Houellebecq : les Français sont moins bêtes que les médias le croient ; Stefanini, les détails de son règlement de compte avec Fillon; Jo la menace ? L'étrange affirmation de Wauquiez sur Sarkozy; Ségolène Royal joue la Reine des Neiges dans Match <!-- --> | Atlantico.fr
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Houellebecq : les Français sont moins bêtes que les médias le croient ; Stefanini, les détails de son règlement de compte avec Fillon; Jo la menace ? L'étrange affirmation de Wauquiez sur Sarkozy; Ségolène Royal joue la Reine des Neiges dans Match
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Revue de presse des hebdos

Collomb se moque de ses surnoms et les vendeuses voilées dans certains magasins hexagonaux.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Houellebecq dans Valeurs
Houellebecq a accordé une interview à l'hebdo allemand Der Spiegel et "C’est dans Valeurs actuelles qu’il a choisi de publier la version française". L'hebdo français a rencontré l'écrivain à cette occasion : "On croit toujours par croire un peu ce que l’on nous répète et Houellebecq devait donc être sinistre et réactionnaire ... Deux bouteilles de meursault plus tard, il faut se rendre à l’évidence: Michel Houellebecq n’est pas sinistre du tout."
Dans Der Spiegel, il déclare : "Les journalistes français sont souvent obsédés par la question de savoir quelle part de moi j’ai mise dans mes personnages. Du coup, ils fourrent leur nez dans ma biographie. C’est quand même un peu sous-estimer la faculté d’invention du romancier. "
Puis Houellebecq semble complimenter Macron en répondant à une question sur la France : "L’atmosphère change. Le penchant à l’auto flagellation s’atténue. Est-ce que cela durera? Cela dépendra du succès économique. Macron, pendant la campagne électorale, n’a eu en fait qu’un seul thème, qui n’était pas un thème technique: une ode à l’optimisme. Cette incantation a porté ses fruits, grâce à sa jeunesse et à sa personnalité atypique".  
 On ne peut pas réformer la France ? "Je crois que c’est un cliché, ce côté irréformable de la France. Les électeurs sont beaucoup moins bêtes et irresponsables que les médias ne les dépeignent. Ils savent que les dettes et les déficits ne peuvent pas s’accroître indéfiniment. C’est pourquoi je doute que derrière les idées de gauche il existe un vrai mouvement social.

Le cadeau de Fillon à Sarkozy

Paris Match raconte que début 2017, "battu à la primaire, Sarkozy ne parvient pas à équilibrer ses comptes de campagne". Il déjeune avec Fillon et lui demande de l'aide "Sa campagne lui a coûté environ 1,3 million et son ancien parti lui réclame… 300 000 euros". Les deux hommes vont trouver "Un arrangement financier que Patrick Stefanini, son directeur de campagne, évoque en dix lignes dans son livre* mais que Paris Match a pu éclaircir."

Le directeur de campagne de Fillon, "Patrick Stefanini comprend vite que LR ne compte faire aucun cadeau à son ex-président. Il va donc puiser dans la cassette de Force républicaine. Un microparti richissime depuis qu’il a perçu quelque 15 millions d’euros, dont 10 gagnés grâce à la primaire. Un mois plus tard, le 15 février, Fillon retourne déjeuner chez Sarkozy." et lui remet une enveloppe avec un chèque de 200 000 euros.

Démissionnaire de la campagne le 3 mars 2017, Patrick Stefanini laisse sa place à Vincent Chriqui. C’est ce fidèle qui s’occupe du second et dernier versement. «Force républicaine a versé 100 000 euros à l’association de financement de Nicolas Sarkozy», confirme-t-il.
Le livre de Stefafnini sur Fillon
Interrogé par le Point, Stefanini explique. "Preniez-vous des notes pendant la campagne ?" Réponse : "Je n'ai pris aucune note, ni pendant la campagne ni pendant les quatre ans durant lesquels j'ai travaillé avec François Fillon. Mais j'ai une très bonne mémoire et le fait d'avoir conservé mes mails m'a aidé à reconstituer une chronologie qui aurait pu être défaillante." et précise : "Si j'avais fait part à François Fillon de mon souhait d'écrire un livre, il aurait sans doute essayé de m'en dissuader."
Stefanini révéle que Gérard Larcher lui a expliqué en juillet, "avoir été averti dès avant Noël par Fillon que ce dernier était interrogé sur l'emploi de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes". Mais Stefanini lui, n'a découvert les accusations du Canard enchaîné que fin janvier. Il évoque un « regret » : "C'est une des révélations du livre... J'ai appris beaucoup de choses au cours des derniers mois, car les langues se sont déliées. Le fait de ne m'avoir rien dit correspond à la personnalité de Fillon, qui est assez solitaire, qui préfère cloisonner l'information plutôt que la partager. Dans une campagne électorale qui ressemble parfois à une opération commando, c'est un défaut. Être prévenu cinq ou six semaines à l'avance des assauts du Canard enchaîné sur les emplois de l'épouse du candidat aurait permis à l'équipe de campagne de mieux organiser la défense du candidat." 
On apprend aussi que Stefanini, après sa démission, a essayé de convaincre... Jean-Louis Borloo pour qu'il soit candidat. Questionné Stefanini répond : "Ca a duré une demi-journée. Il ne faut pas attacher trop d'importance à cette péripétie".
Quoiqu'il en soit, l'ancien directeur de campagne ne jette pas la pierre à Fillon. Il estime que la faute est collective, au delà de telle ou telle erreur de Fillon : "L'erreur de la droite partagée par tous, y compris par moi, a été de penser que le vainqueur de la primaire avait toutes les chances de gagner la présidentielle. Nous avons manqué de lucidité, nous n'avons pas vu que la primaire n'était que la première manche."
Wauquiez accuse Sarkozy ?
Concernant l’élection pour la présidence des Républicains, prévue les 10 et 17 décembre, Laurent Wauquiez "réfute toute comparaison avec le dernier scrutin en date. En 2014, Nicolas Sarkozy avait été élu à la tête de l’UMP par 100159 voix sur 155 851 votants. « Sarko avait boosté ses chiffres »" dirait Wauquiez en privé "sans donner plus de détails" selon l'Express.
Collomb se moque de ses surnoms
“Son altesse sénilissime” Quand on lui demande ce qu'il pense des sobriquets visant sa personne Collomb, selon Paris Match répond : "Vous savez, depuis le temps que je fais de la politique, j'en ai connu d'autres. je pourrai en faire des albums de ce qu'on dit de moi." Il aurait ajouté "Je m'en fous !".
De Calan : l'homme qui monte ?
"Le petit qui monte" c'est ainsi que Paris Match présente le juppéiste Maël de Calan candidat à la présidence de LR: "En campagne depuis quatre mois il défend contre vents et marées, une ligne modérée". Il est "soutenu par un collectif de 50 jeunes élus" et "dopé par les 3 3000 parrainages obtenus 'sans aucune difficulté' mais "le trentenaire déterminé sait qu'il joue gros".
LREM talon d'Achille de Macron
A Dijon, les Macronistes se mobilisent raconte l'Express dans un dossier de 13 pages : "Un gros devoir de pédagogie pèse, entre autres, sur nos épaules", admet un cadre local du parti: 6000 tracts sur ce thème ont été acheminés sur place. De quoi rendre jaloux les socialistes du cru: "A LREM, ils sont moins bêtes que nous. En cinq ans, nous n'avons jamais reçu le moindre document du PS pour soutenir la politique de François Hollande", se désole Antoine Hoareau, secrétaire de la section dijonnaise."
Car "Pour nombre de marcheurs, il était grand temps de reprendre les actions de terrain. "Après l'euphorie de la présidentielle et des législatives, nous avons connu un petit coup de blues durant l'été", reconnaît Fadila Khattabi, l'une des quatre députés LREM de la Côte-d'Or." Et "Faire de la politique autrement ? Pour tenir cette promesse, les marcheurs locaux comptent multiplier les initiatives." Affaire à suivre pour LREM réussira sa mue.
