Tireur de Paris : dans ses lettres, Abdelhakim Dekhar évoque "un complot fasciste", "le capitalisme" et "la gestion des banlieues" <!-- --> | Atlantico.fr
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Abdelhakim Dekhar est un homme "étrange" et "énigmatique", selon ses anciens avocats.
Abdelhakim Dekhar est un homme "étrange" et "énigmatique", selon ses anciens avocats.
©Capture d'écran/Youtube

Fin de cavale

Il accuse aussi les "journaputes" et les médias de participer à la "manipulation des masses".

L'ADN a parlé. Abdelhakim Dekhar, l'homme arrêté mercredi à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), est bien l'auteur des coups de feu tirés dans les locaux de Libération, à BFMTV et devant l'entrée du siège de la Société Générale. Cette information a été dévoilée dans la nuit peu avant 1h. L'individu a été interpellé dans un état de "semi-inconscience", a précisé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Il aurait tenté de se suicider, a priori avec des médicaments. 

L'auteur présumé des coups de feu tirés lundi dans le hall du quotidien Libération puis à la Défense a été placé en garde à vue pour des chefs de tentatives d'assassinats, d'enlèvement et de séquestrationUn journaliste du Figaro affirme qu'il aurait été transféré ce matin de l'Hôtel-Dieu aux locaux de la Brigade criminelle.

Selon Le Figaro, il aurait laissé au moins deux lettres derrière lui, où il s'en prend notamment aux journalistes, surnommés "journaputes", aux banques et aux prisons. Selon le procureur de Paris, il y évoque également un "complot fasciste", "le capitalisme", "la gestion des banlieues" et accuse les médias de participer à la "manipulation des masses".

Abdelhakim Dekhar, 48 ans, n'est pas inconnu de la police. Il avait été condamné à quatre ans de prison en 1998 dans l'affaire Rey-Maupin. Il était soupçonné d'être "le troisième homme" dans cette équipée sanglante à Paris, qui a fait cinq morts dont trois policiers, le 4 octobre 1994. Il avait écopé de quatre ans de prison pour "association de malfaiteurs" - une peine qu'il avait déjà purgée avant son procès, précise 20 Minutes.

Selon son ancienne avocate, il s'agit d'un homme "étrange" et "énigmatique". "Je n'ai jamais très bien su qui il était. Il disait qu'il était agent des services français ou algériens, il était très secret", a ajouté Me Emmanuelle Hauser-Phélizon, contactée par l'AFP. Selon elle, il a "toujours vécu en France" et n'était "pas du tout isolé".

Son autre avocat, Me Raphaël Constant, se souvient d'un jeune homme "pas tout à fait inséré socialement". "Il disait qu'il était piloté par son oncle, responsable des services secrets algériens. Il prétendait avoir reçu pour mission d'infiltrer l'ultra gauche qui aurait eu des accointances avec les islamistes et le GIA algérien."

Lu sur 20 Minutes

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