del_valle.jpg

Les liens troubles entre les administrations Clinton-Obama et les Frères musulmans... et le risque de voir celle de Biden reprendre ce chemin en cas de victoire à la présidentielle de novembre

Géopolitico-scanner

Géopolitico-Scanner 

International

Politique

Politique étrangère : Trump en rupture avec Obama ?

Le changement n&#39;a pas tardé. A peine élu et pas encore installé aux commandes, les marchés ont déjà anticipé un renversement de l&#39;alignement des planètes. Il va falloir assumer un changement de l&#39;écosystème financier et monétaire et pour certaines économies très endettées, dont la France, ça ne va pas être tranquille.&nbsp;Depuis presque deux ans, les économies occidentales ont vécu dans un environnement très favorable.D&#39;abord, les taux d&#39;intérêt grâce à l&#39;action concertée des banques centrales sont tombés à zéro, voire sont passés dans le négatif pour certains emprunts. &nbsp;Ensuite, les monnaies ont obtenu une sorte de trêve dans l&#39;agitation spéculative qui les anime souvent. &nbsp;Enfin, les prix du pétrole ont baissé de moitié par rapport aux prix où ils étaient accrochés avant la crise.&nbsp;Les taux bas ont allégé le fardeau pour les économies très endettées. La France par exemple n&#39;a fait aucun effort pour réduire ses besoins d&#39;endettement puisque le coût de la dette était quasiment nulle. Ça devait être un puissant facteur de relance par la demande, en fait ça n&#39;a relancé que les dépenses publiques et les déficits. En revanche, les taux bas devaient aussi favoriser le financement des entreprises et des particuliers. L&#39;effet a été très mesuré.&nbsp;Sur les monnaies, la baisse de l&#39;euro avait incontestablement servi la compétitivité des économies européennes,&nbsp;qui ont une forte capacité d&#39;exportation, mais en réalité l&#39;effet positif a été compensé par une poussée en valeur des importations.&nbsp;Enfin sur le pétrole, l&#39;effet a été directement dans la poche des automobilistes. Le plein d&#39;essence a baissé de 30 % ce qui a profité au pouvoir d&#39;achat.&nbsp;Cet alignement, assez miraculeux, des planètes économiques et monétaires aurait dû être un puissant facteur de reprise de l&#39;activité. En réalité, la baisse des taux, des monnaies et du pétrole a surtout profité aux économies de l&#39;Europe du nord qui ont fait leurs réformes structurelles. Les autres, dont la France, ont utilisé les facilités monétaires pour anesthésier les douleurs de la restructuration et surtout pour éviter de les faire. Pourquoi se faire mal, quand on a la drogue de la monnaie ? Les États ont été les premiers à s&#39;endetter encore davantage.&nbsp;L&#39;effet Trump a été aussi rapide qu&#39;inattendu. Les experts avaient expliqué que l&#39;arrivée de Donald Trump allait provoquer un séisme économique, et un bouleversement des marchés. Beaucoup avaient parié sur un effondrement de la bourse et du dollar et un écroulement du dollar lié à l&#39;action des banques centrales. Un peu comme dans l&#39;après Brexit.&nbsp;En réalité, il s&#39;est passé tout le contraire.&nbsp;Les marchés boursiers se sont redressés assez fortement, le dollar a repris de la vigueur et le pétrole s&#39;est à nouveau orienté à la baisse.&nbsp;Alors ces mouvements sont la conséquence de ce que Donald Trump avait dit pendant la campagne et de ce que les marchés ont déduit de ce qui allait se passer sur l&#39;activité.&nbsp;En bref, les marchés estiment que la politique économique de Trump va principalement relancer l&#39;activité américaine et par conséquent l&#39;emploi. Les grands travaux, les prestations, vont contribuer à réactiver la demande, et par conséquent l&#39;activité, selon les bons principes keynésiens. D&rsquo;où la hausse de la bourse.&nbsp;Parallèlement, les ambitions protectionnistes de Trump, qui veut organiser l&#39;indépendance énergétique des USA, en charbon comme en pétrole et en gaz, ont immédiatement fait monter le pétrole. D&#39;autant que Trump a prévu des droits de douanes élevés sur les énergies importées. D&#39;où le début de colère des pays producteurs qui vont avoir du mal à percevoir le produit de leur rente pétrolière.&nbsp;Enfin, il s&#39;avère que ces ambitions-là protègent un peu le dollar. Ce qui, pour l&#39;Amérique, n&#39;est pas une bonne chose. L&#39;Amérique a besoin d&#39;un dollar faible pour vendre ses excédents et pour freiner ses importations et si possible créer un peu d&#39;inflation.&nbsp;Dernier point, le financement du programme sera assuré par des emprunts. Il est tellement lourd que les marchés pensent que cette perspective tendra les taux, d&#39;où la remontée assez rapide des taux obligataires et de toute la chaîne du crédit.&nbsp;Cela dit, maintenant, cette situation met les économies occidentales au pied du mur des réformes à faire. Plus question de se cacher sous des montagnes de liquidités, plus question de se droguer aux taux zéro.&nbsp;Cette situation va surtout mettre les États endettés en difficulté. Le taux de la dette française a plus que doublé en un mois. L&#39;arrivée de Donald Trump va coûter très cher au contribuable français parce que nos gouvernants se sont gavés de prêts à taux zéro. Mais les taux zéro, &quot;c&#39;était avant !&quot;, comme dit la pub.&nbsp;

