Oradour-sur-Glane : Werner C, le SS inculpé pour meurtre par la justice allemande se confie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Histoire
Oradour-sur-Glane : Werner C, le SS inculpé pour meurtre par la justice allemande se confie
©

Interview

L'ancien SS a accordé une interview exclusive dans laquelle il réfute sa participation au massacre.

"Quand on a entendu ces cris… je m’y revois encore… C’est tellement effroyable, vous ne pouvez pas imaginer. Nos supérieurs étaient tellement stupides… Et on ne pouvait rien faire contre. Les soldats étaient tous obligés de tirer… Moi, Dieu merci, je n’ai pas eu à tirer une seule fois, parce que j’étais à distance, juste avant j’avais empêché un jeune garçon, d’entrer dans le village. Mes supérieurs voulaient me punir pour ça". Les déclarations de Werner C. font froid dans le dos. Accusé de meurtre pour le massacre d'Oradour-sur-Glane en 1944, par la justice allemande en janvier dernier, il a décidé de se confier à BFMTV. Dans une interview, il plaide donc non coupable.

"Nous, on était en bas près des véhicules. Ça a explosé, et c’est alors qu’on a entendu les cris des femmes et des enfants. J’étais effondré, je n’avais jamais assisté à une chose pareille. (...) Pour certains, nous n’avions que 17 ou 18 ans. Ce n’étaient que des gamins, ils les ont mis là, et leur ont demandé de tirer sur les gens. C’était terrible, à un point que vous ne pouvez même pas imaginer" raconte-t-il.

"De toute ma vie, je ne l’ai jamais cessé d’y penser… Cet Oradour… Ça m’a torturé pendant toutes ces années, pendant soixante-dix ans" reconnaît-il. "Je n’ai longtemps jamais osé venir en France, j’avais trop honte. Je pensais: 'tu ne peux pas rendre visite aux Français alors que tu as, que tu étais là-bas quand ces gens ont été tués.' Et… Une fois, je suis venu à Paris, mais c’était l’enfer, chaque nuit je pensais: tu es en France, et, et tu ne devrais pas infliger ça aux Français" explique l'homme âgé de 88 ans avant de conclure : "je suis à la disposition de la justice, et si une peine devait être prononcée, je l’accepterais".

A Oradour-sur-Glane, 642 personnes sont mortes. 

Lu sur BFMTV

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !