Ukraine : Ianoukovitch fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour "meurtres de masse" de civils<!-- --> | Atlantico.fr
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Un mandat d'arrêt a été dressé à l'encontre de Viktor Ianoukovitch
Un mandat d'arrêt a été dressé à l'encontre de Viktor Ianoukovitch
©Reuters

Tout n'est pas réglé

Le président déchu a tenté de fuir le pays en essayant, en vain, de corrompre des gardes-frontières à Donetsk pour qu'ils laissent son avion décoller.

Wanted. A l'heure actuelle personne ne sait où se trouve Viktor Ianoukovitch. En effet, l'ancien chef de l'Etat ukrainien a été stoppé dans sa tentative de fuite du territoire. Accusé par son propre parti d'être responsable du bain de sang à Kiev, Viktor Ianoukovitch a essayé en vain de corrompre des gardes-frontières à Donetsk pour qu'ils laissent son avion décoller. Depuis, plus aucune nouvelle de lui. Il est désormais recherché par la police. C’est ce qu’a annoncé, lundi matin via Twitter, le ministre de l’Intérieur par intérim Arsen Avakov. "Une enquête criminelle a été ouverte pour meurtre de masse de civils à l’encontre de Ianoukovitch et de plusieurs autres fonctionnaires. Un mandat d’arrêt est lancé contre eux", précise-t-il.

Déjà dimanche des députés ont tapé du poing sur la table lors d'une session au Parlement pour exiger de savoir où est Viktor Ianoukovitch. Mais ils n'ont obtenu aucune réponse dans l'immédiat. Aucune poursuite officielle n'a jusqu'ici été lancée à son encontre. Selon le nouveau président du Parlement, Olexandre Tourtchinov, le président déchu tentait de s'enfuir en Russie. Le procureur général Viktor Pchonka et le ministre des Impôts Olexandre Klimenko, tous deux réputés appartenir à la "Famille", surnom du clan politico-financier de Viktor Ianoukovitch, ont eux aussi été stoppé dans leur tentative de fuite à l'aéroport de Donetsk.

Une situation en pointillés qui n'est pas faite pour apaiser les inquiétudes des Occidentaux qui craignent désormais une partition du pays. Ainsi, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a annoncé dimanche soir qu'elle se rendrait lundi à Kiev pour discuter des mesures à prendre pour trouver une solution politique alors que l'Ukraine se trouve aussi au bord de la banqueroute. Si la transition démocratique qui s'est amorcée depuis vendredi en Ukraine est vue d'un bon oeil, le fossé qui oppose l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone inquiète tant il semble se creuser.

"L'unité et l'intégrité territoriale du pays doivent être respectées", a par exemple souligné dimanche soir un communiqué de l'Elysée à l'issue d'entretiens entre le chef de l'Etat français, François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel. L'inquiétude des Européens est partagée par les Américains. Une partition de l'Ukraine ou le "retour de la violence" ne sont dans l'intérêt ni de l'Ukraine, ni de la Russie, ni de l'UE ou des Etats-Unis, a ainsi jugé dimanche une proche conseillère de Barack Obama, Susan Rice. Le plus dur reste donc à faire en Ukraine.

lu sur Ouest France

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