Pourtant, de nouvelles publications de chiffres sur l&rsquo;endettement mondial auraient pu jeter le trouble. Les montants atteints sont considérables : A l&rsquo;échelle mondiale l&rsquo;endettement a augmenté de 500 Milliards de Dollars en 2017 et atteint désormais 217000 Milliards de Dollars et représente plus de 3 fois le PIB Mondial d&rsquo;une année ! Immédiatement revient en mémoire les études récentes du FMI avertissant que le poids trop important des dettes faisait courir un risque à la croissance mondiale.&nbsp;Evidemment, il faut tenir compte de ce type d&rsquo;avertissement dans une allocation d&rsquo;actif. Comme souvent dans ces chroniques nous évitons les positions extrêmes du type 100% investis sur des actifs risqués ou au contraire 100% en cash. Une certaine nuance s&rsquo;impose donc&hellip;Quelques éléments à prendre en compte dans la réflexion : d&rsquo;où vient l&rsquo;augmentation de cette dette ? Les pays émergents dans leur ensemble&nbsp; sont à l&rsquo;origine de cette hausse. Globalement leur dette a augmenté de 3000 Milliards de Dollars en un an. Le montant de leur endettement s&rsquo;élève à 56000 Milliards de Dollars soit 2 fois leur PIB. La Chine est clairement le principal responsable de la hausse : Elle représente les deux tiers de la hausse à elle seule, cumule 33000 Milliards de dette&hellip;et évolue à contre-tendance. Partout le rythme de hausse de la dette ralentit&hellip;mais pas en Chine. Il est quand même un peu préoccupant de voir à quel prix la Chine finance sa croissance domestique !&nbsp;L&rsquo;autre problème plus général concernant l&rsquo;ensemble des pays émergents est le poids de leur dette contractée en devises &laquo; fortes &raquo;, Euro ou Dollar.&nbsp; Si leur économie ralentit un peu et que leur devise venait à baisser, en particulier vis-à-vis du Dollar, le poids de la dette deviendrait préoccupant. Dès 2018, le sujet va être sur le devant de la scène, en effet les pays émergents vont devoir rembourser 1700 Milliards de dettes&hellip;Si la tendance récente de baisse du Dollar se poursuit tout ira bien.&nbsp;Les optimistes verront le rythme de croissance économique de ces pays comme raison d&rsquo;y investir&hellip;nous considérons que les éléments de dette et de devise incitent désormais plutôt à la prudence : nous allégeons progressivement nos positions sur les pays émergents ces temps-ci&hellip;que ce soit en actions ou en obligations.&nbsp;Le Dollar pourrait reprendre le chemin de la hausse surtout si la FED s&rsquo;engage, comme elle l&rsquo;annonce depuis plusieurs mois, vers un retour à une politique monétaire plus restrictive&hellip;.C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs aussi un sujet d&rsquo;interrogation pour les actifs en Dollar. Les Etats-Unis sont avec la Chine un des moteurs de hausse de l&rsquo;endettement mondial, que ce soit en dettes d&rsquo;Etat ou en dettes d&rsquo;entreprises. Mais dans une période pendant laquelle la Banque Centrale monte ses taux plusieurs effets sont à redouter : avec la hausse des taux, les coûts de crédit vont monter et les entreprises les plus fragiles vont se trouver en difficulté. Un relatif ralentissement économique est à attendre&hellip;même si son effet pourrait être atténué par les mesures fiscales de D.Trump. Sur les Etats-Unis nous fuyons les emprunts d&rsquo;états et les obligations d&rsquo;entreprises et allégeons les entreprises les plus endettées.&nbsp;L&rsquo;Europe présente globalement un profil moins risqué : la dette y est lourde comme partout mais des efforts sont entrepris par les Etats et les entreprises pour réduire le poids de la dette&hellip;la croissance est là, même si elle reste fragile. Par contre à l&rsquo;inverse des Etats-Unis, la Banque Centrale Européenne annonce plutôt une poursuite de sa politique monétaire accommodante et donc des taux toujours bas. Il n&rsquo;y a donc pas d&rsquo;urgence pour changer fondamentalement d&rsquo;allocation sur la Zone. Les plus prudents pourront prendre des profits sur les entreprises les plus endettés pour se donner des marges de manœuvre supplémentaires en cas de repli ponctuel des marchés.&nbsp;

Quelle allocation de portefeuille dans ce monde très endetté ? 

Atlantico Bourse

Parfois le monde de l&#39;économie rassemble un paquet de mauvaises nouvelles. Après analyse, il faut néanmoins retenir que toutes les peurs ne sont pas fréquentables et que certaines relèvent de la fiction !<a href="https://t.co/J6pVa1sKE8">‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬</a>Le doyen Henri Bartoli a écrit que &quot; l&#39;économie s&#39;inscrit au cœur d&#39;un fait sociétal infiniment plus complexe &quot;.‬‬‬‬‬‬‬‬ (in Economie et création collective). C&#39;est exactement le cas pour ce qui concerne certains fantasmes relatifs à la dette mondiale.Si on veut jouer à se faire peur, on lance dans la nature le chiffre de 192.000 milliards d&#39;euros qui correspond selon une étude de l&#39;Institute of International Finance (IIF) au total des dettes que porte le monde.Puis, on commet une erreur de méthode en rapprochant ce chiffre ( qui englobe des dettes publiques et des dettes privées ) au total des PIB et on en déduit que les dettes culminent à hauteur de 324% du PIB agrégé mondial.Première observation : le niveau de refinancementPrès de 1.500 milliards d&#39;euros de dettes vont devoir être soumises à refinancement pour l&#39;année 2018 en ce qui concerne les pays émergents.Compte-tenu de la richesse potentielle de certains pays ( mines du Niger, lithium du Chili, etc ) il est fondamental de comprendre la différence existant entre un pays potentiellement illiquide ( à court de trésorerie ) et un pays totalement insolvable abandonné des prêteurs.La France est lourdement endettée avec ses 2.200 milliards de dette explicite et ses 4.070 milliards de dette hors-bilan ( &quot; la dette d&#39;après-demain &quot; <a href="http://www.atlantico.fr/decryptage/4000-milliards-comment-dette-hors-bilan-sert-discret-placard-financier-aux-engagements-etat-jean-yves-archer-3163769.html">http://www.atlantico.fr/decryptage/4000-milliards-comment-dette-hors-bilan-sert-discret-placard-financier-aux-engagements-etat-jean-yves-archer-3163769.html</a> ) mais sa solvabilité est assurée par l&#39;actif net positif de l&#39;Etat ( l&#39;ensemble des milliards d&#39;actifs publics de Beaubourg en passant par les sous-marins nucléaire et le savoir-faire de nos médecins publics, etc ) tandis que la garantie ultime du créancier provient des 13.000 milliards d&#39;épargne des Français.Balancer le chiffre d&#39;une dette égale à 100% du PIB sans le remettre en perspective des actifs qui font son vis-à-vis est absurde. Cela ne veut pas dire que la situation de notre dette publique ne soit pas préoccupante et révélatrice de gabegies publiques mais il ne faut pas mélanger un jugement de gestionnaire avec une approche de comptable.C&#39;est d&#39;ailleurs ce dernier point qui fait que la France va emprunter plus de 190 milliards d&#39;euros en 2018 pour le remboursement de la dette et pour financer ses nouveaux besoins de déficits publics. Près de 80 mds inscrits au PLF 2018.Qui sont les débiteurs mortels ? Le chiffre de 192.000 mds d&#39;euros de l&#39;IIF est un composite qui mélange dans la joie et la bonne humeur ( tant qu&#39;à se tromper, rions ! ) les dettes publiques et les dettes privées.Or, les débiteurs privés sont tous mortels contrairement à la fiction entretenue de l&#39;infaillibilité des Etats. La France pourrait fort bien afficher le score de l&#39;Italie qui a 130% de son PIB en niveau de dette publique. En clair, nos agrégats fondamentaux peuvent nous permettre d&#39;engranger 30 points de PIB ( soit près de 600 mds ) supplémentaires. Au demeurant, un quinquennat tel que celui conduit par François Hollande a précisément vu la dette augmenter de 634 mds !Conclusion d&#39;étape : il est fondamental de ne pas accorder d&#39;importance à un chiffre de la dette mondiale qui mélange sans pertinence des dettes publiques à maturité longue avec des dettes privées à échéance plus rapprochée.La confusion sur l&#39;identité des créanciers est une parfaite erreur destinée à faire vendre du papier journal &quot; juste bon à emballer le poisson &quot; comme disait Coluche.L&#39;exemple de LVMH :A titre personnel, nous serions tous heureux de détenir ( hors futur IFI&hellip;) un pourcent du groupe LVMH dont les performances méritent d&#39;être reconnues et saluées.Or que disent les chiffres ? &nbsp;3,26 milliards de dettes financières et 15 milliards &quot; d&#39;autres passifs non courants &quot; soit près de 18,5 mds de dettes pour l&#39;étude de l&#39;IIF et sa méthodologie bancale.Inquiétudes ? &nbsp;Panique ? &nbsp;Non, car là encore il faut aller dans le tréfonds de la comptabilité en partie double de LVMH. On y trouve un total d&#39;actif de 59,6 mds ce qui donne 27,9 mds de capitaux propres soit un ratio entre la dette financière nette et les capitaux propres de 12% en 2016 contre 21% en 2014.Comptablement, la notion d&#39;autres passifs non courants indique qu&#39;ils ont souvent une exigibilité pluriannuelle ou conditionnée. Ainsi, au strict plan financier, LVMH dispose de 46,8 milliards de capitaux permanents.Dès lors, le lectorat est en mesure de toucher du doigt l&#39;abus de langage qui consiste à ne se focaliser que sur l&#39;endettement sans prendre en considération les actifs en contrepartie.Jacquelin et Nadine achètent une maison :Ce jeune couple avec deux enfants a décidé de devenir propriétaire d&#39;une maison de 250.000 euros à partir d&#39;un apport personnel de 100.000 euros ( héritage familial et donation des parents ). Ils ont pour revenus annuels la somme de leurs deux salaires soit 52.000 euros nets. Ils pourront faire l&#39;effort d&#39;un crédit à hauteur de 1.000 euros par mois.Si l&#39;on veut se paniquer, on crie au loup et on voit un endettement de 150.000 euros rapportés à 52 Keuros de revenus avant impôts. Ils vont dans le mur !Si l&#39;on veut être réaliste, nul besoin d&#39;appeler Stéphane Plazza pour concevoir un plan de financement qui sera viable sur 20 voire 15 ans.Si l&#39;un d&#39;entre nous était chercheur à l&#39;IIF, il dirait doctement et le menton relevé : leur dette de 150 KE est égale à plus de 400% de leur &quot; PIB &quot; c&#39;est-à-dire de leurs revenus annuels.Conclusion d&#39;étape, si une dette publique peut être rapportée au PIB, cela n&#39;a aucun sens ni pour LVMH ni pour notre jeune couple du Loir-et-Cher &quot; où on fait pas de manières &quot;Désintermédiation financière et concurrence :Lorsque vous êtes futur débiteur, vous savez bien qu&#39;il faut mettre en concurrence plusieurs mécanismes de financement. Plusieurs banques ou plusieurs types d&#39;appels au marché de capitaux du fait de la désintermédiation.Amazon vient très récemment de recourir à un emprunt de 16 milliards de dollars pour financer son développement que l&#39;on sait être impressionnant.Si ce géant n&#39;a pas recouru à une augmentation de capital &ndash; qui aurait été sursouscrite &ndash; c&#39;est parce que les taux d&#39;intérêt bas permettent de lever des sommes d&#39;argent à un coût moindre que la constitution de fonds propres.Mieux vaut la dette que l&#39;equity comme l&#39;illustre le groupe Bolloré ou surtout Altice et sa frénésie de rachats.Parallèlement, nous sommes ici dans un cas concret où joue la désintermédiation financière. Autrement dit, les firmes peuvent directement faire appel aux marchés financiers via une communication corporate appropriée et éviter le coût de l&#39;intermédiation bancaire.Le risque de défaillance existe :Dans cette contribution, je stigmatise un mode de calcul aussi frustre que trompeur concernant les dettes mondiales.Cela ne signifie pas que le niveau de dettes publiques ( les impôts de demain ) ne me soucient pas ni que l&#39;aspect mortel de certaines porteurs de dettes dites &quot; corporate &quot; ne soient pas un sujet : le risque existe, venu de Chine ou des BRICS.Dans ce contexte où la rentabilité ( ROE &nbsp;<a href="https://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_rentabilite-des-capitaux-propres.html">https://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_rentabilite-des-capitaux-propres.html</a> ) des projets excède généralement le coût de la dette, la situation présente n&#39;est pas aussi malsaine que certains analystes ne l&#39;affirment. Souvent des économistes de banque&hellip;dont les décideurs voudraient revenir sur les avancées de la désintermédiation financière.Evidemment, il y a des cas où la dette ne sert qu&#39;à absorber, qu&#39;à éponger des pertes d&#39;exploitation et là il faut tirer un signal d&#39;alarme en direction de la lucidité des prêteurs et parfois de la loyauté des débiteurs.Et l&#39;anatocisme ?A l&#39;heure actuelle, le &quot; gearing &quot; (<a href="https://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_gearing.html">https://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_gearing.html</a>) donc la structure financière des entreprises françaises est totalement comparable ( 85% ) aux chiffres des années 2007 et 2008.L&#39;essor de la dette privée est donc une variable normale qui est un atout pour une exploitation saine et un risque pour les entreprises qui peinent en matière d&#39;autofinancement.Dans la mesure où près des 2/3 des emprunts ont été contractés à taux variable, il est évident qu&#39;il va falloir suivre cette expansion de la dette à la lumière de la future hausse des taux d&#39;intérêt ( post-2018 ?) qui auront probablement pour conséquence de voir se multiplier les clauses d&#39;anatocisme. (capitalisation des intérêts non versés : &nbsp;<a href="https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/anatocisme.php">https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/anatocisme.php</a>).<a href="https://t.co/J6pVa1sKE8">‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬</a><a href="https://t.co/J6pVa1sKE8">‬</a> ‬‬‬‬‬En une ligne, cette étude IIF est unijambiste et rejette la partie double, matrice des comptabilités mondiales depuis des centaines d&#39;années !Le krach boursier, provenant de survalorisations excessives, a plus de chance de se produire devant nos yeux ébahis qu&#39;une crise majeure de la dette privée. D&#39;autant que l&#39;étude précitée ne peut pas être en mesure d&#39;effectuer un clearing entre les créances détenues et les dettes à honorer par une même entité. En termes comptables, ils avancent des totaux non consolidés. A tort.

