En montgolfière dans le ciel de Bruges<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
La ville de Bruges vue d'une montgolfière.
La ville de Bruges vue d'une montgolfière.
©

Grand large

A Bruges, on peut déambuler dans les rues, voguer sur les canaux… et s’élever dans les airs ! A bord d’une montgolfière, pour un voyage insolite dans la Venise du Nord.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

Voir la bio »

Pour en savoir plus sur Bruges, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Il est six heures. Le soleil se lève. Direction le centre-ville. Vers une grande étendue d'herbe, où reposent déjà quelques paniers. Plusieurs départs sont prévus en même temps. Rien de plus impressionnant que cet attroupement de ballons. Autant de pois, une fois gonflés, venus égayer le ciel de couleurs. Tandis que l'on s'extasie devant ces nacelles en rotin, l'équipage s'active. Une heure d'installation au total. Pas le temps de s'ennuyer. On donne un coup de main sans trop savoir ce que l'on fait. Et bien vite on se retrouve propulsés dans les airs.

 Après deux ou trois consignes de sécurité – ne pas se pencher excessivement en avant, ne pas sauter inconsidérément, ne pas envoyer de sms au-dessus du vide... cela va de soi ! -, le pilote allume la brûleur, la flamme qui régit les mouvements du véhicule. Doucement... De haut en bas. De bas en haut. Pour ce qui est des déplacements latéraux, le vent s'en charge. Dans tous les cas, plus l'air est chaud, plus il est léger ; et plus il est léger, plus le ballon s'élève loin dans le ciel. Inversement, quand il sera question de venir voler au ras des canaux, il faudra baisser la température. Malgré cette source de chaleur centrale, le froid domine. Il est environ huit heures du matin et l'altitude n'arrange rien. D'autres lancers de ballons ont lieu l'après-midi, mais le même problème survient, à la tombée de la nuit.

Qu'importe ! Rien ne devrait pouvoir perturber la contemplation du paysage, pas même le climat. On monte au maximum pour ménager l'effet de zoom progressif. Depuis les nuages, on aperçoit la ville dans son ensemble. Une constellation de routes et de toits orangés. C'est tout. Une vision qui s'affine à mesure que l'on s'approche du sol. Bruges dévoile alors son vrai visage. L'Église Notre-Dame et ses grandes tours, dont l'une des plus hautes d'Europe, la Cathédrale Saint-Sauveur et sa façade gothique, le place du Markt et ses maisons à pignons... Repérage-éclair des monuments à visiter dans l'après-midi. Puis, descente en flèche avant de venir flirter avec les flots.

Comment expliquer l'attraction qu'exercent les canaux de Bruges ? Ils sont d'une part à l'origine de son surnom, « la Venise du Nord ». D'autre part, on rechigne rarement devant un point d'eau urbain. Un point d'eau navigable, qui plus est. Certes, on pense aux gondoles italiennes en voyant les barques belges défiler sous la nacelle de la montgolfière. L'architecture alentour néanmoins diffère. Toute cette pierre, ces briques, ce monde dans les rues évoquent les peintures des Primitifs flamands des XVème et XVIIème siècles. Brueghel, Van Eyck, Rembrandt... 

Et le déjeuner sur l'herbe, alors ?  Petit-déjeuner, attention ! Que dirait Manet si on l'associait à la peinture du Nord ? Va-t-on amerrir ? On est si près de l'eau que la question se pose. Une heure de vol, l'estomac vide. L'atterrissage est imminent. Une fois au sol, ceux qui veulent aident à tout remballer. Tout, c'est-à-dire le panier et son enveloppe en nylon. Après cet effort, le réconfort, cela va sans dire. Des croissants, des pains au chocolat, aux raisins et même parfois même des gaufres ! On sympathise enfin. Dans les airs, on ne s'entendait pas. Un groupe de six personnes maximum. C'est bien assez. Tout le monde trinque à une nouvelle rencontre avant de reprendre la route. Cap sur le centre. On pense au goûter et on se dit que l'on aimerait bien renouveler l'expérience dans l'après-midi.

En attendant - passage obligé -, on va se poser sur une terrasse du Markt, cette gigantesque place plantée au cœur historique de Bruges. C'est samedi, jour de marché, des centaines de piétons circulent devant l'imposante statue de Pieter de Connick et Jan Breidel, ces deux marchands qui ont poussé toute la Flandre à se soulever contre la France, en 1302. En face, le Beffroi de 83 mètres, dont on entend les 47 cloches carillonner tous les quarts d'heure. On chasse son regard vers le Burg, ancien centre politique et religieux de Bruges et, bien sûr, vers le Stadhuis, l'Hôtel de Ville datant, comme la plupart des maisons présentes, du XIVème siècle.

Il est deux heures de l’après-midi. Que faire ? Au choix : une promenade sur les canaux frôlés quelques heures plus tôt, ou bien une longue marche sur la plage la plus proche, Ostende, LA station balnéaire, à trente kilomètres de Bruges. Avec – qui sait? – une baignade à la clef.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !