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Recherche pour un vaccin contre Ebola.
Recherche pour un vaccin contre Ebola.
©Reuters

Revue de blogs

Au-delà des communiqués de l'OMS, que dit-on et que fait-on sur les réseaux sociaux et les blogs dans les pays concernés ?

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Ebola est là, il progresse encore (un nouveau cas recensé au Sénégal), et cependant, nous n'en sommes pas à l'apocalypse du film "L'année des douze singes". Sur les réseaux sociaux des pays touchés, les nouvelles des paniques sont plus meurtrières que le virus lui-même, comme en Guinée.

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Le sérum

La nouvelle de la guérison de deux médecins américains infectés a été une première lueur d'espoir. Le sérum expérimental porte un nom de BD,Zmapp. et est produit à partir de plants de tabac génétiquement modifié. L'OMS a autorisé son utilisation expérimentale. Mais le sérum est rare et long à produire. Les observateurs, le site participatif de France 24, a publié un témoignage d'un médecin traité et rescapé. Il a perdu 20kg, est très faible, mais vivant.

"Je croyais que je ne survivrai pas dans ces conditions, les gens autour de moi mourraient comme des mouches. Un lit (de l'hopital) s'est libéré et un médecin m'a traité avec le Zmapp. Il me l'a injecté trois fois. Je pense que mon statut de médecin qui travaillait à l'étranger m'a permis d'avoir ce médicament. Mais c'était risqué. La troisième dose de Zmapp m'a presque tuée. J'ai fait une réaction allergique et un choc anaphylactique."

Témoignages de survivants 

Même sans sérum, il y a des cas de rétablissement spontané. L'OMS a mis en ligne une vidéo de témoignages de ces survivants. Tous avaient été infectés en soignant des proches malades. Leur grand problème, aujourd'hui est de convaincre leur entourage qu'ils ne sont plus contagieux. 

Au Liberia, autre foyer d'infection, Jina Moore fait la chronique des héros invisibles de l'épidémie. Des taxis qui acceptent de "charger" des malades aux femmes qui préparent les repas de ceux qui sont en première ligne et vont faire les prélèvements de sang dans les maisons des malades. 

Au Sénégal, l'activiste blogueur Cheick Fall a été invité aux réunions du ministère de la Santé et suit sur son compte Twitter l'unique cas recensé et soigné et les mesures mises en place contre une possible extension de l'épidémie. 

Au Cameroun, un témoignage sur un blog sur les conditions insensées de quarantaine à la frontière Cameroun/Nigeria pour ceux qui passent la frontière à pied peut faire frémir mais il est d'une grande utilité pour ceux qui tentent de repérer les points à risques, pour contenir le danger. 

Mousser contre Ebola

Les blogueurs et réseaux sociaux d'Afrique de l'ouest ont été galvanisés et inspirés par l'exemple de la Cote d'Ivoire, ou Mousser contre Ebola, le buzz lancé par unetech girl, Edith Brou, a réussi à détourner une imitation du "Ice Bucket Challenge" (qui consiste à s'éclabousser d'eau glacée) en une opération locale de prevention, "Mousser pour Ebola". A la clé, un pari pour faire passer le principal message de prévention, tout simple : "mains propres, corps lavé".

L'autre danger : les rumeurs

Les rumeurs par SMS et sur réseaux sociaux sont pour l'instant le plus gros risque de paniquer une ville et un hôpital. En Cote d'Ivoire, ce témoignage a par exemple fait le tour de Facebook. Vrai ou faux, le refus d'hospitaliser l'enfant ?

"GROS GROS COUP DE GUEULE en ce jour : J'ai failli perdre mon petit garçon de 3 ans ces derniers jours à cause de la vérité sur l'Ebola en Côte d'Ivoire. Il n'existe pas de cellule ni de programme de prise en charge quelconque. Je vous explique : mon petit garçon est allé en vacances chez sa grand-mère à Bouaké. Là-bas, l'enfant se sens mal et commence à vomir. Il vomit tellement qu'il y a des traces de sang. Il est immédiatement évacué en clinique sur place. La clinique, furtivement, dit à son père qu'il n'ont pas la compétence pour traiter le mal du petit. Il est alors référé au CHU de Bouaké. Il se sens tellement mal qu'il devient tout pâle et tombe inconscient." S'ensuit une description du parcours d'hôpitaux en cliniques qui auraient tous refusé d'admettre l'enfant.

Photo Croix Rouge, sous licence CC.

Des technologies pour le suivi

Comme chaque crise, Ebola fait progresser les nouvelles pratiques de suivi collaboratif par les nouvelles technologies. Proxima Mobilerecense les multiples nouvelles façons de "tracker" l'épidémie et les malades sur d'immenses territoires mal ou pas du tout équipés et préparés. Depuis lescartes en ligne en temps réels qui permettent de suivre les foyers d'infections jusqu'à la collecte d'informations sur les malades et leurs proches par SMS et à la lutte contre les rumeurs. 

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