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Quand la disparition du ticket de métro parisien rend les internautes dingos (même les provinciaux)
©@JournalDuGeek

Revue de blogs

Journée 'vintage' sur les réseaux : le ticket de métro va disparaitre de la vie des Parisiens. Rien de grave mais le rectangle de papier est un tel patrimoine qu'on en écrit déjà l'histoire.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Bien entendu, toutes les plaisanteries sur l'épilation d'un certain endroit en ticket de métro ont été faites, sur Twitter. Mais la future mise à pied du ticket de métro parisien annoncée par Valérie Pécresse a aussi touché un nerf mémoriel. Soupirs sur Facebook, nostalgie sur Twitter. Avant de se résigner au "Smart Navigo", une application rechargeable, et pour saluer toute une vie d'habitudes parisiennes, Eric a pris la peine de chercher un petit tutoriel sur Youtube sur l'art parisien de faire des accordéons avec des tickets de métro. Le "tout-puces" à venir fait un peu peur : "Où est le progrès si l'on considère qu'avec le smart Navigo, si le téléphone est déchargé, on ne peut plus rentrer chez soi?" se demande François. Frandroid trouve que l'appli "Smart Navigo" - ou l'alternative, le payement par cartes bancaires sans contact - vont entraîner discriminations et embarras :  "Quant aux Parisiens ou Franciliens équipés de smartphones anciens, voire de mobiles classiques (ou de rien du tout), ils devront valider leur titre de transport avec leur carte bancaire NFC. Et les usagers sans carte bancaire ni smartphone, les enfants, par exemple ? Il reste cinq ans pour leur trouver une offre adaptée". Bibi a même une pensée pour les petits trafics : "Reste que le ticket de métro est aussi une monnaie d'échange pour les plus pauvres qui va disparaître." 

The Local, le site des Anglo-saxons expatriés en France, salue cette disparition programmée avec une précision de guide touristique. "Il a été de toute sorte de couleurs. Blanc depuis 2007, mais le ticket de métro a vu beaucoup des couleurs de l'arc-en-ciel, dont le rouge, jaune, vert, orange et parme. Pourtant son format est toujours resté le même. Jusqu'en 1991, on pouvait acheter des tickets de première classe. En 1900, il coûtait 15 centimes de francs pour la deuxième classe et 25 pour la première classe."

C'est l'occasion de découvrir que le ticket de métro a un blog dédié à son histoire. On y apprend aussi que le ticket fut un support publicitaire pour le savon Monsavon, ou les vins Nicolas. Du pur vintage. Et la carte orange? Qui se souvient de la carte orange ? Déjà archéologique, elle aussi, comme ces affaires de tickets démagnétisés qui poussèrent la RATP à publier un fascicule : "Votre ticket est démagnétisé, que faire ?" dans les années 2000. Tous les tracas familiers aux Parisiens provoqués par le sacro-saint "titre de transport" (ou son absence) ont été racontés par Seb Musset.

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