Le tabac, un fléau pour l'homme et pour la planète <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
"La cigarette cause aussi beaucoup de tort à l'environnement"
"La cigarette cause aussi beaucoup de tort à l'environnement"
©Reuters

Zegreenweb

Très sous-médiatisée, l'empreinte carbone de l'industrie du tabac n'en est pas moins élevée. Des solutions existent toutefois pour la réduire.

 Zegreenweb

Zegreenweb

Le site www.zegreenweb.com

propose chaque jour toute l'actualité du développement durable et offre une véritable boîte à outil pour un quotidien plus soucieux de la planète (écogestes, recettes de cuisine bio, guide des restos bio, espace emplois verts, covoiturage, éco-consommation, etc.)

 

Voir la bio »

La Déforestation

Répétons-le : la cigarette cause aussi beaucoup de tort à l'environnement. Prospère, l'industrie du tabac est ainsi à l'origine de l'abattage de quelque six cent mille arbres chaque année dans le monde. Outre le fait que les champs de tabac rognent sur les surfaces forestières, soulignons que le séchage des feuilles suppose l’utilisation de bois et que son brûlage accentue l’effet de serre, ce qui va à l'encontre de la lutte contre le réchauffement climatique

Rappelons également que les incendies de forêt sont souvent la résultante d'une cigarette mal éteinte et que la fumée contient à la fois du dioxyde de carbone (CO2 ) et du méthane (CH4), les deux principaux contributeurs de l'augmentation du thermomètre mondial. D'après la Fondation de recherche de l'Université d'État de Floride (États-Unis), la consommation planétaire de tabac se traduirait même par des émissions annuelles de deux millions six cent mille tonnes de CO2 et de cinq millions six cent mille tonnes de CH4.

Enfin, le tabac génère d’importantes quantités de déchets de toute nature (chimiques, papiers, plastiques) en amont comme en aval, ce qui n'est pas le moindre de ses inconvénients...

Pour en savoir plus

Le recyclage des mégots est en marche

Considérant les éléments ci-dessus, on ne peut qu'applaudir des deux mains Tom Szaky, jeune et ambitieux PDG de l'entreprise américaine TerraCycle. Ce dernier peut en effet se prévaloir d'avoir lancé le tout premier programme de retraitement des mégots.

D'abord mis en place au Canada en mai dernier, étendu depuis aux États-Unis et à l'Espagne, il repose sur des adultes bénévoles qui récoltent des mégots et des cendres transformés ensuite en plastique puis utilisés pour concevoir de nouveaux produits dont... des cendriers. Lesdits bénévoles collectent donc les mégots puis les envoient à l'antenne nationale de TerraCycle, qui paie l'affranchissement et sépare le papier et le tabac, lesquels finissent en compost.

Séduisant, le concept a permis de récupérer très vite plus d'un million de cigarettes et devrait gagner, entre autres pays d'Europe, la France d'ici quatre mois. Surtout, l'industrie du tabac lui apporte son soutien financier. Parce qu'il faut bien redorer son image...

Pour en savoir plus

Bientôt une taxe contre les mégots ?

Des sénateurs écologistes ont déposé en début de semaine une proposition de loi audacieuse - mais justifiée par le fait qu'ils mettent une douzaine d'années à totalement disparaître et qu'un seul d'entre eux peut polluer cinq cents litres d'eau - visant à instaurer une taxe environnementale sur les mégots de cigarettes. Cette contribution serait à la charge des fabricants, qui s'en acquitteraient à la source, et maintenue tant que la pollution subsistera – c'est-à-dire, a priori, très longtemps...

À raison de 0,05 centime d'euro par cigarette, soit un centime par paquet de vingt, elle rapporterait vingt six millions cinq cent mille euros chaque année. Une somme non négligeable en ces temps où l'État a grand peine à dégager des recettes.


Les fabricants, eux, seraient certainement tentés de répercuter la taxe sur les prix de vente, mais la « manœuvre » pourrait toutefois être interprétée comme une pratique concertée sur les tarifs et de fait être frappée d'illégalité. Il serait en tout cas dommage que les sénateurs ne suivent pas leurs collègues.

Pour en savoir plus  

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !