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Quand les aiguilles circulaires arrondissent le temps et quand il manquera deux secondes pour ne rien regretter : c’est l’actualité des montres à quelques jours de Noël
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Mais aussi une « plongeuse » qui dépassera tout juste les deux chiffres, la phase de lune qui joue les élégantes en low cost et les facettes qui ont retaillé des lignes fluides…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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MONDAINE : Deux secondes qui manquent pour ajouter de la précision…

Grâce à cette horloge murale, vous aurez tout juste deux secondes, pile avant minuit pour regretter 2017 avant de basculer dans 2018 ! Esthétiquement et techniquement inspirée par les fameuses horloges des chemins de fer suisses [donc, en soi, symboliques d’une certaine ponctualité puisque, chez nos voisins, les trains partent et arrivent à l’heure], cette horloge Stop2Go signée Mondaine a la particularité unique au monde d’afficher des minutes qui ne durent que 58 secondes : avant le changement de minutes, l’aiguille des secondes marque une pose de deux secondes, le temps pour l’aiguille des minutes de se positionner exactement sur la bonne position. C’est ainsi que les trains suisses démarrent exactement à la minute indiquée. C’est ainsi que vous resterez fascinés par ce ballet raccourci de cette aiguille des secondes, dont les deux secondes de retard sont un gage de précision. Less is more (« Moins, c’est plus ») : cet axiome de l’esthétique Bauhaus [celle qui a influencé le style de ce cadran, si pur qu’Apple en a fait l’horloge de ses outils numériques] trouve ici un prolongement technique inattendu…

FREDERIQUE CONSTANT : La grande élégance à petit prix…

Ce n’est pas porter atteinte à l’honorabilité de la manufacture genevoise Frederique Constant que d’admettre qu’elle incarne en mode low cost la tradition des belles montres Swiss Made. Témoin cette Slimline à phases de lune, qui ne vous sera facturée qu’autour des 3 000 euros, alors qu’il faudrait compter le triple ou le quadruple avec des marques plus huppées. La version en or rose (plaqué) est très convaincante, avec ses chiffres romains pour ajouter de l’élégance à l’harmonie d’un cadran qui se contente d’afficher les phases de lune en plus de la date (calendrier mensuel circulaire). Dans ce boîtier de 42 mm, le mouvement « manufacture » (fait maison, et non « acheté sur étagères ») est automatique : un vrai concentré d’élégance au poignet, avec un maximum d’effet au poignet pour un minimum sur l’étiquette…

HUBLOT : De l’art (contemporain) de facetter les lignes fluides…

Les artistes n’aiment rien tant que casser les codes. Chez Hublot, maison tout de même spécialisée dans les grands formats au poignet, avec assez de vis, d’angles et d’arêtes pour qu’on comprenne bien ce qu’est le style horloger contemporain, la collection Classic Fusion était une des plus rassurantes – par son volume discret, ses rondeurs rassurantes et la fluidité de ses lignes. Il était donc tentant pour un créateur comme Richard Orlinski de se démarquer en ajoutant des facettes et des angles au chronographe Aerofusion que la maison Hublot entendait développer avec « l’artiste-contemporain-français-le-plus-vendu-dans-le-monde ». C’est le spécialiste des animaux resculptés qui attirent forcément le regard, au sommet des pistes de Courchevel comme dans les rues de Paris ou à Miami (la panthère en haut de la page est un bon exemple de son style). Va donc pour une Aerofusion x Richard Orlinski (45 mm), très originale avec son redécoupage au scalpel, ses surfaces polies miroir et son cadran en verre saphir. Il suffisait d’y penser : même une œuvre d’art de poignet peut donner l’heure et rythmer le temps…

BEAUBLEU : Des aiguilles circulaires pour arrondir le temps qui passe...

Pour la nouvelle horlogerie française, 2017 s’annonce comme un excellent millésime, aussi créatif que prolifique. Parmi les « perdreaux de l’année », il faudra compter avec Beaubleu, une jeune maison parisienne (malgré tout très influencée par la Suisse) qui a décidé de conjuguer dans un même élan l’inspiration vintage qui rassure et le sens du design qui différencie. L’audace de la première collection B01 [un nom pas très original] se remarque d’emblée avec les aiguilles circulaires comme avec la simplicité de bon ton du cadran et du boîtier (42 mm), le choix d’un mouvement automatique Miyota offrant toutes les garanties de précision. Même le prix est assez générationnel (595 euros, la montre étant en précommande sur le site de la marque, Beaubleu-paris.com). Ne croyez pas ceux qui vont répètent que les montres traditionnelles n’ont plus d’avenir : es jeunes horlogers français ont du génie…

FRANCK MULLER : Pas trop loin sous les vagues, mais avec panache…

On ne trouvera cette « plongeuse » que dans les boutiques françaises de la manufacture Franck Muller, dont c’est d’ailleurs la première « montre de plongée » jamais mise sur le marché. La taille n’est pas vouée à la discrétion (46,3 mm), mais les codes des instruments de plongée sont intégralement respectés (touches de bleu, ici agrémentées de vert, lunette tournante graduée, aiguille centrale des secondes, aiguilles et index luminescents, mouvement automatique, etc.), à l’exception de la profondeur, ici limite à 100 m [ce qui est déjà beaucoup pour un chronographe dont on imagine facilement qu’il ne descendra jamais très bas sous les vagues]. Deux chiffres pour la profondeur, mais il en faudra cinq pour s’offrir ce jouet de garçon. Les bracelets en caoutchouc (blanc, noir, rouge, orange, bleu) achèveront de confirmer la vocation « sport chic » de cette Master Diving inattendue, finalement très française pour une montre suisse…

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