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Quand les amoureuses surfent sur l’écume des diamants et quand les charmeuses jouent les scandinaves : c’est l’actualité des montres à l’approche de la Saint-Valentin
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Mais aussi la course folle des anneaux de l’éternel retour, le basculement d’une lettre sur un cadran concave, le temps poétique de fleurs aussi uniques que précieuses et les montres caleçonnées d’un certain Tom Ford…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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VAN CLEEF & ARPELS : On peut toujours rêver…

Au cas où vous auriez un ou deux bons gros millions d’euros à flamber d’ici la Saint-Valentin, prenez rendez-vous à la boutique Van Cleef & Arpels de la place Vendôme et demandez à voir quelques montres de la collection « Le jardin Van Cleef & Arpels » : c’est un bouquet de montres fleuries (pâquerettes, myosotis, chrysanthèmes, pivoines et autres) composées de pierres plus précieuses les unes que les autres (voir, ci-dessous, la vidéo sur les fleurs qui jonchent le temps poétique de ce jardin enchanté). Nous ne vous en présentons qu’une, la pièce unique Dandelion (la plus coûteuse), dont le torque propose d’épatantes métamorphoses sous le signe du diamants montées en « trembleuse » pour faire éclater leur lumière. On reste émerveillé devant tant de virtuosité et on se félicite qu’il puisse exister sur cette planète une poignée de milliardaires capables d’offrir à celle qui le mérite (ou pas) de tels joyaux qui ont fait travailler les ateliers de Van Cleef & Arpels pendant des mois…

ULYSSE NARDIN : L’écume d’une vague de diamants…

Les vénérables manufactures suisses font d’héroïques efforts pour s’intéresser aux femmes et tenter de rajeunir leur image de marque. C’est souvent pathétique, mais, parfois, l’entreprise est couronnée de succès. C’est le cas de la maison Ulysse Nardin, fondée en 1846 et plus fréquemment occupée à créer des chronomètres pour les marines de guerre que d’arpenter les sentiers de la gloire auprès du public féminin. Changement de ton cette année avec une collection Jade Classico qui parvient à rester à la fois féminine, précieuse (par son semis de diamants), abordable (autour des 7 000 euros pour les versions non serties : ci-dessous) et néanmoins digne de la prestigieuse signature qu’elle porte. Si la touche joaillière s’avère soignée et poussée jusqu’aux 76 diamants sur la lunette, l’allure est classique (un boîtier rond de 37 mm, en acier), mais le style l’est un peu moins, avec une « vague » qui vient éclabousser la nacre du cadran de l’écume de ses diamants. Un style rajeuni dans le goût « sport chic », une manufacture de référence, une élégance incontestable au poignet : de quoi initier une amoureuse aux arcanes de la haute horlogerie…

DE GRISOGONO : La course folle des anneaux de l’éternel retour…

Si la collection Allegra est une magnifique démonstration de virtuosité joaillière, admirée par tous les confrères et concurrents hauts joailliers de Fawaz Gruosi, elle n’avait pas encore connu de déclinaison purement horlogère. La nouvelle Allegra 25 joue dans ce registre formel de courbes entrelacées et les anneaux sertis de pierres précieuses qui expriment à la fois l’éternel retour de l’amour et du temps. Si les premiers modèles de cette nouvelle collection sont relativement sage, on peut faire confiance à la maison créée par Fawaz Gruosi pour libérer ensuite son goût pour les pierres de couleur dont la juxtaposition fait chanter la lumière. Les carats s’enroulent dans l’or rose en défiant les heures qui passent sur leur fond de nacre : on y croit et on rêve, mais ce rêve ne sera pas forcément partagé par votre banquier…

THOM OLSON : Les milléniales vont pouvoir s’exprimer…

Inutile de chercher, vous ne connaissez pas encore cette marque au nom scandinave : elle vient tout juste de se lancer sur le marché ! Elle est née au confluent de deux courants de mode : le minimalisme à la scandinave (d’où le nom vaguement nordique) et le style girlie-kawaï (« mignon féminin ») qui exerce ses ravages du Japon à la Californie – repérable aux charms qui décorent le bracelet des montres Thom Olson. Disons que c’est du « Daniel Wellington » seconde génération, dans un goût caméléon attisé par un large choix de bracelets et des dizaines de charms qui permettent de personnaliser chaque montre. Des montres qui ne se prennent pas la tête pour le poignet des milléniales – et des hipsters chic – qui veulent exprimer une personnalité qui ne se prend pas au sérieux (prix très accessible)…

FENDI : F comme Fendi…

Superbe exercice de style de Fendi avec cette montre « Run Away » qui parvient à rester à la fois féminine et contemporaine, graphique et stylée, minimaliste et pleine de séduction. Pour caler l’identité de la montre, on joue ici sur le « F » emblématique du logo de la marque de mode, sa rigueur géométrique se trouvant adoucie par la douceur caressante des courbes de la montre : ce « F » renversé est équilibré par le décentrage discret du cadran des heures – avec une astuce amusante : l’intégration de la couronne de remontage dans le pied de ce « F » basculé et comme suspendu autour du cadran concave Le tout Swiss Made, mais à un prix rendu accessible par le choix d’un mouvement électronique. Un très joli choix pour une très jolie dame…

TOM FORD : Les atouts d’un styliste qui a tout compris…

Officiellement présentée par quelques beaux jeunes gens en caleçon, la nouvelle collection de montres signées Tom Ford n’aurait pas sa place dans une page dédiée à la Saint-Valentin s’il n’était pas évident que ces montres – très inspirées par la Cartier Tank fétiche de Tom Ford – allaient être portées en priorité par le fan club féminin du créateur. Après tout, elles ont une taille et une sobriété esthétique qui peuvent convenir aux filles comme aux garçons. Elles ont aussi un prix annoncé (autour des 2 500-3 000 euros) qui correspond à celui d’un sac à main de Tom Ford : on reste dans l’univers d’un luxe mainstream relativement accessible, avec une griffe prestigieuse et des atouts complémentaires non négligeables pour jouer dans la cour des grands –des bracelets (une cinquantaine d’options) qui assurent et une qualité Swiss Made qui rassure. Pour se lancer sous son nom dans l’arène horlogère, Tom Ford a au moins compris qu’il fallait une relative modestie – cette qualité qui manquait aux premières montres Ralph Lauren, aujourd’hui naufragées par leur insupportable prétention à tutoyer les grandes marques de référence. Attention, cette collection ne sera pas disponible dans les boutiques Tom Ford avant quelques semaines…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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