Tireur de Paris : Abdelhakim Dekhar refuse de parler pendant sa garde à vue et évoque des "trous de mémoire"<!-- --> | Atlantico.fr
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Abdelhakim Dekhar a été arrêté mercredi soir à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).
Abdelhakim Dekhar a été arrêté mercredi soir à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).
©Capture d'écran/Youtube

Muet

Il a invoqué "son droit au silence" en attendant d'avoir accès au dossier de l'enquête.

Il n'a rien dit. Lors de ses premières auditions, Abdelhakim Dekhar, arrêté pour tentatives d'assassinats à Libération, BFMTV et La Défense, a invoqué son "droit au silence" faute d'avoir eu accès à son dossier, a annoncé jeudi soir son avocat, Me Rémi Lorrain. Le suspect de 48 ans, en garde à vue depuis mercredi soir, a également évoqué, selon Le Figaro, des "trous de mémoire". Le tireur présumé de Paris, également interpellé pour "enlèvement et séquestration" d'un automobiliste pris brièvement en otage lundi, pourrait être présenté à la justice vendredi.

Le Figaro précise que le suspect a été placé en garde à vue médicalisée dans la salle Cusco, un lieu hautement sécurisé des urgences médico-judiciaires de l'Hôtel-Dieu. "Un médecin nous l'a fortement suggéré", précise un enquêteur. Selon une source proche de l'enquête., Abdelhakim Dekhar présenterait encore des "tendances suicidaires nécessitant quelques précautions".

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a confirmé l'existence de "courriers" trouvés par les enquêteurs. Dans ces écrits, Abdelhakim Dekhar invoque un "complot fasciste" et fustige la "gestion des banlieues", le "capitalisme" mais aussi le rôle des médias dans la "manipulation des masses". Le procureur a rappelé qu'un moment de l'affaire Rey-Maupin, l'expertise psychiatrique avait relevé des "tendances affabulatoires" mais pas de "grain de folie".

Abdelhakim Dekhar n'est pas inconnu de la police. Il était soupçonné d'être "le troisième homme" dans l'affaire Rey-Maupin, cette équipée sanglante à Paris qui a fait cinq morts dont trois policiers, le 4 octobre 1994. Il avait écopé de quatre ans de prison en 1998 pour "association de malfaiteurs" - une peine qu'il avait déjà purgée avant son procès.

Selon son ancienne avocate, il s'agit d'un homme "étrange" et "énigmatique". "Je n'ai jamais très bien su qui il était. Il disait qu'il était agent des services français ou algériens, il était très secret", a ajouté Me Emmanuelle Hauser-Phélizon. Son autre avocat, Me Raphaël Constant, se souvient d'un jeune homme "pas tout à fait inséré socialement".

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