billet 20 euros argent

192 000 milliards d’euros de dettes : le chiffre choc qui effraie 

Record historique

192 000 milliards d’euros de dettes au niveau mondial : le chiffre choc qui effraie ceux qui ne comprennent rien à la dette

Jeu de dettes

Finance

Globalement la semaine des actions européennes a été assez mauvaise mais la hausse de l&rsquo;Euro n&rsquo;est pas la seule explication.Bien sûr, la réunion de la Banque Centrale Européenne a servi de détonateur pour tous les opérateurs de marché. Beaucoup redoutaient un message indiquant, plus ou moins, la fin de la politique monétaire suivie depuis plusieurs années. M.Draghi s&rsquo;est évertué à calmer les craintes des investisseurs : il est resté sur une ligne très étroite. D&rsquo;un côté il a marqué sa confiance dans la croissance de la Zone Euro tout en soulignant que l&rsquo;inflation restait encore en deçà des objectifs de la Banque Centrale Européenne. La conclusion était dès lors évidente : il a martelé que la politique monétaire allait être maintenue encore plusieurs mois.En règle générale, ce type de discours est bien accueilli : les taux longs et courts baissent un peu et les actions saluent par une hausse cette stabilité de la politique monétaire. Cette fois, le scénario ne s&rsquo;est pas déroulé comme prévu. Les taux sont restés bas&hellip;mais l&rsquo;Euro a pris le chemin d&rsquo;une nette hausse. Les actions, elles, ont sévèrement reculé.Comme souvent, les marchés anticipent. Là, l&rsquo;idée des investisseurs est que, malgré les dénégations de M.Draghi, la politique &laquo;&nbsp;ultra-accommodante&nbsp;&raquo; va s&rsquo;arrêter un jour où l&rsquo;autre. De fait, le calcul est simple : les fondamentaux vont reprendre le dessus. Et les données sont simples : la croissance de la zone Euro devrait être supérieure à celle des Etats-Unis mais aussi la balance des paiements de la Zone Euro, entre autre grâce son excédent commercial, est très positive. La &laquo;&nbsp;demande&nbsp;&raquo; d&rsquo;Euro va donc continuer d&rsquo;augmenter&hellip;La Banque Centrale Européenne devant diminuer les injections de liquidités en devise Européenne, le calcul des opérateurs est limpide : il y aura moins d&rsquo;Euros en circulation&hellip;et le cours doit monter.Ce calcul est amplifié par les incertitudes entourant les Etats-Unis. Nous n&rsquo;anticipons pas de récession aux Etats-Unis mais comme beaucoup, nous constatons que la croissance ralentit et que la politique de relance et la baisse des impôts promises par M.Trump tarde à se mettre en place. Le Dollar marque d&rsquo;ailleurs le pas&nbsp; depuis plusieurs semaines et pas seulement contre l&rsquo;Euro.La conséquence sur les actions a été forte en particulier vendredi : les secteurs et les valeurs les plus exposées au Dollar ou à l&rsquo;exportation ont logiquement nettement reculé.&nbsp;L&rsquo;autre point d&rsquo;attention qu&rsquo;il faudra surveiller dans les tous prochains jours réside dans les résultats d&rsquo;entreprises. Il faut se garder des réactions trop rapides : dans le contexte spécifique de vendredi les réactions ont été épidermiques. La moindre déception a été durement sanctionnée. Il faudra attendre quelques jours pour distinguer ce qui est purement conjoncturel des aspects plus fondamentaux. Par exemple sur le secteur automobile et les équipementiers automobiles, les chiffres annoncés étaient relativement bons mais le discours des dirigeants et les données prospectives ont pu paraître décevantes et les sanctions étaient compréhensibles. De nouvelles informations concernant le diesel en Allemagne a ajouté aux troubles autour de ce secteur. Par contre, des valeurs comme Sartorius qui annonce des résultats en ligne avec les attentes et des perspectives très correctes, les prises de bénéfices peuvent paraître excessives.Nous restons sur l&rsquo;idée que les résultats des entreprises de ces prochaines semaines doivent nous permettre d&rsquo;y voir plus clair et poursuivre notre politique d&rsquo;investissement sélective sur les titres.&nbsp;

