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Brétigny : les magistrats demandent plus de moyens
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Difficultés

L'enquête sur le déraillement du train corail 3657 patine. L'institution judiciaire et les services de police refusent d'accéder aux demandes des magistrats.

Le train corail 3657 a déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge, il y a un peu plus de quatre mois. L'enquête concernant cet accident meurtrier (sept victimes), n'avance pourtant pas. En cause, le manque de moyens dont disposent les magistrats. Selon Le Figaroles magistrats Caroline Davroux, Aurélie Poirier et Philippe Devoucoux "multiplient les demandes de renfort pour mener à bien leur enquête". L'institution judiciaire et les services de police refusent pourtant d'accéder à leurs demandes.

Ainsi, une lettre signée par les trois magistrats, en date du 12 septembre, demande : "Nous attirons à nouveau votre attention sur la nécessité d'affecter des moyens pérennes et suffisants pour assurer, dans les meilleurs conditions possibles et dans les plus brefs délais, le déroulement des investigations (...). Nous souhaitons spécifiquement la création d'une cellule composée d'enquêteurs qui se consacreraient à temps plein et exclusivement à cette enquête".

Réponse de Philippe Bugeaud, patron de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles : "Il ne m'est pas structurellement possible de dédier exclusivement des enquêteurs de ma brigade criminelle à un seul dossier (...). Cette décision aurait pour conséquence de nuire gravement à l'avancement des investigations des autres groupes dans des affaires d'homicides volontaires encore non élucidées à ce jour, telles que les affaires Estelle Mouzin (fillette de 9 ans, disparue en Seine-et-Marne en 2003, ndlr), Sabine Dumont (fillette de 9 ans disparue à Bièvres en 1987, ndlr), Christian Maréchal (le chef de la police municipale de Chambourcy assassiné en 2007, ndlr) pour n'en citer que quelques unes".

"Le risque de déperdition des preuves n'est pas mineur. Dans cette affaire, il y a quand même eu une mission d'enquête et d'expertise menée sur place par le responsable de l'accident, la SNCF, le soir même avant qu'il n'y ait eu la moindre expertise judiciaire. Ce n'est pas tout à fait normal", explique Me Alexandre Varaut, représentant d'une dizaine de victimes de l'accident de Brétigny cité par Le Figaro. Les parties civiles craignent en effet une tentative d'étouffement de l'affaire.

Lu sur Le Figaro

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