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Quand Frigide Barjot mariait ses copains homos : l’enquête à explosions, Johnny Hallyday, flingueur de la gauche et des "adieu, les copains !"
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi la "bouffée de narcissisme" de Hollande et... "l’histoire secrète d’une guerre surprise" qui ne l’était pas. D’après "Le Nouvel Obs", l’intervention au Mali était planifiée depuis mai et aurait, peut-être, été annulée in extremis en octobre.

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Les vrais jeunes. Ces 80 ans qui nous bluffent ”, affiche en une “ Le Point ”. Oh ben, qu’est-ce qu’il nous fait, l’hebdo ? Il nous la joue comme “ Elle ” samedi dernier avec son “ spécial rajeunir ” ? On n’a rien contre nos aînés, hein ?, mais y’aurait pas plus urgent à mettre en couv quand on fait profession d’informer ? Jetons voir un œil du côté du “ Nouvel Observateur ” : “ Bipolaire. Le nouveau mal du siècle ”, titre le journal, façon “ Psychologies magazine ” — bah, ça s’arrange pas, on dirait… Que penser de la une de “ L’Express ”, “ Johnny dit tout ”, sur “ Ah que Johnny Halliday ” (auquel “ le Point ” consacre aussi un bandeau de couv) ? Heu… que le mag s’est reconverti au format people ? Houlà ! Qu’est-ce qu’on n’a pas dit là ? People, vous dites ? Le vilain mot ! En même temps, faut bien appeler un chat un chat… et reconnaître que les hebdos “ dits sérieux ” sont un peu largués, ce jeudi, question positionnement et ligne éditoriale… La presse écrite aurait-elle complètement perdu la boussole ? M’est avis qu’on n’a pas fini de se poser la question… En attendant, on lit quoi, hmmm ?

Mali : Val et François obligés de loger à l’Elysée

Des choses sur le Mali ? Y’en a — et partout, d’ailleurs, même si le sujet ne fait plus la une, l’effet sensationnel de “ l’entrée en guerre ” étant passé. Petite info pipolitique, histoire de se mettre en jambes : “ Depuis le début de l’intervention au Mali, nous apprend “ Le Point ”, François Hollande — mais aussi Valérie Trierweiler — sont installés en permanence à l’Elysée “ pour des raisons évidentes de sécurité, mais aussi parce que les systèmes de communication avec l’état major sont à portée de main, dit un proche. Ils ont réinvesti l’appartement privé du second étage, et ils n’ont pas touché à la décoration, qui date de Sarkozy ”. Mais le retour au domicile du couple, dans le 15e arrondissement de Paris, serait imminent, au moins le temps d’un week-end ”. Nous voilà rassurés.

La “ vraie guerre ” ne fait que commencer

On l’est un peu moins à la lecture du papier que “ VSD ” consacre à la guerre, “ la vraie ”, qui ne fait que “ commencer ” pour les Français. “ Bon gré mal gré, ils vont devoir, dit-il, affronter les djihadistes sur leur terrain : le désert ”. Histoire de finir de nous mettre à l’aise, le news rappelle qu’en 1894, les Français avaient pris la ville (de Tombouctou) alors qu’ils colonisaient le Mali avant de s’enliser face aux Touareg ”. Mais laissons-là les projections alarmistes et alarmantes. Plutôt que de nous faire des cheveux pour rien et de nous focaliser sur un avenir forcément incertain, revenons en arrière, à ce qui est connu, ou ne demande qu’à l’être : on veut parler de “ l’histoire secrète ” de cette guerre commencée, si l’on en croit “ L’Obs ”, bien plus tôt qu’on ne l’aurait imaginé…