Les actions européennes dans le sillage de l’Euro

Le charme de Donald Trump avec les marchés est-il rompu&nbsp;? Celui qui voulait mener la croissance vers 3% au moins, en simplifiant la vie des entreprises, facilitant le crédit, baissant les impôts sur les ménages vers 30% contre 35% et surtout ceux des entreprises vers 25% sinon 15%, en attendant un programme massif d&rsquo;investissement (1000 milliards de dollars) pourrait bien avoir perdu la main. C&rsquo;est un charme, construit en quatre étapes, qui rencontre aujourd&rsquo;hui trois risques. Etape 1&nbsp;: Donald Trump commence par séduire les marchés, pour aller plus vite.Donald Trump sait bien que les marchés financiers, la bourse surtout, fonctionnent aux anticipations, autrement dit aux promesses. Il veut les mobiliser pour qu&rsquo;ils &laquo;&nbsp;achètent&nbsp;&raquo; sa politique, que la bourse monte et suscite ainsi un &laquo;&nbsp;effet richesse&nbsp;&raquo;, soutenant la demande avant même que les effets de ses mesures soient visibles. Ce seront un an ou deux de gagnés. Cette promesse boursière permet aussi de conjurer l&rsquo;inquiétude de la &laquo;&nbsp;stagnation durable&nbsp;&raquo; (Secular stagnation de Larry Summers) ou de la &laquo;&nbsp;génération perdue&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;agit de battre ces idées qui minent le moral des ménages, des entrepreneurs et des investisseurs américains - poussant surtout ces derniers à aller voir ailleurs. Et oui, quand la crise est loin, huit ans, mais quand la reprise est plus faible que toutes celles qui ont précédé, une sombre inquiétude se répand&nbsp;: celle d&rsquo;une croissance américaine qui ne connaîtrait plus 3 ou 4%, avec à la clef la promesse d&rsquo;une vie meilleure pour tous. Soutenir la croissance par la bourse, en&nbsp;pré-vendant une baisse fiscale massive, c&rsquo;est l&rsquo;antidote Trump.Etape 2&nbsp;: Il lui faut convaincre les marchés que cette promesse fiscale est crédible. Ceci implique un forcing politique. Il ne s&rsquo;agit pas du tout de défendre ici une solidité économique (très faible), mais d&rsquo;une stratégie médiatique. Donald Trump&nbsp;entend galvaniser ses troupes, pour que le Congrès aille vite en besogne. C&rsquo;est alors le temps du protectionnisme agité contre les voisins mexicains et canadiens, ce sont aussi les menaces contre la Chine qui manipulerait sa monnaie &ndash; comme l&rsquo;Allemagne d&rsquo;ailleurs, avec l&rsquo;euro trop faible. Il s&rsquo;agit de créer un rapport de force qui facilitera l&rsquo;acceptation des baisses d&rsquo;impôts par le Congrès. Ce n&rsquo;est pas facile en effet, puisque les Etats-Unis sont au plafond de leur dette et qu&rsquo;il faut convaincre que la baisse des entrées fiscales creusera certes le déficit, mais un temps. Le surcroît de croissance comblera largement la perte, promis. Impressionné, le Congrès devrait acquiescer.Etape 3&nbsp;: ceci suffit-il&nbsp;? Pas forcément. Le joker, c&rsquo;est alors le rapatriement &laquo;&nbsp;attendu&nbsp;&raquo; des 2 200 milliards de dollars des trésoreries des multinationales américaines. Mais ce rapatriement ne pourrait/devrait avoir lieu que si la baisse des taux d&rsquo;impôts est suffisante. 15% avance même Donald Trump. Mais on comprend qu&rsquo;il faut alors encore plus de forcing politique et encore plus de messages&nbsp;!Etape 4&nbsp;: l&rsquo;engouement s&rsquo;étend et devient auto-réalisateur. Les bourses mondiales adorent ce qu&rsquo;elles entendent aux Etats-Unis, car elles se disent que les autres pays vont devoir enclencher, chez eux, leurspropres baisses des taux d&rsquo;impôts, au moment même où les taux d&rsquo;intérêt sont encore bas. La recette de la remontée des profits est donc là, donc la montée de toutes bourses mondiales, derrière le Dow Jones&nbsp;!Risque 1&nbsp;: le freinage américain. Il faut que l&rsquo;épicentre de la promesse américaine tienne, donc le vote du Congrès, donc la position de force de Donald Trump. Or elle s&rsquo;érode depuis le licenciement du patron du FBI, James Comey, et des rumeurs d&rsquo;impeachment qui montent. En toute hypothèse, la nomination d&rsquo;un procureur spécial, Robert Mueller, ancien patron du FBI, pour poursuivre l&rsquo;enquête ne va que freiner le mouvement &ndash; sachant que circule une pétition demandant la destitution du Président Trump.Risque 2&nbsp;: la contagion mondiale. Au Brésil, le président Michel Temer est actuellement mis en cause dans les ramifications d&rsquo;une affaire de corruption, celle-là même qui avait suscité la destitution de la Présidente DilmaRousseff. L&#39;indice de la Bourse Brésilienne, le Bovespa, chute de plus de 10% en fin d&#39;après-midi le 18 mai et le real abandonne plus de 6%.Risque 3&nbsp;: les nouvelles questions des marchés financiers. Ils peuvent se mettre à vouloir défaire ce qu&rsquo;ils ont fait. Dans quels pays les responsables sont-ils menacés d&rsquo;une &laquo;&nbsp;opération mains propres&nbsp;&raquo; mondiale&nbsp;? Wikileaks va-t-il reprendre du service&nbsp;? Si le dollar baisse, qui continue de gagner et de perdre, sachant par exemple que l&rsquo;euro monte&nbsp;? Les sociétés présentes aux Etats-Unis, au Brésil&hellip; vont-elles souffrir&nbsp;?Les marchés financiers descendent toujours plus vite qu&rsquo;ils ne montent. Ils vont aujourd&rsquo;hui refaire leurs calculs de croissance, de baisses attendues de la fiscalité, et donc de profits. Sans aller vers les scénarios du pire, qu&rsquo;ils adorent, il est sûr au moins qu&rsquo;ils vont cesser de rêver. En bourse, le charme Trump est rompu. C&rsquo;est donc maintenant qu&rsquo;il faut consolider la reprise en zone euro et en France, moins people et populiste, plus solidaire et solide. &nbsp;&nbsp;&nbsp;

Donald Trump - Atlantico.fr

En bourse, le charme Donald Trump est rompu

Accident de parcours

La réaction du marché au discours de la présidente de la FED (Mme Yellen) est &nbsp;révélateur de l&rsquo;importance qu&rsquo;accordent les opérateurs aux actes et aux déclarations des responsables des banques centrales. Nous l&rsquo;avions évoqué ces dernières semaines : le recul des marchés actions en Europe et aux Etats-Unis étaient largement dus aux risques induits par un retour programmé à une politique monétaire plus normale. En clair, les Banques Centrales annonçaient les unes après les autres qu&rsquo;elles injecteraient moins de liquidités dans l&rsquo;économie et les marchés dans les mois et les années à venir. Le schéma de dégradation des marchés avait été assez logique : hausse des taux courts, hausse des taux des emprunts d&rsquo;état (baisse du cours des obligations donc), baisse sensible des actions dite de croissance qui ont le plus bénéficié des baisse de taux dans le passé mais aussi hausse assez nette des actions du secteur financiers qui, elles, &nbsp;bénéficient d&rsquo;une hausse des taux longs.&nbsp;Jeudi soir, changement de décor : &nbsp;Mme Yellen indique que l&rsquo;économie va bien certes, mais que les hausses de taux seront &laquo; modérées &raquo;&hellip; &laquo; graduelles &raquo; &hellip;et surtout elle a indiqué qu&rsquo;il n&rsquo;y aurait aucune précipitation de la part de la FED pour revenir à une politique monétaire normale. Les marchés ont immédiatement réagi à la hausse et ont conclu que les liquidités seraient abondantes et les taux bas au moins jusqu&rsquo;en 2018 voire après&hellip; L&rsquo;été sera donc largement influencé par les déclarations des responsables des banques centrales. Le point d&rsquo;orgues sera certainement la réunion de Jackson Hole (Etats-Unis) fin août, tous les banquiers centraux y seront : le monde de la finance sera extrêmement attentif aux propos des uns et des autres. Pour notre part nous pensons toujours que les banques centrales vont devoir agir très très doucement avant un retour à la normale, surtout en Europe. Les taux devraient donc rester bas au moins jusqu&rsquo;en 2018.&nbsp;A un degré moindre, et sur un axe plus européen, l&rsquo;Italie pourrait elle aussi animer l&rsquo;été. Le problème des banques semble surmonté pour le moment&hellip; mais c&rsquo;est toujours le montant de la dette publique qui inquiète. Certains évoquent même une &laquo; non &ndash; soutenabilité &raquo; de la dette&hellip; là aussi nous pensons, même si la situation reste délicate, que l&rsquo;Italie devrait progressivement se sortir de ce mauvais pas&hellip;surtout si la BCE continue son soutien en maintenant les taux bas !&nbsp;Autre sujet d&rsquo;attention pour l&rsquo;été : les cours du pétrole et plus généralement des matières premières. En mai et juin, le signal envoyé par ces marchés était assez négatif : les investisseurs ont craint que cela traduise une moindre demande des industriels et donc les signes avant-coureurs d&rsquo;une récession. Là aussi les craintes nous semblent, à ce stade, un peu exagérées. En effet, les chiffres économiques même s&rsquo;ils ne sont pas euphoriques, restent assez positifs et optimistes pour la suite&hellip;D&rsquo;ailleurs, le minerai de fer, le cuivre ou le pétrole ont touché des points bas début juillet et ont vivement rebondi depuis. Il faudra néanmoins surveiller ces indicateurs cet été.&nbsp;Enfin, et c&rsquo;est pour nous le plus important, en particulier en Europe : nous attendons avec impatience les résultats des entreprises au premier semestre et les prévisions des chefs d&rsquo;entreprises. Nous pensons qu&rsquo;ils vont refléter les bons chiffres macro-économiques enregistrés un peu partout dans le monde. Les bilans étant sains, une amélioration des chiffres d&rsquo;affaires même modeste devrait avoir un effet très positif sur les résultats.&nbsp;Comme tous les ans, l&rsquo;été peut s&rsquo;avérer chahuté, mais nous pensons que les aspects positifs, liés aux résultats des entreprises en particulier européennes, devraient compenser les risques liés à la politique des banques centrales ou à l&rsquo;évolution du cours des matières premières.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<div>&nbsp;</div>

Bourse dollar/euro

Et pour la bourse, l'été va-t-il être chaud ? 

