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Avortement : pros et antis manifestent dans Paris
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Dans la rue

Ces cortèges ont lieu à la veille d'un débat à l'Assemblée nationale afin d'assouplir les conditions d'une interruption volontaire de grossesse (IVG).

En Espagne la question de l’avortement fait débat. De l’autre côté des Pyrénées, le gouvernement conservateur a adopté la semaine dernière un projet de loi limitant fortement l'IVG et revenant à un système similaire à celui de 1985. En clair, le texte annule une loi de l'ex-gouvernement socialiste de 2010 qui autorisait l'avortement jusqu'à 14 semaines et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du fœtus. Mais en France aussi, cette question refait surface. En effet, à la veille d’un débat à l’Assemblée national visant à assouplir les conditions d’une interruption volontaire de grosses, les pros et les antis avortements manifestent ce dimanche dans les rues de Paris.

Ainsi, à l’appel du collectif La Marche pour la Vie, quelques milliers d'opposants à l'avortement manifestent notamment afin de dénoncer une tentative de "banaliser totalement" l'interruption volontaire de grossesse en France. Selon la police de Paris ils étaient 16 000 participants, les organisateurs annoncent eux 40 000 personnes réunies. Ces manifestants, souvent venus en famille, ont quitté la place Denfert-Rochereau peu après 15 heures en direction des Invalides, aux cris de "Oui à la vie" ou encore "Viva España". Pour saluer le projet de loi, selon eux, "avant-gardiste" du gouvernement espagnol, de nombreux participants étaient vêtus de rouge et or, les couleurs du drapeau de l'Espagne.

Concrètement ces opposants à l’avortement sont contre une disposition du projet de loi sur l'égalité entre hommes et femmes relative au droit à l'information en matière d'IVG et contre un amendement socialiste, passé en commission, supprimant l'idée de la nécessaire "situation de détresse" de la femme pour pouvoir recourir à l'IVG.La suppression de cette notion revient à "une banalisation totale de l'avortement et une dénégation du droit à la vie inscrit dans le Code civil", a dénoncé dimanche Cécile Edel, porte-parole du collectif. En étendant le "délit d'entrave" à l'IVG, "on ne pourra plus être contre l'avortement. (...) Sur notre site SOS femmes enceintes, nous serons obligés de donner des informations sur l'avortement", s'est-elle indignée.

Si le pape François a apporté son soutien à La Marche pour la Vie, selon La Croix, quatre évêques français y participent. Il s’agit du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, de Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon et de Mgr Jacques Benoît-Gonnin, évêque de Beauvais.

Enfin, selon France 3 Ile-de-France, place d'Italie, 200 à 300 personnes étaient, elles, rassemblées pour défendre l'avortement, en solidarité avec les femmes espagnoles et en réaction à la manifestation anti-IVG. " "Demain l'Assemblée nationale ouvre le débat sur deux amendements qui élargissent le droit à l'IVG. Les gens de Denfert manifestent contre. On est là pour dire qu'on soutient ces amendements", a expliqué Valerie Rey, une des organisatrices du rassemblement. "On laisse beaucoup trop la parole aux anti IVG et aux intégristes. Il faut se manifester et occuper le terrain", a ajouté la jeune femme.

Lu sur Le Monde

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