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Tout ce que vous ne savez pas sur le jeu World of Warcraft
©JOHANNES EISELE / AFP

Le "phénomène 2018" depuis 14 ans

Le célèbre jeu World of Warcraft a lancé mi-août sa septième extension intitulée « Battle for Azeroth » (« Bataille pour Azeroth »). Le jour même de sa sortie, déjà 3,4 millions de copies ont été vendues.

Elle était attendue depuis longtemps et a fait couler beaucoup d'encre (surtout numérique), la nouvelle extension du jeu mondialement connu World of Warcraft est sortie le 14 août dernier. Intitulée "Battle for Azeroth", elle succède à l'extension "Légion" sortie en 2016 et s'est écoulée le premier jour à plus de 3,4 millions d'exemplaires. Un record pour la licence et un chiffre qui fait de du dernier né de la firme Blizzard l'un des jeux PC les plus rapidement vendus de tous les temps.

Pour le profane, il est à savoir que World of Warcraft, loin d'être le "phénomène de l'année 2018", est surtout une licence dont le succès semble ne pas faiblir depuis 14 ans et qui continue de réunir des millions de joueurs à travers le monde.
« Wow », un jeu en ligne massivement multijoueur, qui fonctionne en "monde ouvert". Dans ce dernier, le joueur a la possibilité d'incarner un héros d'une des deux factions, la Horde ou l'Alliance, et partira dans une quête épique pour sauver le monde d'Azeroth de différents périls et portera haut les couleurs de sa faction dans le jeu (et dans la vraie vie).
En presque 14 ans d'exploitation, le jeu a largement eu l'occasion de faire parler de lui, en bien ou en mal et les anecdotes, souvent méconnues, sont légion. Tour d'horizon.

World of Warcraft un laboratoire pour épidémiologistes ?

Une maladie mortelle qui s'échappe d'un endroit d'où elle n'était pas sensée sortir avec une contagion obligatoire pour qui va s'approcher de trop près d'un malade ? Un scénario digne d'un film d'horreur qui s'est pourtant déjà produit sur les serveurs du jeu. Il faut remonter là en 2005 pour que le premier cas de peste soit détecté et vite, la maladie devenue incontrôlable, force les employés de Blizzard à fermer les serveurs le temps de corriger le problème.
L'épidémiologiste Nina Fefferman ayant eu vent à l'époque de cet épisode, elle décide de se pencher sur la pandémie pour étudier les réactions humaines face aux pandémies, entre ceux qui fuiront le plus vite possible, ceux qui essayeront d'aider les autres ou ceux qui, se sachant condamnés tentent de contaminer les autres.
Le résultat de cette observation fera même l'objet d'un article dans la très sérieuse revue "The Lancet".

Un repaire de terroristes ?

Des terroristes cachés parmi les elfes, nains ou les orcs ? C’est l’hypothèse très sérieuse qu’a étudié les services secrets américains et britanniques. Ces derniers auraient pu se servir, au moins momentanément, des outils de discussion du jeu pour communiquer entre eux, d’après le New-York Times qui a pu consulter en 2013 des documents classifiés datant de 2008. Malgré un important déploiement de moyens et d’hommes, les services de renseignement ont visiblement fait chou blanc. Aucun attentat organisé sur cette base n’a été déjoué et aucune arrestation n’est à signaler. La lutte antiterroriste n’est pas une science exacte.

Loin d’être une perte de temps, le jeu est un atout pendant les entretiens d’embauche.

Et non, il n’est pas nécessaire que votre interlocuteur joue lui aussi. Les journalistes John Seely Brown et Douglas Thomas rapportaient (déjà en 2006) dans le très sérieux magazine Wired que la pratique de World of Warcraft pouvait être un atout en entretien d’embauche. Les deux journalistes s’étaient intéressés au cas de Stephen Gillet, embauché à Yahoo grâce à sa pratique du jeu. Son expérience en ligne s’avérait précieuse pour le poste de manager qu’il convoitait. En tant que chef de guilde, l’homme avait déjà une expérience de manager. Gérer les troupes, les stratégies, faire en sorte que tout le monde « donne son maximum » pour atteindre un objectif précis… Il manageait au quotidien sans s’en rendre compte et à raison de plusieurs heures par jour. Son nouvel employeur lui, l’avait bien compris et Stephen Guillet a été embauché. Si l’histoire était exceptionnelle en 2006, il y a fort à parier qu’elle ne l’est plus aujourd’hui.

Quand le jeu ne fait plus rire personne : l’exemple chinois

En 2011, le Guardian rapportait l’histoire d’un détenu chinois « Liu Dali » qui expliquait que les surveillants le forçaient à jouer à World of Warcraft. A cette époque, il était possible d’acheter de la monnaie virtuelle contre de l’argent, lui, bien réel. Dans son témoignage, « Liu Dali » racontait que les détenus étaient « mis à profit » le forçaient à effectuer des tâches répétitives dans le jeu pour accumuler des « pièces d’or ». Si le quota n’était pas atteint à la fin de la journée, le prisonnier était torturé par les gardiens. Liu Dali n’était pas un cas isolé. Il explique que dans le camp de « rééducation », ils étaient 300 à être au même régime. 

Tour des célébrités que vous pouvez croiser en Azeroth

Vu que tous les âges et toutes les catégories socio-professionnelles sont représentées sur World of Warcraft, il n’est pas étonnant d’y trouver des célébrités qui y jouent ou y ont joué. On pourra citer pêle-mêle Mila Kunis, Vin Diesel, Daniel Craig, Paul Walker, Robin Williams, Snoop Dog, Ben Affleck ou encore Kanye West. Et certainement beaucoup d’autres…

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