Le bide
Le choc fiscal de 2013 s'avère peu concluant
Selon l’institut d’études économiques Coe-Rexecode, la dette publique a encore augmenté de 83 milliards d’euros.
Le "choc fiscal " mis en place en 2013 par le gouvernement n’a pas été très efficace, selon l’institut d’études économiques Coe-Rexecode.
D’abord à cause d’un rendement des impôts " très faible ". La réduction du déficit public a " en effet été de 0,7 point de PIB, soit 15 milliards d'euros, alors que l'accroissement des recettes publiques s'est élevé à 38 milliards d'euros ", selon des estimations provisoires, explique Michel Didier, président de Coe-Rexecode. Cela s'explique par " la stagnation de l'économie, la mauvaise allocation des ressources économiques en 2013 et des choix budgétaires et des mesures fiscales très défavorables à la croissance ".
Egalement d'après les calculs de l'organisme, le PIB (produit intérieur brut) en valeur ne s'est accru que de 28 milliards en 2013. Or, " les dépenses publiques primaires (hors charges d'intérêt) ont, quant à elles, augmenté de 26 milliards d'euros, soit la quasi-totalité de l'augmentation de PIB en valeur ", poursuit Michel Didier.
Dans le même temps, malgré la hausse des recettes fiscales, " ce nouvel accroissement des dépenses et la stagnation économique ont entraîné une nouvelle augmentation de la dette publique de 83 milliards d'euros ".
La baisse d’impôts s’impose donc pour l’année à venir. Il faudra " à la fois effacer les excès de 2013, bien choisir les points d'application des baisses de dépenses et revenir rapidement à une fiscalité moins nuisible à la croissance ", conclut Michel Didier.
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