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Depuis plusieurs mois, rien ne semble pouvoir entraver la progression des marchés actions&hellip;ni le Brexit, ni Trump ni les tensions géopolitiques de ces dernières semaines !&nbsp;Cette semaine les taux longs ont progressé un peu partout dans le monde. Un doute s&rsquo;est emparé des marchés actions. La crainte est de voir Les entreprises &nbsp; devoir faire face à un renchérissement de leurs couts de financement ces prochaines années. Il est probable que cela pèsera sur leur rentabilité&hellip;&nbsp;Rarement sur les marchés un mouvement aura été autant annoncé, prévu et intégré que la &laquo; hausse des taux &raquo;. Nous sommes pour notre part largement absent des investissements obligataires longs depuis plusieurs mois : il n&rsquo;y a, selon nous, pas grand-chose à gagner à investir dans les obligations de manière massive. Force est néanmoins de reconnaitre que depuis quelques semaines la tonalité a changé sur les marchés obligataires. Les Banques Centrales communiquent de plus en plus sur un retour à la normale de leur politique monétaire.&nbsp;La FED a expliqué qu&rsquo;elle allait poursuivre les hausses de ses taux courts et surtout a indiqué comment elle allait réduire la taille de son bilan. Pas de doute : elle va donc réduire les injections de liquidités. Même la BCE, jusque-là très accommodante, commence elle aussi à envisager un &laquo; relatif &raquo; retour à la normale. En clair, il y aura moins de liquidités dans l&rsquo;économie. &nbsp;La communication est parfaitement calibrée : les Banques Centrales se rappellent avec angoisse les conséquences d&rsquo;une mauvaise communication pour les marchés obligataires. Ceux qui avaient des positions sur les marchés obligataires en 1994 s&rsquo;en souviennent douloureusement. De fait, les responsables de la FED ou de la BCE se succèdent pour dire que les mouvements seront progressifs, sous contrôle et étalés dans le temps.&nbsp;Les marchés actions pourraient donc désormais intégrer ce facteur dans leurs anticipations pour la suite.&nbsp;Certains secteurs ont pris en compte cette nouvelle donne en particulier aux Etats-Unis. Le secteur de la technologie, grand gagnant de la période de l&rsquo;argent facile, a nettement reculé depuis quelques semaines. Apple : -8% ; Google -7% ou Netflix -11%. A l&rsquo;inverse le secteur bancaire, pénalisé en termes de rentabilité par des niveaux de taux trop bas, a pour sa part rebondi depuis ses points bas de fin juin. Le mouvement a également concerné les valeurs bancaires européennes avec un rebond de 12% de BNP depuis fin juin.&nbsp;Encore une fois tout est question de mesure :&nbsp;<ul><li>Après 7 à 10 années passées à piloter au plus juste la politique monétaire, nous imaginons mal les Banques Centrales laisser filer la situation dans un modèle type 1994. Nous pensons que si la normalisation se fait de manière très graduelle, l&rsquo;impact sera minime sur l&rsquo;économie et les marchés actions.</li><li>Les investisseurs ont énormément de &laquo; cash &raquo; et sont toujours en quête de rendement sur les obligations et sont globalement encore &laquo; sous-investi &raquo; en actions&hellip;Toutes les baisses de marché sont mises à profit par les investisseurs. Ce qui constitue régulièrement un fort soutien dans les périodes plus difficiles.&nbsp;</li><li>Enfin, il faut garder à l&rsquo;esprit que, même si les taux longs et courts remontent un peu, les entreprises continueront d&rsquo;avoir accès à des financements sur des taux historiquement extrêmement bas.&nbsp;</li><li>Nous ne négligeons pas le signal envoyé par les Banques Centrales et les marchés obligataires, mais tant que les hausses des taux évoluent dans une fourchette basse, nous pensons que l&rsquo;économie et les marchés actions devraient être modérément affectés.&nbsp;</li></ul>&nbsp;<div>&nbsp;</div>

Le message des marchés de taux

Le rôle de la Bourse est d&rsquo;anticiper. Il faudrait donc s&rsquo;attendre à des lendemains qui chantent si l&rsquo;on se fie à la brutale&nbsp; euphorie qui s&rsquo;est emparée des bourses mondiales. New York, malgré un niveau élevé des actions, continue de voler de record en record. Tokyo s&rsquo;est réveillé et annonce chaque jour des gains supplémentaires depuis plusieurs semaines. En Europe, les places financières qui risquaient de terminer l&rsquo;année dans le rouge, sont redevenues positives. Bref, partout, les ombres qui planaient sur l&rsquo;économie internationale paraissent se dissiper. Le sentiment général&nbsp; a brusquement évolué et on peut en trouver la source dans l&rsquo;élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Ce personnage hors du commun&nbsp; est à l&rsquo;origine d&rsquo;un changement de mentalité qui se transmet peu à peu d&rsquo;un marché à l&rsquo;autre. Une nouvelle prise de conscience se fait jour&nbsp;: celle que les risques largement étalés dans la presse depuis le début de l&rsquo;année ont été surestimés. Ainsi le Brexit n&rsquo;a toujours pas mis la Grande-Bretagne à genoux et l&rsquo;on ignore toujours la forme qu&rsquo;il&nbsp; prendra.De même la crise italienne, qui faisait craindre un risque majeur pour la cohésion européenne paraît pouvoir être maîtrisée. Certes, les banques de ce pays continuent d&rsquo;avoir une forte fièvre, mais Mario Draghi, le président de la banque centrale européenne vient d&rsquo;annoncer une série de mesures qui montrent que le pilote de la finance du vieux continent est toujours à la manœuvre. Alors que l&rsquo;institut d&rsquo;émission a déjà jeté sur le marché 1700 milliards d&rsquo;euros depuis mars 2015 pour soutenir l&rsquo;activité, il va encore ajouter 540 milliards d&rsquo;ici mars 2017 pour favoriser une croissance qui reste toujours aussi molle et faire remonter&nbsp; l&rsquo;inflation et les taux d&rsquo;intérêt.<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/draghi-reduit-injections-liquidite-mais-au-fait-zone-euro-se-disloquait-demain-quel-scenario-sortie-pour-france-et-pour-europe-2900994.html" target="_blank">En continuant ainsi de ponctionner les marchés obligataires, la BCE incite les détenteurs d&rsquo;obligations à se défaire de leurs titres et ceux-ci se portent tout naturellement&nbsp; sur les marchés d&rsquo;actions</a>, qui ont amorcé un mouvement de hausse &nbsp;qui paraît irrésistible à court terme, malgré les niveaux déjà élevés sur certains titres. De sorte que l&rsquo;on&nbsp; observe un rallye de fin d&rsquo;année qui sera bénéfique pour les comptes des sociétés ou des particuliers.Cette politique de l&rsquo;argent facile a toutefois un revers. Dans l&rsquo;euphorie qu&rsquo;elle engendre, elle tend à émousser les volontés de réformes, en donnant à penser aux gouvernements qu&rsquo;ils disposent de temps pour modifier des structures qui sont pourtant au bout du rouleau. Une tendance qui est accrue par la&nbsp; cascade d&rsquo;élections générales qui vont marquer l&rsquo;année 2017, notamment&nbsp; en France et en Allemagne. Alors que le statu quo dans le changement freine l&rsquo;accélération de la croissance que l&rsquo;on voudrait encourager. Et pour notre pays, un nouveau risque se fait jour, celui d&rsquo;une plus grande méfiance vis-à-vis de la dette, qui pourrait conduire à une augmentation plus rapide des taux à l&rsquo;approche de&nbsp; l&rsquo;élection présidentielle, au grand&nbsp; dam du Trésor qui sera obligé dé débourser davantage pour honorer des échéances plus lourdes. &nbsp;Sans compter que le danger subsiste d&rsquo;un retournement&nbsp; des marchés si&nbsp;&nbsp; la fuite en avant opérée par les Bourses mondiales avec la bénédiction de Mario Draghi ne s&rsquo;accompagne pas rapidement&nbsp; d&rsquo;une accélération de&nbsp; la croissance&nbsp;: un&nbsp; souhait qui reste encore du domaine du pari.bourse

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Pourquoi la Bourse se montre euphorique malgré la conjoncture molle

Edito

Les GAFAM, acronyme des 5 entreprises du titre de l&rsquo;article affichent une performance remarquable depuis plusieurs années. La valeur des GAFAM a dépassé en bourse la valeur de l&rsquo;ensemble des sociétés du CAC 40 courant 2015. L&rsquo;écart de valeur s&rsquo;est encore accru depuis.En 2006 les GAFAM valaient 400 Mads &euro; en bourse, elles valent désormais 2200 Mads &euro;, en 2006 les 40 plus importantes valeurs françaises valaient 1000 Mads &euro; aujourd&rsquo;hui elles pèsent 1200 Mads &euro;&hellip; Cela traduit, tristement la médiocre performance de l&rsquo;économie française, en prenant comme référence la bourse. On pourrait élargir l&rsquo;analyse en comparant le Nasdaq et l&rsquo;ensemble des valeurs coté en Europe. Le Nasdaq qui représente la performance de l&rsquo;ensemble des &laquo;&nbsp;technos&nbsp;&raquo; US bat à plate couture l&rsquo;ensemble des valeurs cotées en Europe.Si l&rsquo;on revient à nos 5 GAFAM, force est de constater que ces entreprises, ont su se développer en capitalisant sur une expertise donnée et devenir des leaders mondiaux.Désormais, malgré leur taille, elles réussissent, au moins pour le moment, à rester innovantes jusqu&rsquo;à maintenant chacune est restée plus ou moins dans son métier pour générer son profit.Google et Facebook dans la publicité.Apple dans le matériel et les services associés.Microsoft dans les logiciels.Amazon la distribution en ligne.La poursuite du développement passe désormais aussi par l&rsquo;élargissement de leur offre&hellip; ce qui les pousse à empiéter sur le domaine de leurs concurrents&nbsp;: ainsi par exemple Google se lance dans la production de smartphone, Facebook se lance dans la vente en ligne&hellip;Cette concurrence frontale n&rsquo;a pour le moment pas fait de dégâts et a, au contraire, stimulé les 5 GAFAM&hellip; elles ont d&rsquo;ailleurs aussi entrepris d&rsquo;intervenir aussi sur des activités aussi différentes que le &laquo;&nbsp;cloud&nbsp;&raquo; depuis plusieurs années&nbsp; ou les magasins en dur plus récemment &nbsp;pour Amazon&hellip;La concurrence parait frontale mais il y a aussi des accords sur des sujets importants&nbsp;: Google et Facebook, par exemple, se sont entendus pour construire un câble sous-marin géant pour relier la côte ouest américaine et l&rsquo;Asie. Les GAFAM&nbsp; tissent donc leur toile, au sens propre comme au sens figuré sur tout ce qui touche de près ou de loin à internet, au digital et au &laquo;&nbsp;big data&nbsp;&raquo; &nbsp;Justement, pour le moment, le &laquo;&nbsp;big data&nbsp;&raquo; ou l&rsquo;utilisation des données des utilisateurs par les géants du web n&rsquo;est pas (trop) mal vécue par les clients&hellip;. Pourtant cela commence à inquiéter dans beaucoup de pays : des législations contraignantes commencent à apparaître mais aussi certaines start-up commencent à concurrencer les GAFAM pour proposer des services moins intrusifs que ceux proposés par les leaders actuels, ce qui limiterait le potentiel de rentabilité. Pour le moment, le danger parait assez éloigné.A plus court-terme, le danger pour les GAFAM provient plutôt des états&nbsp;: En effet les GAFAM sont les champions toutes catégories de l&rsquo;optimisation fiscale. Elles se sont organisées pour payer le moins d&rsquo;impôts possible. Cette situation est devenue intolérable pour les pays qui se font ainsi dépouiller. L&#39;Europe a déjà menacé Google ou Apple d&#39;amendes énormes ces dernières semaines.Une remise à plat se ferait clairement là aussi au détriment des rentabilités. Une action rapide est envisageable mais le lobbying américain sera intense pour éviter des amendes contre des entreprises phares des Etats-Unis. On ne peut cependant s&#39;empêcher de penser que le mal est fait : l&#39;avantage pris par les GAFAM basé sur des &quot;astuces&quot; fiscales leur a permis de prendre une avance décisive sur leurs concurrents...concurrents qui ont parfois disparu depuis...les amendes éventuelles subies par les GAFAM ne les feront pas revivre...Enfin, la concurrence chinoise semble à terme plus inquiétante&nbsp;: les grandes entreprises chinoises de l&rsquo;internet utilisent le même schéma que les GAFAM&nbsp;: un marché intérieur important, socle de leur développement et le soutien de la puissance publique.&nbsp;Sur le plan boursier plusieurs forces s&rsquo;opposent donc&nbsp;:1/ La dynamique de profit est intacte à court &ndash;terme pour les GAFAM&nbsp;: positif2/ Elles sont leaders de métiers clés à moyen-terme&nbsp;: positif3/ Elles vont devoir investir lourdement sur des métiers &laquo;&nbsp; non cœur&nbsp;&raquo; pour rester dans la course&nbsp;: négatif à moyen-terme.4/ Les GAFAM vont être de plus en plus la cible des états pour régulariser leur situation fiscale : négatif à moyen-terme.5/ La concurrence chinoise&nbsp;: négatif à long-terme.A court-terme il est donc envisageable que la&nbsp; performance des GAFAM reste sur la même dynamique. A plus long-terme c&rsquo;est loin d&rsquo;être évident, même si il ne faut pas se faire d&rsquo;illusion&nbsp;; notre CAC40 n&rsquo;est pas près de rattraper son retard sur les GAFAM&nbsp;!&nbsp;