Bardot et Brigitte Macron
Interview de Brigitte Bardot dans l'Obs. Elle dit assumer d'être de droite et quand on l'interroge pour savoir ce qu'elle pense de Brigitte Macron, elle répond : "Que nous nous avons toutes deux notre fête le 23 juillet."
Ségolène en Laponie
Même si son titre "ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique" fait sourire certains, Paris Match a, très sérieusement, suivi Ségolène Royal pendant son voyage en Laponie. On voit Royal à la Une et en double page "au milieu d'un lac gelé, le 16 novembre à Ivalo, en Finlande" avec des chiens de traineau. Puis dans une cabane en bois "l'ancienne marraine des accords de Paris se régale d'une saucisse de renne" autour d'un feu de bois. Six pages de photos plus deux de texte.
On apprend au passage que ses rapports "avec Nicolas Hulot sont devenus ... polaires". Il faut dire que Royal est critique face à son successeur "Je n'ai pas sacrifié cinq ans de ma vie pour que tout soit détricoté."
Mélenchon et L'Express "canon à merde" 
L'Express revient sur son enquête sur Mélenchon (et lui consacre cinq pages) car dernier l'a très mal pris : "« Je sais bien que le canon à merde va encore tonner. » C’est dans le style fleuri dont il est coutumier que Jean-Luc Mélenchon décide, le 15 novembre, de répondre, sur son blog, aux questions que L’Express tentait de lui poser depuis le 31 octobre sur son parcours dans l’Essonne."
Le magazine s'interroge : "Quel crime a donc commis L’Express pour mériter pareil traitement? Celui de s’être intéressé aux longues années que le dirigeant de la France insoumise a passées dans l’Essonne. ... D’avoir enfin sollicité un rendez-vous afin qu’il puisse répondre aux reproches qui lui sont adressés. Une démarche journalistique on ne peut plus ordinaire, qui aura cependant suffi à déclencher sa riposte sur Internet ainsi qu’une menace de « mise en demeure » de la part de son avocate, la très médiatique Raquel Garrido, officiellement ex-porte-parole des Insoumis, dont la première action depuis son retrait de la politique sera donc d’attaquer L’Express au nom de son mentor."
Le Maroc "infiltre la France" ?
"Sur fond d’intérêts économiques et stratégiques, de droits de l’homme et de guerre contre le terrorisme, le Maroc n’a cessé d’étendre ses réseaux d’in uence en France. L’élection d’Emmanuel Macron n’a pas changé la donne et de nouvelles  gures incarnent désormais une diplomatie parallèle" Le sujet est à la Une de Marianne.
"En France, le Maroc peut toujours compter sur ses nombreux amis dans le domaine des affaires, des arts et de la culture, comme dans celui de la politique. D’Elisabeth Guigou à Dominique de Villepin en passant par Jack Lang, Bernard-Henri Lévy, Dominique Strauss-Kahn, Jamel Debbouze, Brice Hortefeux, Rachid Benzine,
Najat Vallaud-Belkacem ou Gad Elmaleh, ils sont des dizaines, binationaux, Français nés au Maroc, membres des groupes d’amitié du Sénat et de l’Assemblée nationale, invités réguliers, à pouvoir être actionnés comme relais des messages et parfois des intérêts du royaume." Faut-il parler pour autant d'infiltration ? 
Grands hommes contestés
"Faut-il déboulonner nos grands hommes ?" demande la Une de l'Obs face à certaines associations qui s'indignent que des personnalités comme Colbert soient toujours célébrées. "La question qui a déchiré les Etats-Unis cet été se pose désormais en France : faut-il débaptiser les rues et déboulonner les statues qui rendent hommage à des personnages dont l'héritage est aujourd’hui controversé ?"
L'Obs, sur douze pages, rappelle, entre autres, que Napoléon a rétabli l'esclavages dans les colonies en 1802 et que Jules ferry, artisan de l'école laïque a été "un farouche partisan de la colonisation".