Business alignement des planètes

Trump n’a pas tardé à renverser l’alignement des planètes : tout va changer

Atlantico business

Taux d'intérêt, monnaie, pétrole... Donald Trump n'a pas tardé à renverser l'alignement des planètes, et du coup tout va changer

Décidément, Donald Trump ne fait rien comme tout le monde. Comme le veut l&#39;usage, après son élection, les coups de fil de félicitations de chefs d&#39;État et de gouvernement se sont multipliés. Mais problème : les chancelleries n&#39;avaient pas de numéro de téléphone auquel le joindre.&nbsp;Le Premier ministre de l&#39;Australie, proche allié des États-Unis, fut le premier à réussir à joindre le président-élu : il a obtenu son numéro par...un champion de golf australien, Greg Norman. (Donald Trump possède en effet de nombreux golfs et est connu dans le monde du golf.) Le Premier ministre australien a ensuite appelé le milliardaire américain sans prévenir, et ce dernier a décroché. L&#39;affaire est <a class="Colorbox" href="http://www.news.com.au/finance/work/leaders/greg-norman-and-donald-trumps-surprising-friendship/news-story/70af80efbf208a3b6b214e85d46c70a1" target="_blank">révélée par le journal australien Daily Telegraph</a>, et vient contredire des propos de Donald Trump. Le New York Times avait déjà <a class="Colorbox" href="http://www.nytimes.com/2016/11/16/us/politics/trump-transition.html?_r=0" target="_blank">révélé </a>que, en l&#39;absence de moyen de communiquer avec Trump, diverses chancelleries en étaient venu à appeler au hasard des numéros des entreprises Trump et de ses proches, une information que le président-élu avait nié sur Twitter.&nbsp;A LIRE AUSSI :&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/pepites/administration-trump-combat-au-couteau-dans-course-aux-postes-2880158.html" target="_blank">Administration Trump : &quot;combat au couteau&quot; dans la course aux postes</a>Une affaire qui n&#39;est pas que rocambolesque, mais qui montre l&#39;absence de préparation de l&#39;équipe Trump aux responsabilités qui sont maintenant les leurs. Ainsi, Trump, qui a simplement décroché le téléphone lorsqu&#39;on l&#39;appelait, a fait ses premières conversations avec ses homologues internationaux sans briefings du Département d&#39;État ou du corps diplomatique. Donald Trump aurait également reçu rapidement un appel d&#39;Abdel Fatah El-Sissi, le président de l&#39;Égypte. A contrario, il aurait fallu plus de 24 heures pour que Theresa May, Premier ministre britannique, puisse joindre le président-élu des États-Unis, une entorse à la tradition diplomatique de liens très proches entre les deux pays.&nbsp;A LIRE AUSSI :&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/bill-et-hillary-clinton-se-seraient-hurle-dessus-au-sujet-strategie-campagne-dans-derniers-jours-2881026.html" style="font-size: 12px;" target="_blank">Bill et Hillary Clinton se seraient &quot;hurlé dessus&quot; au sujet de sa stratégie de campagne dans les derniers jours</a>Mais se posent aussi des questions de sécurité nationale. En effet, <a class="Colorbox" href="https://twitter.com/marcambinder/status/799159899598954496" target="_blank">rapporte le grand reporter Marc Ambinder</a>, la <a class="Colorbox" href="http://www.disa.mil/careers/whca" target="_blank">WHCA</a>, l&#39;agence chargée de gérer et sécuriser les communications de la Maison blanche, ne s&#39;est pas encore installée à la Tour Trump, QG et logement de Donald Trump, et celle-ci ne dispose pas de <a class="Colorbox" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Sensitive_Compartmented_Information_Facility" target="_blank">Sensitive Compartmented Information Facility</a>, les chambres sécurisées utilisées par le gouvernement américain pour les communications sensibles. En clair, il semble que Donald Trump réalise des coups de fil sur des lignes non sécurisées, voire sur son téléphone portable non sécurisé, qui transmettrait les conversations sur les ondes en &quot;clair&quot;, permettant en théorie à n&#39;importe-qui avec une antenne de les intercepter...&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en">The PM on the phone to Donald Trump (via PMO) <a href="https://t.co/HKeTlRURRj">pic.twitter.com/HKeTlRURRj</a>&mdash; Lyndal Curtis (@lyndalcurtis) <a href="https://twitter.com/lyndalcurtis/status/796518267699404800">November 10, 2016</a></blockquote><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>A LIRE AUSSI : <a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/emmanuel-todd-question-racisme-doit-etre-posee-sans-illusion-mais-discours-qui-vise-dire-que-vote-trump-est-vote-petits-blancs-2879640.html" target="_blank">Emmanuel Todd : &quot;La question du racisme doit être posée sans illusion mais le discours qui vise à dire que le vote Trump est le vote des petits blancs racistes n&#39;est pas seulement absurde, c&#39;est juste le contraire&quot;</a>

