La coupe au carré est signée Charlie Paris : c’est la nouvelle élégance horlogère de cette fin d’année…
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Atlantic-Tac
Quand l’esprit français vient au carré et quand la nostalgie patine le sandwich : c’est l’actualité des montres avec le changement d’heure
Mais aussi la montre qu’on peut remonter comme autrefois, avec des gants, la tentation du Made in France, les heures qu’on promène dans un guichet et une polychromie italienne…
CHARLIE PARIS : Faites confiance au carré…
Les tendances stylistiques de l’horlogère sont moins saisonnières que cycliques : on sent actuellement poindre un besoin de carré ou de rectangle, en tout cas une envie d’angles vifs qui tranchent sur les boîtiers ronds de ces dernières années. Jamais en retard d’une mode, les jeunes indépendants parisiens de Charlie Paris ont flairé le coup : leur nouvelle Monceau aura tout pour plaire aux Parisiennes et aux élégantes du monde entier. D’abord par son prix (125 euros). Ensuite par son style très french touch : 13 couleurs de bracelets facilement interchangeables pour ce boîtier très mignon (25 mm x 27 mm) qui est doté d’un mouvement à quartz. Plusieurs versions de cadrans viennent compléter cette nouvelle offre. Le tout est assemblé en France. Même si c’est moins fonctionnellement qu’une Apple Watch, c’est tout de même autrement plus élégant…
LONGINES : Les gouttelettes d’une patine historique…
Si la marque suisse Longines est aujourd’hui une référence horlogère absolue pour les amateurs chinois, c’est peut-être parce qu’elle est rassurante, par son style directement puisé dans l’héritage de la tradition suisse autant que par son prix, resté très réaliste alors que la plupart des horlogers helvétiques pratiquaient sans vergogne l’extorsion de fonds. Témoin de cette sagesse qui séduit tout en apaisant : la montre Hritag Military, qui compile gentiment les codes des montres militaires des années 1940, tout en modernisant ce qui peut l’être (mouvement automatique, cadran argenté opalin étanchéité, boîtier élargi à 38,5 mm pour la lisibilité, etc.) sans dénaturer l’identité d’une montre qui aurait pu être livrée telle quelle à un pilote de la RAF du temps de la bataille d’Angleterre. Même la couronne de remontage surdimensionnée – pour pouvoir être manipulée avec des gants – a été respectée et le cadran a été pulvérisé de petites gouttes de peinture noire pour créer l’illusion d’une patine due au temps qui passe…
Gc (Guess) : On ne résiste pas à la tentation du Made in France…
Dans l’horlogerie de mode, Gc (marque liée à la griffe Guess) a longtemps préféré se battre sous les couleurs horlogères du Swiss Made. Guess étant une marque française, créée en 1997 par Paul Marciano, il était logique que la griffe finisse par retrouver ses racines et s’installe au cœur du berceau historique de la France horlogère, à Besançon (Franche-Comté). Cette première collection « Made in France » est frappée de tricolore, mais les mouvements sont suisses – puisque la France n’en produit plus [ce qui est, en soi, un scandale industriel]. Ce ruban bleu-blanc-rouge se retrouve au dos de la montre, dont le prix sait rester accessible, même si elle est en série limitée.
HAUTLENCE : La structuration du temps qui passe…
Marque indépendante qui avait fait son entrée fracassante sur le marché dans les années 2000, Hautlence (anagramme de Neuchâtel) se ressource dans une approche moins disruptive sans pour autant renoncer aux marqueurs de son identité : les heures sautantes (affichées dans un guichet mobile qui se déplace à chaque heure) et les minutes séparées (ici, au centre) – le tout dans une architecture singulière, celle du boîtier « 16/9 » (style télévision) et celle d’une mécanique qui ne craint pas d’afficher sa structuration du temps qui passe. Cet affichage séquentiel de l’heure est inédit…
PANERAI : Une patine ivoirée très nostalgique…
Maintenant que la manufacture Panerai est entre d bonnes mains, après un sérieux passage à vide, on se prend à retrouver du plaisir avec ce style « militaire » éprouvé par près de huit décennies de bons et loyaux services. Cette Luminor de 44 mm de diamètre [ce qui reste portable] propose huit jours de « réserve de marche », soit un remontage manuel une fois par semaine et la possibilité de retrouver sa montre à l’heure si on ne la porte pas pendant quelques jours. On appréciera le cadran « sandwich » (creusé à l’emplacement des chiffres et des index) dont les composants luminescents, assortis aux aiguilles, ont la délicate teinte ivoirée et patinée des montres vintage. Nostalgie, quand tu nous tiens…
FENDI : Des jeux de lumière qui redessinent les formes...
Cette montre Policromia Pink Opal de Fendi est aussi originale que déroutante : son parti-pris d’asymétrie marie en les heurtant les formes géométriques, les couleurs et les matières, dans un composé très féminin (et très italien, Fendi oblige) qui permet de varier presque à l’infini les multiples versions. Avec les jeux de lumière, les volumes sont redessinés pour donner une nouvelle substance au temps qui passe…
• LE QUOTIDIEN DES MONTRES
Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...
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