Un séjour "à l'italienne", au bord du lac de Côme <!-- --> | Atlantico.fr
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Le lac de Côme.
Le lac de Côme.
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Atlantico Grand Large

Entre une voiture de sport, une ancienne villa d'aristocrate, et une cathédrale de toute beauté, c'est le meilleur de l'Italie qui se révèle sur les rives du très pittoresque Lac de Côme.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Sur une carte, le Lac de Côme a la forme d'un « Y » inversé. À l'extrémité de son bras gauche, au sud-ouest donc, se tient l'une des plus belles demeures italiennes du XVIe siècle, la Villa d'Este. C'est là que l'on se rend immédiatement depuis l'aéroport de Milan. L'atterrissage du jet privé s'opère sans heurt, sur une piste pratiquement déserte. On attend patiemment l'ouverture des portes, avant de se diriger, détendu, vers la sortie. Une Ferrari flambant rouge, à deux places, est garée au pied de l'avion. Joli taxi ! On étire sa ceinture le long d'un siège en cuir beige, avant d'entendre vrombir le moteur de ce rubis décapotable. C'est ce que l'on appelle une arrivée en grande pompe.



Le vrombissement s'atténue à mesure que l'on approche de la Villa d'Este. C'est ce grand monolithe strié de ganses oranges qui surplombe le lac. La voiture s'arrête juste devant l'entrée principale. La décoration du hall donne le ton : la richesse du cadre tient moins à des fioritures qu'à une grande cohérence chromatique. Le comptoir de la réception oscille entre jaune et vert, de même que l'ensemble du hall. À la rectitude des marches, du miroir mural et des motifs textiles, répondent les courbes des ferronneries et des colonnes d'escaliers. Un style riche mais sans prétention aucune.



Baptisée Villa Garovo en 1568, cette vaste propriété de 10 hectares se voulait à l'origine la résidence secondaire du Cardinal Tolomeo Gallio. Elle doit son nom actuel à une reine anglaise déchue. Occupée successivement par une danseuse étoile, un général napoléonien, une impératrice russe, elle fut définitivement reconvertie en hôtel de luxe, en 1873. On y compte aujourd'hui 152 chambres, chacune décorée dans des coloris et un esprit différents. À gauche du bâtiment central, deux villas, la Villa Cima, tout à fait au bord du lac ; et la Villa Malakoff, plus en retrait dans les jardins. Un panneau de bienvenue invite à déposer ses valises au seuil de la première maison. La vue y est splendide, en effet.



Commandée par la princesse de Gales et future reine d'Angleterre Caroline de Brunswick, cette demeure de 650 m2 se divise en trois étages. Tous les fauteuils sont en velours vert, saumon ou rouge. Telle est la palette qui se marie si bien avec le mobilier en bois vernis. La plupart des pièces, du salon à la salle de bain, consistent en un marbre gris moucheté. Seule l'une des chambres présente une moquette bordeaux. Aux murs, gravures et tableaux rappellent l'amour que tous les propriétaires de la villa vouaient à l'art. Les tentures fleuries font écho aux bouquets disposés aux quatre coins de la maison. Enfin, le rez-de-chaussée se conjugue à une terrasse panoramique. Chaque fenêtre donne sur une bande de pierre aménagée en espace de détente en plein air. C'est là que l'on se repose, quand on ne part pas à la découverte des environs.



Cap sur l'embarcadère de l'hôtel. Il est l'heure de découvrir Côme, en compagnie d'un guide spécialisé dans l'art du XVe et du XVIe siècles. Premier aperçu à bord d'une barque griffée « Villa d'Este ». S'ensuit une promenade à pied dans les rues colorées de la ville. Après une petite demi-heure de marche on distingue au loin trois dômes turquoises. Le trio appartient à la cathédrale Santa Maria Assunta, l'un des plus beaux édifices de la région. Initiée en 1396, la construction de ce monument s'appuie sur les ruines d'une église romane. La façade, marquée d'une rosace, date de 1457. Le portail est, lui, flanqué de deux statues de la Renaissance. L'une figure Pline l'Ancien ; l'autre, Pline le Jeune. L'architecture intérieure est moins dépaysante : elle épouse la forme d'une croix latine, composée de trois nefs, dont une gothique, et d'un choeur. Quant au toit rococo, si saillant de l'extérieur, il est l'oeuvre d'un certain Filippo Juvarra.



On lève la tête : des fresques bariolées ornent la façade crème des maisons. Nombreuses sont les cours intérieures. Pas de gardien ou de gardienne en vue. On se faufile à l'intérieur de quelques immeubles classés, un à un, pour ne pas attirer l'attention. Du musée d'Archéologie au Tempio Voltano, c'est le grand écart esthétique. La sobriété du premier site n'a d'égal que la richesse du second. Dédié à Alexandre Volta, originaire de Côme et inventeur de la pile électrique, ce dernier arbore des dessins à la fois naïfs et géométriques. De retour au port de plaisance, on cherche la barque de l'hôtel des yeux. En vain.

Retentit alors un klaxon grave et nasillard. D'où provient-il ? D'une superbe Coccinelle bleu canard, que l'on dirait tout droit sortie d'un film. On baisse la capote du véhicule. En avant vers les routes vallonnées de la Lombardie. Le paradis !

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