Google Doodle Fête des mères

Donald Trump prendrait des appels diplomatiques sur son téléphone portable perso

Make America Great Again

Donald Trump prendrait des appels diplomatiques sur son téléphone portable personnel non sécurisé

Donald Trump doit son élection &quot;aux juifs&quot;, selon Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des affaires étrangères russe, connue pour ses sorties caustiques et sarcastiques. S&#39;exprimant dans un talk show politique pro-Kremlin, et évoquant des prétendues conversations avec des juifs américains à l&#39;occasion de sa présence à New York pour l&#39;Assemblée générale de l&#39;Onu, elle a déclaré tout naturellement : &quot;Si vous voulez savoir ce qui va se passer en Amérique, à qui faut-il parler ? Il faut parler aux juifs, naturellement. Mais bien sûr.&quot; Sa déclaration provoque des applaudissements du public, <a class="Colorbox" href="http://www.rferl.org/a/russian-government-spokeswoman-trump-won-thanks-to-jews/28124518.html" target="_blank">rapporte Radio Free Europe/Radio Liberty</a>, un média public américain.&nbsp;Elle a continué, prenant un accent juif stéréotypé pour mimer son prétendu interlocuteur, &quot;Ils m&#39;ont dit : &quot;Marochka [diminutif russe de Maria], tu comprends, bien sûr qu&#39;on va donner de l&#39;argent à Clinton. Mais on va donner deux fois plus aux républicains.&quot; C&#39;était fini. Pour moi, personnellement, c&#39;était plié.&quot;&nbsp;Elle a ensuite ajouté : &quot;Si vous voulez comprendre ce qui va se passer, ne lisez pas les journaux--nos compatriotes à Brighton [Beach] vous diront tout&quot;, faisant référence au quartier des juifs d&#39;origine russe de Brooklyn.&nbsp;Ses déclarations ont été diffusées le 13 novembre, mais n&#39;ont eu de retentissement qu&#39;après avoir été repris dans des médias israéliens de langue russe ce jeudi.&nbsp;

Maria Zakharova, porte-parole russe - Atlantico.fr

Pour ce porte-parole du gouvernement russe, Donald Trump a gagné grâce aux juifs

Tout va bien

Pour ce porte-parole du gouvernement russe, Donald Trump a gagné grâce "aux juifs"

La politique étrangère de Trump de l'"America first", rupture totale ou continuité partielle avec le "leading from behind" de Barak Obama ?  