaire, Zumtobel, solution d&rsquo;éclairage, SFS , Wendel, BIC etc... ces noms sont français ou européens mais l&rsquo;intérêt de cette approche est aussi que les familles ont des approches similaires aux Etats-Unis, en Chine au Japon et les conclusions faites plus haut y sont également valables.

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Pourquoi la bourse aime les entreprises familiales 

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En mai 1980, la dette de l&rsquo;État Français ne représentait que 10% du PIB. En 2014, le passage au-dessus de 100% n&rsquo;est désormais plus qu&rsquo;une question de mois. La dette française s&rsquo;élève désormais à 2023 Mads d&rsquo;euros, la charge de la dette atteint 45Mads et l&rsquo;Etat devra trouver 180Mads sur les marchés en 2015.Les taux devraient donc monter&hellip; or, ils baissent&nbsp;: ils étaient à près de 5% en 2008 et s&rsquo;établissent à 1,18% à fin octobre.Beaucoup voient une aberration, voire une manipulation dans ce fait.Qui peut bien acheter à ce prix là&nbsp;? Et Pourquoi&nbsp;?Les particuliers sont absents. Il n&rsquo;y a plus de &quot;grand emprunt&quot; qui leur soient destinés. Par contre, ils sont indirectement porteurs d&rsquo;emprunts d&#39;Etats français via leur assurance-vie.Il n&rsquo;y a donc plus que des institutionnels&nbsp;: français à 36% et étrangers à 64%.Les assureurs français et étrangers restent très présents et trouvent dans les obligations d&rsquo;Etat français un support intéressant&nbsp;: une liquidité parfaite, un rendement longtemps suffisamment rémunérateur et surtout une garantie indispensable pour eux. De plus, les contraintes règlementaires et prudentielles les incitent, ainsi que les banques, à se placer dans des emprunts d&rsquo;états bien notés, et la France fait encore partie de ce club.Croissance faible en zone euro, taux courts à 0% et injections massives de liquidités ont largement bénéficié aux emprunts d&rsquo;Etat français et fait oublier les problèmes spécifiques français.Enfin et surtout, les banques centrales, les fonds souverains et les fonds de pension du monde entier ont vu leurs réserves croitre fortement ces dernières années et diversifient progressivement avec de la dette d&rsquo;Etats de la zone Euro. Les 400 principaux &quot;investisseurs publics internationaux&quot; gèrent 29000 Mads de $ (40% du PIB mondial). Ils étaient jusque là essentiellement investis en dettes américaines libellées en dollars.Même si cela peut choquer et interpeler, cette situation de taux bas en France pourrait donc en partie s&rsquo;expliquer par un &quot;excès d&rsquo;épargne mondiale&quot; : surplus d&rsquo;épargne combiné à l&rsquo;absence d&rsquo;opportunités d&rsquo;investissement productives, entraînant une baisse des taux d&rsquo;intérêts.Cette logique implacable tire les taux vers le bas depuis plusieurs années.Qu&rsquo;est-ce qui pourrait faire évoluer les choses&nbsp;?On peut toujours craindre un scénario catastrophe spécifique à la France mais les enjeux sont tels que l&rsquo;on voit mal la zone euro laisser la deuxième économie de la zone s&rsquo;effondrer &nbsp;après avoir soutenu la Grèce et beaucoup d&rsquo;autres pays.Par contre, à un moment ou un autre, on peut s&rsquo;attendre à ce que la France subisse au moins une pression externe pour rester attractive et continuer à trouver des investisseurs pour financer ses dépenses. Il faut garder à l&rsquo;esprit que ces investisseurs peuvent investir partout dans le monde&hellip;Plus positif par contre&nbsp;: les grands institutionnels renforce leur poids en action et en actif &quot;réels&quot; : étant donné que les obligations ne rapportent plus rien, il faut investir ailleurs même si c&rsquo;est plus risqué. Ce mouvement est engagé mais ses effets seront très progressifs. Cela aidera à installer un peu plus fortement la croissance mondiale au-dessus de 3%, ce qui devrait inverser la tendance et pousser les taux plus haut pas seulement en France d&rsquo;ailleurs.Que faire&nbsp;?Comme les grands investisseurs&nbsp;: alléger le poids des obligations ou au moins ne plus acheter ; en particulier les obligations d&rsquo;Etat à plus de 7 ans en France. Il n&rsquo;y a plus rien à gagner&nbsp;!&nbsp;

Qui achète encore des emprunts d’État français (et quelles sont leurs raisons) ?