Bourse Apple

Bourse : jusqu’où iront Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft ?

Actions

International

La saison des résultats vient de s&rsquo;achever aux Etats-Unis. Le bilan global masque des disparités très profondes entre secteurs et même entre valeurs au sein d&rsquo;un même secteur. Les analystes étaient&nbsp; prudents ces dernières semaines mais finalement &frac34; des entreprises ont annoncé des résultats meilleurs qu&rsquo;attendus. Comme de coutume aux Etats-Unis, le fameux &quot;retour aux actionnaires&quot; reste la priorité&nbsp;: le chiffre d&rsquo;affaires ne progressant pas beaucoup, les chefs d&rsquo;entreprises américains taillent dans les coûts et les investissements pour maintenir le résultat par action. Certaines entreprises, dans la techno par exemple, n&rsquo;ont pas ces problèmes&hellip;mais des pans entiers de l&rsquo;économie américaine sont sous pression. Dans leurs prévisions pour 2016, les &quot;guidances&quot; dans le jargon financier, les chefs d&rsquo;entreprises américains évoquent souvent la vigueur du $ comme un des principaux facteurs risquant de peser sur leurs CA et leurs résultats.De notre côté, nous avons tout aussi souvent argumenté sur la faiblesse de l&rsquo;euro, pour justifier, parmi d&rsquo;autres raisons, notre préférence actuelle pour les actions de la zone euro&hellip;La situation est en effet symétriquement opposée pour les entreprises exportatrices américaines&nbsp;!Ces dernières ont raison de craindre une poursuite du mouvement de hausse du $&nbsp;?Selon nous la réponse est clairement &quot;oui&quot;.Après avoir touché 1.30 il y a un an, l&rsquo;euro / dollar est maintenant sous 1.08 (l&rsquo;euro baisse donc le dollar monte).Peut-il aller plus haut&nbsp;? Pourquoi&nbsp;? Quelles conséquences&nbsp;? Quelles valeurs américaines privilégier&nbsp;?Les facteurs poussant le $ à la hausse sont connues.La BCE va poursuivre les injections de liquidités et augmenter la taille de son bilan. M.Draghi l&rsquo;a dit et répété. Des euros en plus grand nombre pousse l&rsquo;euro vers le bas&hellip; Surtout que dans le même temps la FED de son côté n&rsquo;augmente plus son bilan et provoque une (relative) raréfaction du dollar.La BCE va laisser ses taux courts inchangés pendant que la FED va, très probablement, augmenter les siens. Il va donc être plus intéressant de placer ses avoirs en $ qu&rsquo;en euro pour être mieux rémunéré.Le différentiel de croissance est encore en faveur des Etats-Unis en 2016&nbsp;: 2.5% estimé contre 1.7% pour la zone euro. Cela favorise également une demande supérieure de dollar.Enfin la &quot;spéculation&quot; joue massivement une hausse du $. Ce n&rsquo;est pas un argument suffisant, mais il faut le prendre en compte&nbsp;: les moyens financiers des spéculateurs sont colossaux et ils influencent fortement le marché.A contrario, 2 éléments militent pour freiner la hausse du $&nbsp;: d&rsquo;une part la balance des paiements reste très positive dans la zone euro et donc provoque une demande d&rsquo;euros&nbsp;; d&rsquo;autre part, le &quot;corporateamerica&quot; souffrant du niveau du dollar sur ses résultats, une amicale pression politique pourrait inciter la FED à différer ses taux et donc enlever un moteur de hausse du $...mais&hellip;dans ce cas il est probable que M. Draghi prenne des mesures additionnelles pour affaiblir l&rsquo;euro. A quel moment risque-t-on d&rsquo;entrer dans une guerre des changes qui serait dévastatrice&nbsp;?Au-delà des risques pour les résultats des entreprises américaines d&rsquo;un $ trop fort, la conséquence principale de la poursuite du mouvement serait de pénaliser lourdement certains pays émergents et leurs entreprises. En effet, beaucoup d&rsquo;acteurs émergents se sont endettés en dollars et perçoivent des revenus en devise locale. Quand il faudra rembourser, si le $ reste sur ses niveaux actuels ou progresse encore, l&rsquo;effet &quot;ciseau&quot; pourrait être fatal à certains. D&rsquo;ailleurs, le taux de défaillance des entreprises augmente dans les pays émergents depuis plusieurs essentiellement à cause de la hausse du dollar.Dans ce contexte de dollar fort, il faut éviter les grandes multinationales exportatrices américaines ainsi que celles liées au tourisme international (venant aux Etats-Unis). Dans une optique longue, les valeurs liées au pétrole, en étant très mesuré et très progressif peuvent être un bon support. Enfin, les valeurs liées à la techno, connaissent des taux de croissance tels que le sujet &quot;devise&quot; passe au second plan. Pas de précipitation cependant ces valeurs ont bien monté récemment.En conclusion les arguments qui devraient conduire à une parité 1 &euro;&nbsp; pour 1 $ nous semblent crédibles.Attention néanmoins, cela ne se fera pas de manière linéaire et promet, du fait des conséquences pour de nombreux acteurs économiques et financiers, une volatilité marquée dans les prochains mois sur de nombreux actifs financiers.

Euro - dollar, parité en vue : quelles valeurs privilégier ?

