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Hollande essoré, Fillon lave plus bleu... marine ?
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Revue de presse des hebdos

Attention, lessive de rentrée ! Et ça sent pas la lavande, même si le programme du candidat à la présidence de l’UMP promet - surprise ! - de laver plus bleu. François Fillon aurait-il du mal à se positionner face à "la PME Le Pen" ? Y'a du flou, TRÈS visiblement... Côté Hollande, ça se confirme : la tendance est au "bashing" - même "L’Obs" l’essore, et pas qu’un peu.

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Pas de “ bonnes feuilles ” crunchy, cette semaine, pour exciter notre curiosité. Pas de scoops tonitruants non plus — quoique “ Le canard enchaîné ” et “ VSD ” lèvent deux lièvres qui peuvent — et pas qu’un peu, mon neveu — faire dresser le cheveu (on y viendra). Tout à ses dossiers “ spécial immobilier ” (“ Le Nouvel Obs ”, “ L’Express ”) et à son palmarès “ Hôpitaux et cliniques ” (“ Le Point ”), la presse hebdo n’a pas, on dirait, tout à fait fini de faire sa rentrée… En même temps, la tendance marquée de la semaine dernière,où l’on avait noté une drôle de coïncidence entre le “ président double-face ” présenté dans “ L’Obs ” (via le livre de Laurent Binet) et le président “ mystificateur ” révélé par “ Le Point ”, s’accentue : l’heure de grâce de François Hollande est bel et bien révolue. Faisant “ le bilan des cent jours ” du chef de l’Etat dans “ L’Obs ”, même Laurent Joffrin — c’est dire — s’avoue ce jeudi “ déçu ”. Mauvais caramel, François...

Hollande “ prudent à l’excès ”

Que dit Joffrin ? “ Ces trois premiers mois de présidence Hollande, sérieux, méthodiques, appliqués, laissent (…), il faut le dire, une impression mitigée ou, comme on dit en cuisine, un goût de trop peu. On attend un New Deal à la mesure de la crise ; on assiste à la prudente mise en œuvre du programme prudent de la campagne. On a tort d’être surpris ? Peut-être. Mais on espère toujours plus de la gauche quand elle arrive au pouvoir après une si longue absence… ” Si c’est pas une pierre, ça, dans le jardin de François… Le journaliste reprend : “ Sur la feuille de route définie il y a six mois sous l’autorité de Laurent Fabius, le gouvernement coche une à une les mesures qu’il avait promises et qui entrent en application. (…) Alors, d’où vient le sentiment de déception diffus qu’on sent affleurer dans l’opinion ? A coup sûr d’un excès de prudence, qui contraste avec l’aggravation continue de la conjoncture qu’on observe depuis plusieurs mois ”. Qu’est-ce à dire ? Que le gouvernement manquerait de réactivité, de capacité d’adaptation ?

Un “ programme décalé par rapport à la situation réelle ”

C’est assez l’idée, oui, sauf que Joffrin va plus loin. “ L’économie va de mal en pis mais le programme socialiste reste le même, écrit-il. Il est conforme à la logique de campagne mais décalé par rapport à la situation réelle. Les mesures d’austérité exigées par la Banque centrale européenne et l’establishment financier produisent les effets qu’on pouvait attendre. Déjà étique, la croissance européenne se change en récession, rendant la situation sociale encore plus explosive et réduisant les capacités de remboursement de la dette. Comment réagit le gouvernement ? Comme sœur Anne, Pierre Moscovici attend un retour de la croissance pour 2013 que rien n’annonce. Quand une équation est insoluble, il faut en changer les données. Raisonnable et calculateur, compétent et social, le nouveau pouvoir manque pour l’instant de cet ingrédient qui fait les grands gouvernements : l’audace ”. Et pan, prends ça !

“ L’erreur d’analyse de Hollande est typique de sa génération ”

Calamité des calamités, comme si cela ne suffisait pas, “ L’Express ”, par la voix de l’économiste Xavier Timbeau, enfonce le clou à gros coups de marteau — et tire, ô surprise !, les mêmes conclusions que “ Le Nouvel Obs ”. “ François Hollande tient ses promesses de campagne tout en faisant preuve de réalisme, analyse Xavier Timbeau. (…) Toutes (les mesures appliquées depuis le début du quiquennat) recèlent une bonne intelligence, une bonne maîtrise technique de l’impact budgétaire et économique, sans être vidées de leur contenu. (…) Le principal reproche que je formule, (c’est que) Hollande ne fait pas une bonne analyse de la situation, il ne prend pas en compte sa gravité. Plus il fera d’efforts pour réduire les déficits, moins il y parviendra, parce qu’il portera atteinte à la croissance. Cette erreur d’analyse est typique d’une génération, jeune du temps de Mitterrand, très marquée par la nécessité de la rigueur, par la conviction absolue que la relance keynésienne ne peut pas marcher ”.