Les marchés financiers ont deux moteurs&nbsp;: le fondamental et le comportemental.Depuis des mois, le fondamental était occulté par les flux de liquidités dus au soutien des banques centrales. Les investisseurs étaient délibérément optimistes&nbsp;: les marchés ont fortement progressé depuis 2012.&nbsp;Néanmoins, depuis quelques temps des signaux montraient un essoufflement dans ce comportement.Les fondamentaux liés à une croissance toujours aussi molle ont brutalement repris le dessus.Le comportement des investisseurs a brutalement changé. Le paroxysme a été atteint mercredi avec de forts reculs sur les grandes places boursières, un retour massif vers les emprunts d&rsquo;Etats jugés &quot;sûrs&quot; et une volatilité extrême.Les Hedge-Funds, fonds spéculatifs, qui étaient massivement investis en actions, ont dû parfois liquider ces positions dans la douleur en amplifiant la baisse.Les banques centrales, sous pression des marchés, ont communiqué dès la fin de semaine, plus ou moins maladroitement d&rsquo;ailleurs, pour indiquer qu&rsquo;elles restaient à la manœuvre&nbsp;: un des responsables de la FED a même indiqué, au rebours de ce qui était dit depuis des semaines, qu&rsquo;un nouveau &quot;quantitative easing&quot; (processus qui ajoute des liquidités&nbsp;dans les circuits économiques) était possible&nbsp;!&nbsp;Les marchés actions ont, du coup, connu un rattrapage en toute fin de semaine.Alors maintenant, que peut-il se passer&nbsp;?Il n&rsquo;est pas exclu que l&rsquo;aversion aux risques l&rsquo;emporte&nbsp;: vente massive d&rsquo;actions sans discernement, liquidation des positions en emprunt d&rsquo;Etat comme l&rsquo;Italie, la Grèce et&hellip; la France&nbsp;(?) avec en parallèle une ruée vers les emprunts d&rsquo;Etat allemands et américains.Un tel scénario n&rsquo;est pas exclu, mais ne paraît pas le plus probable.Certes, la croissance mondiale ne devrait pas accélérer mais nous nous situons encore à 3% environ pour 2014 et 2015. En outre, la baisse du pétrole et la baisse de l&rsquo;euro par rapport au dollar vont contribuer à une amélioration des marges des entreprises.Après la période d&rsquo;excitation qui peut encore durer quelques semaines, les marchés devraient se calmer et accompagner la timide croissance mondiale.Comment investir dans ce contexte ?1.2% sur les emprunts d&rsquo;Etat Français à 10 ans&hellip; autrement dit compte tenu de l&rsquo;inflation pratiquement 0% sur 10 ans&nbsp;: il faut alléger les obligations pour aller sur du cash pendant les semaines qui viennent.De même, il faut également éviter les supports potentiellement peu liquides comme les emprunts d&rsquo;entreprises type High Yield.Le cash devra être utilisé lorsque le marché se sera calmé pour acheter des actions. Pour 2 raisons&nbsp;: 1) Il vaut mieux avoir des actions qui ont un rendement de 3% en Europe que des emprunts d&rsquo;états qui rapportent 1%. 2) Détenir une action, c&rsquo;est plus qu&rsquo;un pari sur un prix mais au contraire un investissement sur des résultats à venir.Des exemples d&rsquo;entreprises tournées vers l&rsquo;international ayant une bonne visibilité : Airbus, Téléperformance ou Pernod-Ricard.Pas de précipitations... octobre n&rsquo;est pas fini&nbsp;!&nbsp;

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Secousses sur les places boursières : faut-il craindre une réplique ?

