Prises de bénéfices lorsque le CAC repassera au-dessus de 4500<!-- --> | Atlantico.fr
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Si le CAC revient vers 4000 nous investirons dans des valeurs comme Vinci ou Eiffage qui ont résisté jusqu'alors en termes de résultats et qui pourraient profiter d'une reprise de l'investissement dans les infrastructures en Europe et à l'international.
Si le CAC revient vers 4000 nous investirons dans des valeurs comme Vinci ou Eiffage qui ont résisté jusqu'alors en termes de résultats et qui pourraient profiter d'une reprise de l'investissement dans les infrastructures en Europe et à l'international.
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Atlantico Bourse

Comme nous l'évoquions la semaine dernière nous avons pris quelques bénéfices ces derniers jours et nous envisageons d'accentuer le mouvement en particulier lorsque le CAC repassera au-dessus de 4500.

Alain Pitous

Alain Pitous

Alain Pitous, Directeur Général Adjoint Associé de Talence Gestion (@alainpitous).

Talence Gestion est une société de gestion de portefeuille indépendante spécialisée dans la gestion sous mandat pour les particuliers et la gestion de fonds commun de placement en actions.

Précédemment, il a été pendant 5 ans (2009-2014) Deputy CIO d’Amundi (850 Milliards d’Euro sous gestion) et gérant du fonds Amundi Patrimoine de 2012 à juillet 2014.

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Cela a été possible de manière très furtive jeudi en début d'après-midi après les annonces de la BCE... la fin de journée a été beaucoup plus difficile. En effet au terme d'une séance d'une incroyable volatilité le marché a clôturé en baisse de 1,70% à 4350 après avoir touché 4580 en hausse de plus de 3% vers 15h.

Nous laisserons les traders et les spéculateurs divers essayer de trouver des explications sur de tels mouvements sur aussi courte période... Bon courage !

Pour notre part, nous restons concentrés sur les mêmes aspects pour construire les portefeuilles... que ce soient ceux de nos clients ou nos propres portefeuilles que nous gérons de la même manière : Nous analysons  la capacité à générer de la croissance des entreprises, la qualité du management, le niveau de valorisation...et, lorsque nous passons à la construction du portefeuille nous analysons le risque global afin d'éviter d'être exposé à des aléas de marché trop important, le but final étant de valoriser les actifs confiés sans prendre trop de risque...sur un horizon de temps suffisamment long pour permettre aux entreprises dans lesquels nous investissons de se développer.

Pour atteindre ces objectifs il faut aussi analyser l'environnement dans lequel  nous investissons et analyser avec la plus grande attention les politiques des Banques Centrales. La BCE était très attendue ce jeudi. Mario Draghi a annoncé un ensemble de mesures en expliquant les résultats qu'il en attend. Certaines mesures  poursuivent la politique déjà enclenchée depuis plusieurs mois en les amplifiant par exemple chaque mois la BCE injectera non plus 60 mais 80 Milliards d'Euros via des achats d'obligations sur le marché , les taux de dépôt seront réduits. Rien de révolutionnaire.

3 autres éléments sont plus nouveaux :

- une incitation faite aux banques de prêter plus, l’intention était présente dans les précédentes interventions de la BCE, mais jeudi des mesures techniques supplémentaires ont été annoncées.

- une augmentation de la part consacrée aux achats d’obligations émises par les organisations internationales, BEI par exemple, qui financent  des programmes d'investissements.

- les obligations d'entreprises seront éligibles au programme d'achat de la BCE.

L'ensemble de ces mesures vise à favoriser la reprise de l'investissement en zone Euro et ainsi relancer  la croissance mais aussi faire repartir l'inflation.

Ce qui nous incite à prendre quelques profits au-dessus de 4500 trouve son explication dans le fait que les chiffres de croissance et d'inflation restent pour le moment très faibles. Nous n'anticipons toujours pas de récession pour la zone Euro mais il nous paraît évident qu'il sera plus difficile de trouver des entreprises qui affichent des progressions de résultats supérieures à 7-8% dans un environnement de faible croissance économique.

Le seul argument de la liquidité disponible est insuffisant pour accroître le niveau de risque dans les portefeuilles.

Nous restons dans notre scénario de croissance molle : il faut en tenir compte dans nos investissements et ajuster les positions régulièrement en n'hésitant pas à alléger dans les périodes d'embellies et au contraire à renforcer dans les périodes de stress. En particulier, nous surveillons, négativement, les valeurs dont la croissance du chiffre d'affaires est faible, ainsi dans un rebond de marché nous allégerons des valeurs comme Sanofi. A contrario, si le CAC revient vers 4000 nous investirons dans des valeurs comme Vinci ou Eiffage qui ont bien résisté jusqu'à maintenant en termes de résultats et qui pourraient pleinement profiter d'une reprise de l'investissement dans les infrastructures en Europe et à l'international.

Contrairement à une idée reçue, vous constatez que les gérants de portefeuilles ne tirent pas toutes leurs idées d'investissements des décisions de la BCE... La politique des banques centrales est pour nous un élément parmi d'autres, même s'il est important,  de l'environnement dans lequel nous investissons...

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