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Paris libéré : le "Ni Hidalgo - Ni NKM" dans la capitale peut-il marquer le début de la fin pour l'UMPS ?
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Pot aux roses

Cette semaine, Serge Federbusch revient aussi sur la courbe du chômage qui ne baisse toujours pas, malgré les promesses de François Hollande.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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1 - Longueurs et pointes

C'est le surnom que l'esprit caustique des Parisiens donne à Nathalie Kosciusko-Morizet, qui aime tant se faire tirer le portrait, toute chevelure au vent, sur les bords du canal Saint Martin, haut lieu de boboïtude désinhibée.

La piste cyclable et la caméra de télésurveillance sur ses armoiries de parisienne fraîchement débarquée d'Essonne, NKM croyait sans doute faire partager à ce peuple persifleur la haute opinion qu'elle a d'elle-même. Las ! Une série ininterrompue d'erreurs de castings, d'attitudes arrogantes et de divagations programmatiques lui ont ôté toute crédibilité et ont ouvert un boulevard quasi haussmannien à l'élection d'Anne Hidalgo, retraitée à 51 ans de la Fonction publique, dont l'ambition entière est de perpétuer le système clientéliste et communicationnel instauré par son actuel employeur, Bertrand Delanoë. Ce petit état socialiste dans l'Etat est comme une tumeur métastasée : il se nourrit de l'argent des sièges sociaux, de la bulle immobilière et des contribuables de l'Ouest parisien pour étendre son emprise mortifère sur la ville. Ayant domestiqué la plupart des médias à coup d'événements distrayants, de communiqués de presse en forme d'articles pré-mâchés et autres gâteries (Libération fête ses 40 ans au 104, lieu culturel ruineux à la programmation chaotique), la Voix de son Maire, nom de cette entreprise municipalo-publicitaire d'un genre nouveau, s'apprête déjà à sabrer le champagne.

Mais il arrive de temps à autre que le corps politique connaisse des sursauts. Parti de quelques élus et citoyens qui ne se résolvent pas au désastre, dont l'auteur de ces lignes vous l'auriez facilement deviné, un mouvement de rébellion a démarré. On parle pas mal de lui depuis quelques jours.

Il entend écarter la fatalité de la défaite, bousculer NKM et, dans l'élan ainsi créé, emporter dans les trois mois qui viennent Hidalgo dont en réalité la majorité des Parisiens ne veut pas davantage que de sa pareille. Des primaires sous influence et manipulées d'un côté et le choix despotique de Delanoë de l'autre : aucune de ces deux candidates n'a en réalité de légitimité solide.

Ce refus du jeu morbide des bureaucraties partisanes est sain. Il peut augurer, s'il réussit, d'une dynamique qui refondera la droite et le centre, les ressourçant à la démocratie directe, à un libéralisme assumé et efficace, à un vrai projet d'alternance idéologique à la gauche qui n'aurait pas peur de jeter aux orties les fausses valeurs dont elle encombre la France et qui ont pour noms, entre autres, logement social, hostilité au transport individuel, normativisme sur le travail, le repos, les moeurs, la liberté d'expression, omniprésence de l'administration, communautarisme et politique migratoire incohérente.

Paris reconquis, Paris libéré peut être le laboratoire d'une véritable alternative au jeu de ping-pong stérile où appareils de droite et de gauche se renvoient sans cesse une balle sans jamais marquer de point pour la France.

Nos lecteurs, y compris ceux de province, peuvent, espérons-le, commencer à s'intéresser à nouveau à ce qui se passe dans cette ville jusqu'alors perdue à la politique au profit de l'animation urbaine bas de gamme.

2 - Flamby noyé dans l'eau d'Evian

Il aura fallu plus de 50 ans pour que l'épisode peu glorieux quoique nécessaire, qui vit la France renoncer à intégrer l'Algérie, trouve une conclusion politique dans le ridicule. Monsieur Blagounet, de son état président de la République française, a ainsi présenté ses excuses aux médias algériens qui l'injurient sur fond d'antisémitisme pour une plaisanterie vasouillarde devant le Crif.

Le cerveau reptilien de ses électeurs va-t-il enfin s'ouvrir à l'évidence de l'inaptitude de l'Enfumeur à diriger la France ?

3 - Mou-Président contre l'Insee

Et un nouveau mauvais trimestre, un ! Le chômage ne baisse pas et la consommation des ménages recommence à fléchir alors que les exportations connaissent un repli continu : décidément il n'y a que dans un étroit périmètre autour de la rue du Faubourg Saint Honoré qu'on voit la reprise arriver. A l'Insee, la rudesse des statistiques confine au réquisitoire. Le plus terrible chiffre : les marges des entreprises françaises sont au plus bas depuis 1985 ! Le vieux théorème d'Helmut Schmidt qui veut que les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après demain augure mal des temps futurs.

François Hollande croit-il toujours, qu'au delà de quelques titres de la presse socialisante et subventionnée, il est encore des Français dupes du leurre dit de "l'inversion de la courbe du chômage" ? Il s'y accroche pourtant comme un moine tibétain ressasse ses mantras. Faisons lui, en cette journée de Noël, la grâce de penser qu'il n'est pas victime des illusions qu'il tente vainement d'entretenir.

Alors? Tout simplement, il lui faut parler, dire quelque chose coûte que coûte. Comme dans tous les régimes frappés d'une dérive autoritaire et sénile, la répétition du mensonge est préférée au silence. Son dernier pouvoir : le déni du réel ; son animal fétiche : le lapin Duracell.

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