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Un peu d&rsquo;Histoire&nbsp;: en 2007, avant le début de la crise financière, l&rsquo;or se traitait à moins de 700$ l&rsquo;once. Au fur et à mesure que la crise s&rsquo;est amplifiée, l&rsquo;or a progressé jusqu&rsquo;à 1821$ en 2011&nbsp;!Depuis, les politiques d&rsquo;expansion monétaire menées par les banques centrales ont calmé les tensions financières et l&rsquo;or a perdu de son caractère de valeur refuge&nbsp;: il est revenu vers 1230$ et semble stabilisé sur ces niveaux.Est-il temps de se repositionner sur l&rsquo;or&nbsp;?La prise de position sur l&rsquo;or a des inconvénients majeurs&nbsp;: le &quot;stockage&quot; et la fiscalité rebutent bien souvent les particuliers qui veulent investir dans l&rsquo;or physique. L&rsquo;autre inconvénient souvent cité par les gestionnaires de patrimoine réside dans l&rsquo;absence de rendement de l&rsquo;or. Un lingot ne détache pas de coupon annuel&hellip;Cet inconvénient est de moins en moins problématique comparé à d&rsquo;autres placements. En effet, si l&rsquo;or ne rapporte rien, il est désormais possible de dire la même chose des emprunts d&rsquo;Etat&nbsp;: un emprunt d&rsquo;Etat français à 5 ans rapporte désormais moins de 0.8%... Il en va de même pour les livrets, placements sécurisés ou Sicav Monétaires. Un point pour l&rsquo;or&nbsp;!Les banques centrales des pays développés interviennent pour soutenir leur économie et faire repartir l&rsquo;inflation&nbsp;: si avec une inflation à 0, l&rsquo;once d&rsquo;or a pu maintenir un niveau supérieur à 1200$, on peut penser qu&rsquo;avec une inflation à 2% (cible des banques centrales en Europe et au Japon par exemple), l&rsquo;once d&rsquo;or pourrait progresser. 2 points pour l&rsquo;or&nbsp;!Autre conséquence des injections massives de liquidités dans l&rsquo;économie mondiale, outre l&rsquo;inflation monétaire et les risques de création de &quot;bulles&quot; sur les marchés&nbsp;: les banques centrales des pays émergents, où réside la croissance mondiale pour les 10 ans à venir, renforcent leurs achats en lingot d&rsquo;or.&nbsp; En effet, elles préfèrent acheter de l&rsquo;or que mobiliser leurs réserves en euro en yen ou en Dollar qui devraient finir par perdre en pouvoir d&rsquo;achat. Ces lingots sont &quot;stérilisés&quot; dans des coffres et n&rsquo;en ressortiront pas. Chine, Inde et la plupart des pays d&rsquo;Asie achètent régulièrement de l&rsquo;or. Ils sont à la base de la bonne tenue des cours depuis quelques mois. D&rsquo;autres banques centrales comme la Suisse sont également à l&rsquo;achat. 3 points pour l&rsquo;or&nbsp;!Enfin, pour ceux qui se projettent à très long-terme, l&rsquo;offre d&rsquo;or va immanquablement se tarir et entraîner une hausse mécanique des cours&hellip; La patience sera nécessaire&nbsp;: il s&rsquo;agit d&rsquo;un horizon à 30 ans minimum.Dans la période 2007-2011, l&rsquo;or a bien joué son rôle de valeur refuge. En cas de nouveaux troubles sur les marchés, disposer d&rsquo;une assurance dans son portefeuille pourrait s&rsquo;avérer intéressant&hellip; Certes&hellip; mais un retour aux extrêmes de cette période n&rsquo;est pas notre scénario le plus probable&nbsp;: même si pour nous le problème majeur&nbsp; réside toujours dans l&rsquo;endettement trop important des états des pays développés, la croissance mondiale même modérée devrait s&rsquo;élever à près de 3%, les banques sont plus solides, les entreprises sont globalement plus profitables enfin les risques systémiques sur l&rsquo;euro se sont nettement atténués. La fermeté du dollar, que nous anticipons, est également un frein à la hausse de l&rsquo;or.Pas de précipitation donc.En conclusion&nbsp;: plusieurs éléments positifs conduisent à se repositionner graduellement sur l&rsquo;or. L&rsquo;idée pourrait donc être d&rsquo;alléger progressivement une partie des positions obligataires pour prendre des positions sur l&rsquo;or à hauteur d&rsquo;une première cible à 5-6%.

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Qui achète encore des emprunts d’État français (et quelles sont leurs raisons) ?