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"Libération" : les actionnaires veulent transformer le journal en réseau social
©Reuters

Changement de cap

Une décision qui a provoqué la colère des salariés du quotidien.

Le journal Libération est-il en train de vivre ses derniers jours ? Fondé il y a quarante ans par Jean-Paul Sartre, ce quotidien pourrait bien être amené à disparaître dans les prochaines semaines. Ou en tout cas à ne plus exister sous sa forme originelle. En effet, ce vendredi par le biais d’un simple texte les actionnaires ont fait part aux salariés de leur volonté de transformer Libération en réseau social et en espace culturel, où le papier ne serait plus la priorité.

Plus précisément, ce texte (lire ici)  indique que Libération ne sera plus seulement un éditeur papier mais "un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias", écrivent les actionnaires. La rédaction déménagera et les 4.500 m2 du siège, rue Béranger, en plein Marais, seront réaménagés par le célèbre designer Philippe Starck en "un espace culturel et de conférence comportant un plateau télé, un studio radio, une news room digitale, un restaurant, un bar, un incubateur de start-up", sous la marque "Libération", comme un "Flore du XXIème siècle" carrefour de toutes les tendances politiques, économiques ou culturelles ».

Une annonce totalement inattendue pour les salariés d’autant plus que les discussions menées depuis des mois sur un plan d'économies n'avaient jamais porté sur une transformation aussi radicale, où le journal papier n'est plus prioritaire. "C'était un coup de théâtre", raconte Hervé Marchon, délégué SNJ, le syndicat majoritaire. Nous avons aussitôt démarré une AG. Qui n'a cependant pas voté une grève : les salariés ont préféré riposter avec une "Une" titrée "Nous sommes un journal" et non pas un restaurant ou un incubateur de start-up.

Mais ce samedi Bruno Ledoux, principal actionnaire défend sa méthode et s’en prend aux journalistes de la rédaction. Dans un courrier que BFMTV s’est procuré il écrit : «Je veux les rendre ringards tous ces esprits étriqués et tirer un coup d'avance, un coup cash, où tout est dit, y compris le projet sur l'immeuble [...] Je pense qu'il faut prendre […] à témoin tous les Français, qui raquent pour ces mecs, pour que tout le monde comprenne bien l'enjeu qui se joue actuellement... D'un côté, la faillite, de l'autre côté, une autre vision... » Ambiance.

Lu sur BFMTV

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