Vendeuses voilées en France 
"Des vendeuses voilées ... l’image est devenue de plus en plus courante dans les rayons des magasins H&M à Paris, Marseille ou ailleurs. Elle reste pourtant encore une exception" note l'Express "Rien de commun avec les pays anglo-saxons, où l’on voit des femmes voilées, mais aussi des sikhs enturbannés ou des juifs portant kippa travailler dans les magasins. En France, seules quelques enseignes, souvent à dimension internationale, comme H&M, Ikea ou Marks & Spencer, laissent leurs salariés libres d’arborer des signes religieux. Les autres, notamment dans la grande distribution, privilégient la neutralité vestimentaire."
Et il y a un risque légal en cas de refus de signe apparent selon Bénédicte Ravache, secrétaire générale de l’Association nationale des DRH « Interdire le port de signes religieux de peur de déplaire aux clients, ce serait la même chose que de ne pas faire travailler quelqu’un de couleur. C’est de la discrimination »
Etudes de médecine roumaines
"Médecine, le scandale de la filière roumaine" titre l'Express. "De plus en plus d'étudiants français partent suivre des études de médecine en Roumanie. Les cursus s'y multiplient pour le meilleur et pour le pire" rappelle, sur cinq pages, l'Express qui a été voir sur place.
"Le pays accueille à bras ouverts 2 135 studenti francezi, pour la plupart recalés au concours de première année" car "Ici, pas de numerus clausus, qui élimine 90 % des candidats. Pas d’examen non plus, ni même de grand oral : il faut juste remplir un dossier d’inscription et cocher la filière souhaitée : médecine générale, dentaire, pharmacie ou vétérinaire."
Le tri ne semble pas exigeant : « Nous avons reçu 170 dossiers cette année, précise Viorel Scripcariu, recteur de l’université de médecine Grigore T. Popa. Nous en avons accepté 150, soit le quota maximal autorisé par l’Etat. » Une fois admis, les carabins doivent payer : 5000 euros par an, soit 30000 euros pour boucler les deux premiers cycles."
"Quel que soit leur niveau, les étudiants français semblent pouvoir revenir exercer en France, sans problème Par le jeu de l’équivalence des diplômes européens, tout étudiant ayant fait ses études à l’étranger et titulaire d’un diplôme de médecine du deuxième cycle peut passer les « épreuves classantes nationales » ECN. Ainsi, il est sûr d’obtenir un poste, alors même que personne n’aura vérifié ses compétences" Inquiétant pour leurs futurs patients et aussi pour les professionnels : "Un bug qui irrite les sages de l’Académie de médecine : « C’est le seul examen du monde où l’on peut être reçu avec un zéro pointé », fulmine Jacques Bringer, ancien doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes.
Calvitie et effets secondaires d'un médicament
Dans l'Obs, le témoignage de personnes, des hommes qui ont pris un médicament, le Prpecia, contre la calvitie, se plaignent de trouble psychologiques et physiques qui auraient conduit certains d'entre eux au suicide. Le principe actif, le finastéride serait en cause. "Aux Etats-Unis et au Canada, près de 2 000 victimes se sont réunies pour attaquer en justice le laboratoire Merck, qui a commercialisé pour la première fois le Propecia en 1997".
Robot-jockey à Dubaï
A Dubaï, les enfants jockeys (ils étaient plus de ... 40 000  dont certains mourraient à la tache) sont remplacés par des robots montés sur les dromadaires raconte Paris Match, photo à l'appui. Ces robots-jockeys coûtent entre 500 et 3 000 dollars. A gauche, un bras artificiel sert à régler la tension des rênes, à droite l'autre bras artificiel permet de donner des coups de cravache.
Un tiers d'Alep est détruit
Tristes images, et beau reportage dans Paris Match, sur Alep "la plus belle ville de Syrie" dont un tiers a été détruit par la guerre. A l'heure où l'on rêve de reconstruction "dans certains secteurs, il faudra tout raser". Bonne nouvelle Daech est parti, mais maintenant il faut faire revivre Alep.

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