L’erreur de Hollande : jouer la carte allemande contre l’Espagne et l’Italie

En quoi, précisément et concrètement, consiste cette “ erreur d’analyse ” ? D’après l’économiste, “ en promettant de ramener, coûte que coûte, les déficits publics français à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013, (François Hollande) ne laisse pas d’autre choix à l’Italie et à l’Espagne que d’être aussi vertueuses que la France. Voilà une stratégie autiste où chacun s’occupe de ses problèmes, c’est la pire possible. La crise européenne est très profonde, nouvelle, elle suppose un consensus européen. On ne peut pas la gérer depuis la France. Pour la résoudre, il faut être capable de sortir du cadre habituel. Les résultats du sommet européen des 28 et 29 juin laissaient penser que François Hollande y était parvenu, qu’il avait réussi à sortir d’un dialogue franco-allemand exclusif et à faire passer l’Italie et l’Espagne du statut d’accusé à celui de partie prenante. Pourtant, après cette avancée prometteuse, le président a réaffirmé l’engagement des 3 %. Il aurait dû plaider pour une austérité mesurée et étalée dans le temps. (…) François Hollande aurait dû dire aux Allemands : “ Il faut relâcher la pression sur l’Espagne et l’Italie ”. Il n’a pas eu ce courage, il a loupé le coche… ” Après le “ manque d’audace ”, le “ manque de courage ”… on dirait que c’est la fête à François !

Fillon : Deutschland über alles

François Fillon en manquerait-il aussi ? Dans l’entretien qu’il accorde ce jeudi au “ Point ”, le candidat à la présidence de l’UMP, qui, au passage, voit en Hollande un “ opposant ” à Merkel..., plaide comme le président, apparemment (si l'on s'en remet à Xavier Timbeau), pour un bloc franco-allemand fort : “ Le couple Merkel-Sarkozy a bien fonctionné, analyse-t-il. Il était complémentaire : la rigueur et la fougue. François Hollande a tort de jouer l’opposition à l’Allemagne. Le cœur du système doit être entre Paris et Berlin, qui proposent ensuite aux autres. Les crises ont montré qu’il n’existait que ce centre de décision qui soit capable de faire des choix forts et dans l’urgence ”. Bon, ben, si on en croit notre économiste, Fillon a tout faux, lui aussi. Ah, on est bien avancé, dis donc !


Fillon pour la rigueur, comme et pas du tout comme Hollande

L’ex-Premier ministre envisage-t-il de redresser la France par une politique économique plus souple, comme le préconise Xavier Timbeau ? Pas davantage ! “ Le mot rigueur ne me fait pas peur, dit-il au “ Point ”, car il répond à la gravité de la situation ”. Décidément, qu’ils soient de gauche ou de droite, dans la majorité ou dans l’opposition, les politiques n’en démordent pas… et se trompent apparemment tout autant… Si les analyses — ou les erreurs d’analyse — convergent, les mesures visant à les mettre en pratique, elles, diffèrent totalement. La rigueur version Fillon — on s’en serait douté, en même temps — est très éloignée de la rigueur version Hollande. Le candidat à la présidence de l’UMP le dit au reste : “ Ce qui a déterminé (la décision de me présenter), c’est la gravité de la situation, qui appelle au rassemblement le plus large possible des Français autour d’un projet radical de réformes ”. Un “ projet radical ” ? Houlà, houlà, qu’est-ce qu’il nous a concocté là ?

