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France d'en haut contre France d'en bas : qui viendra au secours des Acaliques anonymes ?
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Chroniques du pot aux roses

Le plus ridicule édicule a gagné les nouvelles "surrégions". Il faut être glamour, attirer la lumière ; plus personne ne veut se dire d’en bas, du Nord ou des frimas. Le pompon est en passe d’être gagné par les édiles de Champagne, Ardennes, Alsace, Lorraine et autres terres orientales qui sont allés exhumer l’Austrasie et proposer la mystérieuse Acalie.

Google et Yahoo, internet

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 – Hauts de France contre France d’en bas

La curieuse manie des mairies de distribuer à la volée les patronymes d’hommes et de femmes plus ou moins célèbres pour en affubler la moindre ruelle, la plus petite impasse et le plus ridicule édicule a gagné les nouvelles «surrégions». Il faut être glamour, attirer la lumière ; plus personne ne veut se dire d’en bas, du Nord ou des frimas. C’est l’Académie du cinéma politicien distribuant des statuettes, le concours Lépine du nom foireux …

Le pompon est en passe d’être gagné par les édiles de Champagne, Ardennes, Alsace, Lorraine et autres terres orientales qui sont allés exhumer l’Austrasie et proposer la mystérieuse Acalie. Est-ce une manifestation de la mode néo-médiévale planétaire qui envahit les jeux vidéo et met en transe les tueurs de Daech lorsqu’ils s’accoutrent comme au bon vieux temps de leur prophète ?

Je penche plutôt pour l’explication d’une forme de compensation à l’impuissance politique, une manière de marquer son territoire en l’aspergeant de noms connus, de tenter de récupérer une infime parcelle de leur notoriété. Ainsi irons-nous bientôt à Lille, chef-lieu des Hauts de France et des moules frites, dans une région qu’on croyait marquée par les difficultés de la France d’en bas. Les internautes se sont naturellement surpassés, rivalisant en ironie facile, proposant le « Coin en bas à droite » pour la région Paca ou « Milieu un peu paumé » pour le Centre.

Ces diversions et colifichets servent à masquer une réalité prosaïque. Ces nouvelles entités ne dépenseront pas moins que celles auxquelles elles succèdent et qu’elles sont censées fusionner. C’est le regroupement sans gain de productivité, le millefeuille sur-gonflé comme les constructeurs automobiles nous vantent leurs véhicules suréquipés. Pour mémoire, la future ex-région Nord-Pas-de-Calais détenait le record des jours d’absence par fonctionnaire : 35 par an. Croyez-vous qu’ils seront plus assidus dans les Hauts-de-France ?

Mais l’essentiel est sauf. Des roitelets chamarrés vont pouvoir régner sur de vastes terres. La baisse des impôts attendra. Acaliques anonymes, Austrasiens ostracisés et autres citoyens au ras du sol continueront d’ahaner sous les charges comme au bon vieux temps des anciennes régions.

2 – Victoire : Hollande et Macron soutiennent le Brexit !

La France, pays mal géré en voie de tiers-mondisation, se permet, par la bouche de ses «dirigeants», de tancer les Britanniques tentés par le Brexit. Prenez garde, nous allons vous envoyer les migrants de Calais disent-ils ! Ont-ils oublié que l’Angleterre est une île et qu’elle peut promptement rétablir des frontières physiquement infranchissables ? Rien de mieux en tout cas pour dresser l’électorat local contre l’Europe. Merci messieurs.

3 - Nouvel indice de l’approche des élections

Ce n’est pas encore tout à fait le printemps mais c’est demain le dégel du point d’indice des fonctionnaires, la catégorie socio-électorale qui fit les belles années du parti socialiste depuis 1981.

Rappelons que, pour la première fois depuis 2003, le budget pour 2016 prévoit la création de 8 300 emplois nets et un alourdissement du coût des traitements dans la fonction publique de 750 millions d’euros. Et c’était avant la hausse du point d’indice...

4 – Valls : travail, famille, pas triste

Suivant l’exemple des lois Macron, la loi El Khomri est entièrement trouée et ne ressemble plus qu’au fantôme du projet initial. Pis que cela, sa disposition principale tient désormais à la généralisation d’une «garantie jeune», sorte de revenu minimum de 461 euros par mois pour les 18/25 ans. Coût potentiel de la sucrerie : 1,6 milliard d’euros, pas plus financés que toutes les largesses décidées ces derniers temps par Hollande et sa bande qui n’auront bientôt plus de souches disponibles pour tirer des traites sur l’avenir. Autant envoyer tout de suite la facture à Mario Draghi, sis dans la bonne ville de Francfort et gestionnaire prodigue de la planche à billets.

Bah... d’emplois bidons en revenus de transferts, toute la jeunesse française qui n’aura pas émigré puisque trop qualifiée sera bientôt maintenue dans un état d’hébétude semi-fonctionnarisé.

L'UNEF sera aux anges.

5 – France et Cosse

Merde quoi, à la fin quoi, ça suffit quoi cette hargne quoi contre notre nouvelle ministre écolo d’elle-ne-sait-trop-quoi. C’est bien cela la langue verte ?

6 - Trump la mort

Les fascistes rouges qui perturbent les meetings de Donald Trump au prétexte qu’il tient des propos qui les gênent, pour ensuite réclamer son interdiction, seront les meilleurs propagandistes du candidat républicain. Peu à peu les brumes se dissipent et apparaît la réalité d’une coalition anti-démocratique de pseudo démocrates qui se drapent dans le politiquement correct et les fausses valeurs de la tolérance et du vivre-ensemble. N’a droit de cité que celui qui respecte leur prêchi-prêcha. Ils sont à deux doigts de souhaiter la mort de leur ennemi, nouvelle incarnation d’Hitler.

Ce qui se joue en Amérique en ce moment est décidément plus important que ce que nous pouvions penser au départ. Les provocations burlesques du magnat ont fini par révéler, chez ses adversaires, un visage bien plus inquiétant.

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