Tout commence le jour de l’investiture, et même un peu avant…

“ Le compte à rebours commence dès le 15 mai, jour de l’investiture de François Hollande, indique le journal. Lors de son tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy, il est beaucoup question du Sahel et des sept otages français qui y sont retenus. Les deux hommes parlent plus précisément du Mali, dont le Nord est occupé depuis quelques semaines par trois groupes djihadistes. Déjà, le 2 mai, au cours de leur débat télévisé, ils avaient évoqué le sujet publiquement. Que faire pour Bamako ? leur avait-on demandé. “ La France, ancien pays colonial, ne peut intervenir directement ”, avait répondu le président sortant. François Hollande s’était montré moins catégorique. S’il était élu, il comptait œuvrer à la stabilisation de cette partie du monde qui pourrait risquer de devenir un foyer de terrorisme ”. Comment ? Pour en décider, il attendait d’avoir “ toutes les informations nécessaires ” ”.

Un plan d’intervention militaire avait été approuvé dès le 31 mai

“ “ Nous considérions que nos prédécesseurs avaient négligé (le dossier Mali), dit-on dans l’entourage du chef de l’Etat. Ils avaient adopté une stratégie à l’algérienne, qui consistait à essayer de diviser les groupes terroristes ”. Selon la nouvelle équipe, cette méthode “ indirecte ” avait échoué : elle n’avait pas réussi à enrayer l’implantation des djihadistes dans le nord du Mali ni leur expansion dans toute la région. “ La situation devenait d’autant plus grave, ajoute un responsable français, que nous voyions bien que des armes et des hommes venant de Libye arrivaient en nombre au Mali et dans la région, rejoints par quelques jeunes Français attirés par le djihad ”. “ Nous avons immédiatement décidé d’adopter une nouvelle stratégie, plus directe, indique la même source. Et, dès le début, nous avons considéré qu’une intervention militaire serait nécessaire ”. Le 31 mai, soit deux semaines après l’investiture de François Hollande, un plan est approuvé en conseil restreint. Il consiste à la fois à tenter de mobiliser la communauté internationale sur la crise du Mali et à préparer une action armée, menée si possible par les Africains eux-mêmes ”.

Une intervention prévue en octobre ?

Ainsi donc, “ la guerre surprise ” ne l’était pas vraiment… Sur les circonstances qui ont finalement conduit la France à intervenir, on vous renvoie à l’enquête de “ L’Obs ”, un peu trop longue pour être détaillée ici. C’est à noter, toutefois, “ fin septembre, début octobre, les Américains ont, semble-t-il, été convaincus que la France allait intervenir bientôt au Mali, seule ou avec des troupes tchadiennes, d’après l’hebdo. A l’Elysée, on assure qu’il n’en a jamais été question. On ajoute que, “ si quelqu’un a fait croire cela aux Américains, il a agi sans instructions du président ”. Y a-t-il eu malentendu ? Des officiers supérieurs français ou le ministre de la Défense ont-ils été imprudents à Washington ? Les Américains ont-ils surinterprété le discours très ferme du président français à l’ONU le 26 septembre ? Ou l’Elysée a-t-il fait marche arrière ? Une chose est sûre : selon un diplomate, début octobre, la représentante des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice, a “ hurlé ” lorsqu’elle s’est rendu compte qu’il n’était pas (ou pas encore) question d’une intervention française directe au Mali ”. Hou, que c’est mystérieux, tout ça…

“ Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie… politique ”. L’avis du psy.

Dans le dossier Mali, on pourrait encore s’étendre sur la question Touareg, comme le fait “ Le Point ”, ou sur l’intérêt qu’a la France à “ sécuriser les sous-sols du Sahel ”, comme le fait “ Challenges ”. Le psychanalyste Michel Schneider a choisi, lui, d’analyser la phrase que le président a “ lâchée ” en conclusion de son discours sur la place de l’Indépendance, à Bamako : “ Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie… politique ”. “ Passons, écrit le chroniqueur du “ Point ”, sur le silence révélateur entre “ ma vie ” et “ politique ”, comme si soudain le président hésitait à franchir la frontière vie privée/vie publique par une confidence incongrue, ou évitait en pleine campagne d’Afrique une probable guerre domestique avec sa compagne parisienne, s’il avait été question de la vie tout court. (…) Pourquoi soudain cette envie de parler, et de parler de soi ? ” Oui, pourquoi, Dr Schneider, hmmm ?

“ Il y croit, Hollande. Il s’y croit ”

“ Ca l’a pris comme ça, répond le psy. Plus fort que lui. Comme si sa voix à tue-tête faisait entendre, venu de l’enfance, le sentiment de triompher de soi et du destin : regardez, je suis un grand, un fort, un chef. Flanby ? Oubliez ! Enfin, il y croit, Hollande. Il s’y croit. J’ai mon Benghazi à moi, et même pas de BHL avec qui partager mon triomphe. Je peux me dire : c’est moi qui suis là, moi qui ai fait ça. “ Moi, président ”. L’anaphore a mis neuf mois à accoucher d’un président pour de vrai ”. Wow ! L’y va pas, avec le dos de la cuiller, le Michel… C’est pas fini. “ C’était plus grand que lui, reprend-il, cette émotion d’appartenir à l’Histoire (ou de le croire). C’était plus petit aussi, venant d’un président, de se mettre ainsi en scène non loin de ce qu’on appelle le théâtre des opérations. Ne soyons pas injuste, lui aussi était en opérations… de communication. Sans aucun enjeu politique ou diplomatique, le discours n’était, comme sa péroraison, qu’une autopromotion non de l’action mais de l’être du président. Non pas : “ Yes we can ”, mais : “ Oui, je suis moi ” ”. Ouille, ça fait très, très mal, ça !

Hollande : “ bouffée narcissique ”

“ La psychanalyse décrit comme une gesticulation sur une scène la prétention du moi de jouer les premiers rôles. Il fait le malin, le moi, tel Auguste, dit Freud. Pas l’empereur, le clown. Le politique, pour ceux qui en ont la charge, n’est pas le domaine du moi. C’est le domaine du “ nous ” qui s’incarne historiquement — ou non — dans un “ je ” qui dirige, assume, répond. Le je et le moi s’opposent comme le politique et le communicationnel. Jusqu’ici, les politiques gardaient par-devers eux leurs sentiments et leurs émotions dans les combats qu’ils menaient au nom de leur peuple. Ce genre de propos n’appartient pas au registre du discours politique, et on avait envie de dire : non, pas vous, pas ça, pas là. Pas cette bouffée de narcissisme, cette révélation du moi devant le miroir des caméras du monde. Victoire de l’image. Défaite du politique ”. Difficile de ne pas acquiescer… Une petite réserve toutefois, quand Michel Schneider dit que “ jusqu’ici, les politiques gardaient par-devers eux leurs sentiments et leurs émotions ”. Ne serait-il pas plus juste de dire : “ jusqu’à Nicolas Sarkozy ” ? Ne serait-ce pas d’ailleurs là, dans cette ressemblance, cette similitude, que réside toute la déception ?

Frigide Barjot en Jag avec papa et Le Pen

Et puisqu’on en est à “ traverser les apparences ”, “ Le Nouvel Obs ” propose ce jeudi un portrait sacrément brossé de… De ? Frigide Barjot ! Passons sur l’enfance “ cabossée ” de Virginie Merle qui, “ à 11 ans, est anorexique et terrifiée par cette chose qu’elle ne peut confier, en pleurs, qu’à un prêtre : ses parents se séparent. “ Ma blessure à moi, dit-elle, c’est leur divorce. Toute ma motivation vient de là ” ”. Venons-en à son père, “ industriel dans le textile synthétique ”. “ Son père est l’ogre des contes de fées, raconte le news. Friqué, égoïste, païen. Bouffeur, baiseur. “ Il était giscardien sous Giscard, chiraquien sous Chirac, il a fini lepéniste comme les vieux qui se lâchent ”. Plus qu’un électeur, dit-elle, Jacques Merle est pour Le Pen “ un gros donateur fier de le recevoir dans son château de Rillieux-la-Pape ” quand il descend à Lyon. Alors, oui, elle a croisé le padre du FN. Comme lors de cette virée à Paris, dans la Jaguar de papa. “ C’était jubilatoire : je venais de quitter mes copains de gauche de Scxiences-Po et je me retrouvais avec Le Pen chantant des chansons paillardes. Un fêtard, Le Pen, qui aimait les femmes, les chiens, les copains, les chasseurs. Il n’y a pas mort d’homme ” ”.

Basile de Koch proche du Club de l’Horloge et du FN

Sur “ Bruno Tellenne, alias Basile de Koch, son vénéré époux ”, le mag précise que malgré une info distillée par un “ blog hébergé par le site Mediapart ”, “ Jean-Yves Camus et Stéphane François, spécialistes (des mouvements de droite), ne trouvent aucune trace de lui parmi les militants du (GUD). (…) Le nom de Bruno Tellenne figure bel et bien, en revanche, parmi les auteurs d’un livre paru en 1985 et signé du Club de l’Horloge, cercle de réflexion ultra-droitier. L’ouvrage, “ La préférence nationale, réponse à l’immigration ”, est publié par Albin Michel sous la direction de Jean-Yves Le Gallou, membre du Front national. Le soir des législatives de 1986, quand Jean-Marie Le Pen célèbre à l’espace Baltard l’entrée de ses trente-cinq députés au Palais-Bourbon, Lorrain de Saint-Affrique, alors conseiller en communiocation du FN, se souveint “ très bien que Basile de Koch figurait aux premiers rangs du meeting ” ”.

Quand Frigide mariait ses “ copains pédés ” pour rigoler

“ On était les rois du Banana, je ne comprends pas leur violence ”, dit-elle, blessée par le rejet de ceux qui ont pris ombrage de se voir utilisés comme preuve de sa non-homophobie, poursuit “ L’Obs ”. “ Si elle n’était pas homophobe, elle ne combattrait pas ce projet ”, estime le patron du café. Elle peut bien se dire “ fille à pédés ”, ses anciens camarades sont fâchés. Comme Jean-Luc Romero, dont elle célébra pourtant le faux mariage lors d’une soirée organisée dans une discothèque de la capitale. “ Mais on en a fait mille fois des faux mariages de gays, c’est amusant, on avait uni Eric Morena pour le magazine “ Gay pied ” ! ”. Etonnante, décidément, la Frigide… et pas à une contradiction près. Mais le plus troublant est à venir...

“ Elle se venge des homos, ses grands rivaux ”

“ “ Elle a beau assurer qu’être croyant “ c’est marcher sur deux jambes, la vérité et la charité ”, et que depuis sa “ révélation ” elle n’a plus peur de rien, on devine une faille à ciel ouvert, note l’hebdo. Elle raconte sans qu’on le lui demande avoir failli épouser un homo : “ J’ai vécu le fait de ne pas être désirée par un homme. Or je ne suis une femme que si un homme bande pour moi ”. Certains, qui ne veulent pas être cités, disent qu’elle “ se venge des homos, ses grands rivaux ”. Dans leur duplex low-cost (grâce à Jacques Chirac, ils bénéficient d’un logement HLM depuis 1990, ndlr), papa est en haut, qui dort tard pour récupérer de ses nuits — il a abandonné le pastiche pour la chronique people — et maman est en bas, qui prépare ses manifs avec ses nouveaux copains ”. C’est moi, ou on dirait qu’on essaie de nous faire comprendre des choses sans vraiment les formuler ? Intéressant, en tout cas, cette théorie sur la vengeance de Frigide à l’égard des “ homos, ses grands rivaux ”…

Les “ nouveaux copains ” de Frigide

Et puisqu’on en est à évoquer les “ nouveaux copains ”, le journal en détaille quelques-uns. “ Dans cette “ cathosphère ” domestique, raconte “ L’Obs ”, on croise la bonne copine dite “ de gauche ”, Laurence Tcheng, celle-là même qui explique dans les réunions publiques, hors médias, que les homosexuels sont comme des enfants (…). Ou encore l’homo anti-mariage Xavier Bongibault, ex de l’UNI et de l’UMP, auteur de la hasardeuse comparaison entre Hollande et Hitler. On peut aussi apercevoir, dans la petite cuisine, à côté de la cage à lapins, Albéric Dumont, dit Albéric 1er, proche des identitaires. Ou encore Tugdual Derville, le cauteleux successeur à la tête de l’Alliance Vita, une association anti-avortement, de l’ex-députée chrétienne Christine Boutin. “ Je suis pro-vie et pro-manif pour la vie ”, clamait d’ailleurs Frigide Barjot en janvier 2012, devant la caméra de “ Nouvelles de France ”, un portail “ libéral-conservateur ”. Dans ses “ Confessions d’une catho branchée ”, elle expliquait déjà que, si sa fille tombait enceinte ado, et même en cas de viol, elle ferait tout pour garder l’enfant ”.

“ Aux “ filles à pédés ” comme elles de porter les bébés, le Code civil sera bien gardé ”

“ Elle n’aime pas la science qui ferme la porte à “ l’aléa ” et a très jeune jeté sa pilule. “ Quelqu’un contrôlait pour moi ”, dit-elle énigmatiquement, sans que l’on sache qui est visé, de l’époux ou du Très-Haut. Elle qui fut mère avec difficulté ne goûte guère la procréation médicalement assistée. “ On a dû me déboucher les trompes. Le médecin m’a dit de retrouver mon mari dans les deux heures et ça a marché. Je serais peut-être allée jusqu’à la fécondation in vitro, mais pas au-delà ”. Un don de sperme anonyme, hors de question. L’idée de ce géniteur inconnu qui essaime à tout-va lui fait une sainte horreur. Et ne parlons pas de la gestation pour autrui. “ C’est simple : mon maître à penser, c’est Sylviane Agacinski, la femme de Lionel Jospin ”. Frigide n’a rien contre l’homoparentalité, tant que papa et maman sont bien identifiés.“ Je conseille à mes potes homos de faire leurs enfants avec leurs meilleures amies, dit-elle. Je connais des hétéros amoureuses de leur copain gay et qui sont prêtes à être mères. Il y a des sacrifices de vie par amour ”. Aux “ filles à pédés ” comme elles de porter les bébés, et le Code civil sera bien gardé ”. C’est presque dit, ça ne l’est pas tout à fait… Etonnant article qui, l’air de rien, dévoile plus qu’aucun autre ne l’a jamais fait.

Tout à coup, Piaf fait remonter sa main sur la cuisse de Johnny…

Bon, un peu de people pour finir ? Bah, puisque “ L’Express ” fait sa une sur Johnny, y’a qu’à y aller, hmm ? Comme on n’a plus trop de temps, on va se limiter à cinq extraits du livre “ Dans mes yeux ” que le rockeur publie avec Amanda Sthers chez Plon. Si vous le pouvez, lisez le reste dans le mag : les bonnes feuilles sont bien choisies, y’a rien à jeter, ou quasi. Premier extrait : “ Piaf était venue me voir chanter tous les soirs. J’étais flatté, mal à l’aise. Je ne parlais pas trop en mangeant mes pâtes et on devait avoir l’impression que je subissais les compliments. Je m’assieds à côté d’elle et, au milieu du repas, je sens sa main qui monte sur ma cuisse. Je demande les toilettes à Bruno. Elles étaient proches de la porte d’entrée. J’ai hésité, puis je suis sorti et je me suis barré en courant. J’ai fui Piaf. J’étais presque puceau, à l’époque. Je ne me voyais pas dans son lit. Pour moi, c’était une vieille dame ”. Warf !

