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PSA-Dongfeng officiellement alliés : toutes les réactions
©Reuters

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Le conseil de surveillance du constructeur a validé mardi un accord non contraignant portant sur une augmentation de capital de 3 milliards d'euros.

C'est un tournant historique. Au terme de plusieurs mois de négociations PSA Peugeot-Citroën a officialisé mercredi sa révolution : le numéro un français de l'automobile ne sera plus une entreprise familiale. En effet, dans le cadre d'une augmentation de capital d'un montant global de 3 milliards d'euros, l'Etat français et Dongfeng, deuxième constructeur chinois, vont investir chacun 800 millions d'euros dans PSA. Concrètement, ces deux entités auront à l'issue de cette opération une part respective de 14% du capital, au même niveau que la famille Peugeot, actionnaire historique du groupe, qui détenait jusqu'à présent 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote. Ainsi, le ce constructeur espère avoir assuré son avenir même si dans l'immédiat sa situation reste difficile, avec une perte nette de 2,3 milliards d'euros en 2013 et un chiffre d'affaires en baisse. Une opération qui a été largement commentée par le monde politique.

Ainsi, Pierre Moscovici a justifié sur RTL un "investissement avisé et stratégique" de l'État dans PSA, et assuré que l'accord avec le Chinois Dongfeng impliquait qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine" en France. Le ministre de l'Economie a poursuivi : "Il y a des engagements qui ont été pris par PSA en France. (...) Il y a un accord industriel qui implique qu'il n'y aura pas de fermeture d'usine, un million de véhicules produits en France d'ici 2016, des investissements à hauteur de 1,5 milliard d'euros et 75% de la recherche et développement de PSA qui va rester en France".

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a lui aussi assuré sur Europe 1 que l'accord signé préservera l'emploi en France, ajoutant par la même occasion que les Français "deviennent copropriétaires de PSA". "Nous allons défendre la recherche et développement pour qu'elle se maintienne en France à 75%. La production va être maintenue et développée en France. On veut passer de 930 000 véhicules produits en France à 1 million", a-t-il précisé. Toujours selon lui, cet accord permettra de gagner des parts de marché en Asie "pour financer le développer, l'innovation et la montée en force de PSA".

De son côté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a qualifié, par le biais d'un communiqué, de "majeure" l'"opération stratégique" à laquelle s'associe l'Etat en entrant dans le capital de PSA, un "acte de responsabilité" qui appelle "une exemplarité du groupe au bénéfice de l'attractivité et de l'emploi en France." En entrant dans le capital du constructeur automobile, le gouvernement entend participer "activement à sa gouvernance", précise Matignon, avant de rappeler que cette opération doit être soumise à la prochaine Assemblée générale des actionnaires de PSA Peugeot Citroën.

Jean-François Copé, président de l'UMP et député-maire-de Meaux a pour sa part assuré que cet accord est "une bonne nouvelle dès lors que l'entreprise est menacée". Et de poursuivre : "Peugeot n'est pas qu'une entreprise familiale, c'est une entreprise mondiale au rayonnement français. Bien sûr que l'on préfèrerait toujours qu'il n'y ait que des Français dedans mais en même temps, il faut être lucide. (...) Ce qui compte c'est qu'en France on ait un maximum d'entreprises qui produisent en France, et ce d'où qu'elles viennent".

A noter que le nouvel actionnariat du groupe va s'accompagner d'un nouveau dirigeant. L'ex-numéro deux de Renault Carlos Tavares, qui a rejoint le directoire de PSA le 1er janvier, succèdera à Philippe Varin à sa présidence le 31 mars. Sans attendre, il prendra dès jeudi la responsabilité des opérations du constructeur.

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