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Le coworking regroupe deux notions : un espace de travail partagé et un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture.
Le coworking regroupe deux notions : un espace de travail partagé et un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture.
©DR

Minute tech

Le coworking, des espaces de travail mis à la disposition de tous pour un loyer horaire modique, est en progression partout dans le monde. En France, on assiste à une floraison de nouveaux espaces partagés de travail, de nouvelles pratiques et nouveaux réseaux.

Après leco-voiturage, le partage de potagers ou decanapés, l'ouverture de "restaurants chez soi" la génération dèche et crise plébiscite partout dans le monde le partage des espaces de travail, pour ceux qui n'en ont pas, pour ceux qui gagne leur vie en télétravail, et pour ceux qui cherchent à créer ou retrouver le réseau d'une entreprise qui n'existe plus. 

En France, l'initiateur du coworking est Silicon Sentiers, et son réseau deCantines, des lieux où l'on peut travailler avec son ordinateur, mais surtout lier connaissance dans la vie réelle, organiser des évènements autour de thématiques tech, des formations informelles, et créer un réseau.Toulouse,Rennes,Strasbourg,Saint-Etienne,Perpignan, Colmar ont tous désormais des lieux plus vraiment alternatifs, tant ils sont utiles, et maintenant soutenus par les municipalités. 

Ce mouvement, qui est mondial, est désormais en phase de mise en réseau et de spécialisation (comme l'espace de coworking pour les femmes entrepreneursSoleilles) pour que les coworkers, télétravailleurs, ou acteurs de la tech puissent trouver partout un point de chute pour travailler et rencontrer leurs contacts locaux, une connexion wifi, et une ambiance informelle. Au Quebec,huit lieux de coworking se sont ouverts récemment mais les espaces de coworking francophone peinent encore à s’organiser en véritable réseaux transcontinentaux.

Si les espaces de coworking en France mise sur la socialisation et l’économie par temps de crise, ailleurs, ils sont plus tournés vers l’innovation tech.

Le modèle iHub

En Afrique, le modèle de coworking suit celui mis en place par le grand acteur africain de la tech, le Kenya, et porte souvent son nom : iHub.Ce lieu, désormais mythique dans le milieu de l'innovation technologique, a été lancé par le succès de l'outil de cartographie kenyan Ushahidi et sert de point de repère et d'incubateur pour la floraison de start-ups qu'il a entraîné en Afrique de l'Est. A la fois espace de coworking, d'aide à la création de projets et de recherche de financements, il a établi un modèle qui s'est reproduit dans toute l'Afrique émergente, facilitant l’accès et le travail des porteurs de projets isolés, sans pour autant viser de concurrencer les entreprises qui les embaucheront ou soutiendront leurs innovations par la suite. L’un des fondateurs, Erik Hershman, a ainsi résumé l’aventure sur son blog :

“Ce n’est pas seulement un business. Le but final de l’Innovation Hub (ihub) de Nairobi n’est pas de faire de l’argent et d’être bénéficiaire. C’est de construire une communauté tech dans les villes africaine, ou les développeurs, les designers, les investisseurs et entreprises sont tous mieux connectés et bénéficient mutuellement de sa croissance".

Madagascar, par exemple, a désormais à Antananarivo son espace de coworking, appelé Malagasy i-Hub, un "lieu de rencontre des compétences en technologies de l'information et de la communication à Madagascar".

Les chaines d’espaces de travail collaboratif en Afrique anglophone, au Moyen-Orient, qui émergent sont visibles sur l’une des premières tentatives de commercialisation du concept,the Hub.

Au Japon, co-working de crise

Au Japon, le séisme de Fukushima et la désorganisation des entreprises et des transports qu’il a entraînée a donné un coup de fouet aux espaces déconcentrés et nomades de travail, ainsi qu’à un grand intérêt pour cette pratique jusque là totalement étrangère à l’organisation du travail au Japon.

On peut désormais trouver sur une carte en ligne informelle des lieux de coworking, très consultée. Un groupe Facebook  est aussi là pour orienter ceux qui cherchent où poser leur ordinateur ailleurs qu’au MacDonald, et l’appel au coworkeurs japonais signale le changement des mentalités : « Travaillons comme si on faisait la fête »


Colab, un lieu de coworking à Orlando, en Floride (photo Whiteafrican sur Flickr, licence CC)

Aux Etats-Unis, Le pionnier du genre,Independents Hall, à Philadelphie, et Citizen Space à San Francisco se démarquent des chaines et des cyber-cafés améliorés par leur animation, à tendance implication citoyenne et éducative (cours de langues, conférences, formations) dans l’esprit du coworking. Pas seulement un bureau, une connexion wifi, une imprimante, mais une ouverture d’esprit, et une envie de travailler ensemble. Mais la tendance est au service ou à l’appli en ligne pour trouver un lieu avec une multitude de propositions de partage ou locations de bureaux. Un wiki en construction des espaces alternatifs ou non de coworking a été ouvert pour tenter de recenser les initiatives et les bonnes adresses dans le monde pour un secteur en pleine explosion. En voici quelques uns : Cospace- le “Airbnb des entrepreneurs »;  Cowobase, Coworking Finder, a SharedDesks project ( version beta d’un moteur de recherche simple d’espaces de coworking) Coworking Espagne, liste d’espaces en Espagne, DeskHero, service sans commission qui connecte les bureaux vides avec les particuliers à la recherche d’un lieu ou exercer leur activité.  Deskwanted connecte ceux qui recherche un bureau avec des lieux de coworking dans le monde entier, desk surfing pour « trouver votre lieu de coworking préféré «, Desktime , Everdesk (en Russie), etc.

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