“ La gauche pousse vers la médiocrité ”

“ On a souvent dit que je m’étais barré pour ne pas payer d’impôts, raconte encore Johnny. C’est en partie vrai, mais c’est aussi parce que c’est épuisant, cette ambiance. Je me suis toujours demandé pourquoi aux Etats-Unis quand t’as une belle voiture les mecs sourient et te disent formidable et en France on te traite de voleur. Sale mentalité. Pour un pays dont j’ai porté les couleurs, qui a bien voulu faire de moi son emblème quand c’était nécessaire, je me suis senti trahi, accusé à tort, sali. (…) Je n’aime pas la médiocrité. Je pense que la gauche pousse vers ça. Je ne suis pas pour que les gens pauvres le soient. C’est malheureux, il faut les aider. Mais pas en leur faisant l’aumône. (…) Je n’aime pas les sociétés d’assistés. (…) Je n’aime pas qu’on me fasse passer pour un type sans cœur sous prétexte que j’ai une sensibilité de droite ”.

Sur David : “ Je ne crois pas aux fils à papa qui réussissent ”

Si Johnny “ n’aime pas les sociétés d’assistés ”, il n’aime pas non plus les enfants assistés. La confidence qu’il fait à propos de son fils David est pour le moins étonnante… “ Mon fils David, dit-il, est un grand artiste. Il a du talent. Mais le problème de David, c’est ceux qu’il n’a pas eus. Il a été heureux. Moi, j’avais envie, j’avais faim. On peut pas être élevé dans le confort et avoir la rage au ventre. (…) Je ne crois pas aux fils à papa qui réussissent. Il faut en avoir bavé. Il faut comprendre les gens. Alors, David ne sait pas vraiment quoi faire de son talent ”. Ca va, David, ça fait pas trop mal ?

“ Si tu sortais avec moi, tu pouvais ensuite te faire Cloclo, c’était le circuit ”

Cloclo en prend aussi pour son grade… “ A quoi aurait-il ressemblé aujourd’hui ?, se demande-t-il. Je pense que c’est son drame qui en a fait un mythe. Claude François, c’était un vrai travailleur. Il bossait dix fois plus que moi. Mais il n’arrivait jamais à faire ce que je faisais. Ca le rendait fou. Jaloux. Il draguait mes nanas et, en désespoir de cause, il se tapait mes ex. C’était le circuit, tu savais que si tu sortais avec moi, tu pouvais ensuite te faire Cloclo. Parfois, pour draguer je disais en me marrant : “ Il te plaît, Claude François ? Tu veux sortir avec lui ? Alors, viens sur mes genoux ! ” Ou quand je plaquais une fille, je lui disais de se consoler, que bientôt elle serait avec Cloclo ”. Heu, pas sûre de trouver ça drôle, en fait, Mr Halliday…

“ A force de passer pour un vieux con réac, Sardou l’est devenu ”

Comment Michel Sardou réagira-t-il à ce que Johnny dit de lui ? A vous de juger : “ C’est à cette période qu’avec Michel Sardou on a décidé de descendre les raîdes du Colorado ensemble. (…) Sardou, c’est un mec assez trouillard. Il avait une phobie en particulier : les serpents. (…) Tous les soirs, autour de son sac de couchage, il s’encerclait de canettes, de bouteilles de bière et de conserves. Assez pour que le moindre serpent ou animal qui passe tape dedans et que le bruit le réveille. (…) Dès que Michel s’endormait, on balançait des cailloux sur ses bouteilles et on faisait mine de dormir. “ Vous avez entendu, là ? Johnny, t’as entendu ? ” (…) Je pense qu’on subit tous l’image qu’on véhicule, un jour, elle se mêle si intimement à notre vérité qu’on ne peut plus les séparer. Je pense que ça a été le cas pour Sardou, à force de passer pour un vieux con réac, il l’est devenu. Il aimait faire la fête. Et puis, c’est bizarre, c’est comme s’il avait changé de caractère. Je dis tout ça pour une raison bien précise. On s’est fâchés il y a quelques années parce qu’il a fait une vanne sur scène. Il a dit en parlant de Jade : “ Johnny avec sa Viêt-cong ”, et je ne lui ai plus dit bonjour ”. Ca risque pas de s’arranger…

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