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L'éolien, une filière qui s'essouffle
Abandons de turbines par milliers aux États-Unis, raccordements de plus en plus rares en France, suspensions de crédits en Espagne : l'éolien est aujourd'hui dans la tourmente.
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Le vent souffle de moins en moins fort sur l'Oncle Sam
Muselée par les républicains, qui ont repris la main lors des élections de mi-mandat, la politique environnementale de Barack Obama aura toutefois été plus volontaire que celle de son prédécesseur. Entre autres exemples, des subventions généreuses – certes de moins en moins – ont ainsi été accordées aux énergies renouvelables, le solaire et l'éolien en tête, qui d'une façon générale sont de plus en plus implantées dans l'ouest des États-Unis, et le chef de l'exécutif américain vient d'annoncer la mise en place de normes environnementales sur le carburant à l'horizon 2025.
Il est cependant impuissant à empêcher un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur : l'abandon de parcs éoliens entiers. À ce jour, près de 14 000 turbines sont inexploitées. Une situation préoccupante qui s'expliquerait par des conditions météorologiques défavorables, la prise de conscience tardive que l'éolien génère moins d'électricité que les sources fossiles, des coûts de fabrication et d'exploitation élevés et les dommages perpétrés par les pales sur les oiseaux migrateurs.
Simple (gros) passage à vide ou ces problèmes sont-ils insolubles ?
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L'Hexagone marque nettement le pas
215 mégawatts (MW) seulement ont été mis en service lors du premier semestre, contre 340 durant les six premiers mois de 2011, année déjà décevant avec au bout du compte 875 MW reliés au réseau électrique. Peu encourageants, ces chiffres témoignent des difficultés actuelles de la filière, à laquelle la deuxième loi du Grenelle, qui ajoute beaucoup de contraintes d'installation, a de toute évidence fait beaucoup de tort.
Le SER (Syndicat des énergies renouvelables) appelle à un assouplissement. Déplorant la multiplication des démarches administratives nécessaires au dépôt des projets, qui réduirait considérablement le nombre de ces derniers, il souligne également que les recours judiciaires contre les parcs et les ZDE (Zones de développement de l’éolien) tendent à se multiplier. Les délais de raccordement, eux, sont de plus en plus longs en raison du manque de capacité d’accueil des réseaux électriques.
Des difficultés de financement liées à la crise économique, mais aussi, manifestement, un manque de volonté politique noircissent encore le tableau. À croire que ce qui pourrait ou devrait être une toile de maître ressemble de plus en plus à une croûte.
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L'Espagne touche le fond
Très durement touchée par la crise économique, l'Espagne ne peut se sortir de ce mauvais pas qu'en faisant des sacrifices souvent douloureux. De nombreux projets pourraient être, sinon abandonnés, en tout cas reportés faute de financements à apporter.
« Face à l’absence de marché intérieur, les entreprises s’en vont. En plus des conséquences pour la Recherche et Développement, nous perdons une source d’emplois dans l’économie verte», déplore Jaume Morron, responsable de l'Association éolienne de Catalogne. Encore marginal de l'autre côté des Pyrénées, l'éolienoffshore n'échappe pas à la saignée. L'énergie solaire est toutefois la plus affectée, l'Allemagne, leader mondial incontesté, ayant installé 24 fois plus de centrales que l'Espagne au cours de l'année écoulée. L'écart est d'autant plus impressionnant quand on connaît les différences entre les deux pays en matière de degré d'ensoleillement.
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