Le mois d&rsquo;octobre a finalement enregistré une très belle hausse. Le marché a préféré se concentrer sur les bonnes nouvelles. Les investisseurs ont été encouragés par les banques centrales. Les risques sont clairement passés au second plan pour le moment. L&rsquo;optimisme n&rsquo;est pas béat pour autant&nbsp;: les déceptions concernant les résultats annoncés pour le 3ème trimestre sont rudement sanctionnées&nbsp;: Saint-Gobain ou Schneider, qui ont déçu jeudi, ont vu leur cours reculer immédiatement.&nbsp;Au rayon des bonnes nouvelles sur le front des entreprises&nbsp;: les &laquo;&nbsp;technos&nbsp;&raquo; américaines ont affiché des croissances et des résultats solides&nbsp;: Google, Amazon, Facebook et Apple ont rassuré les investisseurs sur leur capacité de croissance rentable.Apple a une nouvelle fois tout écrasé&nbsp;!Noyés sous une avalanche de chiffres et de superlatifs, les commentateurs finissent par omettre quelques réalités stupéfiantes dans les annonces de résultats d&rsquo;Apple.Concentrons-nous sur 5 chiffres publiés pour le 3ème trimestre&nbsp;:<ul><li>Chiffre d&rsquo;Affaires&nbsp;: 51 Milliards de $ (en 3 mois&nbsp;!).</li><li>Bénéfice Net&nbsp;: 11 Milliards de $.</li><li>Progression du CA en 1 an&nbsp;: 22%.</li><li>Marge brute&nbsp;: 39%.</li><li>Trésorerie&nbsp;: 200 Milliards de $.</li></ul>&nbsp;Aucune entreprise ayant un chiffre d&rsquo;affaires supérieur à 30 Milliards n&rsquo;a jamais fait mieux !Chaque trimestre les résultats sont attendus avec anxiété et une tension particulière. A ce niveau de chiffres, Apple devient pratiquement &laquo;&nbsp;systémique&nbsp;&raquo; et permet en tout cas de juger de la vigueur de l&rsquo;économie, d&rsquo;où le stress des intervenants au moment des publications.En ce sens les résultats d&rsquo;Apple en Chine ont été particulièrement scrutés&nbsp;: les promesses ont été tenues. Les chiffres de ventes ont été excellents. Le point clé selon nous est de voir que 50% des acheteurs chinois sont de nouveaux clients pour Apple&hellip; Autant de personnes qui vont entrer dans l&rsquo;écosystème fermé d&rsquo;Apple pour très longtemps.Apple ouvre u magasin chaque mois en Chine pour atteindre 40 en cible contre 25 aujourd&rsquo;hui. Le maillage va ainsi être de plus en plus serré.Au cours des annonces pour le trimestre, Apple a aussi dévoilé des progressions de ventes stratosphériques en Asie hors Chine et Japon. Le développement se poursuit partout dans le monde.L&rsquo;autre fait marquant sur le plan de la psychologie des acheteurs en Asie est que pour beaucoup &laquo;&nbsp;Apple&nbsp;&raquo; et l&rsquo;iPhone en particulier est synonyme de &laquo;&nbsp;luxe&nbsp;&raquo; et de reconnaissance sociale. Ce fait en lui seul pourrait justifier une valorisation plus élevée du titre aujourd&rsquo;hui valorisé moins de 12 fois les résultats alors que LVMH par exemple se paye plutôt 22 fois&nbsp;!Malgré une progression forte de son CA et de ses bénéfices ainsi qu&rsquo;une préservation de sa marge, le titre est finalement assez mal valorisé par les investisseurs.A chaque publication de résultats, certains &nbsp;analystes trouvent des arguments pour appeler à la méfiance sur Apple.Pèle &ndash; mêle&nbsp;:<ul><li>&laquo;&nbsp;Apple ne dépend que d&rsquo;un produit, l&rsquo;iPhone qui représente 60% des ventes&nbsp;&raquo;&hellip;c&rsquo;est vrai mais jusqu&rsquo;à présent, la capacité d&rsquo;innovation a été forte et surtout d&rsquo;autres produits, moins cœur que l&rsquo;iPhone,&nbsp; servent de relais entre 2 millésimes d&rsquo;iPhone.</li><li>&laquo;&nbsp;La croissance ne pourra pas durer éternellement sur ce rythme&nbsp;&raquo;&hellip;oui, c&rsquo;est évident aussi. Ce serait très gênant avec une entreprise qui vaudrait 50 fois les résultats et/ou qui aurait 70% de parts de marché&hellip;or Apple détient aujourd&rsquo;hui une part de marché du mobile inférieure à 20%.</li><li>&laquo;&nbsp;Apple est trop dépendant de la Chine&hellip;dont la croissance s&rsquo;essouffle&nbsp;&raquo;, la part de marché y est encore très faible et Apple s&rsquo;implante sur d&rsquo;autres marchés (Inde&hellip;)</li></ul>En fait beaucoup ont oublié qu&rsquo;Apple a surtout construit un écosystème fermé extrêmement rentable&nbsp;: vous achetez un iPhone et vous consommez des applications, de la musique et des abonnements très rentables pour Apple qui prélève de petites sommes chaque fois alors que tout le dispositif est complètement amorti sur le plan technique&nbsp;: Rentabilité maximum avec des marges insolentes.Les concurrents évoquent un monopole et mettent en lumière la face plus sombre du leader. La position de leader revendiquée est surtout le fruit d&rsquo;une stratégie cohérente menée de longue date. Beaucoup de concurrents ont lancé des offres en commençant par des services gratuits, le passage au &laquo;&nbsp;payant&nbsp;&raquo; s&rsquo;avère difficile voire impossible. A l&rsquo;inverse, Apple attend qu&rsquo;un marché soit &laquo;&nbsp;mûr&nbsp;&raquo; techniquement et y entre massivement dans le cadre de son dispositif global, international, fermé et rentable. Les concurrents n&rsquo;ont pas les reins assez solides pour tenir le choc. L&rsquo;exemple de Deezer dans le &laquo;&nbsp;streaming&nbsp;&raquo; musical sera intéressant à suivre&nbsp;: comment survivre face à la machine de guerre mis en place par Apple avec son offre Apple Music qui en 3 mois a conquis 6 millions de clients ?En fait Apple est une entreprise de croissance valorisée comme une valeur défensive. Etant donné les projets en cours, au-delà des évolutions à venir autour de l&rsquo;iPhone, autour de la télévision, de l&rsquo;automobile ou de la santé, le risque sur Apple apparaît très limité&hellip;on peut acheter et conserver, en respectant les règles de diversification bien sûr.

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Apple : valeur de luxe à acheter ou monopole à fuir ? 

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Apple : valeur de luxe à acheter ou monopole à fuir ? 

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Cette fin de semaine est une nouvelle fois marquée par la confirmation d&rsquo;un vieil adage boursier&nbsp;: il ne faut pas se mettre en face des banques centrales&nbsp;!M. Draghi a pour la énième fois déclenché l&rsquo;enthousiasme sur les marchés. En quelques phrases, l&rsquo;attentisme qui prévalait depuis plusieurs semaines s&rsquo;est mué en optimisme généralisé. Actions et obligations ont vu leur cours progresser. Le prodige vient du fait qu&rsquo;aucun acte concret n&rsquo;a été mis en œuvre, simplement l&rsquo;engagement formel d&rsquo;une action dès décembre &quot;en cas de besoin&quot;&hellip; Les investisseurs ayant totale confiance en M. Draghi, cela a suffi.Aux Etats-Unis, les annonces de résultats se poursuivent. Ils sont mitigés sauf sur les technos qui publient de très bons résultats (Microsoft, Google ou Amazon qui ont publié jeudi soir dernier).L&rsquo;optimisme revient donc&nbsp;!Dans le discours maintes fois entendu sur &quot;l&rsquo;alignement des planètes&quot; favorables aux économies européennes, auquel nous adhérons, figurent le niveau bas de l&rsquo;euro par rapport au dollar, les taux, le cours du pétrole bas eux aussi.M.Draghi a pratiquement &quot;garanti&quot; un euro bas et un maintien de taux à leur niveau actuel voire plus bas encore. Qu&rsquo;en est-il du pétrole&nbsp;?Le Brent évolue depuis plusieurs semaines dans un canal assez étroit et se situe à moins de 50$ pour le moment.Peut-il remonter et quelles valeurs faut-il jouer pour en profiter si l&rsquo;on croit au rebond&nbsp;?Clairement, et comme sur beaucoup de matières premières, l&rsquo;offre détermine largement le prix. Depuis plusieurs mois, les opérateurs ont réalisé les conséquences liées aux surcapacités mondiales de production de pétrole.Pas de changement en vue néanmoins,: malgré une baisse de 33% du prix du baril depuis novembre 2014, l&rsquo;OPEP n&rsquo;affiche aucune volonté de réduire l&rsquo;offre. Au contraire, l&rsquo;OPEP s&rsquo;apprête à augmenter sa production pour accompagner la progression de la demande envisagée pour 2016 à 31.1 millions de baril / jour contre 29.3M en 2015. Le fait d&rsquo;augmenter la production en 2016 n&rsquo;aidera probablement pas les cours à remonter. De plus l&rsquo;Iran, en revenant officiellement, sur le marché suivra probablement les autres membres de l&rsquo;OPEP et contribuera à largement alimenter le marché.D&rsquo;ores et déjà, l&rsquo;impact financier est majeur&nbsp;: en effet, si l&rsquo;on raisonne en prix moyen entre 2014 et 2015, la perte de recettes est évaluée à 370Mads de $ pour les membres de l&rsquo;OPEP&nbsp;; le déficit budgétaire de l&rsquo;Arabie Saoudite s&rsquo;élèverait à 20% du PIB et si la situation perdure des tensions sociales ou politique sont à craindre au Venezuela en Algérie ou au Nigeria.Les Américains de leur côté ont réduit leur production mais de manière insuffisante (500K baril/jour)&nbsp;; conséquences&nbsp;: le prix du baril ne monte pas&hellip; Et les stocks augmentent. Ils atteignent désormais des niveaux record avec une augmentation de 15M sur les 2 dernières semaines.Il y a donc fondamentalement peu de raisons de voir le baril remonter fortement à très court-terme, :sauf accélération beaucoup plus rapide qu&rsquo;anticipé de la croissance économique mondiale&hellip; Et encore, il est alors probable que les producteurs ajusteraient leur offre.Tout ceci ne constitue pas un environnement favorable pour les pays émergents et de nombreux acteurs du secteur pétrolier, en particulier ceux qui traversent cette période en étant très endettés.Limité à la hausse, les cours du pétrole pourrait à court-terme souffrir du fait de deux facteurs&nbsp;: le cours du $ et la spéculation. Le pétrole évolue généralement à l&rsquo;inverse du $ or celui-ci a tendance à monter en ce moment&hellip;à suivre&nbsp;!La spéculation au sens large reste très baissière sur le pétrole, les moyens des hedge funds étant gigantesques&hellip; Une nouvelle attaque reste toujours possible.Sur le plan des valeurs liées au pétrole, il n&rsquo;y a donc pas lieu de se précipiter pour investir. Total, société bien gérée avec une bonne visibilité reste incontournable pour initier un investissement dans le secteur.Pour notre stratégie d&rsquo;investissement positive à moyen terme sur la zone euro, cette relative stabilité à attendre du pétrole proche des niveaux actuels est une nouvelle positive, même si une facture énergétique supportable ne suffit pas à justifier à elle seule une décision d&rsquo;investissement.

Le cours du pétrole peut-il rebondir ? 

Le cours du pétrole peut-il rebondir ? 

Les semaines se suivent sur les marchés et apportent leur lot de surprises&nbsp;: cette semaine l&rsquo;événement est venu de Suisse.Depuis plusieurs années, la Banque Centrale Suisse (BNS) empêchait le franc suisse de monter par rapport à l&rsquo;euro. Jeudi matin la BNS a pris tout le monde de cours en décidant de mettre un terme à cette politique sur laquelle elle communiquait, de manière très ferme, quelques jours plus tôt.La réaction du marché a été immédiate et jamais vue sur une devise aussi importante&nbsp;: le franc suisse a immédiatement monté de 22% par rapport à l&rsquo;euro, la bourse a dévissé de 15% et les taux suisses, qu&rsquo;ils soient courts ou longs, sont tous passés négatifs&nbsp;!La BNS est désormais complètement discréditée aux yeux des marchés et des investisseurs. Le président actuel de la BNS a tenté d&rsquo;expliquer la décision en déclarant que les mesures destinées à contenir le franc suisse à 1,2 ne pouvaient durer&hellip; si on en juge par le montant des achats d&rsquo;euros effectués depuis 3 ans (plus de 200Mads) effectivement la situation n&rsquo;était plus tenable pour la Suisse surtout si la BCE lance son Quantitative Easing cette semaine&hellip; ce qui aurait pu contraindre la BNS a acheter encore plus d&rsquo;euros.Suite à cette décision, qui gagne&nbsp;? Qui perd&nbsp;?Les perdants sont nombreux&nbsp;:Les traders, les spéculateurs, les Hedges Funds, les courtiers, les banques d&rsquo;investissements : FXCM, un courtier, à reconnu des pertes de 250M&euro;, Citi Bank et Deutsche Bank ont perdu chacun150M&euro;&nbsp;! Et la liste va s&rsquo;allonger la semaine prochaine.Les fonds de pension Suisses et la BNS ont vu leurs avoirs en euro baisser de 22%, certaines estimations font état de 30 milliards de pertes pour les fonds de pension et plus encore pour la BNS.&nbsp;Les emprunteurs en francs suisses, un peu partout en Europe, vont devoir rembourser une facture 22% plus chère&nbsp;: 700000 ménages polonais, d&rsquo;autres en Autriche ou en Hongrie vont durement le ressentir. Même chose en France avec des collectivités locales endettées en francs suisse&nbsp;: l&rsquo;ardoise pourrait atteindre 6Mads&euro;. Un scandale dont nous entendrons reparler.Les exportateurs suisses vont également être très pénalisés&nbsp;: en effet, l&rsquo;industrie Suisse ne peut se développer qu&rsquo;en exportant. L&rsquo;industrie horlogère, par exemple, exporte 95% de sa production dont les prix viennent de monter brutalement de 22%. Le PDG de Swatch (montres) a parlé d&rsquo;une catastrophe pour son entreprise.Les salariés de tous ces groupes vont également pâtir d&rsquo;une éventuelle délocalisation de production hors de Suisse.Pour finir, du côté des perdants&nbsp;: l&rsquo;industrie touristique suisse va également et très rapidement souffrir de la hausse de la devise.Les gagnants sont moins nombreux&nbsp;: citons les rentiers Suisse qui ont vu le pouvoir d&rsquo;achat, hors de Suisse, de leur patrimoine progresser de 22% sur cette décision... Les quelques salariés travaillant en Suisse et vivant en zone euro se sont également réjouis.L&rsquo;investisseur qui détenait, en francs suisses, des valeurs suisses avant jeudi s&rsquo;en sort finalement pas si mal&nbsp;: il perd sur la valorisation de ces actions mais se rattrape grâce à la hausse de la devise.Les entreprises de la zone euro ayant des concurrents directs en Suisse vont voir leurs concurrents Suisses souffrir également.Beaucoup plus de perdants que de gagnants donc.Compte tenu de tous ces éléments, faut-il renforcer ou rester à l&rsquo;écart des actions suisses&nbsp;?Selon nous, il est largement trop tôt pour envisager de revenir sur les valeurs suisses&nbsp;: en effet les valeurs Suisses sont pour la plupart assez sensibles à l&rsquo;effet devise. Cet effet va mettre du temps à se faire ressentir dans les résultats. Les groupes de Luxe comme Richemont, les horlogers comme Swatch,&nbsp; ou le cimentier Holcim vont tous perdre entre 15 et 30% de leur résultat. Inutile donc de revenir dès maintenant sur ces valeurs.Pour les groupes plus internationaux comme Nestlé, Roche ou Novartis dont une petite partie seulement de l&rsquo;activité est générée depuis la Suisse, l&rsquo;effet devrait être moindre mais leurs cours de bourse n&rsquo;ont pas trop souffert pour un investisseur international. Or les cours étaient à des niveaux de valorisations &quot;normaux&quot; donc, là aussi, inutile d&rsquo;acheter ces valeurs ou de renforcer les positions.En conclusion&nbsp;: pour un investisseur en euro, il y a mieux à faire sur d&rsquo;autres valeurs de la zone euro qu&rsquo;acheter des valeurs suisses.Les décisions de la Banque Centrale Européenne vont être attendues avec impatience cette semaine. La BNS a, pour sa part, clairement anticipé que la BCE allait lancer un Quantitative Easing.&nbsp;

Pourquoi il vaut mieux rester à l’écart des valeurs suisses pour le moment

Au mois de septembre 2011, alors que l&rsquo;économie suisse subissait les méfaits du délitement progressif de la zone euro, et voyait sa monnaie, le franc suisse, progresser à un rythme insoutenable pour le pays, la Banque nationale suisse avait alors choisi de se battre. En établissant un cours plafond de 1.20 franc suisse pour un euro, et en indiquant que la banque centrale helvétique créerait autant de monnaie que cela est nécessaire pour que cette limite ne soit pas franchie, la BNS (Banque Nationale Suisse) bloquait toute spéculation. De facto, cette décision faisait de la BNS une planche à billets.Les résultats ont été au rendez-vous. Depuis cette date, la limite n&rsquo;aura jamais été franchie, et l&rsquo;économie suisse a pu continuer de prospérer. En décembre 2014, le chômage atteint 3.4% de la population active, une performance enviable au regard de la configuration économique mondiale. Puis, ce jeudi 15 janvier, l&rsquo;autorité monétaire suisse a pris la décision d&rsquo;en finir avec ce lien qui l&rsquo;unissait à la zone euro. Cette décision, qui fut une surprise totale pour les marchés financiers, peine pourtant à trouver de solides justifications.Mais c&rsquo;est la forte baisse de l&rsquo;euro par rapport au dollar, entraînant le franc suisse dans sa chute, et la probable mise en place d&rsquo;un assouplissement quantitatif par la Banque centrale européenne le 22 janvier prochain, qui ont eu raison de cet arrimage contre nature. La Banque nationale suisse a préféré abandonner le cavalier euro en cours de route, lui préférant un ralentissement économique immédiat à un risque de surchauffe pour les mois à venir, risque pourtant largement improbable.En effet, si la BNS, réputée pour son rigorisme budgétaire, avait l&rsquo;air de s&rsquo;encanailler en liant son destin à la celui de la Banque centrale européenne, elle a désormais choisi de retrouver son indépendance. Cette décision, aussi incroyable que cela puisse paraître, trouve son origine dans une crainte que la BCE puisse aller trop loin.Dans la seconde qui a suivi l&rsquo;annonce, les marchés financiers se sont précipités sur la proie. Le franc suisse s&rsquo;envola pour finir par s&rsquo;établir à un niveau de quasi parité avec la monnaie unique, le vendredi 16 janvier. Soit une progression de plus de 15% en une seule journée. A l&rsquo;inverse, le SMI, indice regroupant les plus grandes valeurs suisses décrochait d&rsquo;environ 15% en deux jours.Dès le matin du 16 janvier&nbsp;; le géant bancaire suisse UBS accusait le coup en révisant ses prévisions de croissance fortement à la baisse pour le pays. Alors que la croissance 2015 était anticipée à un niveau de 1.8%, la révision réduit ce chiffre à un niveau de 0.5%. La pilule est aussi difficile à avaler pour l&rsquo;année 2016 puisque la banque abaisse sa prévision de 1.7% à 1.1%. A titre ce comparaison, l&rsquo;économie suisse avait pu progresser entre 1.9 et 2% au titre de l&rsquo;année 2014. Le constat est amer. Concernant le niveau de chômage, la situation est identique, et les prévisions sont ici révisées à la hausse. Alors que la banque attendait un taux de chômage de 3.1% pour le pays à la fin 2015, UBS s&rsquo;attend désormais à un niveau de 3.8%.Ces révisions ont deux causes principales. La première, et la plus importante, est qu&rsquo;en lâchant son taux de change de 1.20 CHF pour un euro, la Banque nationale suisse procède à une contraction de sa politique monétaire qui se traduit par une immédiate restriction de demande intérieure. Cette politique monétaire &quot;souple&quot; avait notamment eu pour effet de faire grossir le bilan de la BNS dans des proportions importantes, celui représentant aujourd&rsquo;hui près de 85% du PIB du pays. La seconde est que la forte hausse du franc suisse ne pourra rester sans effet sur le niveau des exportations du pays. Une telle hausse, aussi vive et aussi forte, aura des effets sur les importateurs de produits suisses.Suite à cette décision, l&#39;euro a pu librement continuer sa chute &nbsp;pour en arriver à un niveau inédit depuis plus de 10 années&nbsp;: 1.14 USD. L&rsquo;anticipation de plus en plus forte d&rsquo;une intervention de la BCE lors de sa prochaine réunion continue de produire ses effets. Mais la Suisse ne devrait pas gagner au change, elle vient de choisir la stagnation économique, et ce, de façon totalement délibérée.

