TVA sociale : la mesure prioritaire des entrepreneurs pour 2012<!-- --> | Atlantico.fr
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Les entrepreneurs privilégieront les candidats qui sauront le mieux répondre à leurs préoccupations, à savoir : comment diminuer les charges qui pèsent sur les entreprise.
Les entrepreneurs privilégieront les candidats qui sauront le mieux répondre à leurs préoccupations, à savoir : comment diminuer les charges qui pèsent sur les entreprise.
©Reuters

« Politico Scanner »

Le salon des entrepreneurs se déroulera les 1er et 2 février prochains au Palais des Congrès de Paris. Une occasion de s’interroger sur ce que les chefs d'entreprise attendent de la présidentielle à venir. 30% d’entre eux considèrent que l’UMP est le parti politique le plus à même à prendre en compte l’intérêt des PME.

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier est député de Loir-et-Cher et vice-président délégué des Républicains. Il a été professeur d'histoire-géographie, chef d'entreprise et porte-parole de Nicolas Sarkozy.

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Véritables piliers du développement de notre économie, les entrepreneurs ont leur propre salon, les 1er et 2 février prochains au Palais des Congrès de Paris. L’occasion pour Opinion Way de réaliser une enquête auprès de ce public à désormais moins de 100 jours de l’élection présidentielle. Une enquête réalisée du 9 au 19 décembre par téléphone auprès de plus de 1000 chefs d’entreprises représentatives des entreprises françaises de moins de 50 salariés. Premier constat : loin d’être indifférents aux enjeux électoraux majeurs de cette année, les entrepreneurs français proposent des axes d’amélioration dont les candidats pourraient bien s’inspirer.

Les points forts et bémols du mandat écoulé pour les entrepreneurs

Appelés à se prononcer sur les domaines qui ont évolué le plus favorablement ou au contraire le plus défavorablement pour leur profession, les chefs d’entreprise établissent leur classement de préférences en tête desquelles on retrouve les démarches avec l’administration pour 24% d’entre eux (dont 9% de citations en premier). Une administration davantage pensée pour les entrepreneurs donc, qui mettent ensuite à l’honneur les formalités de création d’entreprise (21%), un domaine particulièrement prisé par 16% d’entre eux qui le citent en premier. Les aides accordées aux créateurs d’entreprises ferment le podium des secteurs qui ont évolué le plus favorablement selon eux (19% dont 10% de premières citations). Arrivent alors, sans toutefois dépasser les 15% de citations la protection des dirigeants, la fiscalité (14%) et les charges sur l’emploi (12%)…

Deux domaines justement plutôt décriés par les chefs d’entreprises qui estiment à 41% que la fiscalité a le plus défavorablement évolué en 5 ans. Un bémol et pas des moindre donc, couplé aux charges sur l’emploi qui ont selon 35% d’entre eux mal évoluées (dont 21% de premières citations). Plus surprenant, alors que près d’un quart des entrepreneurs approuvent l’amélioration des démarches avec l’administration, ils sont 24% également à lui trouver une évolution défavorable au cours de ces 5 dernières années. En bref, si les entrepreneurs semblent nous dire qu’il est plus facile aujourd’hui de créer son entreprise, la fiscalité et les charges sont toujours aussi pesantes. Une revendication que les candidats seraient bien inspirés d’étudier à l’approche de l’élection présidentielle !

Qui défendra le mieux l’intérêt des PME et des entrepreneurs ?

L’heure de choix pour la prochaine présidentielle semble avoir sonné pour ces chefs d’entreprises, qui estiment à 30% que l’UMP est le parti politique le plus à même à prendre en compte l’intérêt des PME et des entrepreneurs, dont 25% de premières citations. Et le parti de la rue de Vaugirard devance ainsi largement le PS qui ne comptabilise que 18% des citations des chefs d’entreprise, dont 10% en premier. Des socialistes placés un point devant un Front National, cité par 17% comme prenant le plus en compte l’intérêt des PME et les entrepreneurs. Et dans ce mouchoir de poche se retrouve également le Modem, pour 16% des chefs d’entreprise.

Ce mandat toujours pas achevé, 29% des chefs d’entreprise attendent déjà du prochain locataire de l’Elysée qu’il mette en place une TVA sociale pour réduire les charges des entreprises (une mesure proposée par l’actuel Président de la République mais rejetée par la gauche). Des entrepreneurs qui souhaitent à 15% l’allègement de l’imposition sur les plus-values dans le cadre d’une cession/transmission, tout comme l’exonération d’impôt pour les bénéfices réinvestis dans l’entreprise.

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Il y a fort à parier que ces entrepreneurs privilégieront les candidats qui sauront le mieux répondre à leurs préoccupations, à savoir : comment diminuer les charges qui pèsent sur les entreprise. Une question que 21% d’entre eux aimeraient poser au prochain Président de la République. Et si cette préoccupation touche plus d’un entrepreneur sur 5, les questions de simplification de procédures d’embauches et de licenciement, le rétablissement de l’égalité fiscale avec les grands groupes ou encore la relance de la consommation, la préservation du pouvoir d’achat ou la sortie de la crise ne seraient des questions posées que par 5% des entrepreneurs.

Reste désormais à savoir comment les intérêts professionnels et personnels de ces entrepreneurs se croiseront en mai prochain. Des chefs d’entreprise qui ont d’ores et déjà fait part de leurs revendications pour le prochain mandat. A bon entendeur…

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