La lutte contre le projet totalitaire islamiste de conquête de l'Europe et de l'Occident a-t-elle commencé ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Pour la première fois, un homme politique français, François Fillon, semble avoir compris le pouvoir de nuisance des Frères musulmans.
Pour la première fois, un homme politique français, François Fillon, semble avoir compris le pouvoir de nuisance des Frères musulmans.
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Nos responsables politiques de gauche et de droite ont-ils vraiment identifié la nature de l'Ennemi et en ont-ils tiré les conclusions qui s'imposent ? Telle est la question à laquelle Alexandre del Valle va tenter de répondre dans une série d'articles consacrés à la pénétration islamiste dans nos sociétés ouvertes.

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Dans un entretien accordé le 16 novembre dernier au Figaro, François Fillon, probable vainqueur des primaires de la droite et possible prochain président de la République française, expliquait à Judith Waintraub la nature de la menace islamiste en France et en Occident, qu'il développe également de façon très claire dans son ouvrage « Vaincre le totalitarisme islamique » (expression que j'ai lancé à la fin des années 1990 puis dans mon ouvrage « Le totalitarisme islamiste à l'assaut des démocraties ») :« On parle de manifestations intégristes dans la communauté musulmane, explique-t-il, mais pas de la poussée fondamentaliste elle-même, qui est alimentée par le wahhabisme, par les prêcheurs des pays du Golfe, et c’est cela qu’il faut combattre plutôt que de se focaliser sur les tenues. Le voile, c’est le symptôme, pas la maladie. Moi je veux abattre l’État islamique, m’attaquer à l’intégrisme, interdire le salafisme mais aussi les Frères musulmans, qui dominent l’UOIF ».

Pour la première fois, un homme politique français semble avoir compris le pouvoir de nuisance des Frères musulmans, terroristes à Gaza ou en Syrie et en Irak, mais « pacifiques » en Occident car ils ont compris que la violence est contre-productive dans nos sociétés ouvertes à tous les vents qui les laissent progresser et les financent même souvent. Comme je l'ai expliqué dans mon dernier ouvrage « Les vrais ennemis de l'Occident », Fillon semble avoir compris que l'ennemi ne se réduit pas aux terroristes, qui ne sont que la face immergée de l'Iceberg, mais englobe tout le spectre du fondamentalisme communautariste et sécessionniste islamiste que je préfère qualifier de totalitaire plutôt que d'intégrisme ou de fondamentalisme, car le projet de cette mouvance théocratique néo-impériale consiste tout bonnement à conquérir et soumettre à terme, de gré ou de force, l'ensemble de l'Humanité, via l'application progressive de la Sharià et l'établissement final du Califat universel. N'oublions jamais que ce but néo-califal n'est pas seulement le projet de Daech ou Al-Qaida, mais l'objectif affiché et revendiqué des fondateurs des Frères musulmans eux-mêmes, à commencer par le grand père de Tarik Ramadan, Hassan Al-Banna, qui a beaucoup écrit là dessus. C'est également ce que dit dans de nombreuses émissions de télévisions et de fatwas la référence intellectuelle suprême des Frères musulmans dans le monde et spécialement en Europe, Youssef Al-Qardaoui, lequel a même déclaré qu'après Constantinople (« seconde Rome »), conquise par l'empire islamique et islamisée en 1453, la prochaine étape sera la « première Rome », « Romiyya, capitale de l'Italie et de la Chrétienté », qui sera islamisée et après elle toute l'Europe », dixit Qardaoui, qui ne fait d'ailleurs que reprendre un célèbre « hadith » de Mahomet enseigné dans les mosquées et centres islamiques sunnites du monde entier.

Conscient de nature conquérante de nos « partenaires islamistes » institutionnels : Frères Musulmans, Ligue islamique Mondiale parrainée par Riyad, OCI (sorte d'ONU des pays musulmans également proche de l'Arabie saoudite et du Pakistan), puis la triplice totalitaire des pétromonarchies pro-salafistes (Arabie saoudite-Qatar-Koweit), sans oublier des Etats apparemment « modérés » mais partie prenante de l'islamisation de l'Europe, à savoir le Maroc de Benkirane (Premier ministre frère musulmans), Turquie d'Erdogan néo-ottomane, Pakistan islamiste promoteur des Talibans et Tabligh indo-pakistanais, etc. Ces « pôles islamistes » prosélytes institutionnels qui ont pignon sur rue et encadrent chez nous l'islamisme et le communautarisme tout en persécutant les chrétiens chez eux, participent tous au projet d'islamisation et d'instrumentalisation non-intégration des musulmans du dar al-harb (Occident mécréant ou « maison de la guerre), et ils empêchent depuis des décennies l'émergence d'un islam soluble dans la République. Ces pôles sont dominants en occident. Ils combattent les versions modernes et réformistes de l'islam et ils ont noyauté les instances légales de représentation officielles de l'islam comme le Conseil Français du Culte musulman. La folie stratégique de nos dirigeants consiste à avoir confié nos compatriotes français à ces pôles communautaristes et/ou fractionnistes qui sapent sur notre sol les valeurs de la tolérance au nom de la tolérance détournée comme le craignait Karl Popper dans « La société ouverte et ses ennemis » auquel j'ai dédié mon dernier ouvrage « Les vrais ennemis de l'Occident » (L'artilleur).

Quid des républicains laïcards du PS ?

Habituellement habitués à combattre la « bête immonde » autochtone-catholique » et le papisme, un noyau minoritaire mais non-négligeable de la gauche française est à la pointe de la lutte contre l'islamisme subversif depuis quelques années, de Caroline Fourest à Manuel Valls en passant par Charlie Hebdo ou Ni Putes ni soumises. Récemment, le Premier ministre français Manuel Valls a semblé prendre conscience lui aussi, quoi que de manière moins construite et profonde que Fillon, la nature de la menace non pas « intégriste » mais « totalitaire » qui sape de l'intérieur nos démocraties : C'est ainsi que, le 22 mars dernier, le jour même des attentats de Bruxelles, il avait une énième fois durci le ton, après avoir dénoncé « le fascisme islamiste » des Frères musulmans et du salafisme, et proposant même l'interdiction du voile à l'université et des mouvances salafistes, déplorant que «partout on a fermé les yeux" sur la progression des "idées extrémistes islamistes ». Il persistait en affirmant qu'il faut « nommer les choses » et semblait déterminé à mettre sur pied, avec l'aide du très laïcard Jean Pierre Chevènement, un « Islam de France », compatible avec la République. En fait, on entend cette musique depuis les attentats de Charlie Hebdo, mais qu'en est-il exactement ? Pour y répondre, nous tenons à relater l'avis inquiet des responsables de notre sécurité intérieure, qui ont notamment décrit dans une note récente « diffusion restreinte » l'état des lieux de l'activisme salafiste, frériste et tablighi en France, soit trois des mouvances idéologiques les plus totalitaires de l'islamisme actives sur notre sol (en toute légalité) au sein des populations réislamisées ou islamisées.

La mouvance salafiste en pleine croissance officielle malgré les effets d'annonce anti-salafistes

Selon la DGSI, la mouvance salafiste compterait 40 000 fidèles, disposerait de 120 lieux de cultes en métropole, et disposerait d'une « influence grandissante auprès de la communauté musulmane ». La note précise que cette idéologie « favorise un repli communautaire et une lecture de l'islam incompatible avec les valeurs fondamentales de la société française (…), les salafistes développent un prosélytisme très offensif qui se développe à la fois auprès de la communauté musulmane des quartiers sensibles et des fidèles des mosquées modérées (…) par des manœuvres de déstabilisation agressives, ils parviennent notamment à infiltrer les bureaux d'associations gestionnaires de lieux de culte et ainsi à en prendre le contrôle ». La note précise que cette mouvance introduite en France dans les années 1990 lorsqu'un hollandais converti, Jacques Leenen, fit venir des prédicateurs fanatiques saoudiens à Roubaix et en région parisienne, aurait donc pu être jugulée, mais comme en Belgique ou ailleurs en Europe, nos dirigeants - pourtant informés par moult informations précises issues des agences de renseignements qui préconisaient d'interdire le séjour et la prédication de ces fanatiques wahhabites-salafistes saoudiens - n'ont quasiment jamais rien entrepris pour empêcher réellement ce prosélytisme obscurantiste-totalitaire venu d'Arabie saoudite (wahhabisme-salafisme). Cette mouvance jadis « allogène » et externe, donc "neutralisable", a fait depuis des « petits » chez nous, lesquels ne sont plus expulsables, à l'instar de l'imam de Brest, simplement car ils sont Français et désormais autochtones... La note DGSI rappelle que bien qu'il existe une différence entre le salafisme « djihadiste » et sa version « quiétiste » majoritaire (non-violente), ce dernier « s'inscrit en rupture avec les idéaux de la République française » et « condamne la démocratie, la liberté de religion, l'égalité des sexes et nombre de valeurs », proposant un « modèle de société fondamentalement contraire aux droits de l 'homme ».

La note déplore, malgré les déclarations fermes de nos dirigeants depuis les attentats de Charlie Hebdo, une « augmentation continue, depuis 2010, du nombre de lieux de culte salafistes », avec 120 lieux de culte officiels contre 87 en 2014. Entre 2010 et 2016, il est précisé que l'augmentation du nombre de lieux de culte salafistes est de « 170 % en dépit de la récente fermeture administrative de plusieurs salles de prières », ce qui signifie en termes clairs que malgré les belles déclarations républicaines, les créations de lieux de culte salafistes sont plus nombreuses que les rares interdictions...  La répartition de ces lieux de culte salafistes se fait comme suit : 40 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 27 en région Auvergne Rhône-Alpes, 14 en île de France (hors PP), 9 dans le Grand Est. Mais cela ne veut pas dire que l'île de France ou l'Est soient moins investis par les modérés...

La mouvance fanatique du Tabligh, sous-estimée et très présente en France et en Europe

 La note de la DGSi mentionne également, outre l'emprise croissante des islamismes turcs et marocains au sein du CFCM, l'activisme fanatique du mouvement indo-pakistanais sunnite Tabligh, mouvement « piétiste ultra-orthodoxe », qui tient notamment la mosquée de Lunel, qui envoya tant de volontaires en Syrie allés rejoindre Da'ech. La note précise que les Frères musulmans et les salafistes ne sont pas les seuls à prôner un sécessionnisme communautariste et à s'opposer aux valeurs fondamentales de nos démocraties, car le Tabligh, qui a pignon sur rue en partout en Occident, qui « obéit à une organisation pyramidale mondiale, avec au sommet un 'émir' », et qui utilise des missionnaires aussi actifs que les Témoins de Jéhovah adeptes du porte-à-porte, dispose, comme les wahhabites saoudiens à Mantes La jolie (LIM), d'un « centre » opérationnel, situé autour de la mosquée Errahmane à La Seine Saint Denis, second centre du Tabligh après celui de Dewsbury en Grande Bretagne. Le Tabligh, qui dispose de 147 lieux de culte en France, dispose de 25 000 adeptes caractérisés par un fondamentalisme très obscurantiste et communautariste prônant l'impureté des infidèles à éviter et fuir en toute circonstance. Les Tablighs, qui se distinguent par leur prosélytisme offensif et leurs « sorties », Khourouj, qui attirent souvent l'attention des forces de police lorsque des provocations et prières de rue illégales sont organisées dans des quartiers sensibles, prônent également l'enfermement domestique des femmes et la violence conjugale « légale » permise par la loi islamique. La note révèle d'ailleurs de nombreux cas d'imams et adeptes du Tabligh interpellés pour avoir violenté parfois gravement leurs épouses.

Les prédicateurs tablighis prônent l'imitation rigoureuse de Mahomet en tous points, y compris dans ses traditions les plus orthodoxes ralatives à l'époque bédouine des premiers compagnons du prophète, ce qui les rapproche de leurs ennemis-concurrents salafistes, malgré des divergences. Le repli communautaire, la non-mixité absolue, le voile islamique intégral, la haine des mécréants et des apostats, le rejet des valeurs infidèles, sont des idées-pratiques-forces des Tablighis. Et bien qu'étant « non-violents » officiellement, de nombreux terroristes sont passés entre leurs mains et ont initié leur processus de fanatisation dans leurs mosquées ou à leur contact, ceci depuis les attentats des années 1990 (réseaux GIA-Khaled Kelkal, etc).

Malgré leur action obscurantiste radicale et leur promotion de valeurs totalement hostiles à celles des sociétés démocratiques occidentales et républicaines, les activistes du Tabligh savent manier le double discours et le double jeu - comme les Frères musulmans et les salafistes avec qui ils sont en situation de « concurrence » pour le contrôle et l'embrigadement-non-intégration des musulmans de France. C'est ainsi que l'association tablighie Nour, « gestionnaire de la mosquée éponyme d'influence Tabligh implantée dans le quartier sensible de Nétreville à Evreux » a organisé par exemple un « repas de la réussite » le vendredi 12 juin 2015 au Château de Trangis », manifestation à laquelle ont été conviés le préfet de l'Eure, des élus locaux (maire d'Evreux, présidents des conseils départemental et régional), des représentants d'associations culturelles, ainsi que plusieurs responsables religieux », le message du Tabligh diffusés aux « idiots utiles » mécréants en réalité méprisés étant de « promouvoir le vivre ensemble et l'intégration des musulmans dans la société »....

Ce fait révélé par la note de la DGSI rappelle le double discours de la Ligue islamique mondiale saoudienne qui diffuse le salafisme obscurantiste et totalitaire mais présente ses lieux de culte inaugurés  par nos élus en grande pompe comme des lieux de promotion du visage « tolérant de l'islam »... Les renseignements français intérieurs déplorent aussi que les Tablighis « déstabilisent des instances modérées » et « cherchent à prendre le contrôle » de lieux de culte modérés, là aussi comme les Frères musulmans et les salafistes, ce qui prouve que les mosquées sont un enjeu crucial de la radicalité et que le fanatisme n'est pas promu que sur internet mais dans la vie concrète et dans les lieux « officiels », de ce fait à surveiller et à reprendre en main d'urgence. « Ainsi, la salle de prière d'Orthez (département 64) subit depuis plusieurs années des pressions exercées par les partisans de la doctrine Tabligh », note le document des services de renseignements. « Ils cherchent à déstabiliser le bureau en place, jugé trop familial et modéré, afin de mettre en pratique des prêches fondamentalistes et favoriser l'accueil des groupes prosélytes en provenance d'autres départements ». Plus grave, la note précise qu'en février 2015, « 259 individus suivis dans le cadre du dispositif national de prévention de la radicalisation évoluent au sein de la mouvance tabligh. Ils ont fait l'objet de signalement en raison de comportements particulièrement prosélytes et offensifs accentués par des attitudes de repli social, peu compatibles avec les institutions républicaines. Nombre de dossiers révèlent par ailleurs des pressions familiales, voire des violences conjugales »...

« Mosquées radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit »

Dans son ouvrage extrêmement documenté qui n'a rien à envier aux rapports les plus détaillés des services de renseignements (« Mosquées radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit », Ed Dominique Martin Morin), le chercheur indépendant Joachim Veliocas., directeur de l'Observatoire de l'Islamisation et analyste pour l’institut de géostratégie Wikistrat, affirme d'entrée de jeu que : « l’empirisme permet de démentir ceux qui escomptaient voir dans l’apparition de mosquées modernes et spacieuses l’antidote idéal à un « islam des caves » porteur de radicalisation ». aussi, « nombre de présidents régionaux du CFCM censés représenter un islam 'de France' ou dit républicain, ont été épinglés dans cette enquête : Amine Nedji, l’imâm de la mosquée de Nancy qui rappelle à ses ouailles le bien fondé des châtiments contre les couples non mariés et 'la punition immuable' (mort) contre les apostats », n'est autre le président du très officiel Conseil régional du culte musulman (CRCM) en  Lorraine... Said el Mouaddine, président du CRCM Ile-de-France ouest, est le directeur de la mosquée de Pontoise qui programme pourtant officiellement dans son enseignement des livres hanbalo-wahhabites et héberge des prédicateurs salafistes. Mourad Zerfaoui, qui a présidé le CRCM de la région PACA de 1996 à 2006, est un responsable de la mosquée Islah de Marseille, qui met en ligne des ouvrages wahhabites (donc salafistes) et accueille des Frères Musulmans favorables à la lapidation comme Hani Ramadan.

Les Frères musulmans pas en reste

Véliocas a également dévoilé la nouvelle stratégie des Frères musulmans de l’UOIF qui « ont eux quitté le CFCM depuis 2013, non contents de la distribution des postes qui leur étaient attribués, alors qu’ils gèrent parmi les plus grandes mosquées de l’hexagone : Poitiers, Nantes, Mulhouse, Agen, Hérouville, Lille-Sud, Reims, Amiens, Beauvais... Ces mosquées imposantes sont souvent financées par le Qatar via sa fondation de charité, ce malgré les promesses politiques de mettre un frein aux financements étrangers ». C'est d'ailleurs « le cas des mosquées UOIF de Nantes, Mulhouse et Lille qui perçoivent des subsides conséquents du Qatar via le Qatar Charity Fund. Le chercheur indépendant donne dans son ouvrage-document des centaines d'exemples de textes de référence fanatiques et haineux voire incitant à la violence ou à la barbarie qui sont enseignés en toute légalité dans des mosquées tout à fait officielles et inaugurées en grande pompe par nos élus de tous bords à la recherche de la « pax islamica » dans les « banlieues de l'islam » et d'un « muslim vote » : à la page 308 de son essai, Véliocas révèle la place centrale dans les « catéchismes islamistes officiels du « fameux traité de droit musulman de l’imâm Mâlik ibn Anas, al Muwatta » dont un chapitre est consacré au jihad guerrier contre les infidèles puis le fait que « les femmes de la partie adverse, arabes ou non, font parties du butin de guerre"... On peut ainsi y lire, à la p 450 de la traduction française de Muhammad Diakho des éditions Albouraq (acheté à la Fnac de Rouen!) :  (1262) 95- « Ibn Muhayriz a rapporté : « j’entrai à la mosquée et à la vue de Abû Sa’îd al-Khudrî, je m’assis près de lui et je lui demandai au sujet de l’éjaculation en dehors de l’utérus. Il me répondit : « Nous quittâmes Médine avec Mahomet dans une expédition contre les Banû al-Muçtaleq. Nous prîmes pour captives les meilleures femmes arabes. Comme nous les désirions, et que nous souffrions de notre célibat, nous avions voulu avancer des rançons en échange des captives, puis de cohabiter avec elles en éjaculant en dehors de l’utérus. Alors, nous nous dîmes : « Ferons nous cela sans le demander à Mahomet qui est parmi nous ? ». En le lui demandant il répondit : « Il n’y a pas de mal à faire cela » ». Propos et enseignements chariatiques dont Da'ech n'a donc pas le monopole et qui sont enseignés en toute légalité sur notre sol et dans des mosquées reconnues par le CFCM ou l'Etat français.

Avant que les propos « éradicateurs » de nos dirigeants « laïques » en « guerre contre le totalitarisme islamiste » soient suivis d'effet, il faudra par conséquent attendre encore un peu.... Gageons que nos dirigeants - qui ont trop longtemps refusé d'écouter les alertes des services de renseignements qui leur ont pourtant donné toutes les informations nécessaires depuis des décennies - finiront par réagir à force d'être interpellés par les « lanceurs d'alerte » comme Joachim Véliocas, les jeunes françaises musulmanes progressistes comme Ni putes ni Soumises ou Zineb, en guerre contre le fascisme islamiste », sans oublier les nombreux intellectuels arabes laïques révoltés par la nouvelle « trahison des Clercs », comme le palestinien Walid al-Husseini ou autres « islamophobes » et « populistes » qui demandent des comptes et qui ont déjà considérablement affaibli la légitimité d'un Alain Juppé, considéré trop « complaisant ». A l'heure où même François Hollande avoue en privé qu'il y a un grave problème et un risque de sécession au sein de l'islam de France, on comprend l'une des clefs du succès soudain d'un François Fillon, qui a su rassurer les Français inquiets de la montée de ce nouveau totalitarisme théocratique revanchard sur le sol même des démocraties en qualifiant l'ennemi principal et en décrivant clairement ses contours et sa nature.  

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