Suppression des 35 heures et augmentation du temps de travail des fonctionnaires

Du dur et pas de la gnognotte, caramba ! Première mesure “ radicale ” : la suppression des 35 heures. Oui, da, rien que ça… “ On ne peut pas prétendre conserver une monnaie européenne et réussir la réindustrialisation avec une exception française pareille, explique-t-il. (…) Je propose de donner la possibilité de négocier le temps de travail entreprise par entreprise, dans la limite de la législation européenne. Les accords majoritaires rendus possibles grâce aux réformes de 2003 et de 2009 permettent cela, car ils donnent des garanties aux salariés. Cela doit s’inscrire dans un nouveau pacte de productivité que je propose, avec un pacte européen et un pacte national. Ce sera le cœur de ma campagne pour la présidence de l’UMP. La fin des 35 heures est le premier point du pacte de productivité. Mais sur ce thème, il y a un autre aspect : l’augmentation du temps de travail dans les fonctions publiques. En Allemagne, cela a été un élément clé du plan de redressement. Cela doit évidemment s’accompagner d’un geste sur les salaires. Et puis il faut simplifier les statuts. Il y en a aujourd’hui environ 300, il en faudrait au moins 30 ”. Gros chantier…

Réformer l’indemnisation du chômage

Mais ce n’est pas tout. “ Il faut (aussi), dit François Fillon, réformer complètement l’indemnisation du chômage. Nicolas Sarkozy avait proposé durant la campagne, et je le reprends à mon compte, que chacun se voie proposer une formation. Je vais plus loin : l’indemnisation doit être liée à la formation, et non au chômage. Il s’agit de positiver, que les périodes d’interruption de travail ne soient pas vécues comme un déclassement, mais comme un temps mis à profit pour se former ”. Une belle idée sur le papier… pour la mettre en pratique, question ?, il a prévu aussi une réforme “ radicale ” du fonctionnement des services de “ Pôle emploi ” ?

Immigration : aider et sanctionner

Quid de la politique d’immigration du candidat postulant Fillon ? “ Le vrai problème, répond-il, est celui de la mission d’intégration, d’assimilation, qui n’est pas bien conduite. Je propose de créer un vrai service public de l’intégration, qui aurait tout en main : l’aide, mais aussi la sanction. Il pourrait par exemple refuser le renouvellement automatique de la carte de séjour pour ceux qui ne font aucun effort. Je voudrais aussi remettre en place l’idée de Charles Pasqua de demander aux jeunes nés en France de parents étrangers de choisir formellement la nationalité française à 18 ans, et ce lors d’une cérémonie ”. Le symbole, après tout, peut avoir son poids... ou pas.

Fillon et la “ PME Le Pen ”

“ Quelles sont vos valeurs ? ”, demande “ Le Point ” à François Fillon  —“ L’autorité et le respect ”. —“ Sont-elles compatibles avec le Front National ? ” —“ Sûrement pas avec la PME de la famille Le Pen, qui n’en a d’ailleurs aucune. Mais avec la grande majorité des électeurs du FN, oui ”. —“ Un sondage récent, rebondit malignement le mag, montre que les sympathisants UMP sont majoritairement favorables à un rapprochement avec le FN… ” —“ Je le ressens quand je les rencontre, répond l’ex-Premier. C’est un réflexe dû à l’absence de parallélisme des formes : la gauche aurait le droit de s’allier à l’extrême gauche, alors que la droite se l’interdit. Mais peut-on s’allier à un parti qui prône la fin de l’euro, promet la baisse du prix du pétrole, l’augmentation immédiate de tous les salaires et le retour à la retraite à 60 ans ? Il faut combattre la PME Le Pen sur son programme, qui est absurde ”. Seulement sur le plan économique, apparemment ( ! !) Heu, François, tu joues à quoi, là ?

“ Fillonisme ” versus “ sarkozysme ”

Et quel regard jette l’ancien Premier ministre sur l’ancien président ? Interrogé sur sa définition du “ sarkozysme ”, Fillon, aimable, indique que “ c’est une énergie considérable, et une volonté de ne pas se laisser enfermer dans des schémas établis. Et beaucoup de sang-froid dans la gestion des crises ”. —“ Et le fillonisme ? ”, demande l’hebdo. —“ Cela pourrait être une approche plus sereine et pragmatique des choses. Nicolas me disait souvent : “ Tu es trop prudent ”. Je lui répondais : “ Oui, mais toi, parfois, tu vas trop vite ”. Je me reconnais dans l’approche de Pompidou : refus des idéologies mais aussi de la démagogie et des petites cuisines électorales ”. Et hop, une bonne claque à Nicolas !

