Les ceintures ont leur montre, tout comme les dames qui n’ont pas peur des accidents de voiture : l’actualité horlogère est de retour...<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
Une Cartier alanguie qui tire la langue au conformisme horloger...
Une Cartier alanguie qui tire la langue au conformisme horloger...
©

ATLANTIC-tac

Avec un oscillateur harmonieux, un œil de chat, un tourbillon en lévitation et une grande dame qui sait rester simple...

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

Voir la bio »

• CARTIER : Une Crash pas vraiment trash...

La légende de la montre Crash de Cartier nous raconte comment un client a voulu faire réparer sa montre Tank déformée dans un accident de voiture. Sympathique storytelling, qui a l’avantage de ne pas trop nous prendre pour des nouilles, tout en préservant le mystère de cette forme volontairement déformée, dont la distorsion conserve une certaine harmonie dans l’asymétrie. Née en 1967, dans le Londres anticonformiste des années pop, la Crash renoue avec les vertus décapantes de son style, mais dans une logique un peu plus féminine [ce qu’elle n’était pas à l’origine] et comme alanguie, avec un zeste de bling-bling souligné par le sertissage du boîtier en or ou par le full serti des grains de son bracelet. Une folie ultra-exclusive, puisqu’il n’y aura que 267 exemplaires des versions avec bracelet en or et 67 exemplaires des versions avec bracelets sertis – le tout uniquement disponible dans certaines boutiques Cartier : pas question de galvauder un pied de nez aux conventions horlogères que seul Cartier pouvait se permettre !

• BLACK BELT : Réservé aux ceintures noires, et à leurs copains...

Le positionnement de Black Belt est on ne peut plus étroit : comme son nom l’indique, ces montres sont en principe réservées aux ceintures noires des différents arts martiaux. Une « niche » marketing absolue, qui s’élargit aujourd’hui à un éco-système un peu moins spécialisé : même sans ceinture noire, même sans pratiquer un des arts martiaux, on peut affirmer son éthique personnelle de « combattant » avec un Black Belt au poignet. Pas exactement celle des « maîtres », mais presque, avec si peu de différences que seuls les initiés la percevront. On reste dans un registre accessible (moins de 300 euros pour les Black Belt « de série », une grosse centaine pour la BB Bomber ci-dessous, à droite), celles qui sont réservées aux ceintures noires se situant autour des 2000 euros (à gauche) : les sept « vertus » associés au bushido se méritent, mais cette montre est devenue un symbole statutaire hors des tatamis...

• GIRARD-PERREGAUX : L’acier d’un œil de chat

Longtemps cantonnée dans l’ultra-précieux de l’or, des diamants et des nobles complications horlogères, la collection Cat’s Eye ne s’en est pas moins imposée comme une des plus élégantes montres féminines du marché. L’ovale est décidément une forme qui séduit les femmes, surtout quand tous les détails de la montre confirment cette élégance toute en subtilité. La nouvelle version acier (38 mm x 33 mm) mettra ce rêve à la portée d’une nouvelle génération de femmes actives, capables d’assumer les diamants dans la journée et l’acier en soirée, avec un cadran champagne très bien venu, dont les étoiles qui ne sont pas là que pour la poésie : l’aiguille entre les deux plus grandes affiche la réserve de marche (46 h) du mouvement « manufacture » de cette montre mécanique à remontage automatique. Jolies proportions des index en gouttes stylisés...

• RUDIS SYLVA : Le grand art d’un « oscillateur harmonieux »...

La Suisse horlogère ne manque pas de propositions singulières, mais Rudis Sylva est une des expressions les plus originales de la nouvelle génération des créateurs indépendants. Le nom même de Rudis Sylva fait référence aux communautés libres de paysans-horlogers qui ont défriché les forêts sauvages de ce Jura suisse qui est resté, jusqu’à nos jours, le réservoir créatif de l’industrie des montres. C’est dans ce Jura suisse que naissent bon nombre de ces mécanismes ingénieux qui seront signés par les grandes marques de Genève ou des watch valleys. Rudis Sylva met en scène un oscillateur harmonieux qui est une première mondiale : mieux qu’un tourbillon, un double balancier denté monté sur un plateau rotatif (360° en 60 secondes) régularise la marche du mouvement mécanique. Anti-industrielles au possible, les finitions et la décoration de chaque composant s’inspirent de celles des grands maîtres-horlogers du XVIIIe siècle, avec des détails qui feraient rougir de honte les maisons les plus huppées. Les grands collectionneurs asiatiques ont commencé à comprendre l’intérêt de ce genre de pièces, tout de même facturées au quart d’un million de francs suisses (environ 200 000 euros)...

• PATEK PHILIPPE : Que c’est compliqué de faire simple !

Avec sa collection « Ladies First », la manufacture genevoise Patek Philippe – référence indétrônée de la plus haute qualité suisse – veut offrir aux femmes ce qui se fait de plus compliqué dans les mécaniques horlogères (des montres qui sonnent les heures, qui affichent les phases de la lune, qui indiquent tous les détails du calendrier, etc.), mais dans un habillage précieux et dans des formes typiquement féminines. La haute horlogerie n’est plus une affaire de machos mécanophiles, mais de sensibilité aux beaux objets qui expriment avec délicatesse et précision le temps qui passe. On peut le vérifier à la délicatesse du sertissage « progressif » et concentrique de la montre à phases de lune ci-dessous. D’ailleurs, c’est une femme – Sandrine Stern : à découvrir en vidéo – qui assure la direction artistique de la maison et la mise en scène de cette offre féminine très convaincante, un peu inattendue dans un des temples de la tradition horlogère suisse...

Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=a8GPyLqTmqY

• KONSTANTIN CHAYKIN : Un tourbillon en lévitation...

Retenez bien son nom : c’est un des espoirs des nouveaux créateurs horlogers ! Comme son nom l’indique, Konstantin Chaykin est russe et il fait à peu près tout lui-même dans ses montres mécaniques de haute innovation. Il est fasciné par les montres « mystérieuses » : celles dont les aiguilles ne semblent animées par aucun rouage visible. Normal, puisque ce ne sont pas des vraies aiguilles, mais des disques supeerposés, indétectables et entraînés par des engrenages dissimulés dans la carrure de la montre. Pour 2013, le jeune maître-horloger russe nous annonce un tourbillon mystérieux : posé sans attaches visibles au centre de la montre, il semblera assurer l’animation de trains de rouages invisibles. Cet illusionnisme horloger prouve à la fois une rare virtuosité technique et une grande maturité mécanique : on se souviendra ici que les premières montres « mystérieures » avaient été « inventées » vers 1840 par le maître des magiciens français Jean-Eugène Robert-Houdin, qui était aussi maître horloger à ses moments perdus...

• Le Quotidien des montres

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : http://www.businessmontres.com

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !