Derrière la guerre, le Yémen au quotidien<!-- --> | Atlantico.fr
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Une boutique de fromages à Taiz, photo de Every Day Yemen.
Une boutique de fromages à Taiz, photo de Every Day Yemen.
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Revue de blogs

Malgré la guerre, le Yémen a aussi et depuis longtemps des blogueurs, photographes et journalistes citoyens très actifs, qui se mobilisent entre les bombardements saoudiens pour couvrir un quotidien violent et tenter de montrer un autre Yémen.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Le principal hashtag qui regroupe photos et nouvelles de la guerre en cours au Yémen estKefayawar (assez de la guerre). On y trouve bien sûr les appels aux dons pour la crise humanitaire et les photos désormais banales des gerbes de feu des bombardements sur Sanaa, la capitale.

Mais l'une des réactions des Yéménites en ligne (entre deux coupures d'électricité) a été de rappeler qu'un autre Yémen existe, derrière sa réputation de terre brulée du terrorisme et du tribalisme.

Côté Guerre

Sous les bombardements saoudiens, photo de Reporter.ly.

L'équipe du nouveau site de newsReported.ly tient à jour un journal quotidien en textes et photos des événements, bâti à partir de sources fiables sur les réseaux sociaux, très actifs (principalement en anglais). On y trouve les photos de Carolyn Cole, photographe du Los Angeles Times, mais aussi les vidéos tournées sur le vif d'enfants traumatisés par les frappes aériennes à la sortie de l'école, téléchargées par des vidéastes yéménites amateurs, comme l'auteur de la page Facebook I Love Yemenet les témoignages de la pénurie de farine et de pain.

Frappes aériennes nocturnes sur Sanaa.

Laura Silvia Battaglia, une journaliste italienne, publie aussi ses mises à jour sur Facebook de grande experte de ce pays, et le collectif Transterra Media propose ses reportages photos en archives, par exemple de la vie dans les clans yéménites isolés sous la férule des Houthis voici deux ans.

Côté Humain

Depuis plusieurs années, des jeunes Yéménites tentent d'arracher leur pays à l'image de terre brulée par la guerre et le terrorisme par des sites et comptes donnant à voir la vie quotidienne et les Yéménites. Entre autres, le compte Everyday Yemen.

Une boutique de fromages à Taiz, photo de Every Day Yemen.

Humans of Yemen, sur le modèle du célèbre Humans of New York, interroge chaque jour les Yéménites de la rue, comme ce vendeur de pommes de terre 

"Je fais ce travail depuis 26 ans. J'ai commencé avec un petit chariot, et puis les affaires se sont développées, et je suis devenu le plus vieux et le plus célèbre vendeur de pommes de terre au Yémen. Je ne rêve pas d'agrandir mon entreprise en magasin, je suis fatigué maintenant, et ce sera à mes fils de voir. Je suis satisfait avec ce que j'ai, l'important pour moi, c'est de donner à mes enfants une bonne vie et une bonne éducation."

La photographe de Sanaa Amira Al-Sharif propose aussi sur son compte Facebook ses travaux sur les habitants des iles yéménites, comme Socotra, et sur les femmes. 

Femme yéménite, avec l'emblème du Yémen.

Formation d'infirmières sur mannequin, Yémen, photo de Amira Al Sharif.

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