Sarkozy ne reviendra pas, dixit Fillon

Au cas où on n’aurait pas deviné, le candidat à la présidence de l’UMP le précise : “ Si je me présente (…), ce n’est pas parce que mon ambition ultime, c’est de présider un parti politique, c’est bien pour conduire un effort de redressement national ”. Ah, ah. Car, il le “ croit ” : Nicolas Sarkozy ne reviendra pas. “ Je pense, dit-il, qu’il a envie de démontrer qu’il peut faire des choses différentes, et en grand, même si c’est en étant éloigné de la politique active ”. L'ancien Premier en saurait-il plus qu’il ne veut bien le dire sur la “ nouvelle carrière ” à laquelle se destine l’ex-président ? Cette semaine, bizarrement, aucun journal ne revient sur l’information livrée par “ VSD ” jeudi dernier à propos du poste de “ conseiller spécial ” que Mohammed VI aurait proposé à Sarkozy. Hé ho, les hebdos ! Quand on est pro, on suit les dossiers, en principe, hmmm…

La “ machine à piston ” des conseillers régionaux d’Ile de France

Et puisqu’on parle de “ VSD ”, venons-en, il est temps !, à ces “ lièvres ” qu’on évoquait en introduction. Ce mercredi, scoopinet !, “ Le canard enchaîné ” révèle comment “ les conseillers régionaux franciliens ”, toutes tendances politiques confondues, “ recasent leurs enfants, conjoints ou amis ” via le “ Comité régional de tourisme (CRT), qui leur trouve, sans barguigner, l’emploi demandé. (…) Qualifiée de “ pompe à fric ” par un haut fonctionnaire francilien, (cette association loi 1901) dispose de 26 millions de subventions annuelles, précise le journal. Des fonds destinés, en principe, au développement du tourisme régional — à l’instar de tous les autres CRT… (Or), sur près de 200 salariés, la proportion de “ fils d’archevêques ” est hallucinante. “ Ne cherchez pas ! J’ai fait le calcul, lâche au “ Canard ” le directeur général, Jean-Pierre Blat, désarmant de franchise. Je peux vous dire que, dans 47 % des cas, la présence des salariés est en lien avec des élus régionaux ou avec leur passé politique ”. Ah, ben ça… ça nous laisse… sans voix.

Pécresse intriguée se fait envoyer sur les roses par… Huchon

“ Les effectifs du Comité régional, poursuit l’hebdo, ont connu une inflation vertigineuse depuis l’arrivée (de Jean-Pierre Blat), en 2005. Limités auparavant à 68 personnes, ils ont été multipliés par trois en sept ans. Ce qui est loin du rythme de croissance du tourisme en Ile-de-France. Et les salaires varient — (toujours) selon Jean-Pierre Blat — de 1 600 à 11 800 euros net par mois (pour le sien…) Aujourd’hui, (l’élu écolo) Gérard Feldzer assure au “ Canard ” que “ toute nouvelle embauche est, en principe, gelée ”. Il serait temps, note "Le canard", car les subventions versées par la Région ont, elles aussi, triplé. Et pas moyen de savoir si ce bel argent a été bien utilisé ”. L'hebdo le précise à ce propos : “ Intriguée par l’inflation des effectifs, la présidente du groupe UMP, Valérie Pécresse, a demandé par écrit, au printemps dernier, à Jean-Paul Huchon (président socialiste du conseil régional d'Ile-de-France, ndlr) le nombre de salariés et de voitures de fonction payés par cette annexe de la Région. Elle peut toujours attendre. Huchon s’est débarrassé du problème en lui répondant courtoisement qu’il transmettait la requête au président de la commission des Finances, qui n’est autre que… l’UMP Roger Karoutchi, éternel ennemi de Valérie Pécresse. Chapeau, l’artiste ! ” Chapeau bas, oui, comme tu dis !

Les députés accro à leurs privilèges

Mais il n’y a pas que les conseillers régionaux qui en croquent, il y a aussi… les députés qui, toutes couleurs confondues, encore une fois, ne veulent pas lâcher quoi ? Leurs petits privilèges, pardi ! “ VSD ” le révèle en effet — re-scoopinet ! — “ Dans la nuit du 19 au 20 juillet, les parlementaires ont rejeté à une écrasante majorité la proposition du député de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) de la Marne, Charles de Courson, qui souhaitait instaurer un contrôle sur l’utilisation de l’IRFM, l’indemnité représentative de frais de mandat. Une dotation plutôt rondelette — 6 412 euros mensuels perçus par chacun  des 577 députés, en plus des 7 100 euros bruts de salaire — qui coûte, au final, chaque année, 42 millions d’euros aux contribuables,soit 225 millions pour les cinq années que dure un mandat législatif. Ces mêmes députés, ajoute le news, avaient, quelques jours auparavant, retoqué une autre proposition visant à réduire de 30 % leur salaire, refusant ainsi de suivre l’exemple, symbolique, du président de la République et de ses ministres qui, eux, ont accepté de réduire d’un tiers leurs emoluments ”. Bel exemple et bel esprit de solidarité… Inconscience ou cynisme ? Gare, on pourrait aussi y voir une forme de provocation… et par les temps qui courent, avis perso, vaudrait ptêt mieux pas trop taquiner le goujon.