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Comprendre la tempête sur le franc suisse et ses enseignement sur l'euro

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Les clés pour comprendre la tempête sur le franc suisse et ce que cela nous apprend sur la fragilité de l’euro

La Banque nationale&nbsp;suisse&nbsp;(BNS) a mis fin, ce jeudi 15&nbsp;janvier dans la matinée, au taux&nbsp;plancher&nbsp;d&#39;un euro pour 1,20 franc suisse qui avait été fixé le 6&nbsp;septembre 2011.&nbsp;Cette annonce, inattendue, a eu pour effet de&nbsp;faire&nbsp;remonter&nbsp;brutalement la valeur du franc suisse face à l&rsquo;euro et de&nbsp;faire&nbsp;plonger&nbsp;la&nbsp;Bourse&nbsp;suisse. La baisse de la valeur relative de l&#39;euro ne faisait que s&#39;accentuer ce jeudi midi, surtout face au franc suisse : - 18,8%, à 1,0190 franc l&#39;euro (à 15h00).&nbsp;Un temps ce jeudi matin, le franc suisse a même atteint le seuil de 0,86 franc l&#39;euro.Le 18 décembre dernier, la BNS avait annoncé qu&#39;elle &quot;renforçait le cours plancher de 1,20 franc pour 1 euro et continuera de le faire prévaloir avec toute la détermination requise&quot;. Mais aujourd&#39;hui, elle estime que l&#39;instauration de ce plancher, qu&#39;elle qualifie de mesure &quot;exceptionnelle et temporaire&quot;, &quot;a préservé l&#39;économie suisse de graves dommages&quot; en limitant la surévaluation du franc et en lui laissant le temps de s&#39;adapter.Autre facteur qui a poussé la BNS à abandonner son plancher, &quot;les disparités entre les politiques monétaires menées dans les principales zones monétaires ont fortement augmenté ces derniers temps et pourraient encore s&#39;accentuer&quot; d&#39;où la forte appréciation du dollar contre l&#39;euro.<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="720px" marginheight="0" marginwidth="0" mozallowfullscreen="" scrolling="no" src="//www.youscribe.com/BookReader/IframeEmbed?productId=2535782&amp;token=&amp;width=480&amp;height=720&amp;startPage=1&amp;displayMode=scroll&amp;fullscreen=0" style="border:1px solid #44444a;width:480px;height:720px;margin:0;padding:0;" webkitallowfullscreen="" width="480px"></iframe><div style="margin-bottom:5px"><a href="http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/actualite-evenements/la-banque-nationale-suisse-abolit-le-cours-plancher-et-abaisse-le-2535782" target="_blank" title="La Banque nationale suisse abolit le cours plancher et abaisse le taux d’intérêt à −0,75% ">La Banque nationale suisse abolit le cours plancher et abaisse le taux d&rsquo;intérêt à &minus;0,75% </a> publié par <a href="http://www.youscribe.com/fil_economie/" target="_blank">Fil_Economie</a></div>

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Devises : la Suisse abandonne le taux plancher d'un euro pour 1,20 franc suisse

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La Suisse abandonne le taux plancher d'un euro pour 1,20 franc suisse, forte chute des valeurs boursières

Panne de croissance, chômage et endettement excessif&hellip; à tous ces maux, une des solutions miracles consisterait à dévaluer pour créer un choc de compétitivité : sortir de l&rsquo;euro, recréer le franc et le dévaluer de 20% par exemple.Le problème de cette solution est assez simple à comprendre&nbsp;: la création du franc et sa dévaluation immédiate arriveraient après la disparition ou la sortie de l&rsquo;euro. Or cela provoquerait un désastre sur les marchés&nbsp;: explosion du marché obligataire (donc hausse des taux), effondrement de la valeur des actions du fait des sorties des investisseurs internationaux, ruée des particuliers pour sortir des capitaux de leur banque et récupérer des devises, arrêt de l&rsquo;investissement des entreprises françaises et internationales en France, incapacité de l&rsquo;Etat de faire face à ses engagements sociaux, arrêt de l&rsquo;économie, perte massive de pouvoir d&rsquo;achat.Restons dans le cas où c&rsquo;est simplement l&rsquo;euro qui est &quot;dévalué&quot;. Notons d&rsquo;abord que l&rsquo;euro a baissé de 8% depuis ses plus hauts par rapport au dollar en quelques mois, ce qui nous donne déjà une bouffée d&rsquo;air économique appréciable.L&rsquo;impact positif est réel mais plus limité que beaucoup l&rsquo;espère.Un euro à 1,24 contre le dollar profite à nos entreprises exportatrices qui peuvent regonfler leurs marges et rentrer dans un cercle vertueux d&rsquo;investissements et d&rsquo;embauches.Hélas, la désindustrialisation de la France limite l&rsquo;impact positif sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;économie française. En effet, la France compte finalement peu d&rsquo;entreprises exportatrices et la compétitivité de la France ayant baissé dans beaucoup de domaine, une baisse des prix de quelques pourcent ne suffit pas à améliorer véritablement la situation. La baisse mesurée vécue actuellement est donc salutaire mais n&rsquo;exonérera pas la France de profondes évolutions pour réellement sortir du marasme actuel.La BCE doit elle tenter de mettre en œuvre des mesures &quot;à la japonaise&quot; pour faire baisser l&rsquo;euro plus fortement&nbsp;?Les Japonais ont mis en œuvre des injections massives de liquidités qui ont pour but de faire baisser le yen et relancer l&rsquo;économie. Mise en œuvre depuis 2012, cette politique n&rsquo;a pas pour le moment porté ses fruits&nbsp;: les effets négatifs de la dévaluation du yen sont apparus rapidement. Les consommateurs japonais dont les gains salariaux ont été absorbés par le renchérissement des importations et par des hausses de taxes ont finalement vu leur pouvoir d&rsquo;achat baisser&nbsp;! L&rsquo;inverse de ce qui était recherché.Inutile de dire que cet exemple n&rsquo;est pas suffisamment probant pour que la BCE s&rsquo;aventure dans une politique du même genre.Tout au plus peut-on envisager une poursuite de la politique menée actuellement.En fait, la méthode &quot;allemande&quot; est mise en œuvre&nbsp;: comme dans les années 70 en Allemagne, c&rsquo;est la stabilité de l&rsquo;euro qui est privilégiée. Si on en juge par les résultats à l&rsquo;époque, cette politique a été pertinente, l&rsquo;Allemagne a nettement mieux traversé les chocs pétroliers que la France et ses multiples dévaluations.De plus, les &quot;guerres des changes&quot; par les incertitudes qu&rsquo;elles génèrent conduisent à des tensions sur le plan économique et freinent les investissements. La BCE ne s&rsquo;engagera pas sur cette voie.Le problème français ne sera donc pas résolu par un choc de dévaluation seul mais aussi par des efforts et des réformes visant à rétablir la compétitivité globale de l&rsquo;économie française.Enfin, n&rsquo;oublions pas que pour l&rsquo;épargnant, une dévaluation massive est une catastrophe. Sans aller jusqu&rsquo;à un retour au Franc qui conduirait à une baisse de 30 à 40% de l&rsquo;épargne constituée, une baisse massive de l&rsquo;euro conduirait à une perte de pouvoir d&rsquo;achat équivalente de l&rsquo;ensemble de l&rsquo;épargne des Européens&hellip; et comme les Français sont de grands épargnants, ils seraient les plus pénalisés.Finalement, la politique menée actuellement par la BCE est à la fois la plus réaliste et la plus raisonnable pour l&rsquo;économie et l&rsquo;épargne des Européens.&nbsp;

Pourquoi la dévaluation n'est pas une solution miracle 

En mai 1980, la dette de l&rsquo;État Français ne représentait que 10% du PIB. En 2014, le passage au-dessus de 100% n&rsquo;est désormais plus qu&rsquo;une question de mois. La dette française s&rsquo;élève désormais à 2023 Mads d&rsquo;euros, la charge de la dette atteint 45Mads et l&rsquo;Etat devra trouver 180Mads sur les marchés en 2015.Les taux devraient donc monter&hellip; or, ils baissent&nbsp;: ils étaient à près de 5% en 2008 et s&rsquo;établissent à 1,18% à fin octobre.Beaucoup voient une aberration, voire une manipulation dans ce fait.Qui peut bien acheter à ce prix là&nbsp;? Et Pourquoi&nbsp;?Les particuliers sont absents. Il n&rsquo;y a plus de &quot;grand emprunt&quot; qui leur soient destinés. Par contre, ils sont indirectement porteurs d&rsquo;emprunts d&#39;Etats français via leur assurance-vie.Il n&rsquo;y a donc plus que des institutionnels&nbsp;: français à 36% et étrangers à 64%.Les assureurs français et étrangers restent très présents et trouvent dans les obligations d&rsquo;Etat français un support intéressant&nbsp;: une liquidité parfaite, un rendement longtemps suffisamment rémunérateur et surtout une garantie indispensable pour eux. De plus, les contraintes règlementaires et prudentielles les incitent, ainsi que les banques, à se placer dans des emprunts d&rsquo;états bien notés, et la France fait encore partie de ce club.Croissance faible en zone euro, taux courts à 0% et injections massives de liquidités ont largement bénéficié aux emprunts d&rsquo;Etat français et fait oublier les problèmes spécifiques français.Enfin et surtout, les banques centrales, les fonds souverains et les fonds de pension du monde entier ont vu leurs réserves croitre fortement ces dernières années et diversifient progressivement avec de la dette d&rsquo;Etats de la zone Euro. Les 400 principaux &quot;investisseurs publics internationaux&quot; gèrent 29000 Mads de $ (40% du PIB mondial). Ils étaient jusque là essentiellement investis en dettes américaines libellées en dollars.Même si cela peut choquer et interpeler, cette situation de taux bas en France pourrait donc en partie s&rsquo;expliquer par un &quot;excès d&rsquo;épargne mondiale&quot; : surplus d&rsquo;épargne combiné à l&rsquo;absence d&rsquo;opportunités d&rsquo;investissement productives, entraînant une baisse des taux d&rsquo;intérêts.Cette logique implacable tire les taux vers le bas depuis plusieurs années.Qu&rsquo;est-ce qui pourrait faire évoluer les choses&nbsp;?On peut toujours craindre un scénario catastrophe spécifique à la France mais les enjeux sont tels que l&rsquo;on voit mal la zone euro laisser la deuxième économie de la zone s&rsquo;effondrer &nbsp;après avoir soutenu la Grèce et beaucoup d&rsquo;autres pays.Par contre, à un moment ou un autre, on peut s&rsquo;attendre à ce que la France subisse au moins une pression externe pour rester attractive et continuer à trouver des investisseurs pour financer ses dépenses. Il faut garder à l&rsquo;esprit que ces investisseurs peuvent investir partout dans le monde&hellip;Plus positif par contre&nbsp;: les grands institutionnels renforce leur poids en action et en actif &quot;réels&quot; : étant donné que les obligations ne rapportent plus rien, il faut investir ailleurs même si c&rsquo;est plus risqué. Ce mouvement est engagé mais ses effets seront très progressifs. Cela aidera à installer un peu plus fortement la croissance mondiale au-dessus de 3%, ce qui devrait inverser la tendance et pousser les taux plus haut pas seulement en France d&rsquo;ailleurs.Que faire&nbsp;?Comme les grands investisseurs&nbsp;: alléger le poids des obligations ou au moins ne plus acheter ; en particulier les obligations d&rsquo;Etat à plus de 7 ans en France. Il n&rsquo;y a plus rien à gagner&nbsp;!&nbsp;

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