A lire, encore…

Une brève, une seule, concernant l’affaire Merah (y’en aurait bien deux, trois autres, mais bon, on n’a plus le temps). D’après “ Le Point ”, “ le 3 août, le ministre de l’Intérieur (Manuel Valls) a versé aux juges 24 rapports de la DCRI dont la déclassification a été autorisée, “ à l’exception des mentions dont l’occultation est nécessaire pour préserver la confidentialité (…) du service ”, écrivait-il. En réalité, révèle l’hebdo, le secret a été maintenu sur près d’un tiers du contenu de ces notes. (…) Les magistrats, conclue-t-il, seront peut-être plus chanceux avec la DGSE, elle aussi visée — selon le souhait des avocats des victimes — par une demande de déclassification ”.

Dans “ L’Express ”, sinon : “ La génération caméléon ” sur ces “ trentenaires qui se sont ouvert les portes des cabinets ministériels ou forment la jeune garde des députés de la vague rose ” (tiens, revoilà les députés !) ; “ Premier de plongée ”, le portrait d’Enzo Maiorca qui a inspiré à Luc Besson le “ Enzo ” du “ Grand bleu ”.

Dans “ Le Point ” : “ Martine Aubry, l’enquiquineuse ” sur la drôle de valse-hésitation de la patronne du PS à la veille de son départ annoncé ; “ Syrie : Torture, snipers et djihad à Alep ” ; “ Mister Johnson attaque ” ou comment le maire de Londres, “ fort du succès des JO, rêve d’un destin national ” ; “ Le calvaire des Pussy Riot ” ; “ L’intrigante réussite des Chinois en France ” ; “ Voyage dans le ventre électrique de Paris ” ; “ Le retour de Dotcom, pirate repenti ” ou comment “ le père de MegaUpload veut se refaire une virginité ”.

Dans “ Le Nouvel Obs ” : l’enquête flippante “ Fukushima : et si le pire était à venir ? ” ; “ L’été de Manuel Valls ” ; “ Guaino : pourquoi pas moi ? ” ; “ Liban : le Hezbollah et le poison syrien ” ou comment “ officiellement, Hassan Nasrallah soutient le dictateur de Damas ” tout en sachant que “ le drame syrien menace l’unité de son pays ”.

Dans “ VSD ” : “ La petite cuisine du pouvoir ” sur “ la gastronomie en tant qu’instrument de rapprochement diplomatique et outil de communication ” ; “ La Terre menacée par ses lumières ”.

Dans “ Les Inrocks ” : “ Je n’ai pas peur de vous ”, les “ extraits du texte lu par Maria Alekhina des Pussy Riot lors de leur procès ” ; “ Doit-on intervenir en Syrie ? ” et surtout “ En terrain miné ” sur le “ savoir-faire ” qu’ont acquis les Syriens dans le désamorçage des charges explosives dont le pouvoir a truffé les frontières pour les empêcher de partir ; “ L’arme fatale ” sur Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney, promis, si l’on en croit le candidat républicain, à un avenir radieux.

Côté dossiers : on le disait en ouverture, “ L’Express ” et “ L’Obs ” donnent dans l’immobilier, “ Le Point ” dans le classement des hôpitaux et des cliniques. Mais il y a aussi le dossier “ spécial rentrée littéraire ” de “ L’Express ” et celui des “ Inrocks ” (qui “ offrent ” un “ hors série ” avec des extraits des “ meilleurs romans de la rentrée ”). Pour avoir lu pas mal des ouvrages qui sortent ce mois-ci et le prochain (c’est notre boulot par ailleurs), on est plus, on l’avoue, sur la ligne “ Express ”, ouverte et un brin espiègle, que sur celle de l’hebdo rock — pointue, pointue et pas du tout turlututu. C’est pas qu’en bouquinant, on cherche forcément à se gondoler, mais quand on lit Nelly Kapryèlian, expert ès-livres "rock", se plaindre du fait que les romanciers français s’inspirent (enfin !) de l’actualité et déplorer la disparition de l’autofiction, ben, nous, on en reste un peu comme deux ronds de flan. Ceci dit, il en faut pour tous